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Typhoon

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 1.31/5

vos avis

16 critiques: 2.14/5



Ordell Robbie 0.5 Un blockbuster coréen impersonnel et bourré de poncifs de plus.
François 1.5 Tempête dans un verre d'eau
Elise 1.5
Arno Ching-wan 1.75 Taille foune = rase motte
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Tempête dans un verre d'eau

Typhoon est l'archétype du blockbuster tout à fait impersonnel qui fait se hérisser les cheveux de tout cinéphile un minimum exigeant. Ce qu'on pardonnerait à une série B un peu budgetisé ne passe hélas absoluement pas ici: scénario empli de clichés et de personnages caricaturaux, du méchant nord coréen (mais qui a été très très malheureux dans son enfance, donc on lui pardonne), sa soeur violée et condamnée par une tumeur (encore moins de chance la pauvre), le héros sud-coréen droit comme un I et dont le père lui aussi militaire a sacrifié sa vie pour la mère patrie, les américains une nouvelle fois ingérants au possible, un humour quasi-inexistant, ton beaucoup trop premier degré avec une dramaturgie complètement râtée, de sacrées longueurs pour un film de ce genre, des acteurs qui n'en font soit pas assez, soit trop (le pauvre Jang Dong-Kun en fait des tonnes), une foultitude de détails bâclés qui décridibilisent un scénario déjà assez improbable (le méchant qui attaque un bâteau en basket, les Sud Coréens qui choisissent un seul homme pour tenter de mettre la main sur des matériaux radioactifs...), une musique également en manque d'inspiration, des dialogues d'une banalité souvent embarassante...Reste bien sûr les scènes d'action et la technique pour sauver ce genre de film. Et là aussi c'est plutôt décevant, beaucoup de caméra à l'épaule qui donne lieu à quelques plans très réussis mais surtout au prix d'une lisibilité très moyenne, malgré la photo très propre sur elle.

On peine donc à comprendre comment KWAK Kyung-taek et JANG Dong-Kun ont atterri dans ce blockbuster sans aucune âme. Le chèque n'y est sûrement pas pour rien, mais on attendait évidemment un peu plus d'une équipe de ce niveau. Plus que dispensable donc, vous trouverez des dizaines de blockbusters coréens moins longuets et convenus que celui-ci. Donc non non et non, un bon blockbuster demande beaucoup plus de rigueur et d'application. Grand public ne rime absolument pas avec je-m-en-foutisme.

25 mai 2007
par François




Taille foune = rase motte

Mmh...Le héros ( LEE Jeong-Jae) aime aveuglément son pays. " La prochaine fois que vous devez sélectionner des candidats de l'Académie des Officiers, ne détaillez pas le job ni ne parlez d'argent. Dites juste à quel point c'est important pour le pays." BEUUAARH!!!. Très foireux, son personnage part en mission en nous la jouant "Jack - copy that - Bauer", prêt à se sacrifier pour le drapeau et balancer des pruneaux dans les genoux pour montrer qu’il ira jusqu’au bout. Tout en admettant, youpitralala, qu'il comprend le bad guy. Ben voyons. Depuis quand les œillères ont-elles une quelconque option vers l’ouverture d'esprit ? De l’autre côté du ring nous avons JANG Dong-Kun, méconnaissable en méchant ayant ses raisons d’être méchant avec le p’tit flash-back qui va - pas - bien nous expliquant le pourquoi du comment qu’il est méchant. Parce qu’il y a vraiment de quoi être méchant. C’est plus que du « déjà-vou » tout ça, c’est de l’auto-recyclage qui, déjà, recyclait pas mal, plongeant cette fois carrément dans le ridicule le temps d'un autre ignoble flash-back où d’innocents fuyards nord-coréens se font zigouiller. Avec pour toile de fond une musique pompière désormais passe-nulle part. Le bon public a ses limites, ici allègrement franchies. Le réalisateur KWAK Kyung-taek n’est pourtant pas un manchot, il nous l’avait déjà prouvé avec son très bon Friend. Ici il arrive à nous trousser quelques scènes sympathiques, des séquences d’action musclées - l’assaut final est correct - et des derniers plans qui, enfin, véhiculent une émotion affreusement absente du reste du métrage. Autre point positif - et y'en a pas des masses - la BO est clairement cassée en deux parties, bien distinctes. D'une part le balourd patriotique inbitable, bien sûr, mais d'autre part une rythmique énergique moderne et bienvenue illustrant les parties "espionnage" sous d’autres aspects que les très restreintes (et récurrentes) mélopées nationalistes. Ces dernières rendent d’autant plus ridicules ce scénario et ces poncifs qu’elles ne les relaient pas dans la narration, comme si le metteur en scène s’en fichait complètement, sabordant son film en le cassant en deux, proposant d’un côté un divertissement chiadé et de l’autre le traitement bâclé d’un détail historique.

On peut y voir là les promesses d’un futur cinéma d’action aux enjeux différents. Le savoir faire et l’envie de raconter autre chose sont là, palpables, mais pour l’instant toujours empêtrés dans un drapeau collant grave aux bonbons.



03 juillet 2006
par Arno Ching-wan


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