Pour l'honneur du clan : étrange loyauté. Un bon épisode dense et varié.
On débute par 5 gars du même clan, suicidaires il faut bien le dire, qui vont se mettre successivement en travers du chemin du loup solitaire (pas bon ça les gars, faut pas). Cela donne 5 défis expédiés en un coup de sabre.. Mais c'était comme ça en fait, pour le fun, même pas des vrais défis, juste le moyen pour chacun de raconter une histoire de missive très importante à récupérer et destinée à Retsudo (ennemi mortel d'Ogami) et qui percerait au grand jour le secret inavouable du clan. C'est la première partie du film, donc. Le premier bonze commence l'histoire et tombe, le second poursuit.... et succombe, ainsi de suite jusqu'au dernier qui termine l'histoire.... étrange code d'honneur. Et puis... Et puis, une scène vient s'intercaler, une histoire de voleuse qui va se repentir de ses actes en place public sous l'impulsion de Daigoro (l'enfant) qui va montrer seul et devant tout le monde le courage et la loyauté que lui a transmis son père en se faisant fouetter pour ne pas trahir et dénoncer la voleuse... sympa. Et puis... Et puis on repart main dans la main dans un silence total, le père montrant ainsi "chaleureusement" sa fierté pour son fils. Ogami pousse son landeau et va pouvoir s'attaquer à sa mission, récupérer la dite missive. Un joli massacre puis un autre sous l'eau assez culte. Plutôt cool cet épisode.
Kenji Misumi reprend les rennes et apporte sa touche contestataire, rebelle et électrique, et son amour du sang qui gicle façon geiser. Bonne ambiance, bien psyché, et ça saigne dur. Mais les enjeux sont partis depuis un moment déjà. L'errance du sabreur se fait de plus en plus au hasard. On pousse, on tue, on pousse... On tue.
Encore une réussite...
Décidemment cette série est magistrale. Seul bémol à mon goût, les combats à la fin du film qui sont filmés dans l'obscurtié ou mal cadrés parfois, ce qui nuit aux chorégraphies, attention cela ne concerne que quelques combats. Et le début du film est très jouissif, avec ces membres du même clan qui se font tuer chacun leur tour, luttant contre la mort le temps de raconter leur motivation, qu'ils soient en train de saigner ou de brûler vif. Encore un très bon moment. Qui plus est, Daigoro lui même commence à montrer son caractère de samourai. Très bon.
Ce 5ème Opus, marquant le retour de Misumi, est plus complexe à suivre que les autres dans sa narration, moins fluide...
Par contre, il met l'accent sur les personnages : comme par exemple lorsque Daigoro est puni en public parce qu'il ne veut pas dénoncer une voleuse (mon passage préféré !), mais aussi le paralelle que l'on peut faire entre le seigneur et sa fille, et Itto Ogami et son fils...et dans ce monde de brut, il n'y a de place que pour les plus forts.
Retour aux affaires!
Après la parenthèse du volet (méritoire et réussi) de Sato Buichi, revoila le maitre aux manettes, et là il faut dire tout de suite que ca se sent. On retrouve les bons vieux plans tirés au cordeau, le sens de la photo imparables de Misumi. Ce volet ne renouvèle pas vraiment la série et suit les précédents dans la voie des excès cartoonesques (Ogami en ninja sous-marin par exemple). Mais sur le plan thématique, il est un des plus denses et des plus touffus. La réflexion sous-jacente sur la justice dans un monde qui ne respecte plus les traditions d'honneur et de vertu se pare ici plus qu'ailleurs encore, d'un verni de justice naturelle ou divine (avec bien sur cette séquence fameuse où Ogami rennonce à tuer le bonze en méditation). Dans le fond, Baby Cart est-elle une réponse réactionnaire et passéiste au déclin des valeurs traditionnelles? Personnellement je ne pense pas. Ce que Lonewolf prône est une justice qui va au delà de la tradition: il n'y a que la force et la constance. Lui et Daigoro se sont lancé sur la voie du massacre et c'est là leur seule loi! Ce qui est entre parenthèse un grand classique des mangas des années septante/quatre-vingt: un héro dans un monde dévasté fait régner une loi qui n'est pas uniquement celle de l'arbitraire, mais une sorte de jusitce naturelle, instinctive, animale (Ogami Itto s'aplle Ôkami, le loup...). Les exemples sont nombreux mais le plus représentatif, c'est encore Ken survivant de l'enfer (et son alter-égo Go Nagaien, Violence Jack).
celui ci est l'episode que j'aime le moins.
une lassitude c'est telle emparée de moi ? je sais pas, je m'accroche plus aux aventures d'itto ogami et daigoro( dans ce film ci, je parle pas des autres) . rien ne laissait prévoir que le vase allait deborder, je sais pas. on peut pas dire que le film est mauvais (loin de la) il y a 2 ou 3 scenes magnifiques, celle ou daigoro se fait fouetter sans broncher est superbe. je dois etre saturé ,oui c'est le mot que je cherchais.