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Baler

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1 critiques: 2.5/5

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Bastian Meiresonne 2.5


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Au nom de Dieu

"Baler" marque une intéressante évolution dans la filmographie de l'acteur et réalisateur Mark Meily. Après ses deux premières comédies (grinçantes) "Crying Ladies" et "La Visa Loca", il s'attaque cette fois à un épopée historique, basée sur un fait divers réel quelque peu oublié: la résistance d'une armée de 57 soldats espagnols, retranchés dans une église en 1898 pour résister aux assauts des indépendantismes philippins nationaux. Un film d'autant plus intéressant, qu'il se situe du côté des espagnols, anciens conquérants / occupants pendant près de 5 siècles du grand empire philippin dans leur volonté de catholiciser l'Asie (essai, qui aura lamentablement échoué, sauf dans le pays philippin, aujourd'hui EXTREMEMENT croyant).
 
Une occupation, que la plupart des philippins aimeraient aujourd'hui oublier, même s'ils ne répudient pas le moins du monde les importantes influences de l'ancien occupant et ont certainement la dent moins dure, que contre l'occupant américain établi justement après leur guerre d'indépendance de la fin du XIXe siècle.
 
Bien évidemment, l'épisode assez douloureux est quelque peu romancé pour les besoins du film; à commencer par cette trop longue partie introductive de l'amour quasi impossible entre une locale et ce soldat mi philippin, mi-espagnol, qui seront séparés par la force des choses. Leur romance plombe d'ailleurs singulièrement toute la première partie avec quelques plans ridicules d'échanges hyper timides au cours de ballades dans des barques sur de l'eau ou devant des couchers de soleil rouges flamboyants; une romance quasiment écartée au cours de la seconde partie, lorsque l'intrigue se déplace sur les comportements des soldats espagnols réfugiés à l'intérieur de l'église. Si le scénario ne peut empêcher certains stéréotypes et scènes clichées, il s'attache néanmoins à montrer le pour et le contre des résistants espagnols, pour la plupart des jeunes hommes impliqués dans un conflit, qui les dépasse. Ils pètent d'ailleurs pas mal de câbles, enfermés dans la petite église, tandis que les locaux les assiègent à l'extérieur, attendant un secours, qui ne viendra jamais, puisque leurs comparses auront déjà déposés les armes.
 
Cette partie est indéniablement la plus réussie, huis-clos soigné et parfaitement interprété par un casting de premier choix (sauf dans la malheureuse prononciation de quelques phrases espagnoles à se tordre de rire de maladresse); réussie notamment pour pallier aux évidentes carences budgétaires, trop visibles au cours de la première partie, notamment au cours des affrontements: ça pétarade mollement, tandis que décors et costumes sont réduits au minimum. Sans parler de Meily, qui ne fait pas preuve d'une mise en scène des plus inspirées…
 
Un joli petit exercice de style, souffrant donc des carences budgétaires et d'un scénario trop peu abouti, mais qui offre un joli divertissement parmi toutes les comédies romantiques débiles et films d'horreur fauchés à inonder la production philippine actuelle.


08 mai 2009
par Bastian Meiresonne


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