ma note
-/5

moyenne
4.18/5
top 100: #16

The Blade

nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 4nombre de notes: 1nombre de notes: 10nombre de notes: 14nombre de notes: 15nombre de notes: 65

les avis de Cinemasie

20 critiques: 4.49/5

vos avis

90 critiques: 4.2/5



Alain 3.25
Anel 4
Arno Ching-wan 5 Coming out barbare
drélium 4.5 Le wu xia terminal.
Drexl 5 En marge de tout courant filmique, Tsui Hark révolutionnait en 1995 une industr...
Elise 3.75 Films bien amené au scénario moins prévisible que la plupart des films de sabre.
Flying Marmotte 4.5
François 5 Un Wu Xia Pian hors normes, aussi bien visuellement que thématiquement. Résulta...
Gaetan 5 The Blade, un film visuellement non identifié, mais quel film !
Ghost Dog 4.75 Comment dire...
Ikari Gendo 4.5 Tsui Hark est un très grand virtuose de la caméra !
jeffy 3.75 un film a part
Junta 3.75 Peut-être que la vf ratée a faussé mon avis (voix féminines très stressantes...)
Marc G. 4.75 Tout simplement merveilleux et brutal
MetalSeb 5 Le Wu Xia Pian ultime
MLF 4.25
Ordell Robbie 5 Barbare, furibond, électrique...
Ryoga 5
Xavier Chanoine 4 Un Wu xia dopé.
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Coming out barbare

The Blade n’a rien perdu de sa force. Il reste le chef d’œuvre hystérique barbare que l’on connaît, doublé de ce miracle de narration où autant d’expérimentations ne nuisent en rien à la trame. Tous ces sentiments violents sont véhiculés par une caméra qui se comporte comme une moissonneuse-batteuse, une machine dans laquelle combats hallucinants foisonnent. Hordes scènes cultes émergent de cette grosse botte de paille dévalant la montagne, comme par exemple cet apprentissage, magnifique près du puit, rythmé au son de cette BO gutturale méga trop - puissante - de - la - mort - qui - tue - sa - mère - qui - pourtant - n’avait - rien - demandé - si - ce - n’est - qu’on - baisse - un - peu - le - volume - parce - que - y’en - a - des - qu’essayent - de - dormir. Bordel !!

Deux petites réflexions en plus de tout le reste déjà à lire ici :

- L’opposition bien/mal est magnifiquement mise en image avec ces deux icônes que sont le moine et l’assassin, deux faux frères jumeaux chauves dont on gardera en mémoire la façon qu’a eu le réalisateur de nous les présenter, chacun bénéficiant d’un gros plan sur sa nuque et son crâne, une apparence identique masquant deux mentalités contraires. Déstabilisation réussie.

- Plus encore que dans La rage du tigre, ce film traite d’homosexualité. Les deux héros sont perdus, constamment en rage, semblant plus à la recherche d’eux même qu’en quête d’une réelle vengeance quelconque, habituel moteur prétexte à des actions exutoires en provenance de deux êtres déjà bien perturbés. En ce sens, venger le moine décapité et le père mort du héros ne sont pas mis en avant. C’est plus le « champs de l‘emprise », évoqué à plusieurs reprises par la narratrice, qui est en jeu. Parce qu’elle hésite entre les deux hommes, cette dernière va les provoquer pour qu’ils se battent. A elle de choisir le gagnant, à eux de ne pas jouer ce jeu en la dédaignant. Tsui Hark se sert d'elle pour prendre parti. Les deux héros, à la fin du film, épuisés par tant d’effort, les nerfs à bout, trouvent enfin la paix en se retrouvant, se souriant l’un à l’autre comme jamais ils ne l’avaient fait jusqu’à présent. Puis ils s’en vont, ensemble, vers le soleil couchant, sans un regard pour notre pauvre narratrice. Aucune nuance n'apparaît sur ce point, les deux seuls représentants de la gente féminine étant cette fille immature et une prostituée trop mature, deux extrêmes se rejoignant dans le camp des perdants.



09 juin 2006
par Arno Ching-wan




En marge de tout courant filmique, Tsui Hark révolutionnait en 1995 une industrie hong-kongaise à l’agonie dans une scandaleuse indifférence générale.

En plein cœur de la Chine médiévale, un orphelin travaillant dans une forge apprend la vérité sur son père, grand combattant assassiné par un mythique tueur tatoué. Après une rixe contre des bandits de grands chemins, au cours de laquelle il perdra son bras, notre orphelin dérobe le sabre brisé de son paternel et s’exile pour mieux fomenter sa vengeance. Bien que basé sur des schémas ultra-classiques (une histoire de vengeance, remake éloigné de la légendaire Rage du Tigre du vétéran Chang Cheh), la vision de Tsui Hark de cette histoire de guerrier manchot semble cependant ne surgir de nulle part. Débutant sur des images magnifiques de la forge où démarre et se conclut le film, The Blade se poursuit avec des séquences à l’énergie quasi expérimentale, faisant cohabiter mouvements gracieux de caméras et scènes de rue filmées à l’épaule, combats d’une sauvagerie inouïe et rixes chorégraphiées et esthétisées à l’extrême. Le spectateur est le jouet complet d’une mise en scène magistrale, bringuebalé entre des émotions brutes et une richesse thématique à couper la souffle. Que l’on adhère ou que l’on rejette cette forme élaborée de barbarie filmique, on ne peut nier la puissance de l’atmosphère distillée par The Blade. Baignant dans un radicalisme effréné, n’excluant pas de troublantes touches de mysticisme, Tsui Hark scotche le spectateur par des parti-pris visuels intenses. Enfermant son casting (en tête duquel on retrouve Chiu Man-Cheuk, successeur de Jet Li dans la saga des Il était une fois en Chine) dans des lumières mordorées crépusculaires, le réalisateur profite du fond historique du métrage pour lui insuffler un rythme bien particulier. Très cru dans sa première partie, montrant des combats et des règlements de compte à la violence sourde, opposant ses principaux protagonistes pour mieux les réunir lors des impressionnantes confrontations finales. En faisant monter en gradation l’intensité des séquences, Tsui Hark livre rien moins que sa vision de l’évolution du cinéma chinois. Rendant discrètement hommage à tout un pan de culture qui a construit au fil des ans ce cinéma à part (de l’incontournable arrière-fond historique aux innovations des plus grands maîtres qui ont su transcender les exactions martiales au rang d’art), le cinéaste livre un film-somme, qui reconstitue à travers la quête de son personnage principal toute l’accession à la maturité contemporaine du ciné chinois, tout en dispensant un spectacle graphique et jouissif. L’un des meilleurs films de l’un des meilleurs cinéastes en activité, à vous d’en tirer les conclusions qui s’imposent.

26 mai 2003
par Drexl




Un Wu Xia Pian hors normes, aussi bien visuellement que thématiquement. Résultat cultissime garanti

The Blade est l'un des films les plus originaux qu'il m'ait été donnés de voir: la réalisation de Tsui Hark est quasi-expérimentale. Difficile d'en faire un bonne critique, mieux vaut le regarder pour se faire une idée ! Autant que vous soyez prévenu, le film ne ressemble à aucun autre. La caméra se déplace au milieu des combats , tourne, monte, descend. Cette façon de filmer est très désorientante au début, mais on s'y fait, surtout après quelques visions. Car il en faut quelques unes pour saisir la puissance de ce film hors du commun.

L'ambiance vaut elle aussi son pesant de cacahuètes. Tsui Hark prend le contrepied des classiques de combat de sabre, avec une ambiance très noire. Plus de combattants à l'esprit chevaleresque, mais des brigands semant la terreur, et un homme souhaitant venger la mort de son père. Ce non-respect des règles a d'ailleurs désorienté le public chinois qui a boudé le film. L'ambiance est assez surnaturelle, et l'utilisation des décors et des éclairages y est pour beaucoup. Le film prend donc le contre pied des grands classiques du genre, et constitue donc un univers à part.

On retient aussi la fantastique interprétation de Chui Man Cheuk, aperçu dans Le Festin Chinois du même Tsui Hark. En bref, à voir pour comprendre pourquoi The Blade est considéré comme un des chef d'oeuvre de Tsui Hark et du cinéma de Hong-Kong tout court. A voir pour comprendre pourquoi Tsui Hark est une des plus grands visionnaires actuels du cinéma mondial (et qui a fait Double Team oui tout à fait, comme John Woo a fait Broken Arrow). A voir en Vo pour les quelques dialogues aux voix marquantes. A voir pour le combat final qui scotcherait n'importe qui face à cette furie visuelle. A voir si vous pensez avoir tout vu.



22 octobre 2000
par François




The Blade, un film visuellement non identifié, mais quel film !

The Blade est le premier film hong-kongais que j'ai vu, mis à part La Fureur de Dragon qui passe de temps en temps à la television.

La seule chose que je peux dire est : "quel choc !". Pour regarder ce film, il faut oublier toute conception classique de réalisation. En effet, comme le dit Francois, il s'agit d'une réalisation quasi-expérimentale, mais quelle réalisation ! Tous les mouvements et les positions de camera sont présents, s'enchaînant à des vitesses folles pour vous faire perdre la tête. Cela donne un résultat désorientant mais augmentant l'ambiance du film en la rendant, par moment, quasi mystique.

The Blade possède une ambiance plutot noire, fini l'esprit plus ou moins chevaleresque (une vengance quelque soit le prix, des bandits prêts à tout,...) : tous les coups sont permis et que le meilleur gagne. La combinaison de son ambiance et de sa réalisation font de The Blade, un genre à lui tout seul. Une fois vu, les autres films de sabre me paraissent un peu fade, certes, il s'agissait du médiocre Frères d'armes, mais tout de même.

Pour finir, The Blade est plus qu'un film, il est, je pense, une expérience visuelle menée de mains de maître par Tsui Hark, qui ne recule devant rien.



22 octobre 2000
par Gaetan




Comment dire...

Je ne vais pas y aller par 4 chemins, The Blade est tout simplement mon wu xian pian préféré. Filmé caméra au poing, cette œuvre sauvage et chaotique fédère les amateurs d’action comme les cinéphiles en mal d’innovation de mise en scène. Les nombreux combats sont des morceaux d’anthologie, montés de façon abrupte et percutante ; le combat final vaut à lui seul le déplacement : l’affrontement entre 2 demi-dieux que même le soleil a du mal à partager… INRATABLE !!!

23 juin 2001
par Ghost Dog




un film a part

Sans partager l'enthousiasme géneral, il faut reconnaitre que Tsui Hark n'a fait aucune concession avec ce film. C'est un produit brut, non raffiné. Je reste pourtant pris entre attraction et répulsion devant ce produit non estempillé. La vision féminine de l'histoire parvient à donner un souffle au film qui présente par ailleurs certaines longueurs. Pour moi ça reste tout de même moins bon globalement que Blade of Fury. A chacun d'apprécier la démesure que ce film propose.

18 mars 2003
par jeffy




Un Wu xia dopé.

Quand le génial Tsui Hark revisite le mythe du sabreur manchot, torché et extra torché par Chang Cheh dans les années 60, cela donne une oeuvre complètement décomplexée et bien barrée. Ceci dit, le raffinement d'un Chang Cheh ou d'un King Hu disparaît (peut-être les maîtres du Wu xia) au profit d'une action bien plus soutenue et d'un objectif halluciné. Le Neo Wu xia est né. On peut s'extasier des heures sur la formidable palette visuelle du film, comme on peut critiquer le manque sidérant de nouveautés, étant donné que le mythe du sabreur/vengeur manchot a déjà été entièrement revu 30 ans avant par les maîtres que l'on connaît. Tsui Hark n'y est pour rien, qui même avec l'apport d'idées fantastiques ne parvient pas à réellement transcender les codes du film de sabres. On a bien entendu toujours droit aux pauvres fermiers soumis à la violence d'une poignée de brigands, de femmes disputées entre un mercenaire, d'un être "plus fort que les autres" à la réputation légendaire (parait-il qu'il sait voler) et du fameux vengeur, devenu manchot des suites d'une attaque de criminels. La même soupe est servit, ce qui déçoit au premier abord, mais passe pour une véritable broutille quand on connaît la maestria de Tsui Hark. Une maestria évidente tant filmer est une seconde nature chez Tsui Hark. Le bougre a le culot de nous sortir de derrière les fagots des plans légendaires, qu'on n'oserait faire 30 ans auparavant. Là est donc le grand intérêt de The Blade pour les "habitués" du Wu xia. Filmé dans tous les sens, à la renverse, à 35 mètres du sol, The Blade est ce qui se fait de mieux en matière de produit dopé. Dopé par la passion d'un type n'ayant peur de reculer devant rien. Les combats sont ainsi hallucinants, la mise en scène fantastique. Il suffit d'assister au dernier combat, barbare comme jamais où les deux hommes luttent jusqu'à plus soif, jusqu'à ce que mort s'en suive. Un seul survivra, c'est la règle. Le newbie y trouvera son compte, comme les plus grands passionnés du film de sabre. Mais au-delà de qualités esthétiques et techniques évidentes, The Blade est une semi déception (sans vraiment en être une compte tenu du travail hallucinant) dans la mesure où il y a 15 ans, Tsui Hark déballait ses cartes d'artisan du Wu xia avec l'impressionnant Histoires de cannibales. On y découvrait déjà cette passion pour les combats farfelus avec une utilisation remarquable du décor. Les protagonistes sautaient dans tous les sens, de poutres en poutres et utilisaient les éléments du décor pour combattre ou se défendre, cela va de soit. The Blade poursuit sur la même lignée et pique ça et là ce qui a déjà été fait par le passé pour pousser le genre à son paroxysme et n'en garder que la meilleure substance, le nectar d'un genre. Finalement, The Blade est un film à deux visages. Si il mettra tout le monde d'accord au niveau d'une mise en scène sans concurrence possible (pour un Wu xia pan), on pourra être déçu par un cinglant manque de nouveautés. Tout est poli, lustré comme il faut certes, mais la sauce ne prend plus comme avant. Esthétique : 4.5/5 Musique : 2.5/5 Interprétation : 4/5 Scénario : 4/5 Les + : - Va trouver un Wu xia mieux foutu! - Des combats dynamiques et spectaculaires - Variante du mythe du sabreur manchot sympa Les - : - ...mais sans grande originalité

28 mai 2006
par Xavier Chanoine


info
actions
plus