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Black Magic 2

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Xavier Chanoine 1.25 Par l'auteur du Colosse de Hong Kong. C'est tout...
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Par l'auteur du Colosse de Hong Kong. C'est tout...

Bande annonce

Que doit-on réellement attendre d’une production bisseuse tournée à Singapour par l’auteur du Mighty Peking Man, réalisé un an plus tard ? Qu’il n’a pas foncièrement amélioré ses qualités d’artisan du cinéma, c’est certain. Après le succès du Black Magic premier du nom, Hoh Mung-Wa persiste dans le désolant en poursuivant la franchise avec émotion, en alignant les cadavres à la pelle sans le moindre scrupule : non pas que la pauvre femme exotique de l’introduction ait réellement voulu se faire massacrer par un crocodile en plastique, mais le cinéaste semble prendre divinement son pied lors d’un prologue hors sujet qui a au moins le mérite de concurrencer les collègues transalpins par sa barbarie gratuite sur un crocodile dépecé –et pour le coup, plus en plastique. Générique, on change alors de contrée le temps de voir arriver Ti Lung en avion, honorable médecin venu prêter main forte à son ami qui ne sait plus quoi faire face au nombre de plus en plus élevé de malades atteints d’une drôle de maladie, fiévreux et affichant des plaies recouvertes de vers baveux. Enquête.

En ville, un homme (Lo Lieh) vit seul dans une immense bâtisse. Sa cave grouille de corps humains vraisemblablement morts, mais tenus en vie grâce à un mystérieux clou magique planté en plein milieu de leur crâne. Le propriétaire se révèle être un chamane adepte de la magie noire, monnayant ses services contre de rondelettes sommes d’argent versées par ses clients. Ce sorcier a le pouvoir de faire rajeunir n’importe qui et peut également posséder ses victimes pour s’en servir comme objets de tous les désirs. D’apparence relativement jeune, le sorcier est pourtant beaucoup plus vieux, gagnant cinq ans à chaque cérémonie vaudou orchestrée par ses soins à l’aide du sang de ses victimes mélangé à un étrange breuvage. Mais pour rester jeune, sa technique consiste à boire le lait fraichement sorti des mamelles de ses victimes. La grande classe. Et lorsque celles-ci n’en produisent pas –ou plus, il prélève les poils de leur pubis pour les mélanger à une étrange huile, et leur fait boire le breuvage dans la foulée. La grande classe encore une fois. Monsieur peut ensuite téter. 

Cependant, une fois possédée, ses victimes resteront sous son contrôle. Le sorcier peut ainsi leur infliger la mort, grâce à leur sang prélevé, si ces dernières souhaitent raconter ses sordides expériences à la police. En parallèle, la bande à Ti Lung cherche à trouver la clé du mystère. Margareth, sa petite amie, sera la première victime du gourou. Alertés par son étrange comportement, ils vont rapidement trouver qui est l’auteur de ces manipulations. Au film alors de basculer dans le portnawak aussi savoureux que navrant, alignant les records de séquences prétextes à montrer du sang et des seins comme Usain Bolt alignerait les records de chrono en courant le 100m. Visages brûlés ou pourris par la malédiction, vers par paquets sortant de plaies suintantes et autres joyeusetés sorties d’un esprit résolument bis pas très recherché ni très fin, mais qui rassasie sans trop de problèmes la faim des plus tordus d’entre nous. Le film, fauché, ne permet pas non plus aux acteurs de donner le meilleur d’eux-mêmes. Entre un consternant Lo Lieh qui n’aura été convaincant que dans des wu xia pian au final, un Ti Lung à des années lumières de ses prestations chez Woo ou Chang Cheh et une Terry Liu vilaine comme il faut, la soupe a un arrière goût pas tout à fait amer, mais loin de la saveur d’antan. Un bordel cosmique et pas crédible pas très surprenant au final, surtout lorsque l’on doit un ensemble de ficelles scénaristiques bien bis à Ni Kuang, auteur d’une grosse centaine de scénarii pour la Shaw Brothers au cours des années 70. S’il n’est pas mauvais, à condition d’être prêt à enchaîner les pitreries gores, Black Magic II et son fond de commerce douteux nous entraîne dans son tourbillon de médiocrité, d’invraisemblances et d’incohérences pas fatales comme Sofie l’empêchant d’être un sacré nanar. Une sorte de navet un peu longuet valant pour un final nonsensique plutôt explosif dans le genre.



28 août 2009
par Xavier Chanoine


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