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A Mongolian Tale

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les avis de Cinemasie

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2 critiques: 3.62/5

visiteurnote
chronofixer 3.5
le singe 3.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

il s'agit d'un film "rural", simple et touchant, souvent magnifique (la réal est basique voire simpliste mais les plans sont jolis et les décors magnifiques). film à l'identité "mongole", avec des mongols de Chine (Mongolie intérieure) et des "vrais" mongols, c'est à dire pas grand chose à voir avec la culture chinoise, le film semble très naturel, avec des acteurs appremment pas professionnels pour la plupart ( il ya un chanteur connu en Chine dans le rôle principal). on a un peu l'impression qu'il ne se passe rien pourtant on ne s'ennuie pas du tout, car sur la durée le film retrace l'histoire d'un homme et d'un yurt. en fait ça peut s'apparenter quelqufois à un documentaire, mais la réalisation et le dévelopement de l'histoire diffère des règles du genre. en tous cas ça fait plaisir de voir un film mongol, un peu comme Voyageur et magicien, film bouthanais, car il permet d'en apprendre sur une culture très peu représentée, surtout en occident. ce n'est certes pas un grand film cinématographiquement parlant, mais ça fait toujours plaisir de voir quelque chose qui sort de l'ordinaire, et qui nou vient d'une contrée assez mystérieuse.

27 août 2004
par chronofixer


Un beau voyage malgré un récit au ton de mélodrame parfois simpliste

L'histoire 

Adapté du roman "The Black Steed"/"Mon beau cheval noir" de Zhang Cheng Zhi (cf note *1), "A Mongolian Tale" nous conte sur une trentaine d'années les aléas sentimentaux au sens large (amoureux et culturels) d'un orphelin de mère confié par son père occupé en ville à une vieille femme vivant dans la steppe et s'occupant déjà d'élever une jeune fille de même age, Somiya. Rebaptisé Bayimbulag par celle qui le considérera comme son "fils" préféré, il grandira ainsi jusqu'à l'age où, laissant derrière lui celle qui de soeur est devenue sa promise, il se rendra en ville pour y suivre des études vétérinaires. A son retour bien plus tardif que prévu, devenu finalement musicien, il aura à faire face à une situation dans laquelle son orgueil l'éloignera de celles qu'il aime une fois de plus. Une dizaine d'années encore plus tard, devenu un chanteur célèbre, il viendra retrouver Somiya mais trouvera une vie bien différente de celle que le destin annonçait. 

Le film
 

Au-delà des allées et venues du "héros" entre la steppe et un monde de la ville qui n'est qu'évoqué de loin, le film s'attache essentiellement à présenter un panorama évolutif des valeurs et du mode de vie dans la Mongolie traditionnelle. Détaillé sans se montrer documentaire pour autant, il nous permet ainsi de pénétrer comme invité dans l'emblématique yourte mongole (la "gher", seul élément traditionnel qui subsistera à la sédentarisation campagnarde de l'héroïne, presque à titre de vestige identitaire) et de partager quelques moments chaleureux avec les gens de la prairie. Au niveau du récit, on pourra juste regretter un traitement scénaristique au relief parfois simpliste et répétitif dans sa part mélodramatique. L'incursion initiale d'une touche de fantastique dans cette vie commune (le fameux cheval noir du titre original comme cadeau divin) aurait certainement remonté le niveau d'intérêt global de l'histoire si elle avait été d'avantage prolongée en parallèle au déroulement du récit. Quelques bémols d'écriture heureusement contre-balancés par la force de certaines scènes, soutenue par la bonne interprétation générale d'un casting exclusivement du cru et une mise en image d'une humble sobriété. Par ailleurs, la lenteur monotone globale du récit cadre bien avec l'idée d'un mode de vie rythmé par des contingences contrastant avec l'affairement moderne des grandes villes et contribue grandement au dépaysement offert par cette oeuvre souvent émouvante. 

Pour finir, il faut souligner la BO aux accents puissamment traditionnels composée par Tengger (cf note *2), également interprète tout désigné de Bayinbulag adulte, qui achève de nous transporter dans cet autre monde et ayant très justement emporté la récompense de "meilleure contribution artistique musicale" au "Montreal World Film Festival" de 1995, conjointement à celle attribuée à Xie Fei pour sa réalisation. 

Verdict
 

Film sur l'identité culturelle mongole autant que mélodrame sur l'orgueil et le destin, "A Mongolian Tale" s'avère tout à fait attachant malgré quelques travers scénaristiques un chouilla simplistes. La chance d'un beau voyage quoi qu'il en soit et une occasion de prendre conscience du temps qui passe et de son influence sur des particularités culturelles dont la réalité s'estompe peu à peu. 

Notes
 

*1 - Zhang Cheng Zhi : archéologue de formation et écrivain d'origine Hui (ethnie chinoise de culture musulmane) aussi éclectique dans ses oeuvres allant du roman à la poésie en passant par le manifeste identitaire (ce qui lui valut les foudres de la censure chinoise) que dans les langues dans lesquelles il les a exprimé (chinois, japonais, mongole). L'histoire ayant servi de base au film a été publiée en français chez "Bleu de Chine" sous le titre "Fleurs entrelacs" (titre d'une autre nouvelle présente dans cette édition). 

*2 - Tengger (sinisé en Teng Ge Er / 腾格尔) : musicien et chanteur populaire d'origine mongole alternant variet'pop chinoise en mandarin des plus classiques (du genre bal populaire et accompagnement "bontempi") et principalement folk songs en langue mongole sur des arrangements allant du traditionnel pur à une fusion de genres d'une richesse digne d'un Alan Stivell.



13 janvier 2006
par le singe


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