Vu le dernier Araki sorti mercredi, et il m'a profondément marqué. Un sujet extrèmement difficile et périlleux (la pédophilie) raconté à travers les yeux des victimes avec une grande sensibilité et une grande justesse de ton, sans images chocs (tout en hors champ) mais avec des idées qui dérangent et font grincer des dents. Que le film doit être douloureux pour ceux qui ont subi des violences étant jeunes ! En tout cas, impossible d'écouter à présent une histoire de pédophilie sans penser à ce film, et surtout aux conséquences de cet acte dans la vie des enfants. Bande-son planante et dimension onirique propre à Araki, Mysterious skin est pour moi une magnifique expérience de cinéma. Araki se place au niveau de Aronofsky et de PT Anderson dans le club fermé des jeunes réalisateurs les plus passionnants d'Amérique.