women in blue
Pour adapter le manga de
Kiriko Nananan,
Hiroshi Ando a opté pour la sobriété : de longs plans, souvent fixes. Le montage, certes guère mis à contribution, n'a donc rien de scandaleux, mais
Blue manque clairement d'investissement dans la composition des plans. Et si le choix d'une echelle de plan plutôt ouverte et reculée est plus que louable, cela n'en demande que davantage de soin quand à l'élaboration du cadre. En gros ce film manque d'un réalisateur.
Blue peine donc à accrocher le spectateur, d'autant plus que son rythme est très lent - je ne doute pas une seconde que plus d'un ne décroche avant la fin.
Pourtant, le travail d'adaptation est intéressant et prenant beaucoup de liberté avec l'oeuvre originale. Et les filles, sans pour autant être des actrices extraordinaires (osons affirmer qu'elles en sont encore loin), contribuent grandement au naturel du film.
Dommage tout de même que le film pèche précisément là où le manga frappait un grand coup et marquait les esprits : sa perfection formelle.