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Behind the painting

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Bastian Meiresonne 2.25


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Le choix de Kirati

"Behind the painting" est l'une des plus célèbres nouvelles de la littérature thaïlandaise. Elle a été écrite par Siburapha (aka Kulap Saopradit, 1905-1974), un romancier spécialisé dans les drames romantiques à partir des années 1920 aux accents sociaux et dénonciateur d'inégalités sociales. Une telle œuvre ne pouvait qu'intéresser le vétéran Cherd Songsri, amateur de romances exacerbés et attaché à décrire une certaine réalité thaïlandaise, comme ses précédents "La Cicatrice" (1979) et "Puang et Peng" (1983). Il avait d'ailleurs déjà voulu adapter "Behind…" dès le succès phénoménal de sa "Cicatrice" à la fin des années 1970, mais n'avait su trouver les financements nécessaires. D'autre part, une première adaptation avait déjà été faite durant les années 1970 par un autre vétéran, Piak Poster, à la différence près que ce dernier s'était entièrement placé du point de vue de son personnage principal Nopphon (jusque dans une voix off omniprésente) et en resituant l'action à l'époque du tournage du film. Songsri choisit de garder le contexte historique initial (soit les années 1930), de préserver l'unité des lieux (soit, en grande partie, le Japon) et d'opter pour une approche purement académique. Voilà d'ailleurs le talon d'Achille du film. En choisissant de recourir à une mise en scène ultra classique, il prive son sujet d'un grand impact émotionnel. Les champs / contre-champs sotn d'une banalité affligeante, les mouvements de caméra jamais justifiées et les zooms en surabondance. D'autre part, Songsri a sciemment choisi des acteurs non professionnels dans les rôles titres, soit Kara Polasit dans le rôle de Kirati et Dr. Art-ong Jumsai pour préserver un certain naturalisme. Bien évidemment, leur inexpérience est plus gauche que naturelle et renforce d'autant plus le peu de dynamisme de la mise en scène. Déjà que l'historie est très peu trépidante en soi, mais la mise en scène et le jeu d'acteurs ne fait rien pour la rattraper, ni n'arrive à dégager l'impact émotionnel souhaité: Nopphon suit comme un jeune chien aux yeux de cocker sa bien-aimée, qui se la joue "lady de la haute", en cachant sciemment ses véritables sentiments. Manque le tourbillon de sentiments, qu'on aurait aimé bouillir sur la fragile carapace de la Dame; ainsi que le bon traitement des thèmes de différence de classes et d'âge (Kirati appartient encore à la Thaïlande traditionnelle, alors que Nopphom appartient à une nouvelle génération aux fortes influences occidentalisées)… Ce sera malheureusement la dernière contribution cinématographique de l'un des derniers très grands réalisateurs des années 1960/1970, Songsri succombant au cours de son combat acharné (relaté dans le poignant "Diary of Death") contre le cancer.

04 juillet 2007
par Bastian Meiresonne


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