une part d'histoire oubliée....
la fin du muet,et ce dans tous les pays de cinema,a probablement été la plus époustouflante periode de cinéma de tous les temps.
les réalisateurs,qui n'étaient pas limités par la technique du parlant,rivalisaient de génie; la réalisation était très libre,on accomplissait des prouesses techniques énormes,la technique cinéamtographique atteignait la une sorte de perfection qu'elle n'a depuis que rarement atteint.
aux états unis,on connait bien la periode.ca a donné des films parfaits comme "l'aurore" de murnau.
l'art de la réalisation atteignait comme je l'ai dit,une sorte de perfection:
les réalisateurs arrivaient-enfin en tout cas les plus grands-a raconter une histoire uniquement par le lyrisme des images et le montage.
les muvements de caméra étaient monstrueux,on alignait les prouesses techniques....
avec le parlant,la technique s'est faite plus lourde;on avait du mal au premier abord avec les micros.
la mise en scene s'est faite alors beaucoup plus statique;les films étaient bavards,etc...
mais la,je m'éloigne de mon post initial.
donc,cette periode est le premier age d'or du cinema.
Mais,si on connait aujourd'hui(et on peut voir) les grandes oeuvres de la fin du muet du ciné américain(murnau,borzage,etc...) et meme du ciné francais(gance,etc..) il nous reste quasiment rien de ce qui est,oui oui j'insiste, probablement la plus GRANDE periode du ciné japonais.
on avait la probablement la plus époustouflante serie de jidai-jeki de l'histoire,et notamment ceux de daisuke ITO.
vous allez me dire:"tu supputes,apres tout on imagine seulement,vu qu'il ne reste quasiment rien".
c'est vrai,mais ce qu'il nous reste est tout simplement extraordinaire.
j'ai eu de la chance de voir les morceaux qu'il reste de "carnets de voyage de chuji" au festival de la rochelle......et je n'en suis toujours pas revenu.
que dire??
daisuke ito,c'est kurosawa,plus de 30 ans avant.
ce qui frappe en premier,c'est la réalisation.
c'est ebouriffant.la caméra ne connait pas d'attache.des mouvements de caméras étourdissants;une succession de travellings dantesques,de mouvements insensés,dans un montage très rapide....
mais il n'y a pas que la forme qui soit inoubliable,il y a aussi le fond.
daisuke a toujours été très moderne pour cela:un heros si moderne,très nihiliste,qui combat l'autorité;bref,meme sur le fond,c'est encore moderne,c'est totalement dingue.
bref,je met 5 meme si on ne peut voir tout le film,car les extraits que l'on a suffise a voir l'importance historique de l'oeuvre.
et surtout,ca fait rager.
de savoir que les plus grands films de l'histoire du ciné japonais sont invisibles,a moins d'un miracle.
qu'un immense réal comme daisuke ito soit condamné a l'oubli,faute d'exposition.
c'est quand on voit les quelques restes,qu'on se rend compte de ce que l'on a perdu.