Une ville d'amour et d'espoir
Après ses études de droit, OSHIMA travaille comme assistant réalisateur à la
Shochiku en 1954. UNE VILLE D’AMOUR ET D’ESPOIR est l’un de ses premiers
films dans cette structure : il développe une variation sur la délinquance juvénile
– sujet en vogue à l’époque que OSHIMA abordera à nouveau avec CONTES
CRUELS DE LA JEUNESSE. Ce film surprend les dirigeants du studio par son
point de vue critique sur la société japonaise industrialisée en plein essor.
Contes cruels de la jeunesse
Ce film sur la délinquance est un scénario original de OSHIMA et son premier
grand succès. C’est « l’histoire de jeunes qui ne parviennent à manifester leur
colère que de façon déviée. En montrant la tragédie de ces jeunes, j’ai exprimé
ma propre colère devant la situation où se débat la jeunesse actuelle. » N.
OSHIMA.
L' Enterrement du soleil
Ce troisième film confirme OSHIMA comme un cinéaste contestataire. Il
réussit à imposer son point de vue personnel dans le système des studios en
s’attachant à des personnages qui n’ont aucune chance. Il dénonce
l’hypocrisie du cinéma humaniste de gauche et détourne la convention des
genres pour exprimer un pessimisme créatif.
Un évènement à ne surtout pas manquer pour celles et ceux désireux de redécouvrir ce génial cinéaste.
Adresse : 50, rue Rambuteau 75003 Paris - Métro Rambuteau / Les Halles
©Source : Carlotta
Xavier Chanoine
Le site officiel de l'anime en 3D Vexille propose de visionner les 10 premières minutes du film. En clair : il s’agit de la scène bourrin d’introduction. Même si on est toujours en droit de trouver le dessin des visages discutable, tout le travail effectué sur: la mise en scène, le son et le mecha design assure franchement un max. Ca sent l'action SF réussie et Appleseed 2 a du soucis à se faire.
Une bande-annonce originale de Shigurui, série chambaresque d’origine madhousienne, est disponible en ligne (la Madhousie est un peu plus à l’est de chez nous). Originale parce qu'elle met en avant des éléments non-violents, contrairement à ce que devrait être réellement la série, et originale aussi parce que d’un classicisme tel qu’elle annonce une œuvre réaliste un tant soit peu posée. A suivre de très très près...
Source : Dailymotion.com
Une nouvelle bande-annonce de Flash Point, actionner du duo « Y2 » Yip/Yen est disponible sur le site officiel du film. A noter : on y trouve également une vidéo d'entraînements particulièrement impressionnants...
A la vue de la boucherie qui s'annonce, si comme le groupe "U2" les "Y2" se mettent à nous pondre un jour un album, ils pourront sans peine l’appeler « War » hein...
Bande-annonce (cliquez sur « vidéo » et… oh et puis démerdez-vous…)
Source : Twitchfilm.net
Le numéro spécial de juillet-août 2007 de Positif consacre un long dossier à trois grands maîtres du cinéma japonais de l'âge d'or des années 50: MIZOGUCHI Kenji, NARUSE Mikio et OZU Yasujiro. Ce numéro qui met en couverture Quand une femme monte l'escalier comporte notamment des textes de YOSHIDA Kiju et du récemment décédé Edward YANG.
Hairy tale est une pub pour un shampoing, faite par le Character designer et Directeur de l’animation sur la série Samurai Champloo. Ca ne s’invente pas. Il s’appelle Kazuto Nakazawa, et la musique est signée Yoshihiro Ike. Ce compositeur a effectué un boulot « efficace » sur les Blood The last vampire et Karas. Entendez par là : c’est du maous bourrin, post Hans Zimmer, mais made in là-bas. Ce qui est un peu réducteur, convenons en, d’autant que là nous sommes plus dans une ambiance zen à tendance « Sentez vous votre flux de vie parcourir votre corps, depuis vos orteils jusqu’à vos orei... euh, non, jusqu’à vos cheveux ? Mmh ?…».
Magnifique haiku animé, « Hairy Tale » nous présente des cheveux longs, beaux et souples qui changent des coupes négligées des fantômes asiatiques hantant nombre de films d’horreur sans saveur et sans savon. Savourons donc ce splendide (très) court métrage, qui non content de nous shooter la rétine avec une splendeur visuelle – et narrative - de 60 secondes, nous présente surtout des artistes à suivre de très près. Si toutes les pubs pouvaient avoir cette gueule là…
Kazuto Nakazawa naît à Niigata le 04 mars 1968. Il obtient son diplôme d'animateur à l'école "Toei Animation", rejoint ensuite les studios "Magic Bus", et travaille actuellement aux studios "Manglobe". Ses travaux: Kill Bill: Vol. 1 (2003, directeur de l'animation, 2003), la série TV Samurai Champloo (2004, character design, directeur de l'animation), le vidéo clip pour Linkin Park Breaking the Habit (2004, un award MTV), le film commercial Kirin Lemon Black: Monster Blacks Fights Back (Meilleur film commercial au 11ème Festival d’Animation de Hollande), et le segment "Moon drive" du film omnibus Genius Party des "Studios 4°C".
Source : productionig.com
La prochaine série automnale des studios Production IG, Ghost Hound, dont au sujet d’laquelle on vous a déjà causé là, se voit gratifiée d’un site rien que pour elle agrémenté d'une bande-annonce. On ne voit pas grand chose: une paire d’yeux clignote et une musique fait « boum-boum » pendant que des oiseaux volent au loin, mais le character design nous y est pleinement dévoilé. Et, en asie, qui dit « ghost » dit « fille aux cheveux gras qui tombent », un passage "obligé" qui ne sera apparemment pas évité... Simple facilité pour ne pas avoir à dessiner un visage ? Meuh non, c’est facile à faire les grands yeux, tu fais un rond et puis tu… Bon, bref, à Cinemasie on a la pêche pour aller à la pêche aux infos, on se dépêche et veuillez trouver ci-dessous l’objet de la dépêche (tu veux une pêche) ?
Bande annonce haute résolution (9.54Mb) Bande annonce basse résolution (2.96Mb)
Source: Animenewsnetwork.com
Du 6 au 8 juillet s'est tenu le 8ème salon de la Japan Expo au parc des expositions de Villepinte. Un salon qui comme chaque année s'est déroulé au rythme des vas et viens des visiteurs dans les dizaines de stands éparpillés sur les quelques 55 000 m² du Hall 5. Si la tendance était à la consommation plutôt féroce (comme chaque année, il faut payer son entrée pour ensuite acheter et consommer...) du fait de nombreux passionnés aveuglés par la montagne de mangas, dvds et autres joyeusetés nippones à un prix exorbitant, l'essentiel était bien ailleurs. Et ce ne sont pas les quelques ateliers cheap et bornes de jeux vidéos entassés bien au fond qui masqueront le fond commercial de l'entreprise créée en 1999 par une bande de potes étudiants, qui réunissait à l'époque quelques 2400 spectateurs contre plus de 56 000 l'an dernier. Les temps ont changé.
Mais depuis 8 ans la Japan Expo n'a cessé d'évoluer, et le rassemblement confidentiel à l'époque laisse place à une véritable convention mondialement reconnue puisque plusieurs artistes et personnalités issus de différents milieux culturels se sont déplacés pour l'occasion. Le grand Sakaguchi Hironobu (créateur de la saga Final Fantasy) est venu présenter en avant-première une version localisée du dernier RPG Blue Dragon attendu pour la fin août en France sur la console de Billou. Les festivités ont continué avec un concert d'une petite demi-heure de "l'homme aux mille génériques", Mizuki Ichiro, excusez du peu. Et outre les nombreuses conférences de maisons et studios "prestigieux" (Capcom, Dybex...), l'on pouvait avoir une dédicace de la déjantée Moon Kana, chanteuse gothic-lolita à l'univers particulier, fascinant et dérangeant (Extrait). Mais la Japan Expo, ce vendredi, c'était aussi la projection de Cutie Honey (bientôt disponible en dvd) pour la section long métrage et la présentation en exclue d'un épisode animé du célèbre jeu vidéo Devil may cry.
Le samedi était axé musical avec entre autre le concert exclusif de GARI et de Kitade Nana dans l'immense amphithéâtre pouvant accueillir jusqu'à 13 000 personnes dans de bonnes conditions. D'ailleurs, le défilé Cosplay en individuel était un véritable moment de bonheur, bien animé et mis en musique, très souvent riche en humour grâce aux pitreries des animateurs et des idées de mise en scène des principaux concernés (petit plaisir personnel pour le Cosplay Baten Kaitos sous la musique extraordinaire de Sakuraba Motoi), bref un moment que les fanboys et autres geeks dans l'âme déchaînés ne pouvaient oublier. C'est aussi ça la Japan Expo! Côté projection, l'on retiendra la présentation de Full Metal Alchemist Shambala en début d'après-midi, une après-midi sous le signe Dybex, Kana et Beez avec notamment Stand Alone Complex - Solid State Society en fin de programme. Pour finir, la chanteuse de jpop Olivia "Nana" pouvait dédicacer son tout nouvel album (ou son best-of deluxe à 40€...) à ceux et celles qui se seraient procurer l'un des objets en question. Un peu chère la dédicace, non?
Mais le clou du spectacle était ce dimanche avec la présence exceptionnelle de Yoshiki, ex compositeur, batteur et pianiste du légendaire groupe de Visual Rock X Japan. Les festivités ont tout de même commencé très tôt avec un concert du groupe de Visual Key DIO, suivi d'un défilé de Cosplay en groupe et d'une conférence de la mangaka Anzai Nobuyuki. Côté projection, au même moment avait lieu l'un des concerts du groupe de rock populaire L'arc~en~ciel projeté sur un écran géant, et pas loin se tenait un stand spécialement réservé à Sakaguchi Hironobu pour une séance de dédicaces. Mais en toute honnêteté, l'évènement du jour était bien entendu la venue de Yoshiki, légende vivante de la musique aussi bien au niveau du rock que du classique symphonique (appelé en 1993 pour composer une partition jouée par les cents meilleurs musiciens du monde, sous la houlette de Georges Martin, convoqué en 1999 par le gouvernement japonais pour la création d'une partition spéciale en l'honneur de l'Empereur du Japon). Près de 3000 personnes se sont donc données rendez-vous dans l'amphithéâtre pour suivre la conférence de Yoshiki, précédée par un portrait exceptionnel de l'artiste diffusé sur les deux écrans géants. Les quelques fans réunis à l'occasion ont assuré le spectacle, et si la conférence avait un arrière-goût d'inachevée (questions triées sur le volet (dont une ou deux juste aberrantes), un Yoshiki encore bien indécis quant à ses futurs projets, notamment au sujet de la réunification de X Japan malgré l'absence pesante du guitariste hide), l'essentiel était bel et bien là : la star était à la Japan Expo, en chair et en os, une première historique. Le spectacle continuait en musique avec un concert spécial du duo de Hip-Hop-Pop HALCALI, amusant et déjanté, tandis que Beez diffusait une version uncut de City Hunter quelques mètres plus loin. Enfin, la Japan Expo allait fermer ses portes avec la remise des Japan Expo Awards pour le Cosplay et les AMV (anime music video) et une séance de dédicace de Yoshiki pour une grosse poignée de veinards choisis sur tirage au sort. Ca craint sec, mais on ne va pas plaindre les heureux choisis.
Même si la Japan Expo prône haut et fort son rassemblement de tout fan de culture nippone, on ne peut qu'émettre quelques doutes quant à la sincérité du propos. Nous doutons fort que la culture japonaise ne se résume qu'aux mangas, jeux vidéos et karaoké. Même si des efforts ont été fait pour mettre en avant quelques arts perdus notamment pour tout ce qui touche à la cuisine et sports locaux (parmi la masse colorée et rose bonbon de la culture dite "tendance"), il est difficile de prendre au sérieux le contenu du dossier de presse de l'évènement qui dit s'ouvrir aux divers arts, comme le cinéma, pour casser les clichés. Nous les aurions peut-être cru, si autre chose que Cutie Honey avait été présenté...