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Panda Petit Panda

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Xavier Chanoine 3.5 Premiers signes d'une future oeuvre collective marquante
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Premiers signes d'une future oeuvre collective marquante

Bande annonce

« L’œuvre de jeunesse de Miyazaki et Takahata » pouvait-on lire sur l’affiche du film. L’équipe de Gebeka Films a eu la bonne idée de sortir du placard cette œuvre de jeunesse, donc, réalisée en 1972 mais portant déjà la marque de deux grands du cinéma d’animation. Miyazaki tout d’abord, qui s’est ici attelé aux dessins –sommaires, mais on s’en fiche- et aux différents scénarii. « Différents » car le film est formé de deux courts métrages d’une demi-heure chacun, sans véritable lien logique, mais permettant au tout d’être plus aéré et varié. Impossible lorsque l’on a affaire à une rencontre tellement improbable entre une petite fille responsable de la maison (sa grand-mère s’étant absentée pour quelques jours) et un gros panda et son petit fraîchement débarqués, de sentir le temps passer. Impossible également d’y voir le principe d’accoupler deux courts métrages pour en faire un film afin de combler à un certain manque de matière. Même malgré une intrigue et des rebondissements qui intéresseront bien plus les bouts de choux que les aficionados d’un Tombeau des lucioles, qu’importe, Panda petit panda est aussi simple et accessible que l’est son titre.

A vrai dire, toute personne familière avec l’univers et les thématiques des deux cinéastes se sentira à domicile lors d’un véritable match de gala. Nous sommes au début des années 70, sont déjà esquissés les traits de la figure emblématique des studios Ghibli, à savoir un brouillon de la grosse bouille de Totoro que l’on croirait voir sur chaque mimique souriante de Papa panda. Premier but. Passons au personnage de Mimiko, adorable gamine qui se lance dans la figure du poirier à chaque envolée joyeuse, vivant seule avec sa grand-mère. Elle est orpheline de ses deux parents, est déjà débrouillarde et responsable malgré son gabarit mini pouce, particularité que l'on retrouvera également dans l’œuvre de Miyazaki plus tard, où celle de Takahata avec son drame guerrier. Même pas un portrait du passage de l’enfance à l’âge adulte puisque l’on fera la connaissance d’une Mimiko telle quelle, pour la quitter telle quelle, la banane supergluée au visage. Deuxième but, est pas des plus vilains. Enfin, la présence d’animaux au sein d’un contexte réaliste, d’une effarante banalité, pratiquement tous dotés de la parole. Ce contraste entre une peinture d’un quotidien puissamment ordinaire et la présence d’animaux mystiques (vous avez déjà vu un panda causer ?) vivant et communiant avec les êtres humains, sans que cela ne choque, participe au caractère unique de l’œuvre des deux génies. A son odeur et couleur si familières, si présentes dans l’esprit collectif des admirateurs du cinéma d’animation en général.

Panda petit panda fonctionne donc parfaitement, malgré son étalage absolument non stop de bon sentiments, de sourires à n’en plus finir, de cabrioles et de joie de vivre, jusque dans son discret hommage au conte de fée (Boucle d’or saute aux yeux, avec ces assiettes et ces lits sur-mesure). Il marche parce que son apparente naïveté et son traitement faisant de chaque séquence anodine une fête à part entière, correspondent aux ambitions des deux cinéastes : délivrer un message plein d’espoir avec en ligne de mire le respect de la nature et les êtres qui y vivent, respect d’un collectif pour avancer sereinement dans la vie. Le petit train improvisé en fin de métrage est l’exemple même de cette formidable proximité, de cette entre-aide permanente et nécessaire pour le bien de tous. Si le film ne porte en aucun cas la marque des grands films du studio Ghibli, notamment par son animation rudimentaire et son caractère pas plus ambitieux qu’une série condamnée à rester au format petit écran, il démontre déjà son incroyable capacité à susciter du bonheur en un peu plus d’une heure. Faux, le bonheur est même d’entrée de jeu, avec ces bébés panda ou tigre aimantés au ventre de leur papa ou maman –improvisée en la personne de Mimiko, ces cabrioles faisant manifester chez le spectateur des signes d’humeur plutôt positive, cette musique festive s’accordant avec la grande dynamique d’ensemble ou encore ces fumages de moquette où papa panda porte un chapeau ou fait de la trottinette avec un sourire gros comme une baraque. Dans son rôle de mère-enfant, cette Mimiko là restera avec des souvenirs plein la tête. Le spectateur et son âme d’éternel enfant, également.



20 octobre 2009
par Xavier Chanoine


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