Ou plus simplement parce qu'il n'y en a pas, et que tout son dispositif ne dissimule au fond qu'un grand vide, une escroquerie où tous le monde croit y voir des possibles interprétations folles sur la schizophrénie, le double, l'espace, le temps et le son et blabla (voir Blue Bob, son engagement dans sa secte soft où il veut sauver son gourou et son "film" où papy fait du tracteur filmé à grand renfort de pano sur les moissoneuses batteuses).
Même si son dernier reste un beau film. Mais mieux vaut pas chercher à comprendre, on risquerait trop de découvrir qu'il n'y a rien. Mieux vaut rester floué.
Encore une fois Lynch nous donne une vision majestueuse de la schizophrénie.
Le film narre en fait la vie miserable de Bill Pulman qui souffre d'être trompé et incapable de satisfaire sa femme. Un jour il décide de la tuer. Se faisant, il s'invente un double, plus fort, plus determiné,... Il tue sa femme.
Seulement, il regrette son acte et décide de s'integrer dans la personalité de son double. Il devient alors un jeune homme dont la petite amie est folle amoureuse de lui et qui est apprecier par le gangster du coin.
Mais sa folie est telle qu'il ne parvient à assumer cette nouvelle identité (dès le moment où il entends un morceau de jazz qui lui rappelle sa véritable identité), il voit alors sa femme réapparaitre dans cette vie... on suit alors son périple pour découvrir que Patricia Arquette le trompe de nouveau et se refuse à l'aimer... il redevient Pullman.
Le croquemitaine au téléphone incarne la part sombre de Pullman (comme Bob dans Twin Peaks)...
Le reste se comprend aisaiment à partir de là.
Même si c'est écrit noir sur blanc dans un livre, et que ça a été raconté par Lynch lui-même, c'est fort probable que ce ne soit pas la véritable explication, mais une parmi tant d'autres, et pour faire plaisir aux gens et surtout qu'ils le lâchent. La meilleure explication de ses films est, selon lui, que ce sont des expériences sensitives, dans lequelles il faut se laisser porter par le truc.
Ben les 2 films sont archi barrés mais les sensations procurées par chacun d'eux sont différentes. Pour Lost Highway c'est la parano & la schyzophrénie qui dominent, pour Mullholland Drive on arrive à ressentir la baffe d'une trahison, d'une déception & ses conséquences.