Udine 2001

En remerciant Julien Sévéon (East Side Stories), Antoine Guérin, Guillaume Lamy, Jean Pierre Gimenez (Asie Expo)

 

Le Festival d’Udine en est seulement à sa troisième édition et pourtant il déjà considéré comme étant le plus grand festival du film asiatique d’Europe. Sur une durée d’une semaine, plus d’une quarantaine de films sont projetés dans l’immense salle (1200 places) du Théatro Giovanni De Udine. Les pays des films projetés sont très divers : Hongkong, Japon, Chine, Thaïlande, Singapour, Philippines et Corée du Sud, bref un large choix qui permet de dresser un panorama global du cinéma populaire asiatique.

En plus de cela, deux « rétrospectives » étaient présentées, l’une sur Wong Jing ( et ses nombreuses productions qui dominent le cinéma Hongkongais) et sur Bruce Lee (l’unique) avec la projection exceptionnelle d’un des tous premiers films du petit dragon The Kid. Enfin chaque jour, une conférence avec des invités (réalisateurs, acteurs, scénaristes …) , accessible au public, permettait d’aborder des points précis sur le ou les films concernés. Contrairement à d’autres Festivals (je pense notamment à celui de Canne) ici le public est libre d’accéder aux séances et cela gratuitement en sachant que pour les deux dernières séances du soir, il suffit de retirer les places dans un espace spécial situé dans le hall principal. Cela permet donc aux professionnels et au public de se côtoyer dans une ambiance générale plutôt sympathique et bonne enfant qui fait défaut dans d’autres manifestations du même type.

Tout cela aurait été parfait si deux gros défauts n’avaient pas été présents. Premier point négatif, la durée trop courte entre les séances (à peine 5 minutes) ne permettaient à personne de se remettre du film précédent, et à la longue cet enchaînement de films devenait fatiguant. Deuxième et gros point négatif, la qualité global des films qui s’avère au final décevante. Il semblerait en effet que le festival ait privilégié le nombre de films projetés au détriment de la qualité, contrairement aux éditions précédentes, le festival s’est contenté de sélectionner une multitude de films sans grand intérêt qui à de quoi dégoûter les spectateurs. Malgré ça, je pense qu’à l’avenir ce festival a de beaux jours devant lui, même si cette présente édition n’était pas vraiment à la hauteur il présente suffisamment d’intérêt pour qu’on s’y rende les prochaines années.

Ici trois prix du public sont décernés et cette année a été favorable à deux films coréens (tous deux excellents) Foul King (Kim Jee-Woon) et Joint Security Area (Park Chan-Wook) et au film chinois Steal Happiness (Yang Yazhou.)

ALL THE WAY (2001) de Shi Runjiu

Après avoir produit Shower qui avait littéralement ravagé tous les festivals du monde entier, Peter Loehr revient avec sa seconde production All the Way qui au final est une déception et c'est dommage. On a vraiment l'impression de visionner un film chinois moulé dans un rythme et une approche typique du cinéma américain, et le mélange ne prend pas. Reste quelques scènes amusantes (les deux camionneurs retenus de force par un mafieux très énervant), quelques jolis plans et la jolie silhouette de Karen Mok qui sauve le film du naufrage et de l'ennuie.

BANGKOK DANGEROUS (2000) des frères Pang

Après m'être étranglé de douleur devant Fear Faith Revenge (un remake insipide de Scream) j'espérais enfin voir un bon film thaïlandais avec ce second film. Mais la encore c'est très décevant. Pour quelles raisons ? Tout d'abord le scénario, un tueur muet exécute des contrats et finit par tomber sur une jeune fille dont il tombe amoureux (avouez que c'est original). Ensuite le gros défaut du film, c'est sa mis en scène qui tient plus du clip MTV que du style personnel, on a donc droit à une pléthore de zoom inutile et de gros plans, le tout monté dans une hystérie collective à donner des maux de têtes. Passez votre chemin …

La Fiche, les critiques

 

 

BORN TO BE KING (2000) d'Andrew Lau

Revoilà notre chère (et si détestée) bande de joyeux triades avec en tête le vaillant Chan Ho Nam qui après s'être fait un nom dans une série de plus de six films, affronte dans ce septième épisode une machination politique prête à tout pour renverser son royaume. Superbe le scénario Andrew ! Et pour rendre le tout un peu plus crédible, on rajoute un Sonny Chiba vieillissant en Yakusa (d'un autre temps) pour s'assurer des entrées lors de la sortie du film au Japon. Bref ce film respire le manque de sérieux et la série (qui à un certains moment pouvait être considérée comme originale) vient de mourir sous nos yeux … endormis.

La Fiche, les critiques

 

 

BULLET OVER SUMMER (1992) de Wilson Yip


La Fiche, les critiques

CHICKEN RICE WAR


La Fiche, les critiques

 

THE DUEL (1999) d'Andrew Lau

Après le très spectaculaire (et jouissif) StormRiders, notre bon (n'exagérons pas) Andrew Lau nous pond l'indigeste A Man Called Hero et ensuite cet informe The Duel. Pourtant le casting était la, enfin là aussi j'exagère parce que à part Andy Lau (Nos Années Sauvages, A True Mob Story ..) ce n'est sûrement pas Ekin Cheng qui va rehausser la qualité du film. Le scénario est un mauvais concentré de gags tous très lourds et vous provoqueront une sensation de nausée. On peut rire quelque fois, mais ca vole jamais très haut. Quant au spectaculaire, Andrew Lau nous avait tout de même déjà fait mieux, ici il se perd dans des effets spéciaux tous très raté. Bref un film raté et mauvais.

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FETCH A PAIL OF WATER

La Fiche, les critiques

THE FOUL KING (1999) de Kim Jee -Woon

Sans doute le film le plus drôle du Festival (avec Chicken Rice War) qui raconte l'histoire d'un salary man (raté) coréen qui se passionne soudainement pour le catch. Le film suit la vie de cet employé de banque timide, maladroit et parfois très crétin et merveilleusement interprété par Song Kang-ho (inoubliable surtout pour son rôle dans JSA). Kim Jee-Woon réalise avec Foul King un film qui dessine les portrait (très attachant) de personnages d'une grande originalité (un entraîneur de catch vieillissant, une jeune fille très garçon manqué …) Souvent ironique, parfois émouvant, Foul King est un film qui sonne juste.

 

 

FROM THE QUEEN TO THE CHIEF EXECUTIVE (2001) d'Herman Yau


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JIANG HU : THE TRIAD ZONE (2000) de Dante Lam


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JOINT SECURITY AREA (2000)


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JULIET IN LOVE (2000) de Wilson Yip


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NAKED KILLER (1992) de Wong Jing


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NEEDING YOU (1999) de Johnnie To


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OKINAWA RENDEZ-VOUS (1999) de Gordon Chan


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SAUSALITO (1999) d'Andrew Lau

Le couple désormais mythique de Comrades Almost a Love Story (Peter Chan, 1996) est récupéré (ou doit-on dire volé ?) par Andrew Lau qui s'en sert pour ce risible Sausalito (même le titre fait rire). Une histoire lacrymale à souhait qui sent bon l'eau de rose et ne vous passionnera pas une seconde. Autant le film de Peter Chan était intelligent dans sa structure, original et émouvant, ici on assiste à du néant, et Maggie Cheung ne parvient pas à sauver ce film du désastre complet. Le film fut un grand succès à sa sortie, on se demande pourquoi …

 

 

 

SONG OF TIBET (2000) de Xie Fei

Le voilà le film formaté pour les festivals, à chaque plan on a droit à un magnifique paysage du Tibet (digne des meilleures cartes postales). Mais parlons de l'histoire, une vieille femme et son mari (mourant d'un cancer) se souviennent de leur rencontre plus qu'originale du temps ou ils étaient jeune et beau. Ca respire le déjà vu et l'ennuie vous guette à chaque plan pour vous dire à quel point c'est passionnant. J'avais juré de ne plus voir ce genre de films et c'est pour cette raison qu'au bout d'une demi-heure de supplice, j'ai quitté la salle. C'est d'ailleurs d'autant plus regrettable que le réalisateur Xie Fei a une vision très intéressante de son travail, mais le résultat est plus que décevant.

SPACE TRAVELLERS (2000) de Katsuyuki Motohiro

Le film pré calculé pour marcher au box-office japonais. Et je pèse mes mots, une histoire de trois braqueurs pas très professionnel prennent d'assaut une banque et tente vainement d'en soutirer de l'argent, résultat, il se retrouvent vite encerclés par la police locale. La seule originalité du film (sans être suffisamment exploitée) est de faire un parallèle des personnages avec des héros de manga tout droit sorti d'un film d'animation dont plusieurs extraits sont visible tout le long du film. Malheureusement, c'est laid et pas divertissant du tout. Takeshi Kaneshiro qui nous avait habituer à bien mieux, se retrouve perdu dans ce film sans queue ni tête. Rien de bien attrayant.

 

 

SUMMER HOLIDAYS (2000) de Jingle Ma

Au risque d'en étonner certains, ce film est un pur rafraîchissement qui pourtant est signé par un certains Jingle Ma (Hot War, Fly me To Polaris …). La recette pour un film de ce type est plutôt simple mais efficace : Une star plutôt jolie (Sammie Cheng), une star plutôt belle gueule (Richie Chen), une romance à l'eau de rose et un décor paradisiaque qui se résume à une plage et un bungalow. Rien de bien recherché, mais ce film assume sa connerie jusqu'au bout (contrairement aux autres réalisations de son metteur en scène) ce qui en fait une réussite.

 

 

 

TOKYO RAIDERS (2000) de Jingle Ma


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A TRUE MOB STORY (1998) de Wong Jing


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WHAT IS A GOOD TEACHER (2000) de Francis Ng

Pour une première réalisation de Francis Ng, je ne suis pas convaincu. Quand bien même cet acteur est excellent, le passage derrière la caméra se fait plutôt difficilement et What is a Good Teacher en est la preuve concrète. Les premières scènes font très peur et annoncent la niaiserie de l'histoire. Des personnages auxquels on ne s'attache pas, une histoire digne d'un mauvais conte de fée et on ne retient finalement pas grand chose de ce semblant de constat social très mal ficelé. Francis Ng a (pour l'instant) plus de présence devant la caméra et il vaudrait mieux qu'il en reste la.

La Fiche, les critiques

 

 

WHITEOUT (2000) de Setsurou Wakamatzu

Pire que tout ce film, et je me demande encore comment j'ai fait pour le voir jusqu'au bout. Vous prenez Cliffhanger et Die Hard, vous mélangez les deux et vous obtenez cette infâme chose qui se veut être du cinéma. Sans doute (et la c'est sûr croyez moi) le plus mauvais film japonais que j'ai pu voir, et je pèse mes mots. Sois dis en passant, le méchant de service est d'une laideur repoussante et sa coupe de cheveux tout simplement risible. Vite vu, vite oublié.

 

 

 

WOMAN OF MUD (2000) de Rico Ilarde

Après le très surprenant Fetch a Pail of Water, le niveau baisse subitement avec cet horrifique (pas pour les raisons escomptées) Woman of Mud. L'histoire d'un jeune gars qui a la brillante idée de s'isoler dans un trou perdu pour y trouver de l'inspiration pour ses écrits. Seulement voilà, il va délivrer une malédiction qui va lui causer des ennuis. Une femme (très attrayante évidemment) naîtra d'une espèce de bananier ( !!!) et vampirisera notre jeune héros (heureux d'une telle aubaine). Une série Z qui ne fait pas peur et qui fatigue les yeux.

date
  • mai 2001
crédits
Festivals