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The Chinese Boxer

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 3.3/5

vos avis

16 critiques: 2.7/5



jeffy 3 A voir avec le recul nécessaire
drélium 3.5 Wang Yu est dans la place !
Ghost Dog 3.5 Classique mais efficace
François 3.5 Le pionnier du cinéma de Kung-fu. Très sympathique mais sans génie
Anel 3
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A voir avec le recul nécessaire

C'est a dire plus comme un film qui témoigne de la naissance d'un genre que pour lui-même. Bien-sûr la grosse faiblesse du film réside dans les combats (on pourrait dire dans les coups échangés plutôt), mais sur la forme il faut reconnaître à Jimmy Wang un bel effort dans la mise en forme du film. On voit qu'il essaye de réciter sa leçon comme dans la première scène avec ces plans cadrés très serrés et très courts de la rue pour introduire le combat initial. Rien de bien extraordinaire mais un travail propre. A voir la démarche et la tenue des karatekas de Chinese Boxer, on ne peut que penser aux deux qui accueillent Bruce Lee à l'entrée du dojo dans Fist of Fury. Le début d'un genre donc, à voir avec une curiosité respectueuse.

29 décembre 2004
par jeffy




Wang Yu est dans la place !

Quelle joie enfin de découvrir ce monument, ce kung-fu qui a inspiré tant de successeurs, ce film fondateur par excellence. Wang yu a toujours su comment divertir le public et sa première réalisation est aussi la marque énorme de son style : des guerriers japonais méchants pas bô (Lo Lieh 4ever !) qui débarquent successivement dans une ambiance Leonienne, une violence qui n'hésite pas à faire jaillir le sang pour le plaisir, un rythme élevé qui ne s'embarrasse que très peu de scènes d'exposition qui pourrait plomber le spectacle... Le spectacle ! Voilà qui caractérise Wang Yu, et dans sa grande mégalomanie, qui mieux que lui même peut montrer le héros enragé et invincible qu'il souhaite porter au culte. Chinese boxer est exactement dans la même veine que Le Roi du Kung-fu sans ses excès comiques, ni son bras coupé puisqu'il s'agit ici de la technique des mains de fer. On ne trouve pas de moines shaolin qui gonflent ou d'indiens qui marchent sur les mains dans Chinese Boxer donc. Même si le kung-fu y est encore plus mauvais, même si Wang Yu est encore plus pitoyable au niveau martial, le rythme et l'ambiance n'ont aucun équivalent à l'époque et font même encore mouche aujourd'hui. Les affrontements se suivent et ne se ressemblent pas tout comme dans le Roi du kung-fu. Que ce soit à mains nus, avec sabres, dans la neige, au restaurant ou que sais-je encore, la tension est là, Lo lieh est féroce, ces subalternes ont de sales tronches, bref le spectacle est sérieux et réussi. Mais ce qui frappe encore plus et ce qui contrebalance les chorégraphies totalement dépassées est la beauté formelle qui jaillit parfois. Le combat sous la neige le long du mur puis dans les hautes herbes par exemple fait preuve d'une mise en scène inventive, élégante et raffinée qui rappelle les chambaras japonais. Un souci du beau bien plus développé que dans ses suites Le Roi du kung-fu et le pitoyable Master of the flying guillotine. Même si Wang Yu garde cette maladresse dans la réalisation qui le caractérise, même si l'âge a bien entâmé sa crédibilité martiale (il faut voir les coups de pieds de Wang Yu à 25cm du sol), Chinese boxer demeure un divertissement bien mené définitivement culte pour l'amateur.

13 août 2004
par drélium




Classique mais efficace

Beaucoup reprochent à ce film son côté manichéen et raciste puisqu’il met aux prises de bons chinois habillés de blanc pratiquant la boxe avec philosophie et respect, et de méchants japonais habillés de noir pratiquant un karaté destructeur et sanglant. Ils ont raison car certaines situations et certains dialogues sont assez limites, tirant vers un nationalisme chinois assez répugnant, preuve que les excès lamentables de A man called Hero ne datent pas d’hier. Je pense cependant que Wang Yu n’est pas si extrémiste qu’on veut bien le croire, et je base mon opinion sur la scène de combat centrale se déroulant sous la neige sur un terrain recouvert de hautes herbes ; une scène à mon sens très belle et très envoûtante qui s’inspire de manière assez flagrante de 2 chefs d’œuvres de Kurosawa, La légende du Grand Judo et L’Idiot. Kurosawa est japonais… Et puis, on ne pourra pas taxer Wang Yu de démagogie en décrivant un monde idyllique où chinois et japonais vivant en parfaite harmonie si cela n’était pas le cas à l’époque où se situe le film, au contraire d’un scandaleux La Légende de Bagger Vance qui veut nous faire croire que Blancs et Noirs vivaient heureux tous ensemble dans le Sud des USA il y a 80 ans…

Passons donc sur ce débat plus ou moins stérile pour se concentrer sur les caractéristiques propres du film, précurseur d’un genre qui allait faire le tour de la planète en quelques années. Si Wang Yu n’est ni imposant physiquement ni époustouflant martialement (ses coups de pieds font sourire), il se révèle bien meilleur derrière la caméra, tentant des figures de style étonnantes comme des travellings circulaires, des plans subjectifs, des scènes au montage ultra-rapide et d’autres au contraire très posé. L’ensemble est parfois inégal mais reste cohérent. Le scénario, quant à lui, s’avère classique mais propose un nouveau développement sur le thème de la vengeance, thème évidemment porteur dans ce genre de métrage. Chinese Boxer est donc un film normalisé mais efficace ; les confrontations dégénèrent vite en bains de sang assez jouissifs (yeux crevés, giclées d’hémoglobine par le sabre ou la force des doigts, décapitation,…) devant lesquels on peut être surpris par la sauvagerie des scènes, laissant pourtant la plupart des horreurs commises hors champ pour mieux stimuler l’imagination. Enfin, la musique est utilisée avec parcimonie, rendant certaines scènes d’autant plus intenses.



22 avril 2003
par Ghost Dog




Le pionnier du cinéma de Kung-fu. Très sympathique mais sans génie

The Chinese Boxer est un film important car il représente le tout début de la vague des films d'arts martiaux à mains nues. Jusque là, les films de sabre (ou Wu Xia Pian) occupaient seuls la scène martiale. Un an avant Bruce Lee et son Big Boss, Jimmy Wang Yu, figure importante des années 70 dans le cinéma de Hong-Kong, pose les bases d'un genre qui va conquérir le monde.

Certes, Chinese Boxer ne vaut pas une bonne La Fureur du Dragon ou un Boxer From Shantung, plus impressionnant martialement pour le premier ou par son scénario pour le second. Mais il faut bien avouer qu'on commence à trépigner sur son siège quand on voit trente combattants armés de toutes les armes blanches inventées depuis la création entourer Lei Ming... Le scénario ne va pas chercher bien loin, avec l'éternelle vengeance. Ici le maître est tué par les méchants japonais, et l'école est décimée. Lei est le seul survivant et promet de les venger. Le film est un peu plus intéressant dans sa présentation des arts martiaux, bien qu'il soit très chauvin (visiblement, avec Wang Yu, il faut s'y habituer).

Les affrontements entre kung-fu / judo / karaté permettent de comparer les différentes techniques. Le premier combat oppose un judoka à des pratiquants de kung-fu. Malheureusement, le karaté est présenté plus comme une version ultra-violente du kung-fu, et débarassée du côté philosophie de la vie. En gros, les japonais sont des brutes et des tueurs, et les chinois des sages. Certes, le karaté descend du kung-fu, mais Wang Yu va un peu loin... Résultat, les karatékas ne donnent pas l'impression de se battre différemment de Lei Ming, si ce n'est qu'ils cassent tout. C'est un petit peu dommage, le film s'intéressait pour une fois à différents arts martiaux et à leur philosophie.

La réalisation de Wang Yu ne vaut pas celle d'un Chang Cheh, mais elle fait néanmoins preuve d'efficacité et même d'originalité parfois. Certains passages sont plutôt mal filmés, alors que d'autres surprennent dans un film si vieux. L'utilisation des travellings circulaires est intéressante, dommage que la technique ne suive pas tellement... La musique n'est pas assez utilisée à mon goût, notamment lors des scènes de combat.

Plus intéressante est l'interprétation de Wang Yu qui fait évoluer son personnage du gentil petit élève au terrible vengeur masqué. Après avoir vu Le Dieu de la Guerre dans lequel il est plus macho que jamais, j'ai eu du mal à le reconnaître au début du film. Mais la transformation est conséquente, et le Lei Ming qui combat trente adversaires à la fois est assez impressionnant. Les autres personnages sont simplistes, du méchant chinois qui fait du judo aux très méchants japonais, qui ne savent rien faire à part tuer pour de l'argent.

Les scènes de combats sont plutôt bonnes, mais patissent du passage d'un certain Bruce Lee... Les adversaires de Wang Yu donnent parfois l'impression de venir se positionner bien sagement en attendant qu'il les frappe. A ce niveau-là, les chorégraphies mises en place par Bruce Lee balayent celles-ci. Pourtant, les combats sont assez réalistes, avec beaucoup de sang et des coups qui font mal. Une frappe suffit souvent à assommer ou à tuer, ce qui est le propre des arts martiaux. La frappe doit être précise et efficace. D'un autre côté, les sauts font toujours autant sourire, surtout qu'ils ne sont pas très bien filmés. Mais globablement les combats sont plaisants, grâce aux surnombres et à leur violence.

Au final, le film est à voir parce que c'est une date dans le cinéma de Hong-Kong et dans le cinéma des arts martiaux et il se défend encore très bien pour son âge. On saisit cependant mieux l'impact de Bruce Lee dans le cinéma des arts martiaux et dans les arts martiaux en général en regardant les autres films de combat à mains nues de l'époque comme celui-ci. Wang Yu ou Chen Kuan Tai (interprète principal de Boxer From Shantung) ne pouvaient pas lutter contre un combattant aussi en avance sur son temps. Donc ne vous attendez pas à une Fureur de Vaincre bis, mais à un kung-fu plus classique. C'est moins impressionant, mais Wang Yu parvient à convaincre malgré un physique un peu frêle, et la variété des décors évite toute monotonie. A voir donc, pour les fans d'arts martiaux.



23 avril 2001
par François


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