Interview Carol Lai


Alain : Premièrement, pour quelles raisons avez-vous fait des études de réalisation ?

Carol : Je n’ai pas fait d’études de cinéma mais plutôt de marketing (rires).

Alain : (rires) Ca c’est de la réponse… Peut-être que c’est pour ça que vous êtes entrée chez Hong-Kong Movie Industry en tant qu’assistante-réalisatrice et assistante de production, de même que productrice chez Network On Air Promotion ?

Carol : En fait, la productrice est aussi réalisatrice

Alain : Ah OK, c’était le même boulot. Quel type de travail vous avez fait dans ces deux compagnies ? Juste des pubs télés ?

Carol : Oh non, c’était des programmes télés.

Alain : Quel type de programmes ?

Carol : De tout : des séries, des documentaires, des journaux d’informations et des programmes appelés « image promos » qui sont destinés à promouvoir les artistes.

Astec : Etait-ce un travail créatif de bosser à la télévision ?

Carol : C’était très créatif parce qu’on écrivait les scripts, on s’occupait du montage, de la réalisation, du tournage. C’est pour ça qu’on n’appelle pas ce boulot « réalisateur » vu qu’on fait tout.
 
Alain : Vous avez été manager de production sur After The Crescent : jusqu’à quel niveau étiez-vous impliquée dans le cinéma HK indépendant ? Pensez-vous que ça ait pu avoir une influence sur votre travail et d’une façon générale, prenez-vous certains réalisateurs (locaux ou étrangers) comme exemple ?

Carol : Je n’ai pas été très impliquée dans la scène indépendante. Les indés ne sont pas très professionnels à vrai dire, à l’exception de Fruit Chan. Quand je suis fatiguée de faire des films, je regarde toujours des films de Wong Kar-Waï.

Alain : Comment avez-vous obtenu un contact avec Joe Ma ?

Carol : Au début de ma carrière, après avoir fini l’école, on s’est trouvés dans la même compagnie : j’étais assistante à la réalisation et lui était scénariste donc c’est comme ça que je l’ai connu à l’époque. On a travaillé ensemble mais on s’est perdus de vue pendant plusieurs années, entre-temps il était devenu producteur chez Brillant Idea Group. Quand j’ai fini le script, j’ai été chez lui vu qu’il était à la recherche de nouveaux réalisateurs. Glass Tears était un très petit budget donc il a obtenu l’argent nécessaire assez vite et on l’a fait.

 
Alain : Tant qu’à parler de Glass Tears : comment Lo Lieh s’est retrouvé dans le film ?
Carol : Au départ, j’avais choisi un autre acteur que j’aimais mieux mais il est devenu un gars assez difficile, Joe Ma m’avait dit qu’il était assez dur à diriger. J’en ai parlé à Ann Hui et elle m’a dit : « il est différent… » (rires). Alors mon mari m’a rappelé qu’Ann Hui avait remplacé cet acteur par Lo Lieh dans l’un de ses premiers films mais je n’arrive plus à me souvenir du titre (ndr : Story Of Woo-Viet). J’ai pensé que Lo Lieh était un très bon choix mais il avait quitté le cinéma depuis plusieurs années, il avait été à Shenzhen en Chine parce qu’il voulait avoir la paix. Ca a été difficile de lui téléphoner parce qu’on avait perdu tout contact mais on y est finalement arrivé et il a dit « Oui, pourquoi pas ? » et c’est devenu son dernier film.
Alain : Il a joué dans tant de films et donc a acquis beaucoup d’expérience : vous n’aviez pas peur qu’il puisse vous critiquer pour votre inexpérience dans la direction d’acteurs vu que c'était votre premier film ?

Carol : Oh non, c’est un gars très gentil…

Alain : OK, c’est bien ce que je pensais parce que dans le film il semble n’y avoir aucune différence entre son rôle et sa vraie personnalité, on dirait que le rôle a été écrit pour lui. Il est exactement le grand-père que tous les enfants rêveraient d’avoir, il est cool.

Carol : Ouais, il est cool parce que dans mon film il y a beaucoup de petites filles et elles adoraient lui parler et c’était bien parce qu’on avait besoin de « dialogue », d’une bonne communication entre eux. C’était encore un jeune, c’est comme si il avait 18 ans…(rires)

Alain : J’ai vu le film une semaine avant sa mort. Est-ce que son décès vous a affecté ?
Carol : Ca m’a vraiment brisé le cœur. C’était incroyable parce qu’on avait été à Paris ensemble en 2001 et en 2002 il est mort… (silence)

 

Alain : OK, un sujet un peu plus gai : c’est à propos de Zeny Kwok. Elle est sortie de nulle part et a fait deux très bons films (Glass Tears et Merry Go-Round) : c’est une bonne actrice et je voulais savoir comment elle est rentrée dans le cinéma vu qu’elle ne chante pas, qu’elle n’est pas du tout une star.
Carol : Oui, elle n’est pas une star. En ce temps là elle était étudiante, j’ai vu son visage dans un magazine. Vous savez à HK, on prend les magazines où il y’a beaucoup de jeunes filles : les magazines de mode. Beaucoup d’agences de mannequins cherchent ce genre de filles mais Zeny était très différente avec ses yeux, son visage, son attitude : elle se démarquait franchement… J’ai demandé à l’agence si c’était possible de la caster mais à ce moment là j’aidais Bryan Chang Wei-Hung, un réalisateur indépendant (ndr : réalisateur d’After The Crescent et Among The Stars) et je l’ai aidé pour son casting et donc c’est comme ça que je l’ai vue pour la première fois. Elle a quelque chose dans ses yeux qui semble dire « Qui est-tu ? Que fais-tu ? » et elle était exactement celle que je recherchais. Quand je recherchais des fonds pour mon film, j’ai donné sa photo à Joe Ma et dit à la compagnie « Je vais utiliser cette fille, elle est jolie » et ils ont accepté immédiatement.
Alain : Elle n’a joué que dans deux films : elle étudie maintenant ?
Carol : Elle n’est pas à l’école, elle continue à être mannequin. A HK, les choses vont et viennent très rapidement : si une compagnie ne vous soutient pas, vous disparaissez automatiquement. Et aussi, elle n’est pas dans un très bon âge, elle n’a que 19 ans je pense…
Alain : 19 ans ?! Mais elle paraît bien plus jeune que ça…
Carol : Oui, plus jeune effectivement parce que mon film a été fait y’a deux ans. Je ne sais pas comment sera son avenir parce qu’elle n’a pas de compagnie pour la supporter et elle n’a pas insisté pour devenir une star de cinéma. Elle veut être ballerine. Elle a été nominé aux golden horse awards et aux HK awards mais elle n’a pas eu les prix, elle était dernière.
 
Alain : L’acteur suivant est Tsui Tin-Yau du boys-band Shine (Carol commence à rire). Il y’a beaucoup de gens qui pensent : « Oh, ces chanteurs de pop savent pas jouer » : c’était comment de travailler avec lui ?
Carol : Je l’ai vu dans des pubs TV et je l’ai trouvé intéressant. A vrai dire, il est vraiment comme dans les pubs télé. Il est très beau évidemment mais il a sa façon de penser. Il est encore très jeune mais il a beaucoup de détermination.
Zeny Kwok, Lo Lieh et Tsui Tin-Yau

 

Alain : Comment vous vous en êtes sorti avec ce casting vu la grande différence d’âge entre eux ?
Carol : Oh, Lo Lieh était très facile, j’avais juste à lui dire : « reste cool, reste cool » (rires). Mais pour les jeunes acteurs, il faut en faire plus, les aider à jouer encore mieux. En fait, j’ai payé de ma poche pour leur donner des cours d’art dramatique (elle sourit).
Alain : A propos des parents du personnage de Cho, qui sont joués par Tats Lau et Carrie Ng, je me demandais (de la façon dont vous les représentez dans le film) si vous avez vécu ce genre relation dans votre vie.
Carol : Oui, ça se passe souvent comme ça dans la société hongkongaise alors le public n’aime pas voir ça parce que c’est trop réel, trop proche de la réalité. Et vous savez quoi : les parents de Zeny sont exactement ainsi, sa mère particulièrement…
Alain : Combien de prises vous a-t-il fallu pour la scène où Carrie Ng pleure lors du dîner ?
Carol : Juste deux.
Alain : Juste deux ?! Waw, c’est l’une de ses meilleures performances, en général elle n’est pas aussi bonne dans ses autres films. Vous lui avez donné des indications exactes sur ce qu’elle devait faire ?
Carol : Oui parce que quand je pense aux scènes, je dis exactement aux acteurs ce que je veux. Par exemple pour cette scène, j’ai dit à Tats Lau de continuer à manger et de rester calme. Mais pour les pleurs, j’ai laissé Carrie Ng faire.
Alain : Donc vous laissez quand même une marge de manœuvre à vos acteurs ?
Carol : Oui mais si c’est trop loin de mon idée, je les corrige. Ca a d’ailleurs été un mauvais moment pour Zeny Kwok ! (rires)
 
Alain : De mon point de vue, l’idée générale du film est la suivante : une famille éclate, une autre qui est « fausse » se crée. La notion habituelle de la famille n’existe plus dans la société moderne et maintenant on se crée notre propre famille avec un cercle d’ami(e)s.
Carol : Quand j’ai écrit le script, je voulais raconter que parfois on pouvait être gentil avec des inconnus même quand ils ne sont pas de votre famille, c’est toujours une bonne chose à faire. Vous rencontrez des inconnus, ils sont gentils avec vous et vous souviendrez toujours d’eux : ce sont des sentiments si ténus… Parfois on est plus gentils avec des inconnus qu’avec sa propre famille.
Alain : A propos des enfants : Il y’a une vraie différence entre leur âge et leurs actes, comme par exemple quand Zeny essaye de se suicider, ils sont comme des enfants qui auraient grandi trop vite.
Carol : Vous savez, les jeunes hongkongais sont tous comme ça. C’est pour ça que je voulais faire une histoire sur des enfants de cet âge, entre 14 et 16 ans : entre ces deux années, ils ont tendance à aller contre le système. C’est une étape très intéressante de leur vie.
Alain : En général, les films sur la jeunesse ont toujours une ambiance dépressive mais dans Glass Tears, il y’a un certain optimisme, vouliez-vous montrer le bon côté des choses ?
Carol : J’ai été enseignante dans une école à problèmes avec des étudiants du même âge que ceux montrés dans mon film mais c’est la période où ils peuvent devenir mauvais. On pourrait les prendre sous leur meilleur jour et devenir très commercial comme dans les Young&Dangerous mais je ne veux pas que les choses tournent ainsi. C’est la période la plus dangereuse pour les enfants, je pense qu’on a besoin de débattre sur ce sujet. Je veux que les quarantenaires, le public, fassent plus attention à leurs enfants.
Alain : Ouais, comme quand Tats Lau dit à propos de sa fille : "Oh, j’espère seulement qu’elle ne va pas tomber enceinte".
Carol : Oui, c’est un dialogue assez important celui-là mais hélas, ils sont tristement normaux. Les parents à HK finissent par délaisser leurs enfants et à dire : « tu n’es pas mon enfant ». Beaucoup de gens à HK sont comme ça et c’est décevant.
 
Alain : Il y’a un bouquin dans le film que Zeny Kwok a tout le temps avec elle mais il n’est pas sous-titré sur le vcd. C’est quoi ce livre ?
Carol : C’est une carte de Hong-Kong.
Alain : Est-ce que c’est juste pour savoir où elle se trouve ou bien ça a un sens spécial ?
Carol : C’était dans les caractéristiques du personnage pour l’élaboration du script. Quand j’ai fait des recherches sur ce personnage, j’ai découvert que les filles aimaient regarder la carte de Hong-Kong pour voir tous les endroits qui existent. A vrai dire, le film a été fait il y’a deux ans et je ne me souviens plus de tous les détails (rires).

 

Alain : Sur un aspect technique : Danny Pang est crédité comme monteur et il y’a beaucoup de flash-backs et de montage rapide dans votre film.
Carol : Le montage rapide, c’est son style mais les flash-backs proviennent de mon style, c’est ma façon de raconter l’histoire, c’était écrit ainsi dans le script.
Alain : Et vous avez aimé son travail ?
Carol : mmmm, disons qu’il fait du cinéma assez moderne (rires).
Alain : L'ambiance de Glass Tears est assez relaxante…
Carol : Oui parce que je suis une personne très relax (rires) !
Alain : Je pensais à ça parce que la musique est très bonne.
Carol : Vous connaissez Anthony Wong ?
Alain : Anthony Wong Chau-Sang, celui d’Infernal Affairs ?
Carol : non, le beau (ndr : Anthony Wong Yiu-Ming). J’aime ses chansons et il est aussi le leader de People Mountain People Sea (ndr : site officiel). Je lui ai demandé si je pouvais utiliser ses chansons et il m’a dit OK alors je voulais que le film entier soit dans ce même style. J’ai donc demandé à un des membres de People Mountain People Sea de faire toute la musique du film.
Tsui Tin-Yau et Zeny Kwok sur la croisette
Alain : Avec votre premier film, vous avez été à Cannes : c’est le rêve de bien des cinéastes. Vous vous êtes bien plue là-bas ?
Carol : J’ai surtout dû faire la baby-sitter pour Zeny Kwok et Tsui Tin-Yau (rires). Je me suis bien amusé à Cannes, on buvait tout le temps (rires) !

 

Alain : Maintenant, à propos de Floating Landscape…
Carol : Ah finalement ! (rires)
Alain : Oui, finalement (rires)… Pourquoi vous n’avez plus travaillé avec Joe Ma et comment vous avez fait pour que Stanley Kwan produise votre film ?
Carol : En fait, Joe Ma était intéressé par l’histoire et on a commencé à écrire le script mais il a trouvé que c’était impossible de le faire avec un petit budget et il a dit non. Comme j’avais déjà fini le script et je lui ai demandé si il pouvait m’aider : il a aimé le script et m’a aidé à me mettre en relation avec Filmko. Je n’ai pas de mauvaises relations avec Joe Ma, c’etst juste qu’il voulait le faire mais avec un petit budget.
Alain : Vous vouliez plus d’argent pour que le film soit le pus proche possible de votre vision initiale ?
Carol : Oui. On a même dépensé beaucoup d’argent (rires) !
Alain : Oui, j’ai vu le budget du film et il est assez élevé…
Astec : Peut-être que vous avez fait des dépassements de budgets ?
Carol : Je ne sais pas et je ne veux pas le savoir ! (rires)
 
Alain : Quelle est la différence entre tourner à Hong-Kong et en Chine ?
Carol : La différence est qu’habituellement à Hong-Kong, on doit travailler très rapidement parce que ça revient cher. En Chine, la main-d’œuvre est bon marché mais très désorganisée… Peut-être parce que mon projet est aussi très désorganisé (rires).
Alain : Ah, mon sujet préféré… Ekin Cheng Yee-Kin…
Carol : Ah, Yee-Kin ! Il est bon dans mon film ! (rires)
Astec : Il en est fan.
Carol : (à Alain) Vraiment ?
Alain : Ouais, j’ai vu la plupart de ses films.
Carol : Goo Wat Jai (ndr : titre original de Young&Dangerous) n’est-ce pas ?
Alain : Ouais, c’est une superbe série. (sort le dvd de Legend Of Speed de mon sac et le donne à Carol) On le regardera peut-être ce soir.
Astec : Si je veux… (rires)
Carol : (regardant la jaquette) Oh mon dieu ! (rires) OK, j’ai compris maintenant, vous voulez l’interviewer ! (rires)
Alain : Ah non non, on veut une interview de vous ! (rires) Je me demandais si vous aviez travaillé avec lui de la même façon que Stanley Kwan a travaillé avec Chingmy Yau pour Hold You Tight ?
Carol : Ah, vous verrez… (elle sourit). Attendez que le film sorte et on en discutera. Mais il est très bon…

 

Alain : Il y’a quelques heures, on discutait avec Liu Ye de la communication sur le plateau de tournage et il expliquait quelques tensions sur le plateau à cause des différences linguistiques entre le mandarin et le cantonais.
Carol : Il est très bon pour s’exprimer mais parfois on a des points de vue différents sur certaines idées. En fait il est trop bon, il veut toujours aller plus loin. Liu Ye est devenu très important.
Alain : Il est la prochaine grande star chinoise.
Carol : Oui, il va le devenir. Si ce genre d’acteurs vous connaît trop bien, ils vont vous contrôler donc c’était bien de garder une certaine distance. Si je le laisse jouer à sa façon, ça ne va pas correspondre avec mes idées. Le jeu dramatique dans un film, c’est toujours un équilibre entre la vision du réalisateur et le travail de l’acteur.
 
Alain : Où avez-vous trouvé l’endroit pour la scène avec les arbres en fleur ?
Carol : J’ai cherché moi-même l’endroit. J’ai été dans plusieurs endroits à la campagne et je suis finalement arrivée à Qing Dao où j’ai trouvé une photo dans un bouquin qui représentait ce type de paysage et c’est donc à partir de là que ce paysage a acquis une importance dramatique au niveau du récit mais de toutes façons, vous verrez bien (rires). Actuellement, cet endroit n’existe plus. Qing Dao change très vite et tout d’un coup, ils ont coupé tous les arbres pour construire des maisons à la place donc on a été à un autre endroit qui s’est avéré être encore mieux que le précédent. On a été chanceux sur ce coup-là.
Qing Dao durant le tournage
Alain : C’est assez inhabituel de voir une production HK entière durer aussi longtemps (ndr : plus de 6 mois). Pendant tout ce temps, avez-vous changé quelque chose à votre vision de ce que devait être le film ?
Carol : Je n’ai pas réécrit le script mais on a changé des petites choses. Le drame est basé avant tout sur Karena mais à cause de Liu Ye, son rôle est devenu plus important qu’il ne l’était au départ.
Alain : Votre film est sur la mort des êtres chers et la façon d’accepter leur disparition. Ce thème a souvent été abordé auparavant dans d’autres films. Avez-vous pensé à de possibles similarités durant la production ?
Carol : Non parce qu’on a toujours sa propre façon de faire des films. Vous pourriez dire « Ah, c’est la même histoire » mais je peux vous dire que ce sera complètement différent. C’est un drame fort entre des gens, c’est sur comment préserver l’amour et comment un nouvel amour peut commencer, c’est très pur.
Alain : Pour le script, quelle façon trouvez-vous la meilleure : faire un film très mélodramatique avec un fin bien émouvante pour faire pleurer les spectateurs ou bien mettre l’aspect mélodrame de côté et développer les personnages et leurs relations ?
Carol : Le producteur a déjà vu le film et il a dit que c’était un drame psychologique. Vous ressentirez l’émotion à chaque instant…

 

Alain : Où trouvez-vous les idées pour vos scripts et est-ce difficile de les parfaire ?
Carol : J’écris généralement en fonction de mon humeur, de ma condition. Par exemple, je veux faire une comédie maintenant, parce que je veux rire. C’est évidemment très difficile de parfaire une idée mais parfois je laisse cette idée se développer avec les acteurs/actrices et l’équipe. Je trouve toujours ça intéressant et fascinant.
Alain : A Hong-Kong, les femmes réalisatrices deviennent de plus en plus importantes : il y’a « l’ancienne » génération qui est encore active : Ann Hui, Sylvia Chang, Clara Law et Mabel Cheung. Et il y’a la nouvelle génération avec Crystal Kwok, Aubrey Lam, Gc Goo-Bi et vous. Elles font toutes des films excellents : comment vous expliquez ça ?
Carol : Je ne sais pas pourquoi… Parce qu’à HK, les filles adorent aller au cinéma, c’est la vérité ! (rires)

Merci à Carol Lai, Filmko, Rosem Films et Karena Lam

date
  • juillet 2003
crédits
Interviews