cinéma coréen

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29/01/04 18:22 

Dans le cadre d'une étude je suis confronté à un problème qui peut sembler idiot, mais n'en est pas moins réel....: comment nommer un cinéma au delà d'une désignation géographique ? pour exemple, cinéma coréen désigne avant tout la provenance géographique, mais n'ouvre à mes yeux sur rien d'autre.(je peux me tromper).
La question peut sembler très bête, c'est pourquoi je prierais les trollers de s'abstenir de répondre.... si quelqu'un à une ou des idées, je veux bien qu'il m'en fasse profiter. Ou si dans vos lectures vous avez des textes qui posent la question de l'enjeu culturel (sens large).



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30/01/04 15:23 RE: cinéma coréen

> comment nommer un cinéma au delà d'une désignation géographique ?

Ca peut marcher aussi par époque, par genre (art et essai, auteur, B, bis, Z...), par maison de production, etc... mais je ne comprends pas très bien ta question. Non pas qu'elle me semble bête, elle me semble plutôt mal formulée, ou pas assez claire. Pourrais-tu préciser ?



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31/01/04 09:37 RE: cinéma coréen

le cinéma coréen ça n'existe pas, MLF t'es hors sujet, je demande aux modos de virer ce poste


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01/02/04 18:01 RE: cinéma coréen

Cher MLF, lis "Nous n'avons jamais été modernes" de Bruno Latour si tu ne l'as pas déjà fait : LE livre qui solde toutes les discussions sur les histoires de culture... Voir aussi les travaux de l'anthropologue Philippe Descola (maintenant prof au Collège de France), auxquels d'ailleurs se réfère Latour. Ne pas oublier enfin, avec Deleuze, qu'on n'"est" jamais quelque chose - il ne s'agit jamais que de "devenir" par le "milieu". Cf. par exemple les "Dialogues" de Deleuze/Parnet.

Sinon, pour moi la question de la "nationalité" au cinéma, c'est surtout une question de pouvoir délirer la possibilité que quelque chose comme une identité soit repérable (cf. Hark dans son "A Better Tomorrow 3"). Autrement dit, la "nationalité" au cinéma est d'abord une manière de dénier qu'on puisse en effet parler de "nationalité" au cinéma. Auto-contradiction, quoi.

Bref...



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01/02/04 21:39 RE: cinéma coréen

merci beaucoup Maggielover. Je ne connais pas les ouvrages dont tu parles, et je vais m'empresser de les lires.
Heureusement que t'es là, à en croire tes dires, je vais me débarasser d'une question stérile mais encombrante ;)



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01/02/04 22:15 RE: cinéma coréen

Ouais... M'enfin tu te retrouveras avec d'autres sur les bras à la place ! ;-))


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01/02/04 23:08 RE: cinéma coréen

c'est bien connu, chaque fois qu'on ouvre une porte on se retrouve devant une nouvelle porte fermée.... mais au moins ça change un peu la donne de la prise de tête


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02/02/04 03:50 RE: cinéma coréen

Comme l'a dit Maggielover je pense aussi qu'il est évident que ces histoires de géographies au cinéma n'ont permis que de pouvoir délimiter des styles, des points de vue, des préoccupations au travers d'une identité repérable. Une telle pour le cinéma américain, français, japonais, chinois ou hong kongais, coréen, etc etc. Par la géographie on y fait passer l'Histoire (culturel, sociale, politique...) du pays concerné tout en tentant d'y introduire les différentes influences venu d'ailleurs (le cinéma hong kongais par exemple vis à vis de l'amérique).

Par contre, tout cela se complique bien entendu dès lors qu'on s'attache à des co-productions. Comme à la grande époque de celle franco-italienne des années 50-60 en France. Ou si tu prends un film comme "Monsieur klein" de Losey, réalisé par un américain ayant fuit l'amérique, tourné en France sur un sujet historique européen (et surtout français) mais dans lequel Losey retrouvait tout son expérience du Maccarthysme. D'où est alors le film ? Il est universel bien entendu. Et la question géographique liée à l'identité (repérable) vol en éclat.
Que faire de "Blueberry" tient ?! Pour faire dans l'actu fastoche.

Bien sûr la chose à de commode qu'elle nous permet de classer (délirer comme l'a dit Maggielover) par divers archétypes signalitiques des cinémas. Elle nous arrange bien, et permet à la critique (style Cahiers) d'y déceler des tendances, et pour d'autre d'organiser des festivals.
Cependant, on ne peut évidemment pas nier que l'on trouve par exemple dans le cinéma japonais ou américain quelque chose qu'on ne retrouve pas ailleurs, et qui est lié (parfois de très très loin et de manière très très pervertit -par d'autre géographie justement) à ses traditions et son histoire. Disons qu'il reste des traces.
Le cinéma coréen contemporain ne se définit-il pas d'ailleurs complètement par rapport à l'amérique ?

Bon courage pour ton étude.



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02/02/04 03:54 RE: cinéma coréen

C'est drôle que tu cites cette histoire de "milieu" deleuzien Maggielover, car c'est exactement l'intuition barbare que j'ai eu pour "Fulltime Killer". Film qui justement se trouve à mon sens complètement dans la question qui nous intéresse.


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02/02/04 13:05 RE: cinéma coréen

Je rappelle aux admirateurs belges de Deleuze qu'en français, "délirer" est un verbe intransitif.
Merci.



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02/02/04 17:29 RE: cinéma coréen

Heureusement que nous n'en sommes plus à la traduction en langue vulgaire de la Bible, édition 1190, nous écririons encore "subversion" "souvencion". Mais il est vrai qu'à l'époque, il n'existait nulle Académie pour jouer au flic de la langue...


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02/02/04 18:15 RE: cinéma coréen

Je ne remonterai pas aussi loin et m'en tiendrai à l'adage de Boileau, que certains semblent avoir oublié.
Le salmigondis verbal masque difficilement la vacuité des idées...héhé :-)

"Nous n'avons jamais été modernes" de Bruno Latour? J'en ai beaucoup entendu parler et je cours l'acheter de ce pas!



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02/02/04 19:35 RE: cinéma coréen

Je te trouve un peu insultant tout en tentant de faire le malin.


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03/02/04 15:21 RE: cinéma coréen

C'est juste que le sens de certaines phrases de Maggielover est un peu obscur pour un pauvre gars comme moi :-)


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03/02/04 17:33 RE: cinéma coréen

Mmmh. Je ne suis jamais contre le salmigondis. Sérieusement, j'essaie de l'éviter - mais si je rate, tant pis. Tu connais sûrement Mehdi Belhaj Kacem, cher La Girardasse (y a-t-il un rapport avec ce bon vieux René dans ton pseudo, d'ailleurs ?) ; pour moi, c'est LE spécialiste français du salmigondis. Et pourtant, je ne peux pas m'empêcher de penser que ce n'est pas important. Ce qui compte, c'est ce qu'il essaie. Qu'il rate ou pas, peu m'importe. Qu'il essaie plutôt qu'il ne concilie, voilà qui m'impressionne. Au demeurant, qu'est-ce que le salmigondis ? Est-ce que Heidegger ou Lacan peuvent être considérés comme des exemples de salmigondis ? Pour certains oui - pour moi non : j'ai toujours trouvé que ce qu'ils disaient était très clair, MAIS que leurs tripatouillages de langage rajoutait une curieuse et paradoxale dimension de jouissance à leur pensée. Voire même - mais je redeviens pédant (je ne m'en excuse pas) - aidait à constituer leur pensée comme jouissance de la pensée elle-même. Et donc aussi leurs concepts comme jouissance du concept - comme désaxage du concept sous la guise de sa propre jouissance. Salmigondis ? Et alors ? Tu t'en fous : l'essentiel, c'est ce que TOI tu veux faire de ce que tu lis.

Je crois même que le débat dépasse de loin la pensée ou l'écriture. Y a-t-il un salmigondis des images ? Seijun Suzuki, salmigondis ? Mario Bava, Roger Vadim, Tsui Hark, salmigondis ? Si oui, pourquoi ? Sinon, pourquoi ? Et dans les deux cas, qu'est-ce que cela change ? La jouissance de l'image peut-elle se donner dans son propre devenir-salmigondis - dans une façon de ne rien signifier, de se délirer elle-même (usage intransitif encore, mais c'est le seul usage du verbe "délirer" qui m'intéresse - le reste relève de la psychiatrie ou de la morale) ? Aronofsky, Oliver Stone, Olivier Assayas, salmigondis ? Y a-t-il un lien entre salmigondis et maniérisme ? Le maniérisme ne serait-il pas le régime esthétique du salmigondis des images ? Autrement dit : n'y aurait-il pas un "ordre" du salmigondis dont la première caractéristique serait de permettre certains films - mais aussi, et on revient au langage, certains rapports aux films, etc. ?

Ceci dit, cher La Girardasse, il va falloir que tu m'expliques pourquoi tu continues - cela fait maintenant un an - à me glisser deçi-delà ces très amicales accolades que je n'ai absolument pas sollicitées. Pour ma part, je dois avouer ne pas comprendre la raison ni l'intérêt qu'il pourrait y avoir à être désagréable avec un parfait étranger...



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03/02/04 17:49 RE: cinéma coréen

>je dois avouer ne pas comprendre la raison ni l'intérêt qu'il pourrait y avoir à être désagréable avec un parfait étranger...

ça m'étonne pas.



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03/02/04 18:38 RE: cinéma coréen

Désolé mais je ne connais pas ce Mehdi Belhaj Kacem.
Quant à mon pseudo, il n'a rien à voir avec René Girard si c'est à lui que tu penses.
Concernant cette histoire de salmigondis, je suis sur que tu as entendu parler de l'affaire "Alan Sokal"...Disons pour me situer que je suis "scientifique".

Enfin une raison pour laquelle je pourrais être désagréable avec un parfait étranger serait qu'il écrivit que Rashomon était de la merde. Ce genre de sacrilège (comme par exemple de dire que Rembrandt ou Schubert sont nuls) a le don de me rendre agressif :-) L'intéret de tout ça est très limité je te l'accorde.



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03/02/04 18:59 RE: cinéma coréen

Ah ! Et bien oui, cela éclaircit l'horizon. Pour ta gouverne - cela va t'amuser - j'ai pour ma part été élève de Derrida à l'EHESS et je fais maintenant ma thèse en compagnie de Latour/Stengers. Deux cibles de Sokal/Bricmont, comme tu ne l'ignores pas. En plus - catastrophe ! - j'ai beaucoup étudié Lyotard et Baudrillard lorsque je faisais mon premier master's. Sans parler de Lacan et Deleuze. Bref, j'ai tous les défauts... ;-)

P.S.: Sur Schubert, je n'aurai qu'un mot : écouter et écouter encore le troisième mouvement du troisième trio pour piano, violon et violoncelle...



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04/02/04 05:28 RE: cinéma coréen

Stengers ne m'intéresse que dans ses écrits en collabo avec Prigogine, j'ai essayé de la lire seule et sa pensée perdait du coup en limpiditée (pas que c'était dure à comprendre mais laborieux à lire)... Sinon j'ai arrêté de mesurer la longueur de ma bite après ma première expérience sessuelle, pas vous ?


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04/02/04 14:31 RE: cinéma coréen

As-tu vu le film sur Derrida?
Je ne connais pas le 3ième trio de Schubert...Opus? Deutsch?
Evidemment j'adore les 2 premiers, notamment l'andante de l'op 100, repris par Kubrick dans Barry Lindon.



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04/02/04 16:18 RE: cinéma coréen

J'ai entendu dire que ce fameux film sur Derrida n'était pas très bon ?


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05/02/04 15:30 RE: cinéma coréen

Il va falloir que je vérifie. Je ne connaissais aussi que les opus 99 (D. 898) et 100 (D. 929) - mais j'étais l'autre jour au Conservatoire de Bruxelles pour voir le trio Jean Paul (très beau trio allemand, peut encore mûrir), et ils ont annoncé, en rappel - ce n'était pas au programme - ce "troisième mouvement du troisième trio de Schubert" (en français dans le texte), absolument magnifique.

Sinon, non, je n'ai pas vu ce film sur Derrida - si vous parlez du film américain sorti cette année ; une certaine Safaa Fathy en avait aussi réalisé un il y a quelques temps, sur les relations que Derrida entretenait avec l'Algérie notamment. Ceci dit, les hagiographies cinématographiques, ce n'est pas trop mon truc...



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05/02/04 17:07 RE: cinéma coréen

Ca ne pourrait pas être plutôt le troisième de Schumann ou Brahms???

Oui, je parlais du film américain sorti cette année plutôt bien accueilli par la critique...mais que je n'ai pas eu le temps de voir.



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08/02/04 13:27 RE: cinéma coréen

J'ai vérifié : il s'agit en fait d'une oeuvre du catalogue posthume. Il s'agit bien d'un trio pour P/V/Vc, mais elle porte le titre de "Notturno"...


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06/07/04 17:16 RE: cinéma coréen

Le ciné coréen commence à se développer ici, mais faut l'temps.

Mettons qu'il n'y a peut être pas assez de texte sous jacent homosexuel dans le ciné coréen pour que ça intéresse cinemasie... (ayé j'l'ai dit).



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06/07/04 20:34 RE: cinéma coréen

>> Mettons qu'il n'y a peut être pas assez de texte sous jacent homosexuel dans le ciné coréen pour que ça intéresse cinemasie...


Merci pour ceux qui font leur possible pour faire tourner la section.



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08/07/04 16:37 RE: cinéma coréen

Ok Gilles, j'retire!!!
Laissez, c'est pour moi.
Non, non, j'insiste.



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