De la magie, du rire, tout ce que l'on attend d'un tel film
Histoires de fantômes chinois sonne dès son entrée comme un vrai classique du film fantastique mystique Hongkongais. Il est aussi rassurant de voir qu'en cette belle période du cinéma HK, les grandes figures du cinéma d'Orient faisaient déjà preuve d'une grande force à tous les niveaux, l'entrée en la matière avec la chanson originale de Leslie Cheung annonce un divertissement haut de gamme dans le registre de la ghost comedy romantique par excellence bien qu'un cran inférieur au romantisme du chef d'oeuvre absolu du genre Green Snake et deux crans en dessous du sublime et d'une infinie tristesse The Lovers, deux perles inestimables de la filmographie de Tsui Hark qui s'arme ici de son talent de producteur et qui forgera au fur et à mesure une certaine expérience dans le domaine, d'une part avec la création de la Workshop et d'autre part avec ses nombreuses collaborations avec quelques grands noms du genre, John Woo, Ching Sui-Tung ou Kirk Wong. Pour en revenir à Histoires de fantômes chinois, Tsui Hark a toujours été connu comme étant un très grand faiseur de divertissements et il suffit de voir le nombre incalculable d'idées formelles pour se satisfaire, déjà, d'un gros morceau de bravoure : la force visuelle de l'oeuvre. Le style Tsui Hark, bien que Ching Sui-Tung soit derrière la caméra, transparaît plus qu'il ne faut avec ces longs plans glissant au ras du sol, ces gerbes de tissu dansant au gré du vent et au gré des pouvoirs magiques des fantômes livrant une lutte acharnée avec les êtres vivants, ces pétales ou autres confettis venant mourir sur la caméra virevoltante, et si il n'est pas le film Hongkongais le mieux cadré qui soit, l'ensemble confine à la démonstration de force par l'harmonie des couleurs, des teintes et lumières.
Ces fantômes sont d'ailleurs une belle alternative à la ghost comedy de Sammo Hung, Encounters of the spooky kind, au Mr Vampire de Ricky Lau ou au délire Zu, warriors of the magic mountain plus vieux certes, mais dans un registre finalement pas si éloigné. Car bien que bercé par un élan gracieux, notamment lors d'une séquence mémorable où Joey Wong tente de cacher Leslie Cheung dans un bain et où l'art du montage et de la grâce des personnages font donc logiquement bon ménage, Histoires de fantômes chinois reste une comédie qui ne renie pas ses origines, particulièrement lors de quelques séquences frôlant l'humour pipi-caca (le moine chevalier Taoïste Yen à deux doigts d'uriner sur Leslie Cheung) et si le ton général ne tend pas à l'overdose lacrymale (cf The Lovers) c'est simplement parce que l'oeuvre appuie là où l'humour fait mal. Leslie Cheung est en partie garant de cet humour constant parce qu'il représente, en gros, voir très gros, l'archétype même du sidekick plus brave qu'il n'y paraît, épaulé par un Wong Ha au sommet de sa forme. Et dans le fond, la réussite du film tient de l'alchimie parfaite entre un producteur conscient des enjeux du film, d'un réalisateur qui n'aura jamais été aussi bon que maintenant et d'un James Wong prouvant une fois de plus qu'il est l'un des plus grands compositeurs du cinéma Hongkongais par ses mélodies marquantes malgré une instrumentation pas toujours bien utilisée (ou alors vieillissante, c'est selon). Elle n'atteint pas la perfection de celle de Green Snake , mémorable, mais entraîne grave. En appuyant bien ses origines, caricaturant son système judiciaire lors d'une amusante séquence au tribunal, susurrant à notre oreille quelques doux moments d'opéras chinois traditionnels (dont une Vieille Mère jouée par un homme) Histoires de fantômes chinois est assurément un divertissement de haute tenue à voir absolument.
Belle histoire d'amour
Une belle histoire d'amour bien soutenue par le lyrisme de la mise en scène et deux immenses acteurs. Même en VO non sous-titrée, on est touché par cette histoire. Seul bémol, les effets spéciaux ont très mal vieillis, mais est-ce le plus important? Quoi qu'il en soit un incontournable du cinéma HK. Et puis c'était le premier grand succès de Leslie, nostalgie, nostalgie...
Laissez-vous emporter par le souffle enchanteur de la belle Joey Wong
Film très intéressant de par sa conception complètement chinoise. L'histoire est étoffée, mêlant la romance, le fantastique et la magie. C'est avant tout la quête d'un amour impossible entre Lin et Lit, lui cherchant à la ramener à la vie, et elle essayant de le repousser de la mort.
Le mélo-fantastique à son summum : beau et touchant, magnifiquement mis en musique et interprété
Ce film, datant de 1989, accuse un peu le coup au niveau de l'âge,
et on sent bien les moyens assez faibles. Mais c'est le seul défaut
que j'ai trouvé à ce film fantastique, au propre comme au figuré.
Il contient ce que je préfère tous films confondus : le mélange
des genres.
Commençons avec la comédie : Lin est un peu naïf, voire
idiot parfois, mais il a bon coeur, et on s'attache à ce personnage.
Leslie Cheungest parfait pour
ce genre de rôle qu'il personnifie à merveille. La comédie
passe donc par ce personnage, mais également par Yin, un moine aux
pouvoirs importants. La touche d'humour est très "chinoise", vous n'avez
qu'à regarder deux ou trois films, vous comprendrez vite de quoi je
parle.
Continuons avec l'aspect fantastique, au coeur du récit puisque peuplé
de fantômes. Les moyens en effets spéciaux sont limités,
donc l'utilisation des décors, du montage et des éclairages
est primordiale, et permet de faire passer quelques effets visuels sympathiques.
Visuellement, le film est très réussi, et n'essaie pas d'en
mettre plein la vue, mais soigne son esthétique. Du très beau
travail.
Enfin, et non des moindres, l'aspect romance du film est ce qui en fait
un classique. L'amour impossible entre Lit et Lin est magnifiquement rendu
par les deux comédiens, Leslie Cheung et Joey
Wong. Cette dernière est magnifique, sa beauté et son fatalisme
égalant la naïveté de Leslie Cheung. Leur histoire est
belle et cruelle, et n'apparaîtra plus autant dans les deux épisodes
suivants.
En bref, j'ai adoré, surtout avec des acteurs de ce calibre, et cette
réalisation soignée et très esthétique. N'oublions
pas la musique, sublime (si quelqu'un l'a, je suis intéressé,
voire plus). De plus, ce film est à retenir car c'est l'un des premiers
de la nouvelle génération des années 80-90 à avoir
percé en occident, grâce à sa présence au festival
d'Avoriaz notamment.
Première claque géante HK. Toujours magique mais tout de même un peu vieilli
Un film culte à plus d'un titre, avant tout une histoire bien contée et un esthétisme sans faille accompagné d'une musique inoubliable avec une pincée de ghosts attacks câblées et quelques plans façon
brain dead par moment (l'image en vascillante de la grande gueule qui s'ouvre, béante...).
Malheureusement, je regrette le manque d'action même si l'histoire d'amour est envoûtante, parfois drôle, même si plusieurs scènes sont mémorables, on a quand même droit à une grosse moitié de film exclusivement focalisée sur la relation du jeune scripte et de la "princesse" fantôme (beaucoup moins belle selon moi que Brigitte Lin ou Cecilia Cheung par exemple et au hasard ;-) ce qui casse tout de même considérablement le rythme général vu la profondeur toute relative de cette amourette.
A posséder pour sa trâme unique mais ne pas s'attendre à une débauche de folie. Ce film m'avait vraiment marqué dans ma jeunesse mais beaucoup moins aujourd'hui.
Très original mais trop souvent surestimé
La valeur d'un chef d'oeuvre se mesure avec le temps. Or ce film a mal vieilli, en particulier les effets spéciaux.
Il lui reste une histoire originale qui est elle-même l'allégorie de la relation peur/attirance entre la Chine et Hongkong, juste avant la rétrocession de ce dernier à l'Empire du Milieu. Sans oublier une très belle musique du très talentueux James Wong: la danse du moine taoïste est un morceau d'anthologie en soi.
La « ghost kung-fu comedy » à son apogée
Troisième réalisation de Ching Siu-Tung après le baroque
Duel to the Death et un
Witch from Nepal de sinistre mémoire,
Histoires de Fantômes Chinois fut l'un des gros vecteurs du cinéma HK en Occident à la suite de la vague Shaw Brothers des années 60 et 70. Une fois encore, impossible de parler de cette œuvre sans citer le nom de Tsui Hark, lequel apporta une contribution majeure à l'ensemble en franchissant les limites de son rôle de producteur subrepticement crédité au générique du film. En réalité, celui-ci doit sa genèse même au fabuleux papa de
The Blade,
The Lovers et
Il était une fois en Chine qui, grisé par le succès du
Syndicat du Crime, sa première – et salutaire – collaboration avec John Woo, se lança corps et âme dans ce projet de remake d'un Shaw parmi les plus obscurs,
The Enchanting Shadow, et d'adaptation d'une nouvelle incontournable du folklore chinois,
Petite Grâce, signée l'écrivain Pu Song-Ling, tout en confiant le poste de metteur en scène à Ching, alors grand cinéaste en devenir et chorégraphe de renom dans le milieu.
Histoires de Fantômes Chinois brasse donc sans vergogne humour burlesque, épouvante tous publics, comédie musicale et romance exacerbée, aussi pouvait-on de prime abord douter qu'il entretienne une véritable cohésion.
Or le visionnage du film gomme toutes nos craintes: d'une homogénéité exemplaire en dépit de son peu frileux mélange de genre, cette perle de cinéma populaire ravivant à l'occasion la flamme du « ghost kung-fu comedy » inaugurée pas loin de dix ans plus tôt par le bonhommesque Sammo Hung – et qui donnera lieu à des farces aussi délirantes que
L'Exorciste Chinois et
Mister Vampire – comporte un canevas traditionnel mais efficace (un jeune lettré atterrit dans une ruine hantée par de redoutables spectres avant de découvrir l'amour auprès d'une jolie fantômette) que sert une intrigue fluide et bien huilée où s'enchaînent les actions les plus tumultueuses. Leslie Cheung et Joey Wong explosent un peu plus de charme et d'élégance à chaque nouvelle scène et parviennent à rendre leurs personnages respectifs extrêmement attachants, tandis que l'illustre Wu Ma leur donne la réplique avec panache dans la peau d'un chevalier taoïste bougon. Des rôles taillés sur mesure pour des comédiens qui semblent visiblement prendre un plaisir sans bornes à jouer dans un tel esprit de fantaisie. Si l'œuvre n'est pas en reste sur le plan spectaculaire, affrontements, courses-poursuites, galipettes et monstres de toutes espèces à l'appui (on sent clairement l'influence du
Evil Dead de Sam Raimi, extraordinaire et cultissime cocktail de terreur pure, de gore et de comique slapstick), le tandem Tsui - Ching n'en omet pas moins de nous livrer des séquences d'une incroyable force sentimentale à l'image de cette péripétie dans la maison des sœurs-fantômes où Lit Siu See (Joey Wong) cache tant bien que mal Lin Choi Sin (Leslie Cheung) dans un baquet d'eau, mésaventure qui se soldera par un sublime baiser de la jeune revenante pour redonner du souffle à son séducteur. Des instants de grâce de cet acabit, on en trouve à la pelle dans
Histoires de Fantômes Chinois, magnifiés par la photographie somptueuse de Tom Lau (mouvements d'appareil d'une grande maestria et filtres de couleur de toute beauté), les effets spéciaux aussi kitsch qu'inventifs de la Cinefex Workshop et le score du duo James Wong - Romeo Díaz dont les nappes de synthé accrocheuses font oublier certains sons de batterie électronique un rien obsolètes.
Le filon de la « ghost kung-fu comedy » s'épuisera définitivement après cet ultime et culminant sursaut qui porte infailliblement sur lui l'estampille Tsui Hark. Des morceaux de bravoure à revendre, des acteurs au diapason, une plastique léchée et une BO envoûtante, telles sont les vertus de l'entertainment en or massif que voilà, doublé d'un des plus beaux classiques du cinéma HK des années 80.
Quelle magie. L'imagination dynamitée
Histoires de Fantômes Chinois fait penser à la série de jeux vidéo Final Fantasy (épisodes 8/16bits) : musiques épiques, action, monstres, superpouvoirs, romance... un génial film fantastique à l'esthétique lêchée et à la réalisation virtuose. Passée une intro magnifique signée Tsui Hark (et sans doute la globalité du film même si ce n'est pas officiel) le spectateur ne peux plus décrocher de cette histoire magnifiquement contée et mise en image. Mon film d'heroic fantasy préféré.
En bef, superbe!
Bon, ca va être court. Excellent film, très belle histoire d'amour! Des acteurs jeunes et talentueux. Que dire de plus? A voir, et à revoir.
Génial!!!
A avoir chez soi absolument pour être vu, revu et encore revu!
Idem pour la suite. Une pensée au regretté Leslie.
bon film mais un peu vieu pour moi
quel dommage le film je l'ai vu trop tard, 15 ans aprés sa sortie, alors je n'ai pas beaucoup aprécié les effet spéciaux bidons
le premier opus d'une histoire de fantomes chinois...
rien à dire, il faut le voir
Un superbe film de ching siu tung (de tsui hark)
A voir ne serait ce que pour les scènes de séduction, réelement magiques et envoutantes. Acteurs superbes, effets spéciaux kitsch, c'est magnifique
Que de nostalgie...
un film magique, vraiment beau avec des sentiments tres pur..une date aussi dans le ciné hk.
Lyrisme romantique absolu.
Un couple Leslie Cheung/ Joey Wong (oooh la belle Joey!) qui flirte avec la mythologie. Quelle poésie! Sublime!!!!
Un film magnifique et touchant
la musique est a l'image de joey wong plus sensuelle que jamais, envoutante. Les personnages sont touchants et attachants, la realisation dynamique, le film drole et sensible. Les acteurs sont sensationnels, c'est un véritable conte enchanteur auquel on assiste, tout émerveillés par tant de maîtrise. Mr Vampire avait ouvert la voie, et c'est avec Brio que Ching Siu Tung tourne cette fable pour notre plus grand bonheur, se révélant digne des plus grands.
UN FILM SUPERBE
Aussi bien dans les décors, dans le concept. Que ce soiennt les acteurs ou les effets spéciaux, ce film est culte. A voir absolument. Un must du ciné HK
Un film d'une grande beauté avec une bande son douce qui nous berce et nous accompagne tout au long de ce chef d'oeuvre
13 janvier 2002
par
Pheng
Du tragique et du mélodrame.
Comme le sublime Bichunmoo du coréen Young Jun-kim, Histoires de Fantômes Chinois porte au regard la case blanche des possibles du lyrisme : celui, démesuré, radical, de la tragédie. En Europe, perdu au souvenir de Eschyle, Sophocle ou Euripide, incapable de renverser Shakespeare, on se contente du mélodrame - des larmes quotidiennes inoffensives. Lorsqu'à Hong-Kong les larmes traversent l'écran sur les joues de Joey Wang (ou Wong, peu importe), il y a comme une réminiscence de cette perte : le sens de l'excès et de l'excès de sensualité. Car la tragédie (c'est bien d'elle qu'il s'agit) est toujours profondément sensuelle. Ching Siu-tung l'a bien compris, jusque dans la structure parfaitement géométrique de son film - parti de rien, il arrive à tout -, jusque dans chaque détail de décor, jusque dans cette merveilleuse "scène du bain" et son baiser inouï (Hitchcock : Les Enchaînes, ou même Rear Windows). Pour cela, pour faire travailler les motifs de la tragédie dans un objet radical, Histoires de Fantômes Chinois est sans doute suprême.
Le plus belle histoire d'amour jamais filmée !!!
A part ça, tout simplement le plus beau film que j'ai vu...
Chef d'oeuvre absolu...
Le film qui a ouvert le bal, le style aérien qui caractérise les films de Ching Siu Tung lié à la maestria et au génie de son mentor Tsui Hark font de ce spectacle un pur bonheur, poétique et tout simplement magique. Un chef d'oeuvre.
Un film à voir et surtout à revoir
Ce film est une véritable merveille du genre, avec un jeu d'acteurs fabuleux et pour certaine scène, on souhaite réellement être à la place du jeune scribe (scène dans le bain).
L'un des meilleurs films fantastisques alliant le romantisme, la comédie et l'action.
08 décembre 2000
par
Hades