Retour vers le futur
Drôle de résurrection d'une franchise au point mort depuis plus d'une dizaine d'années et qui semble ouvertement viser le marché chinois…
Comme le dit le diction, c'est dans les vieux pots, qu'on fait, qu'on fait les meilleures soupes et cela n'étonnera donc personne, que le producteur Raymond Wong puise très largement dans les anciennes marmites pour ressortir une poignée de blagues déjà exploitées par le passé. Retour à la bonne vieille formule du triangle amoureux avec malentendus, méprises et même claquements de portes. Un film, qui ressuscite des sentiments contradictoires, dont le premier serait de se sentir téléporté des années lumière en arrière; en même temps, l'ensemble dégage un certain charme désuet sous condition de ne pas être trop regardant.
Il y a donc à boire et à manger tant au niveau des gags, que du côté du casting. Côté gags, la plupart sont vraiment très éprouvés, mais ressuscités avec bonheur par le casting passablement bon, dont un Louis Koo en pleine roue libre, qui n'hésite – une nouvelle fois – pas à jouer de son image de séducteur trop bronzé. Sandra Ng fait un retour bienvenu et prouve une nouvelle fois son irrésistible charme dans ce genre de productions, tandis que Ronald Cheng trouve le parfait équilibre entre cabotinage et retenue. En revanche, la prestation de Raymond Wong appartient définitivement au même âge, que les formules éprouvées de cette comédie poussive et ne suscite guère plus que l'empathie à défaut de réussir à faire rire.
Bref, la comédie de Nouvel An typique depuis une bonne vingtaine d'années…mais qui laisse ce petit goût amer en bouche, à se dire que le cinéma hongkongais est définitivement à court d'idées et ne survit plus que tant bien que mal en recyclant des vieilles idées usées jusqu'à la corde. A quand une comédie, qui serait un nouveau mètre étalon du genre pour els vingt ans à venir ?!!