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Casablanca Tunnel

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Bastian Meiresonne 0.5


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Le tunnel sous les hanches

Nanang Istiabudi, réalisateur d'un premier "Detik Terakhir" (The last second) qui avait fait sensation pour avoir été le premier long "lesbien" sans pour autant briller par sa qualité, revient avec un second beaucoup plus commercial, "Casablanca Tunnel" (ou "Cassablanca" comme l'indique le titre au générique). Si le nom du réalisateur appelle donc déjà à la méfiance, celui de son producteur plus encore: Indika Entertainment est notamment géré par Shanker RS BSc, l'ancienne moitié de Kharisma Starvision à leur début et celui qui se vante de produire des films à moins de 10.000 dollars, dont les désastreux "Rumah Pondoh Indah" ou "Ekskul". Quoiqu'il en soit, le film sera l'un des gros cartons totalement inattendus du box-office indonésien de l'année 2007.
 
Une raison pourrait être la reconnaissance de la légende du tunnel hanté de Jakarta, construit sur un ancien terrain dit hanté et où des très nombreux phénomènes paranormaux ont déjà été signalés. Tous les habitants de cette mégalopole de plus de 10 millions d'habitants sont au courant de cette légende et même s'ils sont quasiment obligés d'y passer pour s'épargner un détour compliqué de plusieurs kilomètres, ils n'en gardent pas moins une peur farouche de l'endroit, surtout à y passer de nuit…
 
L'autre raison est très certainement la présence de nombreuses séquences de filles légèrement vêtues se trémoussant sur de la musique dance dans des boîtes de nuit branchées de la capitale. Une relative première dans le cinéma indonésien de ces années-là avant que des gens comme Mantovani ou Poermono sachent carrément en faire une obligation au sein de leurs films pour tenter d'éveiller la curiosité et l'appétit de leur (jeune) public mâle en quête de toutes sortes de sensations.
 
Ni l'une, ni l'autre raison ne peut vraiment en appeler à la curiosité d'une audience occidentale…et ce sont pourtant là les deux seuls points d'un intérêt quelconque…car force est de constater que le film est une catastrophe ambulante. La séquence d'intro – avec un très peu spectaculaire accident de voiture, qui met dès le départ en évidence le manque de budget de talent de chorégraphe d'action – pourrait encore faire illusion quant à vraiment mettre l'endroit au cœur même du film…mais finalement on s'écarte très vite du tunnel pour suivre toute une autre histoire alambiquée de femme assassinée, parce qu'elle porte le bébé d'un véritable playboy. Elle sera exécutée dans la forêt à des kilomètres de la capitale indonésienne, mais choisira finalement de revenir hanter ses bourreaux et leurs proches dans la ville…
 
C'est long, mal filmé et interprété jusqu'à ce dénouement hilarant montrant la femme-fantôme en compagnie de sa mère (!!) également décédée; bref, une affaire de famille en quelque sorte.
 
Bref, un autre succès totalement incompréhensible, qui repose uniquement sur le savoir-faire habile de son producteur à vendre son produit; il n'empêche qu'il entraînera une flopée d'autres films, pour la plupart tout aussi fauchés, tous basés sur des légendes urbaines de plus en plus improbables.


19 novembre 2010
par Bastian Meiresonne


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