On a pas d’idées mais on a du caca
Oulah c’est grave ! ! Du lourd, du très lourd, du très très lourd ! Du gratuit régressif de l’ordre des « meilleurs » représentants du Cat III à HK. C’est bien simple, on n'avait jamais vu une telle barbarie – au sens inhumain du terme - assumée à ce point dans un DA, primate filant non pas vers l’infini et au-delà mais plutôt vers un stade anal revendiqué, un truc fait par des geeks losodomisés, botomites et fiers de l’être.
Bien que techniquement aboutie – c’est ultra chiadé – l’œuvre trash se plante souvent à vouloir citer des films sans les parodier vraiment. Constante coréenne, oui. Et c’est du basique hein, du Basic Instinct d’ailleurs mais aussi du Akira, du Robocop, du True Romance, des Incorruptibles, pas mal d' Aliens et plein d’autres trucs déjà pillés en long en large et en travers. Ici de porc, tant qu'à faire. Et ça défile non stop, jusqu’à balancer du jeu vidéo, du FPS à la louche jusqu’au génial Worms Armaggedon recyclé à donf avec « le gang des couches », des sortes de schtroumps psychopathes aussi bien armés que les vers tueurs et suicidaires en masse comme des lemmings. A eux de nous offrir les plus belles scènes d’action du film, dont une, ultra jouissive, pendant laquelle « Schtroumf killer », un formidable cyborg de combat, en ventile des centaines le long d’un escalier géant. Pour Les incorruptibles c’est d’ailleurs là que ça se passe et je vous laisse imaginer le pompage. Ca devient plus malsain qu’un quelconque hommage tout ça. Dommage. Fromage ? Pas de quoi en faire un, non, c’est du plutôt fun, du bien provocant, avec ses hauts et ses bas, et dans ses hauteurs le DA bénéficie d’une animation au top et de dessins qu’on est en droit de trouver vraiment chouettes.
C'est d'une finesse...
Trop, c'est vraiment trop. Je connaissais vaguement le goût des coréens pour les délires un peu scato, mais à ce point, on atteint des extrémités vraiment ahurissantes et absurdes. Pour rappel du contexte, dans une société future, la fortune se compte en juicybars, des sortes de sorbets en esquimau. Il ne servent pas à être mangés mais juste comme monnaie. L'idée, c'est que chaque personne produit un juicybar lorsqu'il... défèque !!! Quelle grâce, quelle finesse, on en reveut. Cela donne ainsi lieu à de nombreux gags plus ou moins de bon goût (mais surtout moins) sur des thèmes scato sans intérêt et agaçants au possible. Autour de ces juicybars, on retrouve tout d'abord le gang des couches, des sortes de bestioles bleues, assez crétines, qui recherchent des juicybars, car c'est leur nourriture (c'est la seule espèce qui dépend des ces barres) ; ensuite, il y a le cyborgs ultra-modifiés qui fait constamment la chasse au gang, et les décime par milliers, et enfin nos deux héros, Aachi et Shipak, qui à la base, ne sont que deux petits dealers en herbe, mais se retrouvent au milieu d'une conspiration. Il faut également ajouter que Aachi ne peut pas ouvrir sa bouche sans sortir un juron ou une insulte tous les trois mots.
Donc on est en droit de se demander à quel public s'adresse ce film réellement. Film d'animation de son état, il est toutefois peu recommandé de le mettre devant les yeux des enfants, à moins d'avoir pour but de leur faire apprendre en 1h30 les 32000 insultes usitées en coréen, sans parler du coté scato totalement dépravant qui ferait sans doute beaucoup rire un gosse de 6 ans mais lui installerait des idées vraiment pas morales. Maintenant, pour un public adulte, à part voir une oeuvre débile, grasse, et à bruler le DVD avant même la fin, il y a peu de chose à sauver dans ce film, mis à part peut-être l'animation qui s'en pas trop mal. Donc finalement, je pense que le public logiquement ciblé est l'ado qui rigole pour rien.
Pour revenir à l'animation, on peut dire que c'est vraiment bien géré. Design très original des personnages ; animatique plutôt agréable, ajoutant judicieusement un peu de 3D sans que ca jure. Bon intégration des objets et personnages dans les fonds, graphisme intéressant, sans aller jusqu'à dire que c'est agréable. Bref, à part l'animation, vraiment rien à sauver du film. Pour un scénario digne de ce nom dans un film d'animation coréen, on repassera.
29 octobre 2006
par
Elise
Je trouve les notes un peu dures avec ce dessin animé. Ok il s'agit d'un trip sf ou les excréments sont devenus une forme d'énergie très convoitée. Ca n'est donc pas très fin, et le scénario tient sur une feuille de papier toilette si j'ose dire, mais les scènes d'action (un peu trop longues parfois) sont très bien faites, ça défouraille sec et on passe un très bon moment devant ce da crétin mais jouissif.
Il reste des erreurs, il faut faire des épures, mais l'esprit généreux dans lequel tout ça est fait m'a séduit.
Ce film n'est pas pour les enfants!
Certes le film n'est pas mauvais, mais l'on pouvait s'attendre à tellement mieux...
AACHI & SSIPAK enchaine les scènes les plus hallucinantes et plein de références cinéphiliques (ce qui ravira les purs amateurs de cinoche), la scatophile (si si), un humour des plus régressif et des séquences d'action admirablement rythmées. Pourtant la sauce ne prend pas toujours et, bizarrement, le spectateur se surprend même à s'ennuyer parfois. Dans un genre assez ressemblant (quoi que, toutes proportions gardées), DEAD LEAVES est nettement plus réussi et rigolo.
À noter que le film a reçu nombre de récompenses et qu'il est "déconseillé au moins de 18 ans en raison de scènes explicitement scatophiles, violentes, sanglantes et d'une morale douteuse. La version DVD est interdite au moins de 12 ans." (source wikipédia).
Faire de l'or avec de la m*rde
Maintes fois annoncé, présenté dans des versions incomplètes et finalement repoussé, "Aachi et Ssipak" a fini par débouler sur les écrans coréens…sans faire de grand bruit. Un pet de mouche, en somme.
Ce ne sera pas là encore LE film d'animation tant attendu par les spécialistes et les critiques coréens, fiers de leur savoir-faire (le pays a été jusqu'à occuper le troisième rang des producteurs de films d'animation dans les années 1980, sous-traitant le gros de la production maondiale) et de leur patrimoine (les chef-d'oeuvres méconnus "Hong Gil Dong" de 1967, "Robot Taekwon V" dans les années 1970, "Tteodori Ggachi" dans les années 1980 ou "The Baby Dinosaur Dooly" dans les années 1990). "Aachi…", en marge du film sorti cette même année, "Yobi…" n'a su convaincre son audience…mature.
Dans la droite lignée des œuvres anarchistes d'un Picha, "Aachi…" aimerait séduire les adolescents et adultes restés enfants par son incroyable scénario improbable et ses scènes d'action tonitruants et par la même prétendre à un certain culte. Il manque ses deux objectifs: d'un côté, la surenchère des scènes non-sensiques finit singulièrement par lasser, de l'autre, il manque le petit "plus", qui fait effectivement d'une œuvre un "culte".
Reste, que le film regorge de nombreuses idées irrésistibles et hilarantes et de véritables morceaux de bravoure d'animation (la fusillade sur les marches) pour outrepasser les points plus faibles. Le film gagne à être vu sur un grand écran, ne serait-ce que pour la scène du rollercoaster (désormais traditionnelle dans bon nombre de films d'animation pour assurer le plein des sentiments forts – mais un peu lassant à la longue).
Film prévu de sortir courant 2007 en DVD en France.