Un moment de romance
Une occasion d'admirer Maggie sur grand écran ne se refuse pas.
Marrant, parce que si vous voulez entendre la chanson "Take my breath away" au ciné en ce moment, ça ne sera pas dans Top Gun Maverick, mais dans As Tears go by. Je ne me souvenais plus de cette version cantopop qui déboule en plein milieu du métrage. Ca m'a un peu sorti du film, mais c'était frais et agréable. Illustrant Andy Lau avé les Ray-bans - lui-même se la jouant Tom Cruise donc. Mais pas dans un avion ni sur une moto - ça c'est dans A Moment of Romance, à mon sens plus abouti au global- mais dans le bus. Andy nous refera le coup du BG dans le bus dans Running out of Time.
Le film reste sympa. Je l'avais découvert il y a fort longtemps. La jolie copie que voilà rend justice aux obscurs et à Maggie (qui sourit un peu parfois, c'est beau, merci), quant à ce salaud d'Andy, un gang se charge de son sort à ma place (merci aussi).
On voit bien que WKW fait le job sur la partie polar, même très bien ça et là, mais que son inspiration décolle à donf dans les mélos. Ils sont peu à glorifier à ce point tous ces petits riens qui font tout. Quand il filme Maggie Cheung en train d'envoyer un avion en papier, il te pond un tableau. Des mecs s'entretuent, le monde est fou et Maggie, elle, envoie des avions en papier. Et WKW pause là-dessus. Bon, ok, c'est pour illustrer une transition avion / avion, mais n'empêche, j'ai scotché sur ce court plan magnifique. Je le veux en poster.
Côté polar, je subodore que les deux passages où les antagonistes se menacent à coup de flingue dans le calbut figurent ce que que WKW pense des films de triade. De là à subodorer dans le calbut, n'exagérons rien.
Très content d'avoir revu Jackie Cheung sinon. Bizarre, cette fois-ci il m'a fait penser au Richard Anconina de Tchao Pantin. Nez "de caractère" et perso similaire, sans doute.
Polar nocturne aux douces notes romantiques.
Même en tant que premier film de Wong Kar-Wai,
As tears go by n'a rien du métrage mineur et se la joue même polar HK romantique sous influences Scorsesiennes. L'hommage est poussé jusqu'à reprendre en grandes parties les lignes de
Mean Streets transposé ici dans les quartiers de Kowloon, souvent de nuit, déjà une marque de fabrique du cinéaste aux lunettes fumées avant même que l'on puisse prononcer des noms comme
Chungking Express ou encore
Fallen angels réalisés quelques temps plus tard.
As tears go by possède déjà en lui toute la fureur du cinéma de Wong Kar-Wai, sous influences occidentales et commerciales (version cantonaise du thème culte de
Top Gun) mais tout en proposant un univers singulier, sal et agressif, il arrive à se détacher du lot. A noter aussi l'excellence de la bande-son qui apporte une toute autre densité. Wong Kar-Wai n'avait pas Christopher Doyle à la photo, pourtant son oeuvre ressemble à s'y méprendre à
Fallen angels de part ses néons agressifs et sa direction artistique reconaissable parmi tant d'autre. Ses rapports humains déchirés et déchirants, ce trio pas commode Andy Lau/Maggie Cheung/Jackie Cheung aussi bouleversant qu'improbable ne sont pourtant qu'un prémisse de ce que Wong Kar-Wai sera capable de faire dans l'avenir. Pas tout à fait définitif dans sa narration, très classique, bien plus fort dans son approche du polar romantique (mémorables baisés échangés entre Andy Lau et Maggie Cheung) que du polar aux codes déjà bien établis (règlements de compte, problèmes d'égo et d'argent, amitié soudée/dessoudée),
As tears go by reste un film majeur du cinéma HK de la fin des eighties. Recommandable.
Une romance mafieuse avec Andy Lau, certes, mais au fond assez simple et sans trop de clichés.
Si vous desirez vous regarder un bon Wong Kar-Wai, As Tears Go By n'est pas vraiment le bon choix. Non pas que ce film soit mauvais mais il est cependant le premier métrage du réalisateur maintenant primé internationalement, ce qui implique qu'il ne livre pas vraiment ici les approches visuelles et narratives qui lui sont chères. On peut presque voir dans ce film un compromis commercial au genre bien connu de la romance mafieuse dans le seul but de produire deux ans plus tard son premier vrai film : Days Of Being Wild.
Car on ne retrouve pas du tout ou presque, la touche WKW très particulière, le rythme est très différent et, encore une fois, semble respecter les codes du genre.
L'histoire est celle d'un Tai Lo ("grand-frère" = boss) de bas étage qui a pour Sei Lo ("petit frère" = "disciple") Fly (mouche) interprété par Jacky Cheung Hok-Yau, un loser qui ne parvient qu'à attirer des ennuis sur celui étant responsable de lui : Andy Lau (baptisé tout simplement ici Wah-Jai, qui n'est autre que le surnom par lequel tout le monde à Hong-Kong appelle Andy Lau Tak-Wah
et qui signifie littéralement "l'enfant Wah" ou "jeune Wah").
Seulement un jour, une femme (Ngor, jouée par Maggie Cheung Man-Yuk) vient bouleverser l'univers de Wah, qui pendant l'espace d'un instant s'autorise à croire au bonheur, loin des triades et de ses tueries.
Mais son jeune frère s'attire perpetuellement des problèmes jusqu'au jour où il va aller trop loin...
SPOILER A l'origine, Andy Lau ne devait pas mourir à la fin, la balle qu'il se prend dans la tête se contente de le paralyser définitivement, laissant Maggie Cheung silencieuse et impuissante face à cette tragédie, s'occupant de
son amant paralysé... END SPOILER
L'ambiance est classique, on a l'étrange impression d'être devant un A Moment Of Romance avant l'heure tant aucun concéssions ne sera faite aux symboles du genre.
Andy Lau endosse son rôle habituel de "jeune beau-gosse membre des triades ultra-cool" qu'il connait si bien.
Cependant, là où dans les films du genre, il est la plupart du temps sans attaches, ce qui renforce évidemment le côté "Je n'ai pas de futur car rien ne me retient" ; ici, il a une responsabilité, celle de son "petit frère" pour qui il assume toujours,
quel qu'en soit le prix.
Et c'est en cela que l'enjeu final prend bien plus d'importance que dans les autres films, car Andy doit choisir entre vivre sa vie avec la femme qu'il aime ou aider encore et toujours son ami, au risque de tout perdre.
Les acteurs sont bons, Andy Lau est égal à lui-même et Jacky Cheung montre déja son grand talent. Les deux forment d'ailleurs un duo très éfficace et semblent s'être plutôt bien entendu sur le tournage, tant on sent une complicité entre les deux, spécialement dans la scène où les deux, complétement hilares, fument un truc pas très catholique (qui a dit joint ?).
Maggie Cheung ne fait pas franchement d'étincelles, et on a du mal à croire, en terme de jeu et de beauté physique, qu'elle ai pu acquérir une telle maturité en si peu de temps, tant la différence avec la Maggie de Days Of Being Wild est troublante.
La réalisation ne casse pas des briques même si un ou deux plans en caméra porté accelérés et floués (à la manière des combats de Ashes Of Time) sont présents.
La musique, quant à elle, est assez bien utilisé, avec des accords très rock 80's, par contre, le choix de placer un remix cantonnais de "Take My Breathe Away" démarrant sur un Andy portant des lunettes de soleil ressemblant à s'y méprendre à une paire de Randolph (modèle réglementaire des aviateurs us), sachant que As Tears Go By est sorti à peine deux ans après Top Gun, est plus que discutable et, même si cela confére un indéniable romantisme plus ou moins éfficace au film, il n'en reste pas moins que cela pue un peu trop la référence commerciale facile.
En Bref, même si on ne retrouve pas trop la Wong Kar-Wai's touch ici et que le rôle d'Andy Lau fut avant et après ce film lifté et repris dans bon nombre de romances mafieuses du genre, on trouve dans As Tears Go By quelques bonne idées et un scénario nihiliste (habituel pour un film de Wah-Jai...) bien que plein d'espoir via le personnage d'Andy. Un film plutôt sympathique à voir pour les amateurs du genre, et les inconditionnels de WKW.
Premier film plus qu'honorable
S'il est bien évident qu'As Tears Go By ne joue pas dans la même catégorie que les futurs films de Wong Kar-Wai, il permet déjà de voir certains des thèmes favoris du cinéaste et surtout se pose en tant que bon film de triade, tout simplement. Rien de fabuleux dans cette histoire d'amour triste, Andy Lau faisait à l'époque de son mieux dans un des rôles qu'il interprétait le mieux (le rebel without a cause magnifié dans A Moment of Romance), Maggie Cheung se découvrait actrice, Jackie Cheung commençait à montrer sa versatilité (mais il est hélas doublé...). Wong Kar Wai était également en phase ascendante, avec une réalisation assez académique durant la majeure partie du film. Heureusement on sent percer son style visuel de temps à autre, le temps d'un plan plus inspiré, d'un ralenti depuis copyrighté. Et bien sûr déjà présente la mélancolie de ses histoires, où toust membres de la grande "famille" des triades que soient les personnages d'Andy Lau et Jackie Cheung, ils sont désespérement seuls face aux groupes rivaux bien plus étoffés. Wong Kar-Wai aime les solitaires, As Tears Go By le disait déjà.
Promesses de Larmes
Présenté en son temps à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes (où la critique internationale commencera à la remarquer), ce premier Wong Kar Wai vaut-il seulement comme témoignage d'un style en train de se construire ? Oui et non.
Commençons d'abord par situer le film et sa réception en son temps : il était à l'origine le second épisode d'une trilogie inachevée (la première partie devait raconter l'adolescence du personnage principal, la troisième correspondant à la trentaine de son héros et à Final Victory, film de Patrick Tam qu'il a scénarisé). Le film fut un honorable succès au Box Office HK, un gros succès en Corée et à Taïwan et nominé neuf fois aux Hong Kong Festival Awards. Tout ceci lui permettant de trouver des investisseurs pour un Nos Années Sauvages qui développera vraiment la direction prise par son cinéma dans les années 90. Ce qui fait la singularité d'As Tears Go By dans la filmographie d'un cinéaste devenu depuis une voix unique du cinéma contemporain, c'est qu'il s'agit du seul Wong Kar Wai à ce jour qui tente à peu près de respecter les contraintes d'un cahier des charges : celui du genre à vogue à l'époque à HK du film de triades. Il s'agit du Wong Kar Wai au scénario le plus linéaire (qu'on pourrait résumer de façon très très schématique par un «Mean Streets parachuté à HK»), d'un Wong Kar Wai qui ne cherche pas à privilégier l'intimisme par rapport à la scène à faire comme il le fera plus tard dans ses autres intrusions (moins respectueuses des codes des genres abordés) dans le cinéma de genre. Cela n'empêche néanmoins pas le cinéaste de réussir par moments à imposer le style et les thèmes qu'il développera par la suite à l'intérieur de ces contraintes. Des thèmes comme le sentiment d'une innocence perdue, le désir de quitter le bitume de Hong Kong sont déjà présents ici. La cigarette qui crée un vrai lien entre Ah Wah (Andy Lau) et Ah Ngor (Maggie Cheung) y annonce ces objets qui peuvent parfois incarner à eux seuls un lien en train de se construire ou de se défaire (la montre de Nos Années Sauvages, les boites de conserve périmées de Chungking Express).
Bien que le film respecte le cahiers des charges du polar, cela n'empêche pas les rapports Ah Wah/Ah Ngor avec leurs joies et leurs regrets d'offrir au film ses plus beaux moments. Contrairement à un Fallen Angels, il arrive à la caméra de Wong Kar Wai de se calmer dans les passages intimistes. Reste que ces passages sont n'atteignent pas au début du film la force de ses films suivants. Par contre, si les passages plus conventionnellement cinéma de genre n'évitent pas toujours le déjà vu en mieux, ils offrent de grands moments de cinéma lorsque la stylisation qu'on retrouvera dans les Wong Kar Wai suivants s'y déploie. Au fur et à mesure que le film avance, les passages intimistes offrent aussi leurs moments de grâce où l'on trouve déjà la capacité du cinéaste à sublimer certaines scènes par des choix musicaux judicieux : la discussion entre Ah Wah et Mabel transcendée par un score évoquant du Ferry eighties, un long passage dont le romantisme est magnifié par Take my Breath Away(1) entre autres... Pour en revenir à mes réserves, en voilà une hautement subjective (vu que pour beaucoup le film appartient à ses bonnes prestations): autant j'arrive à supporter le versant excessif (présent ici la moitié du temps, le reste du temps il est excellent) du style de jeu de Jacky Cheung dans un film comme une Balle dans la Tête où tout est exacerbé, autant je trouve qu'il s'intègre moins bien à un univers de polar classique comme ici. Maggie Cheung sera par la suite plus inspirée mais elle offre déjà une excellente prestation. Quant à Andy Lau, il est ici excellent et crève ici l'écran en traînant une certaine mélancolie derrière ses poses classieuses qui nous rappellent les raisons glamour qui nous ont fait aimer passionnément le cinéma hongkongais pré-1997. Le rôle d'Ah Wah fait partie à mes yeux (avec ses rôles dans Boat People et A Moment of Romance) des grands rôles d'un acteur au talent bien plus fluctuant selon qui le dirige qu'un Tony Leung Chiu Wai ou un Francis Ng.
Au final, As Tears Go By s'impose malgré des défauts pas négligeables comme un premier film prometteur parce qu'il offre quelques beaux moments de cinéma sans que la grâce habite le film aussi souvent que dans la plupart des WKW suivants (hors un In the Mood for Love à la maitrise trop froide, trop consciente de ses effets). Un joli concentré de promesses depuis tenues en somme.
(1) Scène qui réussit à faire oublier que ce slow incarne le pire de ce que la musique est devenue dans les années 80; partant d'un choix moins «évident» que ceux inféodés au bon goût tel qu'érigé par le NME et les bouquins d'histoire du rock entendus chez Sofia Coppola, WKW le fait superbement fonctionner à l'écran en créant une fusion image/musique parfaite qui prendra l'ampleur que l'on sait dans son cinéma par la suite. Le synthés eighties peuplant une bonne partie du score du film ne fonctionnent en revanche pas toujours.
Mieux que ce qu'on en dit géneralement
Franchement, je tiens à défendre ce film. Certes, le scénario ne ménage pas particulièrement de suspens mais il a du moins le mérite d'être cohérent. Mais c'est surtout la double prestation d'Andy Lau et Maggie Cheung qui m'a interessé, avec un rôle sur mesure pour Andy qui vaut bien celui de A Moment of Romance. Mention aussi pour Jackie Cheung qui pour la première fois sait être émouvant et joue au-delà de ses rôles habituels. Si comme moi, vous n'aimez pas particulièrement cet acteur, ne manquez pas ce film qui donne une idée de ce qu'il aurait pu faire. Quant à la réalisation, ça n'a pas grand'chose à voir avec ce que fera WKF, elle reste sobre avec néanmoins quelques plans de transition assez bien venus. Conclusion: même si ce film n'est pas un monument du genre, il mérite largement le détour ne serait-ce que pour ce qui est peut-être un des plus beau baiser du cinéma HK, voire du cinéma mondial...
11 octobre 2003
par
jeffy
Dance Me to the End of Love...
Le premier film de (l'alors scénariste) Wong Kar Wai. Cette histoire d'amitié et de vengeance entre petites frappes de Hong Kong lorgne assez franchement sur le cinéma de "feu" John Woo période HK, avec les mêmes maladresses et les mêmes penchants pour une naïveté un brin ringarde (mais toujours sympathique).
Le film se laisse cependant voir pour quelques fulgurances qui annoncent le génie encore en gestation de Wong Kar Wai, notamment dans la manière de poser ou porter la caméra et de travailler les filtres et les couleurs lors de certaines scènes (un travelling dans un billard par ci, une scène de combat au "ralenti haché" par là).
LE grand thème du réalisateur apparaît également: il s'agit du croisement entre les êtres, unique incarnation possible chez lui de la relation amoureuse.
Croisements entre Ah Wah (Andy Lau, encore tout jeune mais qui se détache déjà de manière ultra-nette sur la pellicule) et Ah Ngor (Maggie Cheung, très jeune, très belle), cousins dont on sait d'avance la relation vouée à l'échec - on peut le lire avant même l'ébauche du premier contact équivoque dans le regard et les attitude des personnages- ; c'est donc au premier de cette longue série de ballets de la séduction élégants et tristes qui font -avec tant d'autres choses- son style auquel nous convie Wong Kar Wai. Ballet dont certains épisodes s'impriment comme au fer rouge dans la trame du film et l'oeil du spectateur, tel ce baiser splendide, apogée et prémisse du déclin du couple phare du film, annoncé avec une certaine distance comique par la reprise chinoise du slow kitschissime entendu dans...Top Gun. On reconnait ici encore cette tendance à la distanciation qui sera au fil de ses films de plus en plus marquée.
Finalement, une image furtive vient résumer la relation amoureuse telle que la conçoit le cinéma de Wong Kar-Wai: au matin d'une séparation, un plan discret sur une petite route à flanc de colline, deux camions semblables roulent lentement l'un vers l'autre, se croisent, et l'image coupe vers la scène suivante...
Emouvant
Film très fort, très émouvant, difficile de rester de marbre. Scène de bagarre vraiment dure. Andy Law et Maggie Cheung apportent beaucoup d'intérêt au film.
Passage préféré: la réaction d'Andy Law quand Maggie Cheung est guérie et rentre chez elle.
As Tears Go By
"As Tears Go By" Le premier film de Wong Kar Wai? Oui, et c'est surtout un très bon morceau des Rolling Stones qui est disponible sur l'album "Decembers Children (And everybody's)" qui a été publié en 1965. Pas tout à fait un vrai album, mais quelques chansons très réussies et notamment donc, "As Tears Go By", cette ballade écrite par Mick Jagger.
Un début prometteur...
Inspiré d'un fait divers sur 2 jeunes employés par les triades pour une mission kamikaze, Wong Kar Wai a écrit ce scénario comme deuxième partie d'une trilogie, et qui devait à l'origine être réalisée par Patrick Tam. Ce dernier ne fera que le troisième volet, "The Last Victory", et c'est donc Wong Kar Wai lui-même qui se lancera dans la réalisation de "As tears go by". Outre l'article de journal, les 2 personnages principaux sont tirés du "Mean Streets" de Scorcese, les rôles de Harvey Keitel et Robert De Niro échéant ici à Andy Lau et Jackie Cheung (qui n'a pas volé sa récompense pour son second rôle dans ce film, il y est vraiment très amusant et très bon...).
On sent déjà le style
WKW de
Chungking Express et
Happy Together, les histoires sentimentales de personnages qui se croisent, leurs idées à moitié farfelues et à moitié romantiques, les tubes populaires qui se fondent à merveille dans quelques scènes (notamment "Take my breath away", en version chinoise, qui donne en quelque sorte encore plus de saveur à la très belle scène de la cabine téléphonique...)...
Le côté esthétique du film, quant à lui, est plutôt bon pour un "genre" pareil (même si
As tears go by n'appartient pas vraiment à un genre bien défini). Si les lumières et les couleurs vives rappellent celles des films de Seijun Suzuki, l'utilisation des ralentis saccadés (
Ze WKW Touch), et le scénario qui ne contient pas vraiment d'histoire, montrent déjà comment Wong se démarque des autres cinéastes hongkongais, dès son premier film.
Mais
As tears go by n'est toutefois pas encore du niveau des films qui le suivront dans la filmographie de ce génial cinéaste.
Une oeuvre à voir avec plaisir, mais pas aussi primordiale que les autres du même auteur...
pas accroché
Premier travail de WKW à la réalisation, film tout à fait honorable mais le problème c'est que j'ai vu "Fallen Angel" et "Chungking Express" avant. On retrouve tous les éléments chère à WKW mais pas encore aussi subtil que les deux films précités (que je considère comme ses meilleurs fimls).
Bof, je n'ai pas du tout accroché :/
Très moyen...
Excellent film,
Eccellent document pour voir HK ordinaire.
Si vous étiez allés à HongKong, et si vous aviez pris les petits bus verts ou rouges, ou le tramway...au lieu de prendre le beau métro ou l'auto-car bien crimatisés.
Si vous étiez allés à Mong-Kwok ou à Wan-chai ou à Pak-kwak, au lieu d'aller le centre de HK island ou le centre de Kowloon, vous verrez, que c'était vrai que ce film voulait vous montrer.
Que Maggie Cheung est belle, que Andy Lau est beau!!
Je trouve que Jacky Cheung ne chante pas bien malgré son enorme name-value, mais qu'il jeue vraiment bien! Il vaut mieux qu'il se dise acteur, à mon avis...
Très instructif
Histoire banale, acteurs assez voire très mauvais, scénario incohérent, musiques involontairement kitsch, certaines scènes vraiment grotesques, mais enfin, c'est Wong Kar-Wai qui aurait fait ça? LE Wong Kar-Wai dont on parle aujourd'hui???
Ben oui, et paradoxalement ça se voit. Ce film a une place cohérente dans la filmo de Wong, heureusement la première chronologiquement. Car depuis il y a eu du progrès. Ca ressemble à un simple exercice de style, un peu râté mais peu importe, juste pour se faire la main.
On voit déjà apparaître des traits de caractères, dans le rythme, les scènes de violences (très hongkongaises mais en même temps très propres à Wong) saccadées, le désabusement du héros, les cadrages extrêmes, l'indéscision amoureuse, etc, etc.
A voir pour humaniser ce réalisateur génial et se faire une meilleure idée de son talent.