Un concept à fouiller... un peu mieux
Très honnêtement, l'intrigue de base est loin d'être nulle. Une jeune fille voit des gens se faire tuer autour d'elle, une sorte de malédiction lointaine qui se rapproche, jusqu'à la frapper. Elle devient alors la cible des personnes qui la côtoient ; camarades de classes, professeurs, amis, familles,... tous se mettent à l'attaquer tour à tour ; attaques dont elle échappe à chaque fois in extremis. Seule une personne semble comprendre ce qui se passe et lui donne des indices régulièrement. Il faudra cependant reconnaître que le suspense ne tient pas très longtemps et surtout, que les acteurs ne sont pas crédibles. À part Yun Jin-Seo qui, mis à part son âge vraiment pas crédible, arrive tout de même à insuffler une profondeur à son personnage grâce à son grand talent (ce qui n'est plus à prouver). Le rôle du garçon étrange est encore plus mauvais. Enfin, le film est plutôt court et ainsi on n'a jamais le temps de s'ennuyer. Peut mieux faire.
19 novembre 2007
par
Elise
Vous reprendrez bien un peu de tarte dans la gueule?
L'été 2007 aura été particulièrement sanglant au box-office coréen et ce n'est pas al dernière entrée horrifique qui contredira cette tendance. "Someone behind you" délivre donc un bien beau quota d'hémoglobine sur fond d'un scénario pas trop mauvais, ma foi. Adapté du manwha "Two people", le film restitue bien l'ambiance particulièrement glauque et paranoïaque des planches originelles – et surtout une salle obscure se prête parfaitement à la notion de danger qu'entoure Ka-in. Ne pouvant plus se fier à personne, elle se fait attaquer par l'ensemble de son entourage – ne manque finalement son poisson rouge, qui aurait pu sauter de son bocal pour tenter de lui mordiller le petit bocal. Ces attaques sont pourtant assez surprenantes pour se faire avoir à quasiment chaque tour – et voir se faire attaquer une innocente jeune fille par un parent ou par un proche fait toujours plus mal, que de la voir affronter un maniaque.
Malheureusement, le film n'ira jamais jusqu'au bout de son concept. Outre le finale attendu, le film reste assez clean pour ne pas (trop) effrayer la ménagère de moins de 16 ans et les belles gueules ne compensent pas leurs faiblesses de jeu. Dommage également que nombre de productions horrifiques actuelles ne tiennent finalement plus que sur une seule idée – car le dénouement est franchement décevant. On aurait aimé savoir le matériel entre les mains d'un Miike (pour un côté plus graphique) ou un Tsukamoto (pour une meilleure spirale paranoïaque), plutôt qu'entre les mains d'un faiseur d'images au service d'une toute jeune société de production, qui emprunte les mêmes sentiers balisés que ses concurrents pour tenter d'écoper de la tranche d'un gâteau cinématographique coréen de plus en plus émietté…
nan mais ça rime à quoi ce truc ?
Au début on peut se dire que faire en sorte que l'héroine soit la cible de la folie meurtrière de tout son entourage est une idée rigolotte (elle peut faire confiance à personne ! niark niark niark, tout le monde veut la tuer, niurk niurk niurk), puis on finit par ce dire que quand même c'est une idée à la con et que ça mène nulle part, sauf à fournir un argument bidon à un film d'horreur qui recherche pas la cohérence.
Un N-ème film d'horreur à la schtrouph donc, avec une malédiction familiale, un jeune homme mystérieux, du sang, des twists et des révélations sans intérêt, des télés qui affichent de la neige, une morale douteuse aussi peut-être, qui plus est avec des scènes dans un hôpital, dans les vestiaires d'un gymnase scolaire, à l'infirmerie du lycée, dans une maison paumée dans la montagne,... bref, toutes sortes de lieux qu'on a jamais vu dans un film d'horreur.
edit : ah oui, y a quand même un meurtre à grand coup d'autobus qui vaut le coup d'oeil, c'est splendouillet comme tout.
(allez hop, je suis généreux et lui accorde un quart de point de bonus, rien que pour cette scène)