Un premier film peu concluant
L'avantage avec le dvd de Sorum, c'est qu'on y trouve Memento, un moyen-métrage amateur du réalisateur dont Sorum est quasi le remake verion long-métrage et c'est intéressant de voir comment les deux films traitent la même histoire.
Une qualité indéniable de Sorum est sa direction artistique: la moitié du film se passe principalement sur le même palier d'immeuble et à ce niveau-là, on est gâté par le soin qu'apporte des petits éléments de décor qui au final donne une ambiance glauque au possible à ce décor principal. Toutefois, les escapades en dehors de l'immeuble sont aussi assez réussies. Mais bon, en fait, je crois que c'est l'un des rares points positifs du film parce que ce qui était une bonne idée de moyen-métrage est ici étirée, jusqu'au point où l'on fait intervenir des personnages secondaires plutôt inutiles dont la raison d'être semble uniqument de faire tenir le film en longueur. Et de la longueur, il y'en a car à la base, l'histoire de Sorum est plutôt faite pour un cinéma indépendant, plus exigeant pour le spectateur qu'un film d'horreur classique et c'est là qu'est le problème principal du film car il a vraiment le cul entre deux chaises et n'arrive pas à choisir entre cinéma d'auteur et populaire et ça rend l'oeuvre difficile à digérer tant on ne sait par quel bout le prendre.
D'ailleurs, là où Memento finissait par une certaine idée abstraite de l'élément fantastique, laissant une grande part de non-dit, Sorum se plante dans les grandes largeurs avec un final explicite et grand-guignolesque(c'est d'ailleurs la première fois que je vois un acteur coréen sur-jouer) qui relègue le film aux bêtes produits de consommation courants du cinéma d'horreur actuel(qui est déjà bien en perte de vitesse, il faut l'avouer).
Un film noir à la lisière du fantastique, surtout bon pour l'ambiance
Le film fait penser à du Goodis. Le personnage principal est plongé dans un univers sombre et déprimant, et va vivre une descente aux enfers qu'il aura mérité.
La direction artistique est incroyable, et l'ambiance réellement pesante. Mais ce n'est pas seulement un film de technicien, puisque la direction d'acteur peut s'avérer très précise, notamment dans les scènes de couples filmées en plan séquence, où les acteurs se donnent à fond en temps réel.
Là où ça coince, c'est que le scénar ne suit pas, et laisse trop de pistes en suspens, s'éparpillant dans tous les sens, et reprenant des ficelles mille fois vues (maison hantée, écrivain raté qui écrit un livre sur les meurtres qui ont eu lieu dans l'appartement du personnage principal, etc...) Le scénario aurai mérité d'être retravaillé, pour se concentrer exclusivement sur le couple principal.
Dommage, donc, même si le film mérite un coup d'oeuil, ne serait-ce que pour la maîtrise de l'ambiance.
Domage, l'ambiance y était pourtant...
Dans le même genre que
Dark Water, l'histoire se déroule dans un vieil immeuble délabré dans lequel s'est produit des années avant un meurtre. Le nouvel occupant qui paraît tout gentil en début se détraque ensuite peu à peu. Le voisinage et les rumeurs circulent, les cris d'enfants résonnent dans les couloirs... Bref tous les ingrédients sont réunis pour nous foutre la chair de poule toutes les 5 minutes, pourtant ce n'est pas le cas avec
Sorum. L'ambiance très noire et les idées de fantômes maléfiques qui rodent ne sont pas assez abouties. Du coup, on a l'impression qu'il ne se passe pratiquement rien, bien qu'il y ait des phanomènes étranges qui se produisent devant nos yeux.
Ainsi, un coup dans l'eau ? Et bien oui, on peut dire ça comme ça. Le réalisateur ne parvient pas à rendre son film palpitant, et c'est bien domage avec un scénario comme celui-là qui devrait nous faire plus que frissoner. Les acteurs ne sont pas à mettre en cause, puisque leur interprétation est assez satisfaisante. La musique et les fonds sonores sont aussi bien en place, bref il manque pas grand chose pour transformer ce film assez moyen en grand film bien flippant ;)
Film plutôt longuet et pas vraiment passionnant malgré quelques bonnes choses dans le récit, Sorum bénéficie d'une ambiance certaine, mais est plombé par un récit qui s'éparpille trop. Dommage.
Un Sorum et au lit
Quelle déception que ce film! Voilà un bel exemple de plantage dû à une mauvaise classification de la production. Pourquoi le vendre comme un simple film d'horreur alors qu'il s'agit tout bêtement d'un drame fantastique! Si dés le début on se fait de fausses espérances à la première vision du film, on a la désagréable impression de s'être fait avoir sur la marchandise. Et fatalement tout ce qui s'en suit devient vite indigeste. Le film tire en longueur les trois quart du temps, ce qui le rend dans l'ensemble soporifique au possible. Je tire tout de même mon chapeau à la qualité de la photo qui exploite judicieusement une ambiance glauque et crédible de ce trop ennuyeux immeuble.