Une partie de l'Asie sera représentée dans sa diversité culturelle et cinématographique pour ce mercredi 20 août. Cette semaine, le Japon, Hongkong et la Corée du Sud seront à l'honneur avec la sortie de Sakuran (notamment dans l'une des meilleures salles parisiennes) de Ninagawa Mika, du prodigieux Shaolin Basket de Kevin Chu (encore du Shaolin? Non, c'est juste pour vendre la came) et du beau Woman on The Beach de Hong Sang-Soo. Pas son dernier en date, mais mieux vaut tard que jamais (cf sa première trilogie)!
Pas de craintes, c'est simplement le titre japonais du prochain film de Takita Yojiro (Secret, When the last Sword is Drawn...) qui s'annonce dans la veine des films dramatiques dont seuls les japonais ont le secret.
L'adaptation du roman de Aoki Shinmon, Coffinman : the Journal of a Buddhist Mortician, sortira sur les écrans japonais le 13 septembre 2009 et mettra en scène Motoki Masahiro (Bird People of China, Gemini...) dans la peau d'un préparateur de cadavres. Là, comme ça, ça n'a pas l'air bien gai, mais le film dispose de suffisamment d'ingrédients pour ravir les amateurs de cinéma nippon : on retrouve Hirosue Ryoko (Hana & Alice), Sasano Takashi (Love and Honor, Kabei : Our Mother...), Yoshiyuki Kazuko (L'Empire de la Passion, L'été de Kikujiro...), ou encore Yamazaki Tsutomu au CV bien garni (Kurosawa, Itami, Fukasaku...), Hamada Takeshi à la photo (Blood and Bones) ou encore Hisaishi Joe à la musique. Le film est distribué par la Shochiku.
Le trailer du film est disponible sur le site officiel du film ICI.
Les grands noms du cinéma japonais contemporain vont se donner rendez-vous à la montagne, sous la houlette du nouveau cinéaste Kimura Daisaku, plus connu pour ses talents de directeur de la photographie depuis le début des années 70. Adaptée d'un roman de Fujiwara Hiroto (Marche vers la mort sur le Mont Hakkoda et signa d'autres romans sur la montagne sous le nom de Nitta Jiro), l'histoire rassemblera une brochette de grimpeurs venus explorer le Mont Tsurugidake, considéré comme l'un des plus dangereux du Japon. Au casting sont prévus ASANO Tadanobu, YAKUSHO Koji, MATSUDA Ryuhei et MIYAZAKI Aoi, rien que ça.
Le film est prévu pour 2009. En attendant, un trailer est disponible sur le site officiel ICI (quatrième case blanche en partant de la gauche!) et montre déjà de bien beaux paysages. En espérant qu'il y ait tout de même autre chose que des jolis plans !
à propos de son The Sky Crawlers qui, comme l’a souligné Carth, sera de la partie au 65ième Festival de Venise et, on l'a appris plus récemment, également au 33ième de Toronto.
Je suis à un âge où je ne suis ni trop jeune, ni trop vieux pour réaliser un film. Bien que je dispose déjà de beaucoup en terme d’expérience et d’accomplissement, je pourrais être décrit comme lors de mes débuts. Je prends parfois conscience de mon âge, surtout lorsque je suis entouré d’une équipe beaucoup plus jeune que moi, ou quand je me trouve face à face avec ma fille, qui n’est plus une enfant.
J’en suis arrivé à repenser mon rôle en tant que réalisateur. J’ai ressenti le besoin de faire passer un message aux jeunes générations.
Dans notre pays si tranquille il n’y a pas de famine, de révolution ni de guerre. Nous avons une société dans laquelle nous pouvons vivre sans jamais nous sentir privé de nourriture, de vêtements, d’abri. Ironiquement, je ne suis pas certain de considérer ceci comme une bonne chose. Un jour j’ai lu l’histoire d’un homme qui grimpait le ciel, atteignait le paradis pour s’y ennuyer après quelques jours seulement. Nous sommes des animaux, dont la vrai nature ne s’exprime que lorsque nous possédons ce que nous désirons.
Cette vie confortable que nous réalisons, n’est-elle pas un purgatoire monotone prenant fin une fois l’heure de notre mort arrivée ? Peut-être que l’actuelle société est la raison essentielle de tous les crimes douloureux qui surviennent chez les jeunes adultes aujourd’hui. Des parents qui tuent leurs propres enfants. Des enfants qui tuent leurs propres parents. Des enfants qui se tuent entre eux. Le tout pour des raisons incompréhensibles.
Des jeunes gens qui ont choisi de ne pas travailler après avoir quitté l’école et ne recherchent pas d’emploi. D’autres qui mènent une existence simple comme « employés temporaires ». Des filles qui zonent dans des centres commerciaux, et le garçon qui a tué ses parents…
Les adultes donnent de vilains noms à ces jeunes, comme s’ils avaient attrapé la peste.
Dans ces moments, nous devrions les écouter. Je réfléchis à un type de message qui pourrait pénétrer leur cœur recroquevillé.
Les protagonistes de The Sky Crawlers sont des enfants destinés à vivre pour toujours. Ils sont appelés les « Kildren ». Leur vie s’étend indéfiniment dans un état d’éternelle adolescence. Ca n’est pas parce qu’ils ne peuvent pas devenir adultes. C’est parce que c’est ainsi.
L’histoire est basée sur un autre possible, un « maintenant » alternatif. Les Kildren y combattent dans une « guerre montée comme un show » organisée et gérée par des adultes, une situation qui peut être considérée comme le reflet de notre société moderne. Les enfants de maintenant ne savent peut être pas quoi faire de leur futur, qui leur semble éternellement indéfini. Peut être la résultante d’un consumérisme moderne, ils sont conscients du fait qu’il n’y a aucun besoin de devenir un adulte. Ne peut on pas dire qu’ils sont destinés à vivre leur vie entière comme des enfants ?
Lors du climax du film, on entend un monologue du personnage principal, Yuichi :
Mais aujourd’hui est différent d’hier
Et demain différent d’aujourd’hui
Tu peux changer de côté le long de la route où tu marches chaque jour.
Même si la route est la même, tu peux voir de nouvelles choses.
Ceci est le thème du film et mon message aux plus jeunes. Même si vous aviez la vie éternelle, votre hier serait différent de votre aujourd’hui. Le bruissement des arbres, l’odeur du vent, la chaleur d’une personne près de vous – tout ceci peut s’avérer futile, mais ce sont les preuves que vous êtes en vie. Si vous regardez le monde de la sorte, l’endroit où nous vivons n’est pas si mauvais que ça. Votre vie peut être une répétition de tous les jours, mais tous les jours vous verrez de nouvelles choses. Vous devriez savourez chaque moment et faire ressortir le meilleur de votre destin.
Je ne veux pas donner aux jeunes un sens de la justice creux ou un cliché de plus. En tant que réalisateur, j’aimerais leur montrer un petit, tranquille mais véritable espoir avec ce film. "
Mamoru Oshii.
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Ce message est plus qu’une simple note d’intention : à l’en croire, il a complètement revu sa position sur le virtuel. En demandant aux jeunes de s’ouvrir au monde, il demande aux autres de faire ce que lui n’a pas fait et, pire – ou mieux -, de faire le contraire de ce que lui-même a glorifié le temps de quelques films. En particulier avec Avalon, l’antithèse de Matrix. L’aspect auteurisant de The Sky Crawlers en devient véritablement fascinant, et cet angle d’approche là me donne beaucoup – beaucoup – plus envie de voir la chose qu’auparavant. Tant mieux.
Profitez de cette chaleur caniculaire pour vous rendre dans une des vingtaines de salles de cinéma projetant depuis ce mercredi les derniers films de Wayne Wang, Un millier d'années de bonnes prières et La princesse du Nebraska. Diptyque autour des différences culturelles entre la Chine et l'Occident, les deux films se rejoignent selon son réalisateur et montrent avec un regard sage et lucide une perception de la vie bien différente que l'on vive en Chine ou aux Etats-Unis
Derrière des affiches peu attirantes malgré leur couleur vive (du orange pour l'un, du bleu pour l'autre), il serait dommage de rater ces deux sorties simultanées qui démontrent que Wayne Wang peut clairement faire autre chose que Maid in Manhattan. Critiques à venir d'ici peu.
Comme on a l'habitude de faire, c'est à dire lorsque l'on y pense, de temps en temps des dépêches pour évoquer tel ou tel programme TV à ne pas manquer, voilà une bonne nouvelle pour celles et ceux qui trouvent que payer 27€ le dvd de A Touch of Zen est abusé. Arte a donc la bonne idée de programmer la diffusion du film de King Hu le 4 août 2008 à 21h, sans doute aurons nous droit à la même copie -légèrement- remasterisée du film. Tous à vos enregistreurs!
Après Hana-bi, Dolls, Zatoichi et Takeshis', Kitano Takeshi ira présenter son dernier film (Achilles and the Tortoise) en compétition officielle à la 65ème Mostra de Venise. Le Japon sera aussi à l'honneur avec le prochain film de Oshii Mamoru, le fameux et déjà décrié The Sky Crawlers, et le dernier né de Miyazaki Hayao, Ponyo sur une falaise qui cartonne en ce moment au Japon. Enfin rayon Asie, Nelson Yu (remarqué avec Love will tear us apart) viendra présenter son dernier film Plastic City dans lequel nous verrons Odagiri Joe et Anthony Wong tapper un brin de causette. Pour rappel, le jury comptera parmi ses membres ni plus ni moins que Johnnie To.
Hors compétition, le programme vaut pour son éclectisme : Duel à TAkada-no-baba de Makino Masahiro sera projeté, rappelons que le film date de 1937. En collaboration avec le Far East Film Festival, la Mostra de Venise présentera Monster X Strikes Back : Attack the G8 Summit! du déjanté Kawasaki Minoru ainsi que Queens of Langkasuka du thaïlandais Nonzee Nimibutr.
Dans la catégorie Orizzonti, les Philippines seront à l'honneur avec Melancholia de Lav Diaz et Jay de Francis Xavier Pasion. Zero Bridge de Tariq Tapa représentera l'Inde.
Nous vous tiendront au courant du palmarès de fin de festival. Rappelons que la 65ème Mostra de Venise se tiendra du 27 août au 6 septembre 2008.
This is scandalous ! Damned, ils ont osé ! They have osed ! Du coup, choqued, I have go home to bring back mon appareil photo numérique et prendre l’objet en flag dans le magasin. Coup d’bol, il n’avait pas bougé de son étagère.
Sur l'emballage plastique du DVD du film Appleseed Saga Ex Machina on peut lire clairement : « La suite d’Appleseed réalisée par John Woo (… ) ». Problème : si notre célèbre chinois a en effet (co)produit cet anime en 3D, c’est le japonais ARAMAKI Shinji qui l’a réalisé. Le distributeur Warner qui succède à Kaze sur ces tentatives 3D joue la carte du « plus c’est gros plus ça passe » en sautant à pieds joints dans le foutage de tronche assumé.
Si l’on voit souvent des annonces borderline de type "par les auteurs/le réalisateur de trucmuche" quand il s'agit d'un scénariste lié à un film ayant cartonné au BO ou d'un producteur célèbre agissant derrière un réal inconnu au bataillon, ou même d’une jaquette vantant la présence d’une star à peine dans le métrage (Tony Jaa dans The Bodyguard par exemple), ici il n'y a plus aucun flou artistique : c'est une mention volontairement erronée. « La suite d’Appleseed réalisée par John Woo ». Pas de nuance possible. La boulette d’étiquetage est effectuée sciemment et la phrase qui suit enfonce le clou, nous précisant que le DVD contient des « commentaires du producteur John Woo ». Ils savent ce qu’ils font les loustics. Point positif : c'est un bon argument pour refourguer le DVD au magasin après avoir vu le film s'il ne plait pas. A en lire les critiques cinemasiennes, il n’y a en effet pas de quoi s’emballer sur l’œuvre. « J’ai cru que c’était un film de John Woo à cause de l’étiquette ! C’est pas vrai alors j’en veux pas ! ». L’effet secondaire de cette grave faute de goût n’est pas négligeable : John Woo n’a certainement pas besoin de ça pour compléter sa « glorieuse » filmo post HK, sans parler de sites de vente déjà condamnés pour avoir vendus du faux sur le net. C’est dangereux pour eux de voir passer des trucs comme ça. Sans déc hein…
Alors oui, le coup de gueule peut sembler futile, après tout bon, voilà quoi, tout ça, c’est l’été, il y a certainement mieux à faire que de s’énerver contre un bout d’autocollant et, surtout, il y a d’autres sujets autrement plus graves sur lesquels on devrait se pencher. Question de sites, et de principe. No pasaran.
Ce mercredi 23 juillet sortent en salle en France le 100ème film de IM Kwon-taek, Beyond the Year, et le dernier HONG Sang-Soo, Night and Day, tourné l'été dernier à Paris. Ils sortent dans peu de salles en France, donc jetez vous dessus dès la première semaine si vous voulez être sûrs de les voir.
A l'origine prévu pour une sortie en salle, le dernier film de Stephen Chow débarquera finalement chez G.C.T.H.V le 10 septembre prochain en dvd simple et Blu-ray Disc. On rappelle un peu le sujet, un père de famille pauvre se saigne à blanc pour payer une école privée à son fils. Celui-ci est constamment brimé par ses camarades de classe riches, mais leurs vies vont basculer le jour où un OVNI leur laisse un mystérieux objet vert comme compagnon...
Rayon bonus on devrait avoir un making of, un commentaire audio de l'équipe du film et divers documentaires sur la genèse du film. Enfin, un jeu interactif sera proposé : "Mission Control" où l'on devra aider CJ7 à rentrer chez lui, un bonus exceptionnel quoi.
Les tarifs devraient avoisiner les 19,99€ pour le dvd et 29,99€ pour le Blu-ray Disc.