Quand le nanar devient mémorable ...
The Cat n'est rien d'autre qu'une expérience cinématographique qu'on n'est pas prêt d'oublier, enfin si mais pas sans difficulté. Le duel du matou (parfois en mode peluche parfois véritable) contre le molosse (bien réel lui et même plutôt agressif) restera dans nos mémoires aussi longtemps que notre bonne vieille raison le supportera. Me concernant, j'ai vu, je supporte et je cautionne. Tous à vos bouteilles et que le meilleur des deux gagnent.
Wisely & flying cat Vs The killer from outer space
Parfaitement culte et indispensable, puissance Z à son paroxisme, Nam Lai Choi n'a pas fini de m'étonner et plus directement de me conquérir. Après le kung-fu façon Hokuto de Story of Ricky, voici donc un mix du Blob, de Commando, de Turner & Hooch, d'un film avec un chat qui se bat (si vous en connaissez), le tout relevé d'une touche de Men in Black et enveloppé par un réalisateur très mauvais mais qui a très faim et très envie de mixer tout cela avec du goooooooore...
Quelques bonnes longueurs indigestes gâchent pas mal la chose fort malheureusement, mais pas mal de scènes valent à elles seules une place d'honneur dans le panthéon du Z !
On se demande comment il est possible de pondre un scénario aussi halluciné et pourtant, on parvient à se mettre dedans, à rentrer dans l'ambiance, tant Nam Lai-Choi semble croire de bout en bout à son bébé tel "Ed Wood" et son "Plan 9 from outer Space".
Tout y est rafistolé de brics et de brocs et d'incohérences savoureuses mais, tout comme Robert Tai pour le kung-fu, la différence vient du réalisateur lui-même qui y croit dur comme fer, donne tout ce qu'il a et ça se voit. Son enthousiasme et son insouciance des limites (du bon goût) suffisent à provoquer le sourire et l'admiration voués aux doux dingues.
Côté technique, les moyens ne sont pas si ridicules (parfois). Même si la touche Z est énorme, la photo n'est pas mauvaise lors des ambiances sensées terrifiantes, la caméra est un objet de l'espace, elle-aussi, qui produit quelques zooms et balayages pour le moins bizarres et les SFX sont un régal gore et bis qui valent bien n'importe quel Troma, particulièrement lors des attaques du champignon blob géant qui liquéfie tout ce qui bouge autour de lui.
Tout comme Story of Ricky, c'est profondément nul mais il faut absolument le voir. Beaucoup de scènes valent le coup d'oeil, et bien entendu, La scène de combat "chat contre chien" est unique en son genre et tordue comme il faut, tout droit sortie d'un esprit certainement bien atteint.
La scène finale, pire encore que le reste, est un parfait remix fauché de la scène finale de Ghostbusters 2 lorsque le slime recouvre le musée en entier. Ici, on a droit à des gants en latex recouverts de purée rose qui s'agitent et se tordent dans tous les sens en collage avec Waise Lee et la princesse stelllaire qui s'interpellent (mais qu'est-ce qu'on fait là ?!) pour finir sur un monstre informe bigleux et plus hideux qu'un Goblins (le jouet) : hallucinant de nullité.
Au passage, dans le musée, Waise Lee et Kuo Chui discutent dans un décor très propre alors que la caméra est simplement crade, parsemée de buée et de gouttes de saleté. Trop pressé de filmer, Nam Lai Choi ne s'attarde pas à nettoyer ses objectifs, tout cela c'est du détail peu important..... Le Ed Wood chinois à la puissance gore, ce type est un dieu.
Le sommet de la série Z, avec un scénario auquel vous n'auriez jamais pensé... On en a rêvé, ils l'ont fait !
Dans la série "je sais pas ce qu'il a pris, mais je veux la même chose", je vous demande Nam Lai-Choi, qui parvient à mixer Babe avec Terminator et The Blob pour une série Z pas si fauchée que ça.
Mais si les moyens du film le classent définitivement parmi les séries B HKgaise (les effets spéciaux ne sont pas honteux parfois, et la photo est correcte), le scénario lui permet de descendre dans le classement alphabétique jusqu'à la dernière lettre. Il est, il est vrai, bien aidé par une réalisation de grande qualité qui rappelle parfois celle de Lo Wei dans son utilisation subtile des zooms avant.
Le film mélange tous les genres qui font les grandes séries Z : scénario d'un autre monde, de la violence, de l'horreur et du sexe (avec quelques plans fabuleux de transpiration sur le corps de la copine de Wisely). Et ils possèdent les quelques scènes cultes nécessaires, notamment l'affrontement entre le général et un chien, avec étranglement, écrasement contre pare-choc, électrocution, et souplesse arrière. Rien que pour cette scène, il faut voir le film.
On se demande comment le pauvre Waise Lee (Le Syndicat du Crime, Une Balle dans la Tête, The Big Heat tout de même...) a atterri dans cette production hallucinée. On reconnaît aussi d'autres seconds rôles de films potables. Et comme les effets spéciaux sont parfois corrects pour un film de cette époque (j'ai dit corrects, pas fabuleux), on comprend vite que Mr Nam a réussi à trouver facilement des ronds pour financer ce scénario. La question est "comment est-ce possible ?". Tentons d'y répondre.
La bonne volonté, le sérieux et le professionnalisme de Nam ont peut-être convaincu les investisseurs qu'il y avait un potentiel dramatique et commercial dans ce film délirant. Bof.
Les investisseurs ont décidé de miser sur la curiosité des spectateurs, prêts à payer pour voir un chat combattre un chien (une très grande scène mixant prise de vue réelle, marionnettes et animations image par image). Je ne sais tout de même pas si je paierais 30 balles pour ça en salle...
Enfin, les investisseurs sont gentils et ont décidé de payer une bonne partie de rigolade à leurs équipes techniques. Il est évident
qu'un tel tournage doit plus relever de la poilade que d'une odyssée artistique. De plus, Nam Lai Choi étant connu comme un des fer de lance de la série Z, le film gagnera sûrement à devenir culte auprès des afficionados. Cela me semble la solution la plus probable.
Donc à toi amateur de film débile et halluciné, d'effets spéciaux très spéciaux, de chat qui vole et de blob de quatre mètres de haut, je pense que l'acquisition de ce film te satisfera pleinement. N'oublie surtout pas de le regarder avec une dizaine de potes, la soirée est réussie à coup sûr...
Le film le plus raté d’Hong-Kong ?
C’est le film d’HK le plus raté qu’il m’ait été donné de voir, et pourtant j’ai pris un malin plaisir à le regarder. L’histoire est abracadabrantesque (pour ne pas dire ridicule), un chat extraterrestre veut repartir sur sa planète ; avant cela, il devra d’abord affronter un chien un tantinet nerveux et un vieux blob dégoulinant.
On peut s'interroger si les acteurs ont lu le scénario avant de s’engager ou juste vu leur cachet, en tout cas, on retrouve Waise LEE Chi-Hung dans le rôle du narrateur. Philip KWOK Chun-Fung, qui chorégraphie les scènes d’action, s’amuse en prenant une place dans le casting. Mais arrêtons de parler des interprètes humains, occupons-nous plutôt des animaux. J’ai réussi à différencier trois chats différents (sans compter les peluches) durant le film : un touffu, un au poil plus court et un avec du blanc sous le menton ; ils auraient au moins pu faire en sorte que les chats se ressemblent en plus de leur couleur noire… Le chien n’a rien de spécial, sauf sa première apparition, où nous avons droit à un magnifique animal en carton pâte.
La première moitié du long métrage est la plus marrante, avec comme point culminant l’affrontement entre le chat et le chien. Par contre, une fois que le blob arrive au premier plan, ça devient plus crade.
The Cat est rempli de ratage, parfois totalement assumé (la trace du chat qui est passé par la fenêtre), parfois pas fait exprès du tout (le briquet qui éclaire comme une lampe de poche). Ma scène préférée, après le combat des animaux, est cette séquence onirique totalement foirée où le chat regarde sa maîtresse qui vole, et la caméra oscille entre elle et sa bestiole. A mourir de rire !
Ce n’est même plus au dixième degré qu’il faut prendre The Cat, ce film est unique. On croirait que ce long métrage a au moins 20 ans, mais que nenni, il a à peine plus de 10 ans. Faites attention, je pensais qu’en le visionnant avec des ami(e)s on rigolerait tous en cœur, cependant ils ont plus rigolé de moi qui ai osé amener ce film que du film lui-même (pourtant ils étaient prévenus que c’était mauvais).
Personnellement, mis à part la fin peu appétissante et un peu longue, j’ai adoré. The Cat est raté à TOUS les niveaux et c’est ça qui est grand, en plus j’adore les chats alors…
24 février 2002
par
Junta
Nanar cultissime
The Cat met énormément de temps pour passer de mauvaise copie du cinéma d'Argento sans mise en scène ni personnages dignes de ce nom à un sublime nanar de série Z. Durant les 40 premières minutes, on a très peu d'éléments ringardo-délirants: le vin très corrosif, Waise Lee s'appelant Wisely (sic), le dialogue entre Wisely et sa femme et son "Napoléon dormait 3 heures par nuit, il devait déjà penser à 1997", les gros plans sur la transpiration du couple durant cette scène, le chien traversant le mur. Mais dès l'arrivée d'un Rambo alien, the Cat trouve sa vitesse de croisière: à 800 à l'heure droit dans le mur de la nullité hallucinante. Il faut voir la machine à tuer (dont l'appartenance à une autre planète est symbolisée par ses yeux jaunes, une idée digne d'Ed Wood) refuser une à une les armes proposées par la mafia sous prétexte d'une vitesse de mitraillage insuffisante. Il faut le voir aussi vider tout son chargeur sur une bibliothèque. Les effets spciaux relatifs au blob et au "recollage" du chat et de sa queue coupée valent le détour de meme que l'utilisation de bouteilles de vin comme cocktails molotov. Et au vu de son jeu qui donne l'impression qu'il passe en touriste sur le tournage, les prestations wooiennes de Waise Lee prennent une plus grande saveur.
Mais surtout dans the Cat il y a un chat. Et sa combinaison avec un chien va donner lieu à une séquence martiale de pure anthologie sublimement chorégraphiée par Philip Kwok (la vision de the Cat est conseillée pour ceux qui ont aimé Le Pacte des Loups). Un chien et un chat qui virevoltent dans les airs, se mordent, luttent avec la fougue de véritables artistes martiaux, se frottent aux lignes de haute tension, utilisent tous les objets en leur possession dans une décharge publique pour se battre. Et cette scène à effet d'hilarité ininterrompue garanti se conclut par Wisely mort de peur coupant la queue du chat en la coinçant dans une malle de voiture. Rien que pour cette scène le film vaut la peine d'etre vu.
Outre d'avoir donné des classiques au cinéma mondial par l'entremise des John Woo, Tsui Hark et Wong Kar Wai, Hong Kong peut aussi se vanter d'avoir pondu l'un des plus grands nanars de l'histoire du cinéma, une excroissance monstrueuse digne de rivaliser avec Plan 9 from Outer Space du grand (?) Ed Wood. The Cat est aussi culte que nul. Et il est très nul...
Le complexe de Lee
Lam Nai Choi, à qui l'on doit le brillant et humaniste "story of ricky" décide de continuer son étude des relations humaines dans ce nouveau film boulversant, "the cat". Ne vous fiez pas au titre, le chat n'est qu'un prétexte à cette étude de moeurs très poussée. Prétexte qui n'en demeure pas moins original et finalement tout à fait dans cette thématique si chère à Lam, le surmoi. Car en brillant élève de Freud qu'il est, le réalisateur nous montre à quel point le refoulement peut être un facteur qui peut s'avérer destructeur dans le psychisme de l'homme.
Propos certes ambitieux, me direz vous, mais comment le servir de manière convainquante et sans tomber dans la standardisation morbide? Et bien si le style graphique haut en couleur de "story of ricky" est abandonné, l'utilisation de métaphores est poussée à son paroxysme dans cette oeuvre crepusculaire, aux images expressionnistes. On voit en effet que notre homme est un grand admirateur du groupe de peintres allemands "die brucke" qui lança la peinture expressionniste en 1905.
Ainsi, le travail sur la couleur, en particulier lors de la scène dans les égouts rappelle le tableau "chevaux et aigles" de Franz Marc, amenant par là même une analogie entre cet univers fantastique (les aliens n'étant finalement qu'une représentation imagée de la libido du héros) et les valeurs profondes de la société chinoise. Bien sûr, on pourra reprocher que le métissage de hong kong, ne soit représenté que de manière partielle par le chat, mais ce serait faire abstraction du désir que Waise Lee éprouve envers ce chat. La preuve, il ne cède pas aux avances de sa compagne tanspirante (la transpiration est dans ce cas très significative, elle signifie l'abandon de soi, et par là même le début de l'auto destruction). Il préfèrera la jeter à l'eau avec violence, cédant ainsi aux pulsions de sa libido, plutôt que d'approfondir le contact avec elle, l'aider à surmonter son traumatisme (en effet, si elle porte une tenue pour jouer au tennis, elle n'en porte pas pour autant un soutien gorge, refus hautement symbolique des fondements même de cette société qui attache plus d'importance à l'être qu'au paraître).
Leur relation n'en demeure pas moins aussi vide et superficielle de sens que celle de tout couple sado masochiste (relation parfaitement représentée par la manière dont Waise Lee montre la queue du chat à sa compagne). La frustration de §Waise Lee à ne pas pouvoir profiter de sa passion pour le chat est un facteur qui va à l'encontre de la thèse de l'autodeterminisme qu'avait élaboré pourtant lam dans son précédent chef d'oeuvre.
Ici, tout est écrit par avance, ce n'est que grâce au vieux qui agite son pouce que Waise Lee retrouve le chat, et c'est également un vieux qui meurt par l'extraterrestre, cruelle metaphore de l'impuissance de la vieillesse. Mais finalement, ou veut on en venir avec ce propos? Et bien ce n'est que dans 2 scènes à la tension insoutenable que l'on peut clairmenet cerner le propos dans toute son ampleur: l'affrontement entre le chat et le chien, s'il peut faire penser à l'affrontement entre Ricky et l'homme au couteau dans story of ricky, se révèle finalement plus complexe: ici, le chat, pourtant plus agile, rapide et malin, préfère fuir avant d'attaquer.
C'est ici toute la bestialité de l'homme qui nous est représentée, lorsque la pression de la société se fait sentir, que tout semble nous pousser à commettre l'irréparable, mais que le contrôle existe encore, jusqu'à ce que la libido, éternelle maitresse de l'homme ne l'emporte finalement, c'est alors l'explosion (au propre comme au figuré) viscérale. TOute cette haine n'est en fait que le passage du surmoi au moi, le chien devenant un facteur du ça écrasé par la libido.
La plus grande question existentielle abordée réside dans la dernière forme de l'alien nocif, une immense masse nauséabonde, qui exprime le tourment dû aux rejets anals: je ne pense pas que la symbolique soit voulu, elle est plutôt significative du complexe oedipien: elle montre que le réalisateur a clairement eu une préférence pour la phase anale dans sa prime enfance. Le chat rentrant dans la gueule du monstre représente alors le désir d'affiliation lié à l'attirance pour la mère et au besoin de socialisation.
On ne peut être que troublé par tous ces éléments, en effet, si ce film se révèle plus profond que story of ricky, il n'en demeure pas moins tout aussi puissant dans sa représentation et dans le cri d'un auteur puissant. Un film inévitable et une fois de plus boulversant même si une fois de plus incompris de beaucoup...
Chat alors !
Un nouveau chef-d'œuvre du réalisateur culte Nam Lai-Choi, qui signe un nanar d'une nullité abyssale, mais avec des séquences cinématographiques tout simplement uniques dans l'Histoire du cinéma (et dire, qu'il a su trouver des producteurs volontaires pour investir dans son film !!).
Ca démarre plutôt mollement avec une attaque bis un brin décevante avant de continuer avec un premier pur moment de cinéma: une conversation totalement anodine entre un jeune couple, mais avec des inserts totalement gratuits de la jeune femme dégoulinant d'eau (gros plan sur son entrecuisse, sa poitrine, ses lèvres) ne laissant aucun doute aux véritables arrière-pensées de ses deux tourtereaux sur fond de dialogue insipide.
Puis arrive cette séquence tout simplement in-croy-able de combat entre un chien et un chat avec prise de karaté, électrocution et mise à mort de l'une des deux bêtes. C'est con, c'est mal fait, mais c'est absolument culte. Reste encore l'attaque surprise d'un très méchant homme venu de l'espace, qui fait péter une belle villa hongkongaise avant que les héros repartent dans l'espace dans une séquence plus fauchée encore que celle de la fin de "Starman" de Carpenter.
C'est extrêmement mauvais, mais qu'est-ce que c'est bon !!!
Miaou !
Véritable délire ou chercher un quelconque sens équivaut à chercher une aiguille dans une botte de foin, The Cat est un pur nanar Hong-Kongais réalisé sous acide.
Accumulant les scènes wtf ( comme ci dessus le combat entre le chat et le chien ^^), l'espèce de Blob ou encore l'increvable Terminator/Philip Kwok qui fait exploser une villa à lui tout seul et anéanti un gang de trafiquants d'armes, il est impossible de ne pas s'amuser devant un tel concentré de folie, de ringardise et d’expérimentations.
Nam Lai Choi est un génie incompris, j'en suis persuadé. Sortir de tels films et réussir à se faire financer, c'est un sacré exploit, et un bonheur pour nous !
Nam Lai-Choi: The Man Who Fell to Earth
The Cat est un nanar, un vrai. Bien glauque, bien puant, bien dégoulinant. On n'en ressort toutefois pas aussi repu qu'après le visionnage d'un
Story of Ricky, la faute à une intrigue moins fougueuse et des chutes de rythme qui l'empêchent de s'imposer comme la bombe Z ultime. Pour autant, le tout comporte son lot de scènes cultes (le gros plan sur l'aisselle en sueurs de Christine Ng, l'affrontement entre les deux véritables stars du film, un chat venu d'une autre planète et un brave médor auxquels se substituent à l'occasion de magnifiques peluches achetées chez King Jouet durant les soldes, le pétage de plombs de Philip Kwok, le final avec les grosses bébêtes informes) lui assurant une belle notoriété dans le genre. Cette verrue cinématographique est du reste un formidable symbole de l'esthétique de la laideur: tout y suinte de disgrâce et de mochardise, de la photo aux décors, en passant par des effets spéciaux pour le moins archaïques et des fautes de goût monumentales (les scènes de dégustation de crabe, la pose en mode transpiration déjà citée plus haut) qui feraient passer Uwe Boll pour le Kurosawa des années 2000. Si Philip Kwok semble s'éclater dans un rôle haut en couleurs, Waise Lee se contente d'assurer le minimum syndical et nous de sentir qu'il n'est pas à sa place sous la houlette d'un cinéaste aussi « atypique » que Nam Lai-Choi. En résumé, un agréable divertissement « so bad it's good » n'atteignant sans doute pas les sommets escomptés, mais toujours bon à prendre pour n'importe quel aficionado de nanar qui tache. L'âge d'or du cinéma HK aura décidément compris autant de chefs-d'œuvre inaltérables (
The Killer,
Bullet in the Head,
The Blade,
The Lovers,
Happy Together,
Nos Années Sauvages) que de grosses protubérances sur pellicule de cet acabit. Et le pire, c'est qu'on peut aussi bien prendre son pied devant les films de la première catégorie que devant ceux de la seconde !
Combat d'animaux empaillés
Dans le genre série Z, plutôt pas mal... Un chat, empaillé ca va de soit, en général extra-terrestre qui se bat sur terre contre ses ennemis pour retourner dans la galaxie. A scénario pourri, images du même acabit et longueurs interminables. On y croise des habitués des films Hk comme Waisee Lee, pas convaincu pour un sou.
Les effets spéciaux donnent dans le grotesque et on se demande très vite si même le réalisateur Nam La Chai -spécialisé dans la série Z - y croit : créatures dégoulinantes, combats chien/chat qui sentent l'empaillage et scène dans le parking épique. Ca ferait presque regretter notre bon vieux Alf, autre avatar E.T. du meme genre.Culte, forcément.
Un film à deux vitesses
The Cat contient quelques scènes assez hilarantes, dont le fameux combat chien-chat que tout amateur de nanars qui se respecte doit voir au moins une fois dans sa vie. Le problème, c'est que
The Cat contient aussi, et surtout, de longues scènes dialoguées inintéressantes, interprétées sans conviction par des acteurs visiblement sous tranquilisants. Il manque clairement au film un peu de cabotinage outrancier, pourtant souvent de rigueur dans le cinéma hongkongais, pour en faire un nanar réjouissant de bout en bout.