ma note
-/5

moyenne
2.81/5

Bichunmoo

nombre de notes: 2nombre de notes: 1nombre de notes: 3nombre de notes: 8nombre de notes: 2nombre de notes: 5nombre de notes: 4nombre de notes: 12nombre de notes: 2nombre de notes: 4

les avis de Cinemasie

7 critiques: 2.61/5

vos avis

36 critiques: 2.77/5



Sonatine 1.5 Un Naufrage
Ordell Robbie 0.5 Forme entre sous-Workshop, académique et clippeux, score nul, script soap opera
Junta 3.5 Un très beau film, oui mais…
jeffy 4 Est-ce vraiment voulu?
drélium 3.75 Étrange et superbe ovni coréen
Astec 3.25 Un film inégal mais divertissant
Alain 1.75
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Un Naufrage

A la vue de l’énorme campagne publicitaire qui a accompagné la sortie de Bichunmoo, on sentait déjà l’artifice à plein nez. L’affiche qui faisait tristement penser à celle du mielleux Titanic de James Cameron n’a fait que confirmer ce malheureux doute. Pourtant on aurait pu penser le contraire, un Wu Xian Pian coréen avait des chances de remporter le cœur de nombreux cinéphiles, fan de films de sabres, genre fondateur du cinéma Hong-Kongais. Mais dés les premières minutes on comprend vite que le scénario se contentera du strict minimum, à savoir une romance à l’eau de rose qui ne fera pleurer que les adolescentes en mal de sensations.

En réalité, le film ne décolle jamais et seules les quelques scènes de combats sont suffisamment stylées pour conserver notre attention. Mais 15 minutes de combats sur quasiment deux heures, c’est plutôt léger. Quant aux acteurs (qui ne méritent d’ailleurs pas ce titre), ils font pleurer tellement ils sont mauvais.

En fait c’est bien simple, les gentils se contentent de pleurer et les méchants ricanent bêtement sans probablement savoir pourquoi. Seul rescapé de cet incroyable naufrage, une scène ou deux chevaliers font connaissance dans une taverne, oubliant leurs maux dans l’alcool. Ca fait presque penser à un Wu Xian Pian signé Chang Cheh, mais la comparaison s’arrête là…



20 août 2001
par Sonatine




Un très beau film, oui mais…

C’est mon premier film coréen (il faut bien commencer un jour) et c’est une petite déception. Bichunmoo est rempli de bonnes intentions, avec des moyens financiers (le plus gros budget du cinéma local) et techniques (chorégraphe martial hong-kongais, informatique, …), malheureusement ce n’est pas suffisant.

L’histoire est un mélange de vengeance, quête d’un passé perdu et romance (plutôt dramatique). Elle se laisse suivre sans être particulièrement originale.

La réalisation est bonne. L’utilisation de l’ordinateur est fréquente, tantôt visible, tantôt totalement invisible ; cependant elle permet certains passages oniriques de toute beauté lors de la première moitié du film, comme le souvenir de moment passé entre Jihna et Sullie lorsqu’ils étaient jeunes jusqu’à l’âge adulte. Les paysages sont assez beaux, et les costumes magnifiques. La musique est douce, sauf durant les combats où elle se transforme parfois en rock qui semble un peu hors contexte.

Au niveau des scènes d’action, pas de problème, elles sont nombreuses et bien réparties tout le long. Dans l’ensemble elles sont très aériennes et de qualité. L’armée de Jihna toute de noire vêtue est vraiment impressionnante.

Kim Hee-Sun (Sullie) est très belle, son jeu d’actrice n’est pas parfait mais suffisant pour qu’elle soit attachante. Le problème vient plus de SHIN Hyeon-Jun, ce n’est pas qu’il joue mal mais son rôle lui donne peu d’occasion de montrer un sentiment autre que la tristesse. En effet c’est son personnage qui baisse l’intérêt du film. L’acteur en lui-même s’en sort bien, mais il arrive tellement de malheur à Jihna qu’à force on se dit qu’un de plus ou de moins, il n’est plus à ça près. A trop vouloir montrer comment il souffre le scénario en fait trop, tout court. Au départ touchant, le héros nous lasse et au fur et à mesure que l’histoire avance on a de plus en plus de mal à s’émouvoir pour ses nouvelles épreuves. Si vous pleurez facilement devant un long métrage, préparez vos mouchoirs car vous serez servi.

Donc, nous avons un film bien sous quasiment tous ses rapports : interprétation, réalisation, combats, … avec un seul défaut qui nuît à l’ensemble : c’est le côté trop mélo, on a l’impression que le « destin » n’a choisi qu’une personne sur qui s’acharner, en l’occurrence le pauvre héros Jihna. Cette sensation est pesante même si Bichunmoo est un spectacle de qualité.



11 février 2002
par Junta




Est-ce vraiment voulu?

Vu sous l'angle d'un Wu Xia Pian classique, Bichunmoo est bien fade au niveau action. Certes les images sont assez belles, mais quelque chose ne colle pas. Pour moi la clef de lecture de ce film est dans sa réalisation, spécialement dans l'enchainement des scènes. Il y a là des ruptures, des non-développement qui peuvent sembler à la limite de l'incohérence ou d'un travail trop brouillon. Ce qui aurait pu être faiblesse, fait ici ressortir l'aspect onirique de l'histoire. Un peu à la manière de The Blade, l'évenement filmé est purement subjectif, se suffit à lui-même. Il en résulte une immense fresque livrée comme un rêve qui n'a besoin d'autre justification que celle d'exister. Cet aspect n'est certes pas mis en avant de manière peremptoire, mais lui seul peut restituer la saveur de ce film. Mais était-ce vraiment voulu, je n'en suis pas certain. Qu'importe, le film est là, quasi hypnotique, un film à vivre.

19 janvier 2004
par jeffy




Étrange et superbe ovni coréen

Enfin ! Enfin un néo wu xia pian poétique et intense qui tient vraiment la route, captive même et mélange avec talent la fulgurance chorégraphique d'un The Blade et la poésie des plus beaux wu xia HK. Et il est coréen !! Mazette, alors là, ç'est le monde à l'envers.

On oublie vite les creux de la première heure, le grain de l'image et la BO trop souvent irritante à forte connotation télévisuelle (normal, ç'est coréen), pour plonger dans cette romance fragile transpercée de part en part de brillantes idées de mise en scène, de non dits qui participent profondément à l'ambiance et soutenus par des acteurs simplement intenses. Assez long certe, mais une superbe surprise et pour ma part, l'un des très rares néo wu xia du XXIème siècle qui vaille vraiment le coup d'oeil. L'anti Azumi en somme, et il est coréen ! Mazette, ç'est incroyable.

Je suis totalement de l'avis de jeffy et pas du tout d'accord avec la descente en flamme hâtive et assez générale. Bichunmoo est bien plus qu'une romance à 2 balles relevée de quelques combats. Blockbuster gnangnan peut-être, mais aussi et surtout, étrange voyage mouate et rêveur. Beaucoup plus convaincant que Musa sous ses airs étranges de téléfilms.

30 mars 2004
par drélium




Un film inégal mais divertissant

Bichunmoo s’inscrit pleinement dans la tradition la plus classique du Wu Xia Pian et participe de la vague de films officiant dans ce genre qui voient le jour ces derniers temps, notamment depuis le succès surprise de Tigre et Dragon.

La particularité de ce film tient en premier lieu dans sa nationalité. En effet, il ne s’agit pas là de la dernière chevalerie made in HK mais d’une production qui nous vient tout droit de Corée, un pays qui participe activement (avec la Thaïlande également) à un certain renouveau du paysage cinématographique asiatique. Bichunmoo (qui se traduit en anglais par Flying Dancers) est en fait l’adaptation cinéma d’une BD locale populaire à succès. Ce sont d’ailleurs les fans de cette BD qui firent le plus de critiques envers Bichunmoo, lui reprochant surtout d’avoir (mal) condensé en moins de deux heures une intrigue publié, à l’origine, en 6 volumes. Cela n’a pas empêché le film, conçu comme un blockbuster maison (budget, casting, promo), de compter parmi les gagnants de l’année 2000 au box-office.

Dès les premières minutes et la scène d’introduction, avec une réalisation des combats qui fleure bon l’épilepsie visuelle hongkongaise de la première moitié des années 90, l’amateur se retrouvera en terrain familier. Il n’est donc pas surprenant d’apprendre que les chorégraphies sont assurées par Ma Yuk-sing (Ma Yuncheng), un vétéran. Ce dernier n’en est pas à son premier essai dans le domaine et cela fait déjà plus d'une dizaine d’années qu’il hante les productions HK en tant que directeur des scènes d’action. Outre quelques « wongjingeries » à oublier (dont God of Gamblers 3 The Early Stage), ses travaux les plus notables se situent au début des années 90 (en laissant de côté True Mob Story avec Andy Lau) avec une participation en tant que directeur des combats dans Swordman 2 et sa suite, Swordman 3: The East is Red. L’autre grande production auquel son nom est associé est Dr. Wai avec la star Jet Lee.

Comme peuvent le remarquer les aficionados, en plus de la présence dans le staff de Ma Yuk-sing, ces trois films ont pour autre point commun d’avoir été réalisé par Ching Siu-tung (Duel to the Death, la série Histoire de Fantômes Chinois…), un des plus grands réalisateur/ chorégraphe de ces vingt dernières années. Ceci explique, probablement, le choix du style des chorégraphies de Bichunmoo qui entretient plus que des correspondances avec celui de Ching Siu-tung; à tel point que dans un premier temps j’ai même pensé que c’était lui le directeur des scènes de combat ! Mêmes choix d’angles de caméra « tordus », combats tourbillonnants jusqu’à saturation, ninjas à tous les étages….

Le reste de la mise en scène est à l’image des chorégraphies, en optant pour des ressorts dramatiques sans surprises mais maintes fois éprouvés par le passé. Ensuite, la réalisation possède une certaine touche « graphique » qui laisse souvent transparaître ses racines « clipesques » et une esthétique jeux vidéo (voir la scène de flashback un peu « gnangnan » où nos deux tourtereaux torturés, à l’âge adolescent, se tiennent la main dans un décors qui fait furieusement penser à certaines cinématiques du jeu Final fantasy 8). Ces détails formels et l’utilisation parcimonieuse de quelques effets infographiques, apportent une petite touche de modernité - à défaut d’innovante -.à l’ensemble et le résultat aurait pu être bien meilleure…sans quelques choix artistiques malheureux.

Le premier faux pas réside dans la fâcheuse faculté qu’a le personnage principal, Jinha Yu, de se retrouver dans la m…, pour exprimer trivialement les choses. Plus le film avance et moins on envie ce personnage en découvrant les épreuves, pertes et trahisons que lui réserve le destin. Un peu de fatalité ça fait toujours du bien lorsque, comme dans ce film, on choisi l’option « drame sérieux ». Mais là on finit par toucher, à force de surenchère du syndrome de « poisse » chronique, aux limites des notions de drame et de Fatum pour sauter sans mal dans une dimension qui tient plus de l’absurde, tant le réalisateur se complaît à martyriser son « héros ». Quant à l’interprétation que nous en fait Shin Hyun-june, elle n’est pas sans rappeler les performances d’un Stallone dans Rambo 3 avec un jeu trop « minimaliste ». Ceci a pour conséquence que le spectateur se désintéresse progressivement du destin des personnages, tout du moins sur un plan emphatique, pour s’attacher à compter les victimes dans d’efficaces et virevoltantes chorégraphies. Le second « impair » provient d’une bande son trop souvent en rupture avec l’univers et le type d’histoire de Bichunmoo. D’orientation heavy, cette dernière n’est que trop rarement en adéquation avec le scénario et constitue une faute de goût manifeste…dans le contexte du film.

Malgré ces défauts, Bichunmoo n’en reste pas moins un divertissement de bonne facture, en particulier pour les amateurs du genre, en raison de la qualité de réalisation des nombreux combats et de quelques scènes en particulier (celles avec les ninjas valent esthétiquement le détour). Et puis il faut également lui reconnaître une bonne tenue côté technique, avec également des décors et des costumes assez soignés qui font de cette production un spectacle agréable, mais qui aurait probablement gagné à un peu plus de fantaisie et de légèreté dans son interprétation…



12 août 2001
par Astec


achat
info
actions
plus
  • liens
  • série/remake
  • box office
  • récompenses
  • répliques
  • photos
  • bande annonce
  • extrait audio