[i]La Maison des Jeunes et de la Culture d'Olivet[/i] organise entre mars et mai 2006 un cycle de quatre projections de films de genre japonais des années soixante et soixante-dix, autour du thème "[b]femmes révoltées : héroïnes, communautés et rebellions[/b]" :
le 02/03 : [i]Elle s'appelait Scorpion[/i] (1972, Shunya Ito)
le 06/04 : [i]Le couvent de la bête sacrée[/i] (1974, Norifumi Suzuki)
le 13/04 : [i]La barrière de chair[/i] (1964, Seijun Suzuki)
le 04/05 : [i]Terrifying Girls’ High School : Lynch Law Classroom[/i] (1973, Norifumi Suzuki)
Ces films présentent des communautés de femmes (communautés plus ou moins réglementées : groupe de prisonnières, couvent, groupe de prostituées, lycée pour jeunes délinquantes) et mettent en scène des héroïnes qui réagissent, vis à vis du système dans lequel elles évoluent et vis à vis d'histoires personnelles. Les épilogues sont sans équivoque : des femmes victorieuses, au coeur de la ville, immergées dans la foule, à l'assaut de la société.
Trois des quatre films – [i]La barrière de chair[/i] faisant exception – sont emblématiques du cinéma d'exploitation (Women In Prison, nunsploitation...), mais leurs réalisateurs enrichissent le genre en introduisant des préoccupations et des formes artistiques prononcées, en détournant les codes et en politisant certains contenus. Dans une démarche différente (sans la complaisance propre au cinéma d'exploitation), le réalisateur de [i]La barrière de chair[/i] – film antérieur – ancre le sujet dans un réalisme social plus marqué et l'alimente avec un contenu politisé et des partis-pris esthétiques tout aussi prononcés.
Ces projections ont pour objectif de faire découvrir à un large public un aspect relativement méconnu (l'exploitation) d'un cinéma relativement méconnu (le cinéma japonais). Cette méconnaissance est d'autant plus surprenante que ces films ont exercé et exercent une grande influence sur le cinéma international, dans la culture de masse (le dernier exemple en date étant le très médiatisé [i]Kill Bill[/i] de Quentin Tarantino), comme dans la culture artistique et intellectuelle : ainsi, on peut rapprocher ces films de ceux de Yasuzo Masumura (récemment ressortis au niveau national) ou encore de ceux de Kenji Mizoguchi : ils questionnent, à leur manière, les rapports hommes/femmes dans la société, les passions et les contraintes, à travers un traitement qui éclaire les passerelles et les complémentarités entre films d'exploitation et films dits "de répertoire".
Chaque projection aura lieu en présence d'un intervenant spécialisé qui proposera des éléments de contexte culturel, des analyses, et qui répondra aux questions du public :
le 02/03, Dimitri Ianni (critique cinéma chez [i]Sancho Does Asia[/i] ([url]http://www.sancho-asia.com[/url]))
le 06/04, Fabien Thévenot (réalisateur et rédacteur du site http://www.meiko-kaji.com)
le 13/04, Patricia Kajnar (réalisatrice et spécialiste du cinéma japonais)
le 04/05, un membre du collectif [i]Jeune Cinéma[/i] ([url]http://www.cjcinema.org[/url]) (tbc)
A l'exception de La barrière de chair qui sera projeté au cinéma [i]Les Carmes[/i], en 35mm, les projections auront lieu à la MJC d'Olivet, à 20h30, en vidéo.
MJC d’Olivet - Le Moulin de la Vapeur
127 Rue Marcel Belot - 45160 Olivet
02 38 63 66 60 02 38 25 97 73
simon@@mjcmoulin-olivet.org
http://www.mjcmoulin-olivet.org
NB: vous pouvez aussi ajouter ces projections dans notre agenda afin qu'elles soient toujours d'actualité au bon moment. Ce post risque de disparaître du forum au moment opportun.
Le couvent de la bête sacrée, Norifumi Suzuki, 91', 1974
Après une dernière journée passée à goûter aux délices de la vie moderne, la jeune Mayumi se retire dans un couvent catholique. Après avoir suivi une série de rites d'initiation, elle découvre la vie étrange qui se déroule derrière ces murs. Entre établissement religieux et maison de redressement, Mayumi tente d'abord de se faire oublier... Pour mieux enquêter sur les secrets les mieux gardés de cette forteresse du vice ?
Grosse sucrerie filmique aux mille raffinements esthétiques, ravissement de cinéma déviant, Le couvent de la bête sacrée reste l'un des inégalés meilleurs films du plus grand maître du cinéma d'exploitation nippon.
En présence de Fabien Thévenot, réalisateur et rédacteur du site
www.meiko-kaji.com
J'ai complété l'agenda. Prochain sur la liste - et là je fais un copié-collé du titre (pasque bon): "Terrifying Girls’ High School : Lynch Law Classroom" prévu le 04 mai, toujours au MJC d’Olivet - Le Moulin de la Vapeur - 127 Rue Marcel Belot - 45160 Olivet (= Orléans, à 1 heure et des p'tites bananes en voiture en partant de Paris. Comptez une heure ou deux de plus si vous venez de Marseille).