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18-80 Buddy

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1 critiques: 1.75/5

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Bastian Meiresonne 1.75


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Ile était une fois

1997 était une année importante pour le cinéma thaï: l'incroyable succès au box-office local du très bon "Dang Bireley" de Nonzee Nimibutr et la sélection surprise de "Fun Bar Karaoke" de Pen-Ek Ratanaruang réussissaient à attirer le regard mondial sur la Thaïlande et signaient le "renouveau" de ce cinéma après plus d'une décennie de "vaches maigres" où la production était tombé à une poignée de films par an. Même si la Thaïlande n'a jamais réellement su entériner ce formidable élan (qui aura tout de même vu l'émergence de nouvelles vedettes à l'échelle internationale tel que Tony Jaa ou l'avènement d'un artiste comme Apichatpong Weerasethakul), le bond en avant autant artistique, que commercial a été prodigieux et des nouveaux talents nombreux à émerger.
 
"18-80 Buddy" (souvent dit avoir été réalisé en 1999) ne fait pas partie de ce formidable élan créatif; au contraire: l'ancien clippeux Liasirikun "Leo" Kittikorn signe un film dans la pure lignée des comédies romantiques typiques des années 1960 et clairement inscrite dans l'économie cinématographique des années 1990, où l'on cherchait à viser un public adolescent (seul à fréquenter encore – à petites doses les salles obscures) avec des formules éprouvées et une "star du moment" en tête d'affiche.
La vedette, c'est le chanteur Thana "Oil" Suttikomol, star à midinettes avec une poignée de chansons et qui réussira un beau, mais rare passage sur grand écran. (Pour la toute petite histoire personnelle, je cherchais depuis longtemps ce film, jusqu'à ce qu'un ami gay thaï me l'envoie en m'assurant que Thana était encore aujourd'hui considéré comme une mini-icône du monde gay et "18-80" un film "culte" dans le milieu). Il en est quasiment de tous les plans et pourra même largement pousser la chansonnette pour tenter de faire chavirer le cœur de sa belle.
Le problème, c'est que c'est à peu près le seul prétexte de cette comédie romantique poussive de bout en bout et que Thana est malheureusement loin (au moins aux yeux d'un occidental, qui n'aurait pas connu le moment d'engouement autour de cette personne à l'apogée de sa carrière) d'avoir le bagout, charme et talent d'un Elvis Presley, qui sortait l'épingle de son jeu du plus médiocre de ses véhicules à stars dans lequel il jouait.
Après un début assez drôle, quasi mangaesque durant la rencontre avec l'oncle de famille insupportable, le film adopte malheureusement le rythme du style de vie de la petite île: c'est-à-dire tranquillou, pépère, à se dorer la pilule au soleil. Kittikorn semble avoir passé du bon temps sur cette plage paradisiaque, emballant ses images avec beaucoup de savoir-faire acquis au cours de sa carrière de clippeur (ah ce magnifique ciel bleu et cette plage de sable doré), mais a passé beaucoup moins de temps à avoir bûché les comédies américaines de la grande époque, qu'il semble vouloir copier par moments – notamment au moment de la "méprise" de la tendance sexuelle de son jeune héros.
Aucun grand enjeu, des blagues politiquement très correctes pour ne pas heurter son jeune public adolescent et une fin largement prévisible (ah, ces magnifiques plans sous l'eau verte émeraude) font donc passer un moment pas si agréable pour pouvoir juger du premier effort de Kittkikorn en tout début de sa carrière.
Le témoignage d'une époque…révolue.


12 novembre 2008
par Bastian Meiresonne


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