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Ardor

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MLF 2.25
Yann K 3.5 Deux beaux amants
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Deux beaux amants

Sous ce titre repoussant de téléfilm érotique se cache le premier long métrage d'une réalisatrice originale : elle a réalisé auparavant des documentaires sur les "confort women", les prostituées coréennes pendant la Seconde Guerre Mondiale et depuis Ardor elle s'est tourné vers un cinéma plus commercial avec Flying Boys. Parcours à suivre car Ardor montre quelques signes enthousiasmants. D'abord, on est toujours aussi bluffé par la qualité technique de ces premiers long métrages coréens qui, dans les autres pays, sentent la famine, même parfois lorsque c’est une personnalité déjà en vue qui est aux commandes. Ardor est souvent beau, avec un cadre qui ne cherche pas, certains plans vraiment étonnants. Le film a ainsi sûrement inventé le plus long et étroit couloir d’hôtel du monde. Au bout, une femme qui semble faire 1 cm rentre dans une chambre. Le plan dure cinq secondes mais saisit par sa radicalité. D’autres parti pris sont trop forcés, comme chez beaucoup de cinéastes coréens qui asphyxient leurs plans de manifestes esthétiques contradictoires ou déjà usés (notamment Park Chan-wook, Park Ki-young ou Kim Ki-duk tendance Bad Guy).

Ardor a une certaine prétention, comme un autre premier long de réalisatrice, The Uninvited, mais il n’est pas non plus clinquant de richesse et les situations ne s’écroulent pas sous la forme. Finalement l’ensemble est retenu, notamment grâce à de nombreux fondus au noir qui concluent les séquences. Si les acteurs sont un peu raides dans les séquences dialoguées, tout le film s’élève lors des scènes érotiques, très convaincantes tout en étant un idéal de félicité sexuelle, on comprend pourquoi cela rend vite fous les deux amants. Kim Joung-jin s’avère aussi sensuelle ici qu’elle était glaciale dans Shiri. Le couple est un complexe mélange de passion et de cynisme, proche des clandestins de Jang Sun-woo. Ardor offre ainsi une nouvelle variation, particulièrement désespérée, sur les amours à la coréenne, toujours impossibles.

Le film choisit pourtant de ne pas s’enfermer dans la noirceur et termine sur un portrait de femme certes triste, mais libre. Elle tente un sourire sur la dernière image, idée typiquement coréenne que l’on retrouve plus tard dans Rikidozan. Enfin la chanson du générique de fin est fabuleuse (par contre, pas du tout coréenne). Toujours sur la musique, sachez qu’elle est composée par le duo Jo Young-wook et Shim Hyung-jung qui fera celle de Oldboy. Seul le premier récolte les honneurs en tant que « directeur musical », mais la sensibilité féminine de Shim Hyung-jung n’est pas pour rien dans la délicatesse de ces bandes originales, supérieures à la moyenne des films coréens.



08 mai 2005
par Yann K


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