ma note
-/5

La Maison des Geishas

nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 3nombre de notes: 1nombre de notes: 0nombre de notes: 3nombre de notes: 2

les avis de Cinemasie

1 critiques: 2.75/5

vos avis

8 critiques: 3.75/5

visiteurnote
Anel-kun 2.75
Antaeus 4
bazdebaz 4
bruce randylan 4
Hidelirium 2.75
Izzy 4.75
nisei 4.5
Pikul 3.25


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

La face cachée du cinéma de Fukasaku Kinji.

Quand on parle de Fukasaku Kinji, on va penser en premier lieu au massacre extra-scolaire jouissif d'un "Battle Royale" ou aux démythifications des yakuza, vécues dans le chaos du japon d'après-guerre à travers la série des "Jingi Naki Tatakai", ou encore du nihilisme d'un "Le Cimetière de la morale". Mais il serait réducteur de juger l'oeuvre de Fukasaku à partir de ces quelques films. Parceque sa filmographie en compte une soixantaine, et que globalement, l'ensemble est assez diversifié (autant thématiquement que qualitativement, malheureusement). En fait, on pouvait déjà retrouver des traits majeurs du cinéma de Fukasaku dans ses films de la fin des années 60, à l'image de "Blackmail is my life" (1968) et sa bande de maîtres chanteurs n'ayant pas froid aux yeux, son main thème sifflé repiqué au "Tokyo Nagaremono" de Suzuki, et sa structure narrative chaotique, qui annonçait, en quelque sorte, Tsuruta Koji et sa bande de yakuza dans "Guerre des gangs à Okinawa" ; ainsi que "Lezard Noir" (1968) et "Black Rose Mansion" (1969), ses deux films empreints de romantisme noir avec l'acteur transsexuel Miwa Akihiko, un penchant de Fukasaku pour les histoires d'amour, qui préfigurait la romance au bord de mer entre Watari Tetsuya et Kaji Meiko dans "Tombe de Yakuza", par exemple. Et Fukasaku a fait beaucoup d'autres choses. Du jidai-geki à partir de fin 70, période amorcée avec "Yagyu Clan" (1978), et qui a continué dans les années 80. Mais aussi de la SF et des films catastrophe. Et comme dit plus haut, c'est diversifié qualitativement, donc faut pas s'attendre à du bon à tous les coups. On en vient donc à "Omocha". C'est le film qui précède "Battle Royale", dans la filmo de Fukasaku, mais c'est encore une fois une oeuvre étonnante de la part de son auteur. Car "Omocha" prouve que Fukasaku Kinji, le type qui filmait des yakuza s'entre tuant, caméra à l'épaule, était aussi capable de faire un vrai beau drame au ton léger. "Omocha", pour faire bref, c'est un parcours initiatique d'une jeune fille qui va devenir Maiko (une apprentie Geisha), et qu'on va suivre au cours de différentes étapes de sa vie précédant ce moment, comme par exemple sa vie au sein d'une communauté de Geisha, sa relation avec sa famille qu'elle voit peu, etc... "Omocha" est un film qui ressemble à du Mizoguchi sur certains rapports. Et tout comme chez le Maître des Maîtres du cinéma japonais, la qualité d'écriture (scénario de Kaneto Shindo, quand même !) et de l'interprétation est au rendez-vous. Au passage, c'est un plaisir de retrouver Fuji Junko, star féminine des ninkyo de l'époque, avec son rôle phare dans la série des "Red Peony Gambler". La réalisation n'est pas en reste, avec notamment un final qui retranscrit parfaitement la sensation d'un apaisement proche de l'ivresse, avec un léger flouté de l'image. Donc, pour ceux qui désirent découvrir une autre facette du cinéma de Fukasaku Kinji, il va falloir passer par le visionnage de ce très beau film.

04 janvier 2005
par Antaeus


info
actions
plus
  • liens
  • série/remake
  • box office
  • récompenses
  • répliques
  • photos
  • bande annonce
  • extrait audio