Un film spectaculaire sans ambition
Pour mon troisième film Thaïlandais intitulé Bangrajan j'espérais beaucoup. Le film qu'on disait être le The Blade Thaïlandais (ce qui n'a strictement aucun sens) se révèle au final décevant car pas du tout ambitieux. Soyons clair, Bangrajan est un film spectaculaire et constitue un divertissement de grande facture. Les scènes de batailles (principal et seul intérêt du film) sont mis en valeur par des chorégraphies de qualité et par une mis en scène trés efficace.
Malheuresement, le scénario est vide et c'est plutôt dommage. Un film sans ambition, sinon de vouloir impressionner.
Il manque juste les trompettes dans le final...
Certes le film manque cruellement de maîtrise technique, mais après tout cela convient plutôt bien et lui donne un genre proche de celui des actualités de la 2ème guerre mondiale par moment. Tout ceci se rachète bien par une bonne montée en puissance jusqu'au final qui n'a pas grand'chose à envier à Alamo. Si le film ne fait pas dans le raffinement, il est quand même loin de la barbarie qu'on lui a attribué. C'est brutal comme l'époque devait l'être et interprété avec beaucoup d'enthousiasme et de fraîcheur. Accessoirement on peut le voir aussi pour les deux actrices principales à la plastique irréprochable.
Bon film de guerre
Si la première scène de bataille fait craindre le pire avec ses ralentis et ses effets de mise en scène hideux, le reste de Bangrajan est heureusement d’un tout autre niveau. Sans être révolutionnaire, il se hisse sans peine aux côtés de Musa tout en lorgnant vers le superbe Braveheart, possédant une sincérité dans le propos (défendre sa terre à tout prix contre l’envahisseur) que certains trouvent nationaliste alors qu’il est à la fois historique et humain (comment aurions-nous réagi face à une telle situation ?). D’ailleurs, l’homme qui refuse le combat et s’enfuie avec sa femme et son enfant n’est pas jugé comme un traître, preuve que la caricature n’est pas de mise ici : pour lui, la dignité passe par sa famille, pour les autres, elle passe par la résistance.
On appréciera en outre tout autant la qualité de la mise en scène dans les nombreuses scènes de combat ; efficace, nerveuse sans être brouillonne, elle contribue à faire de Bangrajan un grand spectacle avant tout qui rend d’autant plus incompréhensible les longues tergiversation sur sa sortie en salles, qui ne s’est finalement jamais faite…
Plein de défauts mais le sujet compense.
Ce film ressort évidemment plein de clichés que l'on peut voir dans tous les films de ce genre, surtout dans les pays où les moyens de faire ce genre de film à gros budget sont tellement rares qu'il n'en existe qu'un seul du genre ou presque ; et comme le premier essuie en général les plâtres utilisés par les suivants, c'est Bang Rajan qui a droit d'ouvrir le bal des bons gros films épiques thailandais. Mais au moins on peut voir assez rapidement que le film n'est pas qu'une succession de scènes de bataille ; et heureusement, car elles sont plutôt mal filmées, desordonnées et on ne saisi pas trop ce qu'il se passe dedans. De plus, la moitié de ces scènes se situant dans la pénombre, on ne voit rien ou presque. Mais à coté de ca, on suit la vie de ce petit village qui résiste encore et toujours à l'envahisseur, entre les personnages qui sont, à mon grand et heureux étonnement, bien développés pour les plus importants ; en effet, on peut découvrir pour de nombreux personnages leur historique, la raison pour laquelle ils se sont retrouvés à Bang Rajan mais aussi les diverses relations qu'il existe entre eux. Par contre, le final est particulièrement agacant, avec ses bons vieux clichés des personnages qui veulent se retrouver sur le champs de bataille, et les grands guerriers qui résistent et foncent dans la mélée avec douze flèches dans le corps ; mais quel pays n'a fait ca dans ses premiers films du genre ? Donc même si le film est évidemment très nationaliste (et heureusement d'ailleurs, c'est le but de faire un tel film), il développe le coté humain des villageois (dommage qu'il n'en fasse pas de même avec les birmans), ce qui est bienheureux pour un film qui se veut être autre chose qu'un bête film d'action.
Bourré de défauts donc,...
... Mais une sacrée volonté de bien faire et une générosité qui finit tant bien que mal par soulever le final assez furibond il faut bien le dire. Le reste tient plus du moribond en revanche. ça commence avec les grosses focales tremblotantes et autres giclées sur la caméra made in soldat Ryan pas vraiment maîtrisées, et donc superbement énervantes pour masquer l'action tel un bon gros Musa. Puis ça enchaîne avec les scènes de village les plus utilisées de tout le cinéma avec une nièvrerie supplémentaire. Bref, à un moment, ça sent vraiment très mauvais. Mais les Thaïs sont généreux pas de doute. Envers et contre tout, une authenticité, une volonté de ne pas tricher, même avec une histoire aussi fine qu'un panzer, finit par éclore et la réalisation de la bataille finale prend une envergure qui manquait jusque là. La photo est aussi assez léchée donc quelques bons points remontent le penchant hyper stéréotypé de l'ensemble, tout comme la rage fournie qui renforce joliment le tout.
Une question qui me titille : c'est normal que les villageois soient tous des gros malabars aux corps parfaitement sculptés et que les Birmans soient tous des crevettes d'1m50 parce que les assiégés, les malmenés, les affâmés sont censés être les villageois pourtant non ? Aaaah, d'accord, c'est comme dans Asterix, merci Shubby. ^^
Pour amateurs de batailles et de fiers guerriers
Bien que bourré de défauts avec ses hordes clichés, sa mise en scène parfois brouillonne, ses bruitages exagérés et une musique pomp(i)ée, ce film n'en est pas moins globalement supérieur au coréen
Musa, La princesse du désert (même actu) avec ses scènes d'action dingues et ses personnages attachants, poivrot chevaucheur de vache en tête. Un chevacheur ? Le look des personnages y joue pour beaucoup, en particulier ce héros barbare qui porte de splendides moustaches à la
Brigades du tigre (photo).
Comme pour Musa le scénario tient sur un reçu de carte bleu. En gros, un village thai est assiégé par des méchants birmans et roule ma poule. Pour Musa c'était globalement idem : coréens versus mongols ; à chaque pays son chauvinisme primaire et rassurant. On s'en fiche puisqu'on prend sacrément notre pied devant des batailles féroces et démentielles. A ce titre, si vous n'aimez pas le film allez directement voir le court métrage bourrin incrusté à la fin, il vaut à lui seul le coup d'oeil : c'est du jamais vu !!
Mmh, compliqué tout ça... Simplifions:
Musa: Gentils coréens contre méchants mongols.
Bang Rajan: Gentils Thais contre méchants Birmans.
Asterix: Gentils Gaulois contre méchants Romains.
Terriblement véridique et authentique
Bang Rajan est un film historique terriblement fort et triste.
Sa réalisation est correcte même si par moment on se retrouve un peu dans le brouillard. Les scènes de combats, d'une extrême sauvagerie sont filmés avec beaucoup de style ce qui donne un aperçu de la violence de cette guerre, bien sûr l'intrigue tourne principalement autour des combats (quoi de plus normal pour un film de guerre..) cependant on ne peux rester de marbre fasse a cette terrible histoire et aux scènes fortes, bien plus convaincantes que celle vu dans
Musa, qu'y s'en dégagent. Selon moi, son seul grand défaut se trouve dans certaines musiques déjà trop de fois entendu.
Quant a ceux qui n'auront pas été convaincu de son intensité, au point de le comparer à un vulgaire Blockbuster, eh bien je pense qu'on n'a pas du tout le même regard sur le Cinéma Asiatique et je trouve bien dommage pour eux d'être passé a côté d'une telle Oeuvre Historique!!
du bon
La Thaïlande a du mal à se faire une place dans le film d'action. Cependant les films historiques sont souvent réussis et impressionnants. C'est le cas ici.
UN BON FILM
Je n'ai vu que peu de films thaïlandais et celui-ci m'a plutôt fait bonne impression. Il est bien entendu loin d'être parfait voire pétri de défaut, pourtant, au fur et à mesure du film, on finit par s'attacher au sort de ces villageois courageux. Les acteurs ne sont pas tous bons mais certains d'entre eux possèdent un charisme indéniable. Les scènes d'actions restent efficaces et bien filmées. Le sentiment laissé à la fin du film me hante encore alors que je l'ai vu il y a plusieurs mois. Un bon film assurément.
1er film de guerre thaï, qui mérite les encouragements !
L'histoire est simple, la défense héroïque d'un petit village ; cela nous ferait presque penser aux 7 samouraïs qui auraient arboré la moustache en chevauchant des buffles !
Les personnages sont réussis, car intéressants d'une part et typiquement thaïs de l'autre : mentalité, technique de combat, costumes...
Tous les décors de jungle, ou dans le village de Bangrajan, sont vraiment bien faits, ils restituent un maximum d'ambiance. L'exotisme liée à cette époque lointaine, ce mélange de légende et d'histoire vraie, c'est aussi un des ingrédients importants qui donnent au film sa dimension.
Reste la guerre, ou plutôt les combats, qui sont plutôt ordinaires dans l'ensemble ; j'ai envie de dire que la violence et la folie des affrontements est la même dans le monde entier, à travers toutes les époques... donc sur ce plan là pas de réelles surprises.
Le côté cheap qui est habituellement présent dans beaucoup de films thaï est cette fois assez bien évité par JITNUKUL Tanit, qui nous livre un "Bangrajan" très correct côté technique.
Bref, aucun point vraiment négatif pour le genre, "Bangrajan" tient ses promesses. Pour ma part j'ai passé un bon moment devant :)
L'âme des guerriers...
Un grand film fait comme un reportage, une fulgurante plongée dans l'univers des guerriers, qui même s'il n'évite pas certains clichés ne sombrent jamais dans le surfait, bien au contraire il y a une vraie innovation, les combats sont très réalistes, d'ailleurs la dernière bataille est un monument de barbarie quasiment inégalée, les acteurs sont très bons, la mise en scène très efficace, au final... une référence incontournable !
Messieurs les distributeurs, privez-vous de 30 daubes made in USA/France/HK, et comprenez que l'on est capable de faire du vrai cinéma ailleurs...
Une barbarie sympathique
Une histoire qui part d'un fait réel, pour un scénario simpliste, mais ce n'est pas le primordial dans ce genre de film.
Les acteurs sont crédibles de par leurs physiques, mais aussi par leurs interprétations.
Plusieurs personnages sont mis en avant (environ 5 hommes et 2 femmes), histoire de ne pas montrer que des batailles...c'est un peu juste, je trouve, j'aurais préféré des personnages plus aboutis, qu'on s'étende un peu plus sur eux, mais çà aurait aussi diminué l'action, le film trouvant un certain équilibre entre les deux.
Les combats sont bien sûr sauvage, mais pas toujours filmé de façon clair, çà renforce le côté sauvage, mais çà manque parfois de visibilité.
Bref, le film s'en sort très bien, il a sa dose de combat barbare et fait l'effort de nous livrer une histoire pour chaque personnage principal, c'est un bon divertissement pour un genre plutot rare. (les musiques sont par contre dans l'ensemble plutôt décevantes et on a le droit à pas mal de clichés durant le film)
je ne partage pas l'enthousiasme général
BANG RAJAN ayant une réputation de cehef d'oeuvre j'en attendais surement trop: le scénario se révèle simpliste, l'interet se reportant sur les combats, pas assez lisibles à mon gout mais bien travaillés tout de meme. une belle photo agrémente le film, souvent sombre mais propre. en fait ça remplit son role de divertissement de maniere honnete, sans plus. déception car en dessous de mes espérances.
History of violence
1997. Le cinéma thaïlandais rentre dans sa phase de renouveau; "Dang Bireley" cartonne, "Fun bar Karaoke" éveille l'intérêt mondial en étant sélectionné au Festival de Berlin. Des jeunes publicistes prennent d'assaut le box-office et relancent une machine enrouée depuis la fin des années '70s. Leurs noms: Ratanaruang, Sasanatieng, Nimibutr.
2000. Un homme pas du tout issu de ce courant fait l'effet d'une bome. Thanit Jitnukul en est à son dixième film. Autodidacte, il avait commencé par peindre des affiches de cinéma avant de gravir les échelons jusqu'à signer – pour la plupart – des comédies adolescentes sans grand intérêt.
Le projet de "Bang Rajan" est autant initié par l'énorme succès de "Nang Nak" (et de sa recherche historique au sein de la populaire légende), que par une nouvelle dépression économique: les thaïlandais ont besoin de se réconforter, de renouer avec un certain nationalisme pour reprendre confiance en eux. En cela, l'adaptation sur grand écran de l'incroyable résistance d'un petit village thaï face à l'envahisseur birman ravive justement ce sentiment de nationalisme. Et de flirter dangereusement avec quelques idées extrêmes.
Pourtant Jitnukul s'est maintes fois expliqué par rapport à la représentation du birman au sein de son film: il s'agit moins d'une dénonciation des affres de l'Histoire que du soubresaut d'un village face à la menace – et la fin en est d'ailleurs l'éclatante preuve, dénonçant la prise de position des thaïs eux-mêmes dans le cadre précis de cette histoire.
Le principal tort d'un public peu familiarisé avec le cinéma thaï est de dénoncer une relative "candeur" par l'exacerbation de sentiments, puis d'être déçu par des moyens souvent pas à la hauteur des ambitions. D'une part, il ne faut pas oublier, qu'il s'agit d'une culture bien différente de – celle – occidentale et de la plupart des autres civilisations asiatiques! Les gens s'y comportent de cette manière; en plus l'exacerbation des sentiments renvoie aux codes même de leur cinéma.
Quant au budget, il en faut pas oublier, que la Thaïlande demeure un pays au PIB relativement modeste et – SURTOUT – aux revenus financiers de leurs investissements cinématographiques incertains en vue de leur marché local restreint.
"Bang Rajan" s'en sort merveilleusement bien dans sa reconstitution; décors, costumes et moyens y sont impressionnants par rapport à la somme d'argent investie.
Les scènes d'exposition entre personnages peuvent parfois sembler longues (et vaines); mais rarement psychologie a été traité de manière aussi soignée et approfondie au sein d'un film thaï.
Les scènes de combat sont peut-être un peu brouillons; mais il faut avoir vu ce film sur un grand écran, plutôt que sur sa petite télé (merci aux décideurs d'EuropaCorp de décider de sortir le film in catimi sur DVD, plutôt que de faire honneur à l'ambitieux projet et de réserver une sortie en salles dans les réelles conditions nécessaires à la bonne appréciation du film!) pour apprécier sa mæstria épique. Surtout lors de l'époustouflante séquence finale à l'issue surprenante.
Malheureusement, Jitnukul n'arrive à réitérer son exploit sur ses modestes productions de même genre suivantes, dont "Kunpan" ou "Sema".
Un film qui manque d'une touche de génie pour dépasser le stade de simple divertissement-de-bonne-facture-mais-oubliable.
Un divertissement correct, sans plus. Faut pas s'attendre à du Kurosawa thaïlandais.
C'est le genre de films où on va en général parler de deux trucs : le scénario et les combats. Mais bon, on peut ajouter les personnages, à la rigueur. En fait deux personnages : le moustachu et l'alcoolo (clin d'oeil à "Les Sept Samouraïs"). On les oubliera moins vite que les autres, c'est tout.
Pour le scénario, y'a pas grand chose à dire. On à un minimum de contexte historique au début et à la fin du film, histoire de justifier ce qu'on va voir entre. Entre, c'est du "méchants contre gentils", et ça on connait, on l'a déjà vu des tas de fois. Alors on fait son blasé. Ben ouais, le cinéma a plus de cent ans, alors bon...
Reste donc les combats. Fallait pas se louper à ce niveau, parceque c'est du divertissement, donc il faut tout mettre dans les combats. C'est primordial. On va dire que ça part d'une bonne intention, c'est déjà ça. On veut donc montrer du brutal, du bestial même (eh oui, on chevauche des buffles chez eux !). Alors on fait bouger sa caméra nerveusement en essayant de cadrer les membres tranchés, le sang qui gicle, et puis surtout, LE truc pour faire réaliste : la boue qui éclabousse l'objectif.
Gageons que certains y trouveront leur compte. Les autres préfèreront revoir leurs classiques.