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Accident

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les avis de Cinemasie

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Bastian Meiresonne 1.75
Black_pantha 3.75
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Toxicguineapig 3
Tred 3.25


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Sûre écoute

 
Soi Cheang…Voilà un réalisateur de films B (voire Z) à ses débuts plutôt habile et débrouillard, qui a été rapidement repéré par les grosses pontes HK pour lui confier des projets plus conséquents avant d'éveiller l'intérêt d'un marché international avec son "Dog bite dog" surestimé et de se faire récupérer…par la grosse ponte locale qui interagit avec l'international…à savoir Johnnie To. Johnnie, un réalisateur que j'apprécie sincèrement pour tout ce qu'il a pu apporter au cinéma HK, mais qui est depuis devenu un redoutable homme d'affaires – ce qui n'empêche pas, d'autres l'ont fait (et n'ont finalement pu subsister) qu'en faisant comme ça, depuis John Woo jusqu'à Tsui Hark; mais, du coup, il fait y voir également les limites du genre…
 
Soit l'univers d'un artiste (car quoique l'on en dise, Cheang a su construire un propre univers bien distinct au fil de sa filmographie inégale) récupérée et intégré dans celui, ultra formaté, de la grosse machine Milkyway / Johnnie To. Cela pouviat marcher dans un film comme celui de Yau Nai-hoi, jeune premier, scénariste issu de l'égérie Milkyway, qui connaît donc sur le bout des doigts codes et clichés du cinéma de To, qui n'a encore aucune patte personnelle et accouche finalement d'une copie calque 100 % conforme à ce qu'on lui avait demandé.
 
Dans le cas de Cheang, cela ne marche absolument pas.
 
Le cinéma de Cheang est un cinéma viscéral, fougueux et fugueur, qui s'éparpille un peu partout avec une évidente volonté de faire du cinéma pour du cinéma…Du coup, on a pu voir des œuvres aux parties inégales, outranciers et caricaturaux, immatures, mais qui pouvaient séduire par ce côté "brut de décoffrage". Comment assimiler un tel cinéma dans un produit aussi plan-plan que "Accident" ? D'une part, en "encadrant" mieux un réalisateur, qui a très visiblement besoin d'être beaucoup mieux encadré par un producteur FORT et PRESENT pour trouver la vraie force de son propre cinéma; on pourrait peut-être penser à un producteur fidèle, à l'ombre de on poulain, mais qui saurait le recadrer le cas échéant; ou bien à un producteur tyrannique, façon Tsui Hark, dont l'omniprésence titillerait peut-être l'égo de Cheang pour s'amener à se dépasser. Le calcul extrêmement froid de To pour calibrer un produit à sa propre politique et dans l'expectative d'une conquête internationale rate malheureusement la cible.
Ensuite il y a le problème du scénario. Comment confier une historie ultra simpliste, qui ne se repose que sur l'exploitation d'une situation donnée et qui s'efforce (dans la seconde partie) à tenter de développer la psychologie de son personnage central à un réalisateur, dont la seule force est le coup d'éclat des rebondissements au sein de ses histoires…simples, mais dans le sens de caricatural (à l'image de ses personnages, d'ailleurs). Alors, oui, on aurait pu imaginer une ingénieuse mise en scène des scènes plus calmes contrebalancées par une violence exacerbée des quelques rares parties d'action…mais Cheang rate totalement le coche et rate les deux approches.
 
Cette déroute du réalisateur est visible dès le début du film: il démarre la séquence par un magnifiquement cruel accident, qui n'est pas sans rappeler la violence exprimée dans son "Love Battlefield"; si le ralenti lui sert à la fois de montrer la violence de cette scène, mais également d'établir le rythme du film à venir, ce n'est, de toute évidence, pas le cinéma de Cheang, qui aurait misé sur un accident plus sec, qui claque, qui fasse mal…d'ailleurs, il va extrêmement vite abandonner cette courte intro pour enchaîner avec la suite…
 
Suite sous forme d'un premier "accident arrangé", pas trop mal exécuté, même s'il manque déjà l'intensité d'un To (due à l'absence d'une bande-son efficace ?!!) pour vraiment prendre aux tripes: puis on arrive à une première scène typiquement To-éinne, qui est d'exposer hyper brièvement des personnages caricaturaux, mais dont l'on se prend d'affection par des petits riens. Il y a le personnage récurrent du "Gros", immédiatement identifiable (et identifié par son interprète), celle de la femme (fatale) et donc du "maillon faible" du groupe. Parlotte pour distribuer les repartis et joutes verbales entre eux et – surtout – cette partie de ping-pong, qui aurait dû prendre toute importance pour finalement mesurer la force des uns et des autres (le professeur se contente de donner l'échange avec la femme, faussement décontractée, qui joue – cendrier sur la table – mais en variant les coups pour remporter le point; puis arrive le "gros", qui est toute en force brute pour tenter de s'imposer) – tous vont se faire laminer en un coup gagnant par la supériorité mentale du "Cerveau", qui les tient par le fait de sa simple intelligence et n'a absolument pas de se "prouver" par un jeu de ping-pong.
 
Là encore, Cheang rate totalement sa scène par un découpage tout sauf inspiré et une rapide évacuation de la scène pour passer à la suite.
 
Son manque d'inspiration deviendra particulièrement visible dans les trop longues scènes d'un ennui mortel de "construction" – encore une fois, toute la force d'un cinéma de To à réussir à bâtir du suspense avec trois fois rien; quant aux scènes d'action, elles sont ratées en raison du ridicule de situation et de l'apparente écriture scénaristique, entièrement façonnée au style de To, dont l'issue des éclats de violence n'intéressent généralement que très peu, alors que Cheang s'en serait donné à cœur joie dans son propre cinéma.
 
Enfin, la dernière partie, entièrement psychologique est totalement ratée, à la fois par un manque de finesse de l'écriture (dans lequel le cinéma HK, tous genres confondus, n'aura que très rarement brillé), que par l'incapacité de Cheang de savoir lui donner forme; dommage, car la terrifiante mise en abyme du personnage paranoïaque aurait pu donner lieu à un très, très grand moment de cinéma – et reste encore à faire.
 
Un exercice de style dans tous les sens du terme, dont on ne peut espérer, que Johnnie To producteur (ne pas "enfermer" ses poulains dans son propre style) et Soi Cheang (réfléchir aux limites de son propre cinéma pour s'ouvrir à des nouvelles choses et tenter de les développer) n'en tirent les leçons de l'échec pour aller de l'avant.
 
PS.: Pour ceux qui "étudieraient" la misogynie à l'intérieur du cinéma de To, regardez à quoi servent à nouveau les femmes dans ce film (faire-valoir, baise et apporter de la bouffe) et combien il en reste en vie à la fin du film… …


13 janvier 2011
par Bastian Meiresonne


Soi CHENG avait déjà livré LOVE BATTLEFIELD et le percutant DOG BITE DOG, j'attendais donc impatiemment son nouveau film pour la milkyway. THE ACCIDENT est loin de la brutalité sauvage de DOG BITE DOG, plus proche donc du drame mâtiné d'action LOVE BATTLEFIELD. On se sent tout de suite dans une prod Johnnie TO, de part l'ambiance, le style et aussi le casting (LAM Suet, REN Xian-Qi vu dans Breaking News, Michelle YE dans vengeance). On a aussi grand plaisir à revoir Stanley FUNG que je pensais en retraite depuis quelques années. Le scénario est assez simple finalement, relativement efficace et le film aurait peut être même gagné à être plus riche, un peu plus long. En tous cas la durée ne permet pas de s'ennuyer mais ne vous attendez pas à de grosses séquences d'action. Pour résumer je dirais que c'est une bonne prod milkyway, bien filmée par Soi CHENG, un film tendu qui tient en haleine, sans toutefois revenir au niveau des années bénies et des références du studio. (A HERO NEVER DIE, EXPECT THE UNEXPECT...). En espérant que Soi CHENG continue sur cette lancée personnelle en évitant les écueils commerciaux plutôt ratés. ps: Xavier JAMAUX assure encore avec une belle bande son.

19 novembre 2009
par chronofixer


Grand film

Loin... très très loin de l'inconsistant Dog Bite Dog !
Ici Soi-Cheng nous livre un polar d'une grande classe : c'est simple les comédiens doivent aligner à peine 10 lignes de texte chacun durant tout le film ! Film qui privilégie le visuel au dialogue (un peu à la manière d'un "Locataires"), photographie magnifique, personnages troublants (celui de Louis Koo en particulier), scénario béton, on ne décolle pas ses rétines de l'écran un seul instant.
En bref, un film paranoïaque à la croisée d'un Johnnie To et de "La Vie Des Autres" ! Meilleur film HK de 2009 pour ma part !

23 février 2010
par KrazyMeer


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