Cool ! Y'aura bientôt plus besoin d'internet pour chopper des infos... ^___^
A ce sujet, tu parles aussi dans ton panorama des 2 tomes "Le Cinéma Japonais" par Sato Tadao (collection centre Georges Pompidou)... et je vois sur une grande enseigne de la vente par internet 2 bouquins semblant correspondre ("Le cinéma japonais" et "Le Cinéma japonais, volume 2") mais à un prix très inférieur à ce que tu donnais à l'époque. Est-ce qu'il s'agit bien des mêmes ?...
A noter qu'on trouve également le bouquin de Max Teissier, "Le Cinéma Japonais, une Introduction" en poche à pas cher (pour les anglophobes fauchés ?...).
>Cool ! Y'aura bientôt plus besoin d'internet pour chopper des infos... ^___^
Je veux pas te faire de la peine mais je crois que si, tu auras toujours besoins du Net pour les infos.
Par exemple, Donald Ritchie ne parle que du cinéma d'auteur et encore... Pour lui un bon film Japonais c'est un film qui nous montre un type boire une tasse de thé pendant 4 heures.
C' est pas mauvais... mais un peu réducteur.
Max Tessier est moins pire... Mais Ritchie vit au Japon, connais son truc et parle Japonais. Mais il est biaisé. Lis ses interviews des années 60-70 par exemple et tu verras. Il n'a que mépris pour le cinéma populaire.
Donc oui tu auras besoins de chercher sur le net et dans d'autre livres.
En fait, c'est dur pour le porte feuille mais quand on veut des infos, analyses et tutti quanti sur le ciné Japonais, faut tout lire....
Moi je recommande "Le Cinéma Japonais" par Sato Tadao. Je sais pas si il y en a d'autre traduit en Franco, mais on peut trouver sur le Net des articles de Sato en Anglais.
>Max Tessier est moins pire...
Oui. Non. Je n'apprécie pas particulièrement Tsukamoto mais de là à comparer ça avec Besson... Alors que le bouquin de Richie a au moins le mérite de ne pas faire de commentaire plutôt que de dire ce genre de trucs. Il n'en pense pas moins bien sûr. Et la liste de vidéos recommandées est loin d'être bonne pour la poubelle. Et puis vu l'importance de son travail pour la découverte du cinéma japonais en Occident ce serait dommage de se plaindre de voir ça traduit en français.
>Je n'apprécie pas particulièrement Tsukamoto mais de là à comparer ça avec Besson...
Ah je ne savais pas. J'ai pas lu ses derniers livres. Seulement les livres des années 70-80. Je pensais "moins pire" dans le sens qu'il mentionne les films populaires.... Mais je ne suis pas fan. Il est parfois claire dans ses vieux livres qu'il n'a même pas vu les films dont il parle (ou alors il ne s'en souvient plus... pour être juste, il faut dire que c'était avant la technologie VHS-DVD).
> Il n'en pense pas moins bien sûr.
C'est claire.
>Et puis vu l'importance de son travail pour la découverte du cinéma japonais en Occident ce serait dommage de se plaindre de voir ça traduit en français
Pour ça oui. Même si à cause de lui, tout un pan du cinéma JAponais à été occulté (il a été pendant longtemos la seul référence sur la sujet en Amérique du nord). Certains profs de ciné comme Keiko McDonald qui s'en plaignent...
Mais dans son domaine, le cinè d'auteur, je crois qu'il est essentiel.
Je pense seulement qu'il faut le lire tout en gardant en tête qu'il est biaisé.
Je ne vais pas me plaindre de sa traduction.
De plus, au vu de certains de ses derniers articles, je crois qu'il est plus ouvert d'esprit qu'avant (il a même écrit un truc sur Fukasaku.. faut le faire)
>Même si à cause de lui, tout un pan du cinéma Japonais à été occulté
Aux US donc. Pour ce qui est de l'Occident il est loin d'être le seul responsable. La promotion du cinéma japonais en France s'est d'abord faite pendant des décennies comme "cinéma d'art".
>Je pense seulement qu'il faut le lire tout en gardant en tête qu'il est biaisé.
Pas plus qu'un Mes ou qu'un Schilling. La Black Society Trilogy de Miike canonisée plus grand moment du cinéma des années 90 dans le Yakuza Movie Book euh... Ou Schilling faisant dans sa préface comme si tous les fans de John Woo s'étaient d'un coup tourné vers Miike après la chute de Hong Kong...
>>Aux US donc. Pour ce qui est de l'Occident il est loin d'être le seul responsable. La promotion du cinéma japonais en France s'est d'abord faite pendant des décennies comme "cinéma d'art.
Au Canada Franco aussi. Mais Richie a quand meme été une référence majeur dans le milieu.
>>>>Pas plus qu'un Mes ou qu'un Schilling. ...
Bah c'est comme tout en fait. Faut en prendre et en laisser.
>>>>La Black Society Trilogy de Miike canonisée plus grand moment du cinéma des années 90 dans le Yakuza Movie
WOW! J'ai pas encore lu le bouqin. Un copain va me l'apporter cet été.
Mais j'espere que le livre va plus loin que cela. En fait, moi c'est surtout le cinéma popualire des années 60-70 que je veux explorer (et celui d'avant si c'est possible) car c'est un cinéma qui a été invisible pendant si longtemps. Donc c'est les Yakuza eiga des années 60-70 que
>>Aux US donc. Pour ce qui est de l'Occident il est loin d'être le seul responsable. La promotion du cinéma japonais en France s'est d'abord faite pendant des décennies comme "cinéma d'art.
Au Canada Franco aussi. Mais Richie a quand meme été une référence majeur dans le milieu.
>>>>Pas plus qu'un Mes ou qu'un Schilling. ...
Bah c'est comme tout en fait. Faut en prendre et en laisser.
>>>>La Black Society Trilogy de Miike canonisée plus grand moment du cinéma des années 90 dans le Yakuza Movie
WOW! J'ai pas encore lu le bouqin. Un copain va me l'apporter cet été.
Mais j'espere que le livre va plus loin que cela. En fait, moi c'est surtout le cinéma popualire des années 60-70 que je veux explorer (et celui d'avant si c'est possible) car c'est un cinéma qui a été invisible pendant si longtemps. Donc c'est les Yakuza eiga des années 60-70 que m'intéresse.
J'aime bien Miike, je trouve ses films Fun. Mais j'ai jamais voulu lire sur lui.
Enfin, je vais lire le bouqin et on verra.
>Mais j'espere que le livre va plus loin que cela.
La limite du bouquin de Schilling est justement de trop se concentrer sur les années 90. Parce qu'autant il est exhaustif sur cette période, autant il l'est moins sur l'avant. Pour la sélection de films notamment: pas de Yakuza War: The Japanese Don alors que des direct to video des années 90 y sont. Et alors qu'un Zatoichi, l'Ange Ivre ou un Kamikaze Taxi s'y trouvent. Pas de Makino Masahiro dans la liste des portraits de cinéastes. Bien sûr, il est mentionné dans l'historique du genre mais bon... Ceci dit, il y a des bonnes choses rayon portraits, interviews et historique du genre. Et ça a la mérite d'exister en attendant mieux...
assez deçu du bouquin de Schilling, l'intro, portraits et interviews sont interressantes, mais les critiques m'ont serieusement laissé sur ma faim..sans compter qu'une grosse moitié provient direct de ses écrits journalistiques, a savoir un tres long resumé et enfin la dite "critique" finalement très courte....ça vaut pas celle de Flo'!
M'en vais me faire un Nihon Kyokakku-den ce soir! ( <-- frime)
>>M'en vais me faire un Nihon Kyokakku-den ce soir! ( <-- frime)
Oui.. frime....
>> Et alors qu'un Zatoichi, l'Ange Ivre ou un Kamikaze Taxi s'y trouvent
Ben c'est bien... Mais les direct to video, je ne suis pas certains que je veuille tellement savoir. C'est l'historique et les critiques qui me tentent. En fait, savoir quoi chercher. Pour ne pas perdre mon temps et mon fric. J'ai vu le premier Nihon sans S-T et c'était intéressant. PAr contre, j'ai un Showa Zankyo-Den tellement cheapo
(de Makino Masahiro si je me souviens bien). J'aimerais bien un guide qui me dise plus ou moins ce que je peux m'attendre de tel ou tel film. Je suis curieux mais pas riche.
PS: Makino Masahiro a fait des tonnes de Yakuza eiga, c'est dommage qu'il n'y soit pas. Qu'on aime ou pas, il est incontournable si l'on parle du sujet YAkuza Eiga.
30/06/05 19:11 RE: A Hundred Years of Japanese Film traduit en français
par duriant
Je n'ai rien contre Richie. Mais, c'est quand même un peu honteux de traduire les livres de Richie, et ne pas en faire de même AVANT les bouquins de Tom Mes... On a un peu rien à faire d'énièmes bouquins qui nous reparlent des très vieilles histoires du cinéma japonais. Toujours cette "Sainte-trinité", impossible de s'en défaire.
Tout a été dit ou presque.
Le mérite de Mes et Sharp, c'est de reprendre les choses à partir des années 80 et de se concentrer aussi sur ce qui se fait maintenant. De s'attaquer à l'inattaquable, aux cinéastes importants, dont Miike.
Schilling, on peut aussi assez facilement l'allumer, le critiquer, surtout quand on voit la sélection (films récents) qu'il a faite à Udine. Mais il n'en demeure pas moins que ces bouquins sont ludiques et qu'ils ont été le début d'un regain d'intérêt non seulement pour les films de yakuza mais pour les films contemporains aussi. Et qu'il oeuvre aussi pour faire voir des films des années 60 (Nikkatsu, Teruo Ishii). Donc pour nous sortir du rêve de l'âge d'or.
En France, tout le monde méconnait cruellement le cinéma japonais des années 90, la critique papier, elle, s'en fout royalement depuis plus longtemps. Trop habitués encore à roter leurs auteurs. Depuis Tessier, qui ? Peut-être les gars de Chronicart, dans la critique intello.
HK est vite passé à l'édition dvd. Malheureusement. Sarrazin continue quand même à distiller ces trouvailles, interviews sur Objectif-Cinema. Et nous donner des pistes.
Ce qui est intéressant, en français, on le trouve de manière désordonnée et un peu brouillonne, sur Internet. On va dans tous les sens. En ne regardant pas trop les fautes d'orthographe, les approximations, les jugements hâtifs, on peut trouver matière.
Jetons les livres et surfons sur Internet :-)
>On a un peu rien à faire d'énièmes bouquins qui nous reparlent des très vieilles histoires du cinéma japonais.
Surtout quand personne à ce jour n'avait fait l'effort de les traduire en français. Ce serait plus productif que tu écrives à Romain Slocombe (traducteur du Richie) plutot que de gueuler lorsque sort un bouquin référence en français.
>Toujours cette "Sainte-trinité", impossible de s'en défaire.
Et qui pèse quand meme plus cinématographiquement que beaucoup de cinéastes japonais actuels.
>De s'attaquer à l'inattaquable, aux cinéastes importants, dont Miike.
Je pense que le cinéma ne se porterait pas plus mal s'ils n'avaient pas fait la promotion d'un type qui ne sait pas monter ses films. Cinéaste important Miike?
>Et qu'il oeuvre aussi pour faire voir des films des années 60 (Nikkatsu, Teruo Ishii). Donc pour nous sortir du rêve de l'âge d'or.
Mais là tu caricatures, oubliant la reconnaissance critique dont ont pu bénéficier Suzuki, Fukasaku, Masumura et Misumi en France grace aux rétros, à Wild Side et HKvidéo. Donc du reve de l'age d'or, on commence un peu à en sortir grace à tous ceux-là... Et puis cet age d'or fifties n'est pas un reve, les chefs d'oeuvre du cinéma mondial sont bien là.
>En France, tout le monde méconnait cruellement le cinéma japonais des années 90, la critique papier, elle, s'en fout royalement depuis plus longtemps.
C'est vrai qu'on ne lit rien du tout sur Kitano, Kawase, Kore-eda, Kurosawa Kiyoshi, Suwa, Aoyama, Kitamura et Miike dans la presse française ("intello" ou pas). J'ai du rever... Bien sur, il en manque (Ishii Sogo, Iwai, Harada entre autres) mais de là à dire que c'est le néant. Et on ne parle pas vraiment de ceux-là dans Première et Studio mais rien d'étonnant à cela...
01/07/05 01:58 RE: A Hundred Years of Japanese Film traduit en français
par duriant
>Surtout quand personne à ce jour n'avait fait l'effort de les traduire en français. Ce serait plus productif que tu écrives à Romain Slocombe (traducteur du Richie) plutot que de gueuler lorsque sort un bouquin référence en français.
- On peut bien gueuler, ca anime un forum !! Tessier a déjà très bien parler du cinéma japonais "classique". Non, c'est bien que ca sorte !! Mais il y a d'autre chose à faire que se complaire dans ce passé glorieux. A mon avis.
>Cinéaste important Miike?
- Un seul plan, une seule idée, de Miike vaut bien toute l'oeuvre de Tarantino ;-). Tu finiras par l'aduler comme tout le monde adore Fukasaku maintenant. C'est moins pantouflard que faire de la récitation flatteuse.
>Mais là tu caricatures, oubliant la reconnaissance critique dont ont pu bénéficier Suzuki, Fukasaku, Masumura et Misumi en France grace aux rétros, à Wild Side et HKvidéo. Donc du reve de l'age d'or, on commence un peu à en sortir grace à tous ceux-là... Et puis cet age d'or fifties n'est pas un reve, les chefs d'oeuvre du cinéma mondial sont bien là.
Sortir un max de dvd, j'appelle pas cela une reconnaissance critique. J'appelle ca du marketing. Montrer un Suzuki à Cannes, après tout le monde, c'est de l'opportunisme ou du Frémeauxisme. Fukasaku, il a fallu attendre que sa nécro soit prête pour qu'on l'encense, c'est du timing. Enfin, montrer du Masumura, 40 après, après le boulot de dingue qu'ils font j'appelle ça, non seulement de la prise de risque mais de la distribution (merci zootrope !!!). Mais toujours pas, non, de la reconnaissance critique (même tardive) !! Des papiers sur cinemasie non plus :-)
>En France, tout le monde méconnait cruellement le cinéma japonais des années 90, la critique papier, elle, s'en fout royalement depuis plus longtemps.
Provoque mais on a mis du temps pour Kitano quand même... non ? J'attends toujours un bon bouquin sur lui.
Le mépris dont on a fait preuve envers l'animation, par exemple, est aussi ahurissant ! (je parle de la critique intello). Pour le reste tous leurs films ne sont pas sortis, et je n'ai pas vu souvent ni bouquins ni énormément de numéros spéciaux consacrés à cette cinématographie en général.
Je compte sur votre talent pour redresser la balance !
Miike il fait du cinéma comme s'il jouait toutes les combinaisons possible du loto sur un seul tirage : forcément à la fin il tire au moins un ticket gagnant ^ ^
> Provoque mais on a mis du temps pour Kitano quand même... non ? J'attends toujours un bon bouquin sur lui.
moins de temps que pour Masumara et Fukasaku. La mondialisation, le net et tout ça...
En attendant je crois qu'il y a un bouquin - une fiction - de lui qui vient de sortir, dsl mais je n'ai plus les références en tête.
>Sortir un max de dvd, j'appelle pas cela une reconnaissance critique
>Le mépris dont on a fait preuve envers l'animation, par exemple, est aussi ahurissant ! (je parle de la critique intello).
Mais là ça tient de la situation inverse : l'introduction de l'animation japonaise s'est faîte à travers des oeuvres d'abord pour enfants et de consomation massive (TV). JE ne crois pas dans les générations spontanées, il aura donc fallu que les premiers fans grandissent pour qu'ils deviennent la "critique intello" de maintenant. Et il aura aussi fallu attendre que le support "home cinéma" (vhs puis dvd) se "démocratise" pour que sortent des oeuvres animées plus variées. Processus qui aboutit à une reconnaissance cinématographique et critique, dans une certaine mesure. Pour le cinéma japonais, en caricaturant, ça a commencé chez nous avec un Lion d'or, direct, là ou Miyazaki a obtenu un oscar ou ours d'argent aprés la bataille.
Sinon je vais vous avouer un truc, en ce qui concerne le cinéma japonais et son animation (et ses manga tant qu'on y est), j'aimerai aussi - et surtout - avoir accès à des ouvrages d'auteurs japonais dans la mesure où ils existent, des reportages TV, des doc etc... J'imagine pas que seul les occidentaux soient capables d'écrire et de refléchir sur le sujet. En ts les cas pour l'animation et les manga je sais qu'il existe une abondante production japonaise de reflexion autour de ces médias.
>Un seul plan, une seule idée, de Miike vaut bien toute l'oeuvre de Tarantino ;-). Tu finiras par l'aduler comme tout le monde adore Fukasaku maintenant. C'est moins pantouflard que faire de la récitation flatteuse.
La seule différence, c'est que les films de Fukasaku et de QT ne donnent pas l'impression d'avoir été montés (et écrits) par un amateur. Et je ne peux considérer comme un grand cinéaste quelqu'un qui découpe mal ses films. Ensuite, l'originalité formelle, ce n'est pas à mes yeux trouver une idée de cadrage ou de photographie différente de ce qu'aurait fait un technicien hollywoodien, elle est dans l'originalité d'un projet de mise en scène cohérent. Et oui il y a des idées narratives délirantes chez Miike mais il n'y a même pas le tiers qui fonctionne. Pas pantouflard? Transformer le gros délire Bis en formule, jouer les fonctionnaires du culte, c'est ultrapantouflard. Ce n'est pas qu'une question de plaisir de spectateur. Car après tout Gray et Shyamalan me laissent souvent froid mais je ne peux leur nier un vrai talent de metteur en scène classique. Alors que de la grandeur chez Miike je n'en vois nulle part.
>Le mépris dont on a fait preuve envers l'animation, par exemple, est aussi ahurissant ! (je parle de la critique intello).
Mais ça c'est du passé: les critiques ne sont plus les mêmes que ceux qui écrivaient dans les années 80 et la perception est autre.
>Montrer un Suzuki à Cannes, après tout le monde, c'est de l'opportunisme ou du Frémeauxisme.
Ca oui. Ca sent le mea culpa, un peu comme les sélections d'Oldboy, de To et de Sin City, la présence de Tsui et Woo dans les jurys. Un espèce de "quota cinéma de genre" jouant les alibis. Mais bon Venise avait donné à Suzuki un Lion d'or d'honneur avant. Venise qui entre parenthèses a souvent eu une longueur d'avance sur Cannes rayon Asie.
>Sortir un max de dvd, j'appelle pas cela une reconnaissance critique.
Mais je n'ai pas souvenance d'acoir lu un avis presse disant du mal des films.
>Fukasaku, il a fallu attendre que sa nécro soit prête pour qu'on l'encense, c'est du timing.
Non, qu'il y ait une rétro à l'Etrange Festival, la sortie de BR et une génération de critiques moins sectaire vis à vis du cinéma de genre. Je ne dis pas que c'est la panacée, je dis qu'il y a du mieux.
>Mais toujours pas, non, de la reconnaissance critique (même tardive) !!
>Des papiers sur cinemasie non plus :-)
Quelle mauvaise foi quand même vu que j'ai écrit sur tout ce que j'ai pu voir de Masumura en salles ou DVD zone 1 et quand j'essaie de chroniquer tout ce que je vois du Japon et pas que les "classiques". Paie-moi des cours de japonais et des billets pour Tokyo et il y aura plus de Masumura (et d'autres) chroniqués. Et accessoirement je ne suis pas journaliste salarié, je suis bénbévole comme tout le monde sur le site, les DVD japs ne sont pas spécialement bon marché et je ne roule pas sur l'or donc un petit soutien financier aiderait aussi à étoffer la section... Ou mieux des billets pour Los Angeles histoire d'assister aux rétros Japon de leur Cinémathèque.:) Sinon, les critiques visiteurs ça existe aussi pour parler de films que ne peuvent voir les rédacteurs et pour étoffer le site.
>Provoque mais on a mis du temps pour Kitano quand même... non ?
Sonatine présenté à Cannes dans les sections parallèles, achat des droits par Dionnet et des papiers élogieux tout de suite, on ne peut pas dire que ce soit du tardif à la Im Kwon Taek.
>Pour le reste tous leurs films ne sont pas sortis
Pour Kore-eda si. Pour Kitamura entre le cinéma et le DVD il n'est pas trop à plaindre. Concernant Kawase, il y a eu une rétro parisienne comportant tous ses courts métrages et que j'ai couverte. Pour Suwa seul 2/Duo n'est pas sorti. Quant à Miike et Kurosawa Kiyoshi, ils ont pas mal tourné donc tout sortir... Et il y a quand même eu des rétros parisiennes les concernant ne montrant pas que les trucs sortis en salles. Sortir en salles tous leurs films? Pas sûr qu'un distributeur ait envie de perdre de l'argent volontairement...
01/07/05 12:51 RE: A Hundred Years of Japanese Film traduit en français
par duriant
Ce que je veux dire, au fond, c'est qu'ils ne se cassent pas la tête les pépères,
qu'ils ne font pas trop d'effort, avec l'édition de ces ouvrages classiques.
C'est pas terrible, alors que rien n'existe de sérieux en français, sur le cinéma japonais contemporain, sur des gens comme Miike, Tsukamoto, Kitano, Miyazaki,... sur disons, les modernes, c'est pas terrible de sortir ça, et de s'en réjouïr tous en coeur, benoîtement.
Ce que dit Astec est aussi vrai et on peut vraiment s'interroger sur ce point.
Pourquoi ne pas publier aussi des ouvrages d'auteurs japonais ? Racisme ? Blocage ? Sur des contemporains aussi ! C'est valable pour le cinéma hors animation. Parce que Sato, c'est bien mais ça date et la traduction est parfois hasardeuse. On ne sait même pas qui écrit là-bas !
Masumura d'accord on y vient. Mais pourquoi maintenant ? Et pas avant ? Quelqu'un sait pourquoi ? Certains de ces films ont été distribués en France (3 ?)Pour le reste, pour ces fameux chef d'oeuvres qu'on découvre maintenant. N'y a-t-il pas eu un superbe mépris auparavant ? A qui la faute ?
>rien n'existe de sérieux en français, sur le cinéma japonais contemporain
C'est que ce cinéma-là n'a pas vraiment trouvé en France ses Assayas/Tesson qui étaient partis sur place défricher des cinémas alors méprisés (HK) ou pas du tout connus (Taïwan). Et qui en avaient ramené un Cahiers spécial HK dont on parle encore aujourd'hui. Mais bon un certain Christopher Doyle faisait partie de l'équipe technique de Désordre donc forcément ça aide... Et puis j'imagine que Tesson devait être le seul amateur de cinéma d'arts martiaux à la rédac' de l'époque.
>Pourquoi ne pas publier aussi des ouvrages d'auteurs japonais ?
Il y en a. Sur les "valeurs sûres" (Mizoguchi, Ozu). Donc je ne crois pas que ce soit une question de ségrégation.
>Mais pourquoi maintenant ? Et pas avant ? Quelqu'un sait pourquoi ? Certains de ces films ont été distribués en France (3 ?)Pour le reste, pour ces fameux chef d'oeuvres qu'on découvre maintenant. N'y a-t-il pas eu un superbe mépris auparavant ? A qui la faute ?
Pour refaire un peu d'histoire: pendant longtemps, les films japonais qui étaient présentés et discutés en France étaient ceux montrés dans les grands festivals. On pourrait donc faire porter tout le chapeau aux sélectionneurs de l'époque. Sauf qu'on sait maintenant que les producteurs japonais eux-mêmes étaient en partie responsables de cet état de fait. Si des producteurs avaient tenté de proposer les films de Mizoguchi aux sélectionneurs de festivals occidentaux, c'est uniquement parce que ses films plaisaient aux intellectuels japonais mais pas au grand public local. Quant à la Porte de l'enfer, c'était un film délibérément conçu à usage extérieur. Le reste? On a s'est mis à parler d'Oshima en France à partir du moment où il a été produit par un Français (Dauman). Pour Imamura la Palme d'or a aidé. Ni Masumura ni Naruse n'ont ce genre de "chance", d'où leur découverte plus tardive. Il leur a peut être aussi manqué un producteur/défricheur à la Pierre Rissient qui avait découvert un King Hu ou un Im Kwon Taek lors de voyages professionnels en Asie. Du coup, on peut plus parler de non-visibilté que de mépris. Lorqu'il y a eu par exemple une rétro Naruse à Paris récemment, elle a reçu des commentaires presse élogieux. Et pour revenir à Kitano ce que dit Dionnet est assez révélateur: il va voir les ayant droits japonais des Kitano et on refuse de lui vendre les droits dans un premier temps en lui demandant quelle mouche l'a piqué de vouloir montrer en France des films de quelqu'un surtout connu au Japon comme présentateur. Il a dû batailler ferme pour leur prouver qu'il serait capable d'imposer TK en France. Sinon, le cinéma japonais en France est quand même une grosse terre de paradoxes: connu partiellement mais en même temps le cinéma d'Asie qui a été le plus distribué en salles en France pendant longtemps.
01/07/05 22:59 RE: A Hundred Years of Japanese Film traduit en français
par -Julien-
Masumura s'est vu consacrer un dossier d'une dizaine de pages avec interview et article d'analyse (signé Sylvie Pierre je crois) dans un numéro des Cahiers de....
>Masumura s'est vu consacrer un dossier d'une dizaine de pages avec interview et article d'analyse (signé Sylvie Pierre je crois) dans un numéro des Cahiers de....
...1970.
Mais ça n'a pas empeché Masumura d'etre ensuite assez oublié mis à part une édition VHS de l'Ange Rouge chez Ciné Horizon.
@@Sauf qu'on sait maintenant que les producteurs japonais eux-mêmes étaient en partie responsables de cet état de fait@@
Exact!!
En fait moi je me plains pas du manque de couverture du cine japonais classique.... ni des auteurs contemporains. Non, moi je voudrais surtout voir le reste (des annees 40-50-60-70 ect ect)
Mais pour cela, il me faudrait:
(citons Ordell)
@les DVD japs ne sont pas spécialement bon marché et je ne roule pas sur l'or donc un petit soutien financier aiderait aussi à étoffer la section... Ou mieux des billets pour Los Angeles histoire d'assister aux rétros Japon de leur Cinémathèque.:) Sinon, les critiques visiteurs ça existe aussi pour parler de films que ne peuvent voir les rédacteurs et pour étoffer le site. @
Apprenons le Japonais, allons au Japon et faisons le boulot!!
La langue est deja une grosse barriere et comme les distributeurs japonais ne semblent interesse tant que cela (outre le marche Canne et Anime) ....
@@Sinon je vais vous avouer un truc, en ce qui concerne le cinéma japonais et son animation (et ses manga tant qu'on y est), j'aimerai aussi - et surtout - avoir accès à des ouvrages d'auteurs japonais dans la mesure où ils existent, des reportages TV, des doc etc... @
Absolument. On en trouve un peu traduit en anglais et crois moi, c' est souvent un choc. Plusieurs ont une opinions plus que differente. Mais encore une fois on doit compter sur la volonte des Occidentaux ayant un pouvoir de distributions/editions et sur celle des Japonais.
Je crois que je vais devoir apprendre le Japonais finalement.