Un film à sketches trop inégal: souvent médiocre voire mauvais.
Les 11 sketches de 11 minutes, 9 secondes, 1 image sur le 11 septembre 2001, où des auteurs de 11 pays différents essayent de rattacher l'événement à leur univers cinématographique, donnent des résultats très inégaux suivant les cinéastes convoqués, cela va du très mauvais au très bon. Petite revue de ce onze cinématographique.
Samira Makhmalbaf: Son court confirme les défauts entrevus dans son Tableau Noir: académisme et lourdeur démonstrative. Note: 2/5
Claude Lelouch: Cette histoire d'un couple formée d'une sourde-muette et d'un guide pour sourds-muets au bord de la crise au moment des attentats est remplie de phrases-clichés ("l'Amérique n'est faite que pour les puissants et les héros hollywoodiens") et est très prétentieuse formellement: le silence pendant tout le début du film, la parole qui revient sans que l'on sache pourquoi. Cinéaste plus aimé hors de nos frontières qu'en France, Lelouch fit ponctuellement preuve d'une vraie verve dans les années 60-70. Ce temps semble plus que révolu. Note: 0/5
Youssef Chahine: Si son sketche où un cinéaste parle avec un GI mort possède d'indéniables qualités dramatiques, son fond idéologique est très douteux: le 11 septembre y est justifié parce que les peuples américains et israéliens choisissent leurs chefs donc il est légitime qu'ils subissent de plein fouet leurs erreurs; le recours aux kamikazes et les meurtres de civils dans les territoires occupés y sont justifiés par le manque de ressources militaires des Palestiniens. Une vision archimanichéenne. Chahine se prend sans doute pour un Genet qui dans les années 70 justifiait le recours à la violence par les réprouvés de la société (Noirs, Palestiniens). Une différence cependant: quoi que l'on pense de son discours, le génial écrivain faisait véritablement oeuvre de provocation en montrant la violence comme moyen de faire avancer des causes progressistes (libération de territoires occupés à l'époque où le droit des Palestiniens à disposer d'une nation n'était pas encore reconnu par la communauté internationale, reconnaissance des droits des noirs américains). Chahine lui cautionne un système où des jeunes désespérés sont enrolés par des gens pour qui la libération de la Palestine n'a pas d'importance et n'est qu'un événement exploité afin d'essayer d'instaurer un régime islamique. Qu'y a-t-il de provocateur à défendre la régression? Mais de toute façon son sketch ne dispose meme pas d'arguments cinématographiques pour compenser alors... Note: 0/5.
Danis Tanovic: Un court sur les veuves de Srebrenica académique et ennuyeux. Note: 1,5/5
Idrissa Ouedraogo: Un sketche très drole où des gamins essaient de capturer un sosie de Ben Laden pour payer les soins de la mère de l'un d'entre eux avec la récompense. Gags réussis (la scène de la conversion de 25 millions de dollars en francs CFA, les apparitions d'Oussama, l'attirail utilisé pour le capturer, Oussama filmé par les gamins avec la caméra DV du père de l'un d'entre eux "qui s'en est racheté une depuis"), observation acerbe sur le Tiers Monde (les gamins ne donneraient jamais à leurs pères l'argent de la récompense car "ils flamberaient tout en femmes"). Un sketche regardable malgré une réalisation plate. Note: 2.75/5
Amos Gitai: S'il a un coté trop sensationnaliste, le court de Gitai sur une journaliste essayant de rendre compte d'un attentat-suicide en Israel malgré l'obstruction policière et sa chaine de télévision qui préfère couvrir les deux est sauvé par le sens dramatique de ses acteurs. Note: 2/5
Mira Nair: Si la mise en scène est correcte, son récit sur un pakistanais étudiant aux Etats Unis soupçonné de responsabilité dans les attentats du 11 septembre finalement réhabilité en héros mort pour l'Amérique ne dépasse pas le stade du lieu commun. Note: 2/5
Alejandro Gonzalez Inarritu: Son sketche croise images de victimes tombant des tours, longs écrans noirs et pataquès auditif de compte-rendus d'actualités. Premier long du cinéaste, Amours chiennes avait fait sensation en son temps. La noirceur n'y était le plus souvent pas trop appuyée. Du coup, reprise scolaire du filmage CNN et caractère artificiel des croisements narratifs (du "hasard et coïncidences" où le "message" aurait remplacé la légèreté des bons films de son idole Lelouch) n'empêchaient pas les trois récits de bien fonctionner grâce aux acteurs, à un tableau bien senti de la société mexicaine et aux personnages attachants du scénario d'Arraga. Inarritu a ensuite creusé ce sillon dans ses deux longs suivants jusqu'à l'écoeurement: récits liés artificiellement et déconstruction narrative gadget, virtuosité formelle mise au service de fausses audaces de mise en scène, symbolisme surappuyé, personnages pantins de la "vision du monde" du cinéaste et philosophie de comptoir. Malgré le talent des acteurs, l'agaçement face à un cinéma des plus roublards pointait le bout de son nez ces fois-là. Et dans ce court tout n'est finalement qu'idée, concept avec vernis "artistique". Mais c'est plus court, moins appuyé donc plus supportable... Note: 2/5
Ken Loach : Son sketche qui entrecroise voix off d'un Chilien exilé à Londres et images documentaires d'époques du Chili évoque la responsabilité des Etats Unis dans le coup d'état du 11 septembre 1973 rappelle qu'au nom de la guerre froide les Américains ont renversé un président élu démocratiquement qui refusait la voie libérale et cautionné des tortures d'opposants à Pinochet au mépris des Droits de l'homme. L'intrusion d'un discours de Bush Junior après les images documentaires sur l'autre 11 septembre et le parallélisme des situations induit par le narrateur enfoncent le clou du gros travers du sketche: le didactisme. Note: 2/5
Sean Penn: A force de trop de stylisation (focale, ralentis), les remords nostalgiques d'un veuf joué par un Ernest Borgnine bien plus inspiré chez Peckinpah perdent de leur force émotionnelle. Où est passé le talentueux réalisateur de Crossing Guard et Indian Runner qui reprenaient plutôt bien l'héritage du cinéma américain 70's? Note: 2/5
Imamura Shohei: Son sketch raconte l'histoire d'un soldat revenu fou de la guerre et se prenant pour un serpent. On y retrouve le sens du cadre, l'art de la métaphore animalière, les personnages de femmes volontaires et énergiques, l'art d'observation d'un village et de son qu'en dira-t-on (on ne veut pas dénoncer l'homme serpent à cause de ses exploits guerriers), une narration qui place tous les personnages sur un pied d'égalité accompagnés d'une photographie trouble et d'un lyrisme sec en particulier lors de la seule scène de bataille. Le film se conclut par une belle leçon de vie valable pour toutes les parties de cette guerre d'un nouveau genre: "Il n'y a pas de guerre sainte". Note:3.5/5
Très peu à sauver au final pour un film oubliable.
A voir absolument, justement parce que c'est inégal…
On ne peut que saluer l'initiative prise par des producteurs franco-anglais d'avoir contacté des cinéastes du monde entier, pour qu'il nous livre leurs visions d'un événement international qui n'a laissé personne indifférent. On trouve si peu de films politiques et polémiques sur l'actualité du moment au cinéma qu'il ne faut pas rater cet instantané d'Histoire contemporaine. Ce collectif est une alternative indispensable à l'image consensuelle que la télévision a bien voulue nous montrer de ces attentats. Voici un court avis de chaque segment, dans un ordre croissant de préférence :
Les musulmans déçoivent
On attendait évidemment beaucoup du point de vue des musulmans sur ces attentats du 11 septembre, étant donné que c'est un islamiste radical appelant à la guerre sainte contre les non-musulmans qui en était à l'origine. Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est décevant.
Youssef Chahine l'Egyptien signe un segment aberrant et rempli de haine, où il justifie par exemple avec des raccourcis édifiants les attentats kamikazes des palestiniens sur la population civile israélienne. Ces 11 minutes sont d'une démagogie à toute épreuve et provoquent, au mieux le dégoût, au pire la révolte, d'autant plus qu'il n'a même pas eu le courage d'interpréter lui-même le personnage de Youssef Chahine… De quoi décrédibiliser une filmographie de plusieurs décennies ! Note : 0/5
Le segment de Samira Makhmalbaf n'est pas insultant, mais ses dialogues démonstratifs sonnent faux, creux, et on a du mal à croire à la sincérité ainsi qu'à la spontanéité des enfants. La paranoïa ambiante est également discutable, avec ces menaces infondées de bombe atomique sur des civils afghans réfugiés en Iran, ou encore cette tour effrayante qui fait craindre un nouvel écroulement sur des innocents. Note : 1/5
Les intimistes manquent de percussion
L'Américain Sean Penn a au moins un mérite: celui de ne pas s'apitoyer sur le sort de ses concitoyens comme on aurait pu le craindre. L'histoire de ce décalage dans le malheur qu'il a choisi de mettre en scène est cependant fade et ennuyeuse, et on a du mal à le suivre dans son symbolisme pénible qui consiste à dire que d'un mal peut naître un bien. Note: 1,5/5
Dans un style très proche, Claude Lelouch propose le point de vue d'une sourde-muette française en voyage à New York qui vient de rompre avec son compagnon, guide touristique au World Trade Center. Si son court métrage n'est pas à une contradiction près (pourquoi pas 11 minutes de silence totales ?), il s'en tire malgré tout avec les honneurs grâce à une fin inattendue et émouvante, que d'autres ont pourtant trouvé raté. Note : 2,5/5
Quant à Danis Tanovic, son évocation des veuves de Srebrenica est certes dure (le souvenir, la mort et le douleur rôdent), mais elle ne suscite aucune émotion et se retrouve noyée parmi les autres segments. La thèse " vous souffrez, nous aussi " aurait valu mieux de sa part. Note : 2/5
Le feu de l'actualité, pendant et après
Cette idée que défendait Tanovic trouve dans le segment de l'israélien Amos Gitai une dimension plus intéressante, puisque le spectateur est plongé au moyen d'un plan-séquence de 11 minutes dans l'horreur d'un attentat palestinien pris sur le vif. Si la mise en scène et la direction des acteurs est brouillonne et fait trop penser à un lieu de tournage, l'ensemble reste relativement efficace, sans atteindre bien sûr les sommets de Kippour. Note : 3/5
A la question " qu'évoquent pour vous les attentats du 11 septembre 2001 ? ", l'indienne Mira Nair répond " c'est dégueulasse que tous les pakistanais vivant aux USA soient arrêtés ou soupçonnés ". Elle a sans doute raison sur ce point, mais on peut à juste titre lui décerner la palme du Hors Sujet ; on attendait autre chose que cette dénonciation d'après-coup. Passé cette semi-déception, son film, tiré d'une histoire vraie, est honnête et émouvant. Note : 3/5
Les artistes s'expriment
Le seul cinéaste qui ait eu le courage de n'évoquer ni de près ni de loin le 11 septembre est le japonais IMAMURA Shohei. Sa cible est pourtant toute désignée : les belliqueux du monde entier, qu'ils soient islamistes intégristes ou super-justiciers américains. Avec cette fable pacifiste se déroulant dans un petit village nippon pendant la seconde guerre mondiale, dotée d'une photo magnifique, il rappelle que les japonais ont également prétendu à la guerre sainte contre le monde entier avant de subir les conséquences d'un retour de bâton extrêmement violent. Son personnage d'homme serpent est suffisamment marquant pour emporter l'adhésion et conclure de la plus belle des manières ce collectif. Il reste cependant pour moi un cran en dessous des 3 segments présentés ci-dessous. Note : 3,5/5
Pour cet événement inimaginable qui a fait 3 000 morts en quelques heures, le mexicain Inarritu est paradoxalement le seul à rendre un hommage direct à ces victimes civiles dans un film énigmatique, sensoriel et pour le moins audacieux. Si Lelouch a choisi le silence radio, lui choisit le silence visuel, en concentrant ses forces sur le son tout en éclairant de flashes choquant un écran désespérément noir. Un parti-pris formel déroutant qui risque d'en estomaquer plus d'un, mais dont les interprétations sont riches et multiples : veut-il prendre à contre-pied toutes les télés du monde qui ont diffusés en boucle les images des tours sans rien expliquer ? Est-on dans le cerveau d'un comateux se remémorant inconsciemment cette journée ? Les chants du début viennent-ils d'indiens mexicains rendant hommage aux victimes comme le dit Inarritu, ou bien viennent-ils des mères arabes pleurant leurs fils terroristes ? Bref, un court métrage saisissant et marquant, qui confirme les qualités d'Amours Chiennes. Note : 4/5
Les 2 meilleurs segments du collectif
Deux segments survolent à mon sens la " compétition ", car on ne peut s'empêcher de comparer les segments entre eux. Superbement écrit, pédagogique sans être démonstratif, le segment de l'anglais Ken Loach prend du recul sur l'événement en rappelant qu'un certain 11 septembre 1973, les USA organisaient un coup d'état au Chili, provoquant la mort du président Alliende et de 30 000 de ses compatriotes. Une manière subtile et intelligente de rappeler que la politique étrangère des USA est sinon incomprise, du moins largement controversée. Note : 4,5/5
Mais la plus belle surprise nous vient du Burkina Faso, où Idrissa Ouedraogo met en scène un groupe de gamins tentant de capturer Ben Laden pour obtenir la récompense de 25 millions de dollars promise par le Pentagone. Il n'oublie pas de rendre hommage aux victimes et de dénoncer ces actes affreux, tout en confrontant la violence inouïe du quotidien d'un jeune garçon dont le père n'a même pas 2 FF à consacrer à son fils pour ses études… Le ton du court métrage est pourtant humoristique, ce qui est drôlement culotté, et on rit souvent de situations truculentes et de dialogues délicieux (" reviens, Ben Laden, on a besoin de toi ici ! " gémit un gamin). Il est vrai que les maux de l'Afrique - auxquels ni les américains, ni les français ne sont étrangers - font passer tout le reste pour du chichi… Un court qui frise la perfection. Note : 4,75/5
Au final, même si dans mon cas la note moyenne de ces 11 courts métrages n'est que de 2,7/5, l'ensemble réuni dans un douzième film qui dure, lui, 2H10, constitue l'un des films les plus intéressants de l'année. Nul doute qu'il alimentera des débats entre amis et qu'il soulèvera diverses questions. Au fait, pourquoi personne n'a-t-il pensé à choisir le point de vue d'un new-yorkais travaillant dans une des tours détruites le 11 septembre, ou celui d'un terroriste islamiste, ou encore celui d'un passager d'un des 4 avions détournés ?
Le Burkina Faso loin devant !!
Mon classement :
1)Idrissa Ouedraogo ( Burkina Faso )
2)Ken Loach ( Angleterre )
3)Imamura Shohei ( Japon )
4)Amos Gitai ( Israel )
5)Youssef Chahine ( Egypte )
6)Mira Nair ( Inde )
7)Sean Penn ( Etats Unis )
8)Samira Makhmalbaf ( Iran )
9)Alejandro Gonzalez Inarritu ( Mexique )
10)Danis Tanovic ( Bosnie )
11)Claude Lelouch ( France )
Tout et rien
Parler du "11 septembre", c'est d'abord parler des images. Comme tel, le "11 septembre" n'existe pas : ce ne sont que des sons, des prises de vues, des caméras agitées par des mains affolées. Des images et puis un vide. FILMER le "11 septembre", cela doit donc d'abord être filmer une MANIERE DE VOIR. La grandeur de Iñarritu est précisément d'avoir pris cette question de l'image à bras-le-corps (et celle de Imamura de l'avoir absolument négligée - c'est-à-dire de ne parler finalement que d'elle, mais en négatif), tandis que l'échec magistral des autres est de n'y avoir même pas pensé. Partout (sauf chez Loach), ce sont des télévisions, des radios ou des téléphones qui transmettent l'événement. Mais partout aussi, ce dont il est question, c'est de RESISTANCE à l'événement. A l'événement qui a eu lieu. Chaque film se veut pornographiquement un regard de DENEGATION de l'événément dont la vérité est pourtant postulée. Chaque film (et surtout le plus répugnant, celui de Loach) est une tentative révisionniste doublement illusoire - d'abord parce qu'elle veut nier, ensuite parce qu'en niant elle rate son essence d'être-image. Et le plus répugnant est sans doute que l'instrument de cette révision soit à chaque coup cette "culture" dont on nous rebat les oreilles. Cette "culture" qui permettrait, dit-on, de tout symétriser, de tout mettre en miroir. Et de poser à chaque coup, en fin de compte, la question obscène et revancharde du "Et moi ?" Alors certes, certains détails sont à sauver : les enfants qui s'en foutent chez Makhmalbaf, le concept et les ralentis chez Sean Penn, la bonté effrénée de Lelouch, quelques répliques ("reviens Ousamma, on a besoin de toi") chez Ouedraogo. Mais à part Iñarritu et Imamura, tous n'auront jamais cessé de prétendre proclamer un "sens" qui permettrait aux images de n'être que nulles, annulées, déniées - alors qu'il ne s'agit que d'elles.
Sean Penn nous a fait le meilleure court des 11 : d'une photographie irréprochable - bravo
Argh!
Mon dieu ce n'est pas possible de broder un tel ennui sur un sujet pareil! Si déjà on réussit à aller au delà des cinq premiers métrages (avec l'inf^ma partie dee Chahine, qui se classe et de loin comme le plus mauvais ded tous) on n'est pas vraiment récompensé par après...) Rarement me suis-je autant ennuyé que devant ce ramassis de n'importe quoi: on dirait que tous les réalisateurs prennent les 11 septembre pour broder sur la misère de leur propre pays: je ne dis pas que broder sur la misère est idiot je dis juste qu'ici c'est raté.
Si je veux m'emmerder je regarde Terreur Cannibale, au moins là y'a moyen de se marrer même s'il n'y a pas beaucoup plus ded matière. Tiens du coup je zappe pour regarder un petit Detective Bureau 2-3!
Langue de vipère
Du bon au franchement médiocre.
Segment IMAMURA (4,25 / 5):
Ironie du sort, Imamura terminera sa carrière sur un projet "hommage" à l'attentat qui aura ébranlée la puissance, dont il se sera largement moquée dans ses films; mais il profite de l'occasion pour traiter du fait historique, qui lui tiendra le plus au cœur: de la seconde Guerre Mondiale (et l'éternelle bombe atomique).
Soit une fable onirique inspirée par un poème de Masuji Ibuse, où un soldat se prend pour un serpent pour penser avoir perdu toute émotion (et donc d'humanité) après avoir vu les horreurs d'une guerre. Il rejette / agresse jusqu'aux siens, dévore des rats vivants et se fend dans les sous-bois, quand le village entier se met à sa recherche, de peur qu'il puisse présenter une "menace" pour les enfants (jeunes générations en devenir).
La dernière scène pourrait être interprétée comme une mort symbolique à l'instar de "Elephant Man" se couchant sur son dos pour dormir: à trop imiter l'invertébré, l'homme ne pourra survivre dans les mêmes conditions. Une autre victime d'une guerre, qui – par définition – ne peut se revendiquer d'être "sainte".
Le segment constitue néanmoins un parfati aboutisseemnt dans la carrière de son auteur: entre réalité et fiction, son évolution l'aura tout naturellement amené au plus pur onirisme.