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The Battle Wizard

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2 critiques: 2.88/5

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4 critiques: 2.44/5



Anel 3
drélium 2.75 Attention, zone bisseuse
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Attention, zone bisseuse

Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce qui se passe ? Où sommes nous ? Dans un film Shaw Brothers avec Danny Lee. Forcément ça explique beaucoup de choses. Après Inframan, Mighty Peking Man et Oily Maniac, il est donc tout naturel de retrouver Danny en héros traditionnel bientôt affublé de pouvoirs pré X-Orien, dans ce film de Pao Hsie Li, honnête spécialiste de films de genre plus ou moins barrés et réussis. 1977, Star Wars est sorti et nul doute que l’influence est immédiate et plus ou moins grande sur la production mondiale. Battle wizard prend pourtant place dans une ambiance d’époque proche des classiques. Tous le monde est en costume, les décors typiques, la trame se veut plus ou moins Chu Yuanesque, à vrai dire plus proche du niveau d’intrigue basique d’un Five Venoms que d’un roman de Gu Long, mais la fantaisie va bientôt poser ses gros sabots et tout écraser.

Danny, jeune fils d’une puissante famille, est un intellectuel qui aime les livres, bien insouciant des mystères qui se trament autour de lui. Tout commence par un adultère commis par son père qui sèmera le trouble entre les deux familles concernées. Mais au cœur même de cette histoire, d’autres personnages, plus sournois encore, s’infiltrent, secrètement menés par un sorcier maléfique qui vit reclus dans une caverne psychédélique avec son bras droit, un Serex du pauvre muni d’une pince de crabe à la place du bras, d’un faciès peu ragoûtant et d’une dentition excessivement acérée qui ferait rougir de jalousie le mieux muni des vampires. De l’autre côté, la soeur de Danny (Lin Chen Chi) est une charmeuse de serpents luminescents, une arme dévastatrice puisque ceux-ci, jetés à la figure, perforent la peau et se glissent à l’intérieur du corps pour une douleur insoutenable de premier choix. Le pauvre petit Danny, chétif intellectuel anti-violent, aura bien besoin de sa sœur pour se sortir de quelques pièges sournois.

Autre personnage plus important croisé en chemin, une guerrière camouflée de noir (Tanny Tien Ni), fille de la seconde famille bafouée par le père de Danny. Son truc à elle, c’est l’os lanceur de fléchettes, édifiant. Une arme aussi précise et mortelle qu’efficace qui peut facilement projeter un ennemi dans le décor.
La mystérieuse Tanny Tien et Danny vont bien évidemment se croiser pour vivre une relation attraction/répulsion assez ambiguë faites de claques dans la figure (Danny doit bien s’en prendre une bonne vingtaine en tout) et de soutien dans les moments les plus ardus. Notamment l’attaque d’un python rouge géant qui sent bon le guet-apens Lucasien. Malgré son inaptitude au combat, le pauvre Danny va bien heureusement acquérir les pouvoirs de la bête. La peau irradiée, le voilà capable de balancer des rayons rouges. Comme dans un jeu de rôle, son niveau de magie augmente au fur et à mesure et c’est plus tard un crapaud magique qui augmentera à nouveau ses pouvoirs. Leur chemin se termine par l’inévitable affrontement final contre le fameux sorcier. Un gars plutôt étrange puisqu’il est monté sur des échasses en forme de griffes rétractables et crachent des colonnes de feu (très bel effet incrusté d’ailleurs). A ses côtés se pose un notable pas si innocent qu’il n’y paraît, spécialiste de l’élément du vent, vieux malin qui ne dévoilera sa couverture qu’à la toute fin dans une tornade incrustée sur pellicule du plus bel effet.

Voilà un bon aperçu des trips proposés à l’amateur dans ce mélange bisseux tout à fait comparable à un épisode de Sentaï, quelques références lointaines à Star Wars en plus, le tout mixé avec l’ambiance classique de la Shaw. Battle wizard ne dispose pas des moyens financiers des gros calibres du genre et l’ensemble en souffre inévitablement. Le cast très léger en stars se résume aux protagonistes principaux un peu ailleurs et les figurants se font rares. Les décors en carton pâte grossièrement éclairés ont aussi du mal à plonger dans l’ambiance voulue et l’ensemble, bien que rythmé, est encore loin des limites atteintes avec les pièces maîtresses de la Shaw comme Buddha’s palm ou Holy Flame. Les chorégraphies y sont d’ailleurs incomparables. C’est bien simple, il n’y en a quasiment pas. Tang Chia doit bien se reposer puisque tout le monde a son pouvoir magique pour lui ce qui évite les joutes compliquées. Ici, on lance des rayons avant tout. Le final en regorge, peut-être même un record de lancés de rayons à la Shaw. Danny y fait tournoyer ses bras dans un effet très spécial et prend la position bien connue excessivement souvent.

Film d’exploitation tout juste honnête qui se veut Sci Fi / Horreur, le scénario très loin d’être inextricable et les personnages trop peu approfondis interdisent aux moments plus posés d’être pris au sérieux. Surtout lorsqu’une minute plus tard, une attaque de python géant en caoutchouc, de crapaud phosphorescent suceur de sang ou du monstre ricaneur à pince de crabe survient promptement. Rien d’incontournable malgré tout, des effets beaucoup trop minables mais un montage déjà nerveux et une bonne tranche de bis avec son lot d’effets cheaps et son ambiance de sous films d’horreur d’époque.

11 mai 2005
par drélium


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