Nan, sans déconner, j'ai un nouveau fantasme (mon ancien s'est concrétisé avec 2046) ! Scarlett dans un Wong Kar-wai... Le rêve. Si quelqu'un pouvait persuader Nicole Kidman d'abandonner le projet, ce serait cool.
Réfléchis Aurélien. C'est pas impossible que Scarlett joue dans le prochain Wong Kar-Wai, mais elle aura 62 ans! Elle aura remplacé Nicole Kidman parce que cette dernière sera décédée avant le lancement du tournage...
Mmm... Possible, c'est vrai... Mais bon, y'a quand même la pub qu'il doit réaliser pour cete été avec Sharon Stone pour Dior... Donc ça repousse de quelques années encore.
Le début est bien mené dommage que le film n'ait, en fait je trouve, rien à dire et s'embourbe dans le douteux horripilant et longuet une fois la scène pluvieuse des champs passées. Et si en plus pour finir Monsieur a des visions, alors là !
J'aime beaucoup, le début est vraiment bien et enjoué, le second tiers a hélas quelques longueurs (femme ou maitresse? Maitresse ou femme?), mais le dernier tiers rattrape le tout avec un humour grinçant tout à fait bienvenue dans un cinéma bien trop formulatique. Oui le film n'a pas grand chose à dire, et alors? Il faut toujours qu'il y ait un message, une morale, une leçon. Là non, tant mieux, c'est d'autant plus jouissif à la fin.
Ah non quand je dis "rien à dire" ça n'a pas de rapport avec un message ou une quelconque morale, ça je m'en tape. Match Point, c'est plutôt comme le gars qui parle pour rien dire devant son pastis au bar. Bref ça ne sert à rien, dit plus mechement et simplement
Bien aimé dans l'ensemble même si ça reste en deçà de mes Allen favoris (Annie Hall, Manhattan, Zelig, Harry dans tous ses états). Disons que si le décalage affirmé entre les cacactères des deux arrivistes (Johansson au caractère bien trempé, Rhys Meyers au début sans aspérités visibles) sert le propos limite comptoir mais si américain du film sur "la vie comme un jeu de chance", il a aussi un revers de la médaille: le fait que le personnage de Rhys Meyers ne soit pas assez fascinant pendant les deux tiers du film avant de le devenir progressivement. Ceci dit, c'est une mise en scène de Woody Allen sentant le métier qui maintient l'intérêt de ce roman d'initiation au début trop prévisible. De même que cette immersion dans un Londres de carte postale. Mais dans le dernier tiers le film devient heureusement véritablement british dans sa façon de faire émerger avec jubilation la cruauté derrière un vernis élégant, policé d'un milieu social riche très codifié. Et le film dépasse alors un peu la belle routine pour retrouver sur la fin la verve des meilleurs Woody.