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The Bastard

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Anel 3.5
Xavier Chanoine 3 Amusant mélange des genres et une Lily Li pétillante
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Amusant mélange des genres et une Lily Li pétillante

Si le doute plane encore quant à la véracité du projet de The Bastard (commande ou exercice de style?), une chose est sûre : Chu Yuan est l'un des acteurs majeurs de la Shaw du fait de sa grande polyvalence et de son "touche à tout" qui lui firent sa réputation aussi bien dans le registre de la mise en scène que des scénarii. Si il n'est pas l'auteur de ce film-ci (on le doit à Chiu Kang Chien, auteur aussi du superbe Intimate Confessions of a Chinese Courtesan), sa légendaire patte visuelle qui ne tend qu'à évoluer au fil des ans faisait déjà partie intégrante du récit, de sa dynamique. Pourtant quand on voit le fond d'un The Bastard, entre la comédie populaire (la séquence des mendiants), le pur film de romance (confrontation entre la jeune mendiante et Azhei) et le kung-fu movie brutal (le dernier quart d'heure est enivré d'action), on se demande bien où est la maestria visuelle ou du moins, où est son intérêt lorsque le film ne repose pas uniquement sur ses audaces. Pourtant Chu Yuan est bien là, on retrouve les éternels bad guy encerclant leur proie, les longs travellings latéraux derrière des buissons ou des poutres solidaires comme pour souligner l'ampleur de l'action, l'utilisation de décors aux couleurs vives, les zooms et dézooms tout sauf gratuits (dont un superbe laissant apparaître le bout de la lame d'un des badguy et le visage concentré du "p'tit bâtard"). On note aussi une jolie séquence onirique montrant la jeune mendiante (adorable Lily Li) et le bâtard entrain de gambader dans une prairie non identifiée. Mais cet "excès" de moments mielleux est risqué.

En effet, cet aspect "too much" peut nuire à The Bastard jusqu'à lui donner une réputation de film mineur car manquant de sincérité. D'où cette question, est-ce un film de commande? On retrouve en effet tout ce qui peut plaire à la fois aux studios et à la gente populaire (apprentissage de la vie, vengeance, romance, trahison, manipulation, action, morale pompeuse...) d'où cette sensation d'un manque de sincérité de la part de Chu Yuan. Mais même si The Bastard est un produit de commande, ses qualités sont évidentes : le kitsch de la scène du bain de roses entre le bâtard et Azhei peut paraître redondant voir hors contexte, mais elle ne fait qu'appuyer son joli caractère populaire pétillant bien agrémentée d'une musique pop/rock carrément hallucinante pour un Shaw. Lily Li peut paraître à la fois pénible pour les moins patients et franchement adorable pour quiconque aime être taquiné par sa fouge infantile et ses soupirs de jalousie. C'est justement ce qui lui confère son charisme. Il en va de même pour Tsung Hua, jeune et bon acteur martial taïwanais parti faire ses armes à Hongkong, plutôt à l'aise dans la peau d'un garçon un peu benêt et peu éduqué. Chu Yuan se concentre d'ailleurs énormément sur son personnage afin de mettre en avant son parcours et son apprentissage de la vie. Et là aussi, les propos peuvent paraître puérils car dans The Bastard, en gros, les riches sont méchants, les belles filles sont manipulatrices et il ne faut avoir confiance en personne. Le film ne manque donc pas d'intérêt, son penchant très appuyé sur la vengeance semble même de trop (une séquence de fin qui s'étire hélas en longueur). The Bastard aurait du rester sur ses positions avant de finir dans un bain de sang, on ne lui en aurait pas voulu.

06 septembre 2007
par Xavier Chanoine


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