Gérardmer, J2 : je ponce...

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01/02/14 00:29 

Dépêche:
… donc j'essuie !

Un médecin aisé, sa femme et leur fils reçoivent un jour une mystérieuse cage avec, à l’intérieur, paisiblement assise, une morte vivante. Elle est accompagnée d’une note d’instructions précisant « ne pas lui donner de viande - peut devenir violente » et d’un pistolet au cas où la créature s’en prendrait aux humains. Frottant et nettoyant sans relâche, Miss Zombie devient rapidement la servante docile de cette maison, entraînant au sein de la famille une succession d’événements malheureux et inattendus, causés par la fascination qu’elle exerce sur le jeune fils comme par l’attirance que le père éprouve pour elle.

Sabu (Postman Blues) nous revient avec sa Miss Zombie dont je me méfiais comme de la peste. Pire que bubonique, la zombie nique ! Voilà un jeu de mot de très mauvais goût qui ne doit en rien nuire à cet excellent film – vraiment - qui apporte une belle pierre à la terrasse que notre morte-vivante domestique doit récurer sans cesse ainsi qu'au mythe du zomblard. Sur ce sujet casse -gueule (Fido est passé par là, la série suédoise Real Humans également...), le réalisateur s'en sort avec un sacré brio. Il prends le temps, laisse ses personnages et l'intrigue évoluer doucement mais inexorablement vers le bain de sang. J'ai adoré : la lenteur de la narration prend sens avec les mouvements de la créature, le scénario est servi par une mise en scène belle à en pleurer, aidée d'un montage au diapason, et pour qui aime quand le zombi apporte des réflexions sur la vie, la mort etc, il sera servi : la notion de temps, celui de reflet, les attentes de l'homme par rapport à la femme, les liens maîtres et serviteurs qui s'inversent etc : tout cela est évoqué avec une humanité bouleversante. Je suis certain qu'il plairait à papi Romero, ce film-là. D'autant que tout fana aimant à parfois se surprendre à aimer dessouder du zomblard – j'en suis - en prend pour son grade. Tout défouloir a son prix, même s'il semble inoffensif. Hormis quelques fautes de goût sur la fin, c'est du tout bon, non dénué d'un humour noir léger mais bienvenu par endroits. Il y a du Onibaba là-dedans. J'espère qu'elle remportera le Grand prix, la miss.

L'autre événement de la journée fut la conférence de presse donnée par Kim Jee-won. Comme beaucoup je n'ai donc pas pu bénéficier d'une interview en tête-à-tête – ce sera ma grosse déception - mais l'échange n'en était pas moins intéressant. Ma question fut la première, j'en avais tout un tas sous le coude : elles y resteront. Quoi que cette position n'étant pas très confortable, rangeons-les plutôt là, dans ce tiroir. Sait-on jamais. Retranscription à venir.

Enfin, notons que le film anglais The Machine, un peu maladroit dans sa narration et trop bavard, propose toutefois une belle série d'emprunts à l'univers robotique avec ses quelques belles scènes inspirées par le Ghost in the Shell de Mamoru Oshii. La gestuelle du robot féminin est équivoque.

 




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