ma note
-/5
Merci de vous logguer pour voir votre note, l'ajouter ou la modifier!
Butterfly
les avis de Cinemasie
4 critiques: 4.06/5
vos avis
4 critiques: 4/5
Envoûté !
Quelle quantité de beauté est mise dans ce film ! Impossible de décoller devant tant de douceur défilant devant les yeux. L'histoire est vraiment magnifique tant par son coté romantique que par son coté dramatique. Les deux histoires imbriquées relatant les deux histoires homosexuelles de la même fille à 10 ans d'écart est très bien mise en scène, avec de ci de là, de courtes modification de l'image, dégradée par rapport à l'image normale, donnant ainsi une sorte d'instantanée marquant sans doute un souvenir plus précis du personnage autour duquel est développé l'histoire pour le spectateur. Et surtout, ce qui fait le charme énorme du film, c'est sa musique ; elle est vraiment magnifique, pile dans ce qu'on attend entre sensualité et romantisme ; il est juste dommage que les transitions après les musiques soient quelques fois assez brutes, mais ce genre de changement d'ambiance est généralement difficile à négocier et ici ils ne s'en sortent pas trop mal. Pour finir, les actrices sont d'un charme fou, et crèvent toutes l'écran par leur talent, rendant leurs personnages psychologiquement très différents les uns des autres. Au final, l'histoire passionne, tant par l'intérêt de son histoire que par ses actrices fabuleuses et son ambiance envoûtante. Pour cette beauté, il ne vole pas la comparaison avec le papillon.
Un papillon que l'on attraperait volontiers
L'histoire démarre avec la rencontre dans un supermarché d'une femme mariée de 30 ans avec une jeune fille. Ce coup de foudre entre les deux femmes va raviver le souvenir de la première relation de cette femme lorsqu'elle était au lycée avec une de ses camarades. Les deux histoires sont reprises en parallèle tout au long du film pour finir sur un épilogue commun. Le film est rempli de qualités. D'abord au niveau de la photographie avec des couleurs très présentes mais sans être démonstratives. Ensuite dans la construction du récit, qui après une première partie un peu laborieuse, continue sur un crescendo qui tient jusqu'au bout malgré la durée du film et le peu d'action. Il faut aussi reconnaître au film le mérite de ne pas traiter ces histoires d'homosexualité sur un mode revandicatif ou emprunt de condescendance. Ce sont simplement deux histoires d'amour qui nous sont montrées et leur mise en scène a le mérite non seulement de ne pas juger mais aussi de rendre ces histoires avec suffisamment de naturel pour ne pas induire de jugement chez le spectateur. Quant aux actrices, elles sont toutes quatre à la hauteur de leur rôles, Eric Kot se sortant également très honorablement de son rôle assez secondaire. Finalement, il n'y a que la forme mise en scène qui me gène un peu, certains pourront apprécier le travail sur les angles et les cadrages, c'est certes bien fait mais un peu trop visible et globalement cela manque de simplicité. Butterfly reste avant tout une histoire d'amour réaliste qui peut trouver un public plus large que celui des festivals.
finally we are no one
J'ai rapidement su que j'allais aimer ce film.
Peut-être même dès les deux premiers plans de cette fille chantonant sur son lit puis surplombant Honk-Kong de derrière sa baie vitrée - en fait j'étais déjà amoureux mais je le savais pas encore. Puis viennent d'autres filles (cette fois surplombant Macao) et d'autres plans, privés de son mais loin d'être privés d'âme, brouillés et vieillis en une exacerbation de matière et de subjectivité. Et enfin la troisième scène (en fait le générique), une lecture en classe du
Poids des trente ans de
Yu Qiuyu, au sein de laquelle viennent s'infiltrer des flashs de souvenirs, et surtout (c'est là que je suis faible)
Now there's that fear again de
Múm en fond sonore.
Il m'a donc suffit de trois minutes pour aimer
Butterfly.
Ces trois premières scènes contiennent tout ce que j'y aime. Une BO magnifique, un montage jouant sur les contrastes, une caméra sensuelle et subjective,... Ces trois scènes sont splendides. Le film aussi.