Ceux qui marchent sur les pieds d'Alexandre
L'année sera Yukihiko Tsutsumi…ou pas. Troisième réalsiation, il varie les genres, comme de chemises en signant repsectivement une chronique adolescente ("Bandage Club"), une romance " Jigyaku no uta" et ce spectacle fantaisiste haut en couleurs.
Adapté d'une série de nouvelles par Baku Yumemakura ("Le sommet des Deiux", "Yin & Yang Master"), "Sword of Alexander" n'est ni plus, ni moins une relecture survoltée du classique "Ceux qui marchent sur la queue du tigre" de Kurosawa. Relecture survoltée, car l'intrigue inclut – entre autres – le combat acharné de deux monstres venus de l'espace.
La réussite du film tient avant tout dans le ton satirique du genre. Ne cherchant même pas à cacher son budget modeste, Tsutsumi insuffle maints gags réussis, faisant de son Alexander une sorte d'antihéros par excellence. Une brute maître de son énorme épée, il perd pourtant tout moyen dès qu'il s'agit d'affronter des sentiments humains. Non adepte du bain, il soulève des nuages de pucerons à chaque fois qu'il se gratte. Et le sexe se résume à souffler dans l'oreille de son vis-à-vis…
Les sidekicks comiques ne sont pas en reste, ni les différents adversaires hilarants, dont un ours brun mal léché et un géant vert semblant tout droit sorti d'un comics américain torché sous influence de drogues et d'alcool. Et pour une fois, la mort du vilain est un vrai moment de jouissance pour tout fan du gore fun et décomplexé.
Un pur film de divertissement, qui réussit à parodier le genre tout en le respectant.