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03/03/04 20:24
par little_buster_isaak
j'ai lu les premieres lignes de la critique de paycheck de maggielover (j'adore ce début de critique lol), et ça m'amène au fait suivant:
Phillip K Dick est considéré comme un génie, n'ayant lu qu'un livre de lui, je ne me prononcerai pas sur l'étendu de son talent. Toutefois, le livre que j'ai lu "les androides revent ils de moutons electriques?", est ce qui a servi de base à un film que j'adore "blade runner" de Ridley Scott.
Et bien j'ai trouvé le livre vraiment mauvais, que ce soit d'un point de vue strictement littéraire (mais c'était une traduction), ou des thèmes, qu'il ne fait qu'effleurer. C'est le principal reproche que j'en ferai: il aborde trop de choses à la fois, s'arrête sur des détails inintéressants, et finalement n'aboutit à rien.
D'ailleurs Scott n'a finalement gardé que peu d'éléments du livre pour son film, par contre le jeu sorti en 98 je crois reprenait quelques scènes (l'interrogatoire du héros, la fin ambigu).
Il y a un autre auteur qu'on a monté sur un pied d'estal et dont le seul livre que j'ai lu était assez pitoyable, c'est paulo coelho et son "démon et mademoiselle prym" qui m'a ennuyé au plus haut point et qui était prévisible et caricaturale au plus haut point. Enfin c'est plus du fantastique de super marché que de la sf la.
lol. D'ailleurs il me semble ke c a ce moment là k'en malpoli infame je t'ai coupé la parole avec violence, donc excuse moi.
Cela dit comme dit plus haut, je ne parle pas de son oeuvre, je parle d'un livre, et il peut s'être loupé une fois et avoir ecrit des trucs très réussis. Ubik par exemple me semble intéressant, mais je sais pas si j'aurai le courage de le lire du coup.
Philip K Dick, voilà un auteur adulé de SF que j'avoue ne pas connaître. Je ne peux donc pas donner un avis. Mais j'ai récemment acheté "Substance mort", dont on m'a vanté les mérites. Ce sera une de mes prochaines lectures.
Qu'est-ce que tu aimes comme auteur de SF?
Moi j'adore Asimov, j'ai déjà lu pas mal de bouquins du cycle des "robots", et mon préféré reste le premier. Et récemment je me suis enfilé les 4 premiers tomes de Fondation, et je suis en train de lire le 5e... Incroyable comment ça se dévore.
A part ça, j'ai récemment découvert Pierre Bordage, et j'adore aussi: quelle imagination, c'est incroyable le monde qu'il a construit dans "les guerriers du silence" (dont je viens de me procurer les suites, d'ailleurs), d'autant plus que les personnages sont très attachants. "Abzalon" est pas mal non plus. J'aime bien sa manière d'intégrer des thèmes actuels dans des contextes radicalement différents, comme le fanatisme religieux dans "les guerriers du silence", ou l'inquisition mentale (ça c'est flippant!)...
Sinon, un auteur que je trouve totalement surestimé c'est Frank Herbert. Il y a des concepts intéressants dans "Dune" et on ne peut qu'admirer (froidement) le travail de construction d'un univers. Mais qu'est-ce que c'est ennuyeux! L'écriture est pompeuse, le personnage principal est à baffer, bref c'est rare que je dise ça mais je trouve ça dur à lire...
Au niveau littérature fantastique, j'ai lu peu d'ouvrages, et principalement des anciens, comme "A la poursuite des slans", qui était vraiment intéressant, plein de suspence, et très visionnaire.
J'ai lu quelques Ray Bradbury, dont un qui m'avait fort marqué "chroniques martiennes", récit d'anticipation plutôt bien troussé, non dénué d'humour et plein de références littéraires. Un chapitre entier fait référence à "la maison usher" d'Edgar Poe, et en même temps à "la maison de l'horreur".
Ici, beaucoup de pistes sont explorées, et à chaque chapitre les personnages changent, mais il y a une cohérence dans le propos, et le message passe bien.
Un qui m'avait marqué aussi c'était celui de Van coght "au delà du pays enchanté", ou un titre du style, qui racontait comment les humains exporaient d'autres planètes, et dans le même temps comment les martiens préparaient l'invasion.
La narration suivait donc un grand nombre de personnages, mais bien loin de nuire au récit, ça lui donnait un rythme non linéaire, et le propos se tenait également.
Pour le cinéma de SF, un de mes films préférs reste "gattaca" qui est pour moi m'u ndes plus grands SF, de part son côté sobre et minimaliste presque. et aussi son interprétatio nde grand niveau!
Pour ceux qui sont pas encore au courant : Asimov va enfin être massacré à l'écran, puisque "I, Robot" sort cet été, avec (hum hum) Will Smith... La bande-annonce fait déjà très peur, les Lois de la Robotiques ont été mise dans un coin pour laisser la place, mesdames et messieurs, aux effets spéciaux (le truc le plus inutiles sûrement puisque les bouquins d'Asimov contiennent peu de descriptions...).
La présence de James Cromwell et Trevor Jones me rassurent un peu mais j'attend de voir le résultat (qui sera forcément en dessous de tout puisque les romans d'Asimov sont difficilement adaptable à mon avis).
Je connais pas trop la SF en dehors d'Asimov, Matheson et Bradbury, j'ai jamais lu K Dick ni Herbert, alors je peux pas vraiment parler en "fan" de science-fiction, en dehors du cycle des Robots + Fondation d'Asimov que j'ai lu et relu plein de fois...
> Pour le cinéma de SF, un de mes films préférs reste "gattaca" qui est pour moi m'u ndes plus grands SF, de part son côté sobre et minimaliste presque. et aussi son interprétatio nde grand niveau!
On peut pas vraiment classer "Gattaca" dans la SF, c'est plus de l'anticipation, mais ça reste un très bon film de toute façon ^^
Substance mort est "sympa" -si on on peut dire ça d'un roman de K. Dick- et typiquement ds la veine de l'auteur mais bon ça s'enfile pas comme du Asimov, ça joue pas du tout sur les mêmes modalités et à vrai dire là où en général les auteurs de SF construisent des univers K. Dick en destructure. C'est de la SF schizo/parano qui a comme sujet la schizo et la parano. Sans juger de la valeur des adaptations de ses romans au cinéma on lui emprunte en général le pitch mais pas le traitement, moins vendeur.
Asimov, oué, l'Elvis Presley de la SF, le Bruce Lee du genre, le boss :) Les Fondations et les cycles des robots en intégrant tout les "spin off" à lire plus ou moin indépendamment constitue ze cycle de la SF, plus que Dune qui est sympa mais pompeux et verbeux à la longue, c vré. D'ailleurs ^pour n'importe quel lecteur de Asimov voir les bandes annonces de I Robot est une souffrance. Asimov c'est ce qui se rapproche le plus de la stature d'un Tolkien ds la Fantasy (Asimov parle d'ailleurs intelligement de Tolkien ds un petit txt)...
Mais pour en revenir à Herbert il ne faut pas le réduire à Dune qui reste sa grande création en termes d'ambitions et de démesure mais ne constitue pas ses romans les plus intéressants à mes yeux. Outre son cycle "cyber-téologico-métamatémathique " sur le théme du divin (le cycle du Programme conscience qui comprend quatre titres, Destination : vide, l'Incident Jésus, l'Effet Lazare et le Facteur Ascension mettent en scène l'émmergence d'une Intelligence Artifielle dans un protocole scientifique d'expérimentation faisant intervenir des clones d'humains à bord d'un astronef pour raisons de sécurité, la première tentative avait vu disparaître le laboratoire et toute l'île qui l'abritait...); outre ce cycle assez connu donc mais plus "stimulant" que Dune je trouve, il y a en fait un autre petit cycle passionnant, vraiment ce que je préfère de tout ce que j'ai lu d'Herbert, un petit cycle constitué de 2 bouquins, l'un plutôt court et l'autre plus conséquent (500 pages je crois) >
Le Cycle du Bureau des Sabotages constitué de L'Etoile et le Fouet (The Whipping Star, 1970) et Dosadi (The Dosadi Experiment, 1977) met en scène le personnage de Jorg X. McKie Saboteur Extraordinaire, une sorte de James Bond x10 d'une agence galactique chargée de jouer les contre-pouvoir. La société galactique se fait appeler la Co Sentience et elles réunis en son sein de nombreuses espéces... Voilà, le background n'est ici qu'esquissé parce que les choses sont évidemment plus "riches"et il faut aussi ajouter que ces romans comportent un humour second degré (surtout Dosadi, le second roman, donc lire ds l'ordre) qui ne désamorce pas du tout l'intrigue prise au premier degré. L'Etoile et le Fouet confronte McKie et l'humanité à la menace d'un fou qui menace de tuer les représentants de l'espèce gèrant les voyages galactiques, les Calebans, et condamnant du même coup tout ceux qui ont emprunté les Portres ouvertes par ces derniers. Sympathique et la fin réserve quelques surprises.
Le gros morceau, Dosadi qui se situe ds le même univers et met en scène McKie ds une enquête au sujet d'une expérience "ethno-sociale" de grde ampleur puisqu'elle prend comme cadre une planète entière, Dosadi. Outre le fait qu'il s'agit de pratique strictement interdite auquelle une des espèces de Co Sentience s'est livrée l'expérimentation commence en plus à présenter des dangers : sur Dosadi ont été réunis des représentants, des millions, de l'espèce humaine et d'une Alien (mais humanoïde) et mis dans des conditions de vie hypra-méga-supra-omni stressantes. Sur Dosadi un seul endroit est vivable -la ville de chai plus quel nom et proche périphérie - et tout le reste de la planète est empoisonné. Donc la seule façon de survivre est de gagner sa place dans la ville qui bien entendu ne peut pas accueillir tous le monde. Cette ville est protégée par Le Mur de Dieux et tous doivent livrer combat à tous pour s'y faire une place et s'y maintenir. Une planète, une ville composée de gens peut-être technologiquement arriéré selon les critères de la Co Sentience mais bourrée à rabord de génie de la ruse, de la débrouillardise, de la survie, des gens suprêment intelligents -hyper déductifs et inductifs-... Et là le James Bond cosmique se voit parachuté sur cette planète qui menace la stabilité galactique. Et là je trouve ça jouissif mais je vous en dit pas plus pour pas déflorer.
Y'a beaucoup de thèmes ds Dosadi et de malice ds l'écriture également, une sorte d'exegèse cosmique à la "chacal attitude", un peut comme si on lâchait "ts les lascars du quartier" au vernissage de la galerie d'à côté ou Darwin et Hobbes et la question du déterminisme social, de la manipulation, de la révolte considérée sous une perspective cosmique. Une ode aux anti héros (il aimait pas les héros Herbert je pense, trop aliénants pour le commun des mortels, d'où un Leto chiant et impuissant ds Dune...). Un bon bouquin quoi @__@
Bordage > j'aime bien aussi même si son côté "mystique de comptoir" lui permet trop de facilités pour développer l'intrigue ds les Guerriers du Silence et Abazalon je trouve, ça manque là encore de construction. Dans Wang les choses sont plus maîtrisées et je l'aime celui-là avec son truc du "Tao de la Survie" qui fait penser aux thèmes de Dosadi justement (et l'inquisistion mentale et plus globalement les thèmes religieux/mystiques sont très "Herbertien" d'ailleurs, influences je pense...), toutes proportions gardées. Bordage est encore en devenir comme écrivain, il suffit de comparer entre son énauuuuuurme cycle (première oeuvre avec pleins de romans) de Rohel, très feuilletonesque "à l'ancienne" (SF 40/50) et enlevées, rythmées er riches de péripéties ds tous les sens mais pas encore maitrisée au niveau de l'écriture; donc disais-je comparer Rohel au Les Derniers Hommes, cycle plus récent, pour voir qu'il progresse bien. Les Derniers Hommes est sa meilleure histoire je trouve, plus sobre dans ses effets mais plus efficace, "humaine", une forme de maturité par rapport aux autre romans. En dix ans il a bien progressé le bonhomme.
A la Poursuite des Slans > un de mes premiers romans de SF avec Cailloux ds le Ciel d'Asimov. Très bon la chasse aux mutants ds le Van Vogt. De lui Léo il faut lire bien entendu le cycle du Monde des non A (dont les 2 premiers tomes fûrent traduits par Boris Vian) et celui du dyptique Des Fabricants d'Armes et de Linn (Empire de l'Atome et Sorcier de Linn)...
Sinon j'aime bien les "3 B" (nan c pas un boyz band d'écrivains de SF) :Gregory Benford, David Brin et Greg Bear qui comme tous les écrivains américains de SF font ds les sagas ambitieuses. Pour le premier on distingue, entre autres, le cycle du Centre Galactique (génial), pour le second le cycle de l'Elevation (génial, re) et pour le dernier le cycle de l'Hexamone -Eon, Eternity et Heritage- (reregénial mais là c'et de la Hard SF hardeu...).
Dernièrement, pour rester ds les gros cycles, je me suis tapé le cycle de L'Aube de la Nuit de Peter F. Hamilton : c'est franchement distrayant, un mélange space opéra, intrigue galactique et fantastique vraiment prenant même si ç'est inégal dans l'ensemble c'est du bon quand même. Bien aimé.
Et puis le british (enfin écossais plutôt) Ian M. Banks et son Cycle de la Culture, j'adoooooooore : le "pitch" ds un futur lointain de la mort qui tue et là je fait un copié collé d'une page perso d'un gars que je connais po sinon je suis parti jusqu'à l'aube (les Conscience Artificielle de la Culture font des métamathématiques et ça à l'air cool) >
"La Culture est une société galactique anarchiste, hédoniste et pacifiste, qui constitue en fait un ensemble hétérogène d'humains et de machines douées d'une personnalité propre. Elle n'a pas de structure politique établie, ni vraiment de territoire, puisque l'essentiel de ses habitants réside à bord de gigantesques vaisseaux d'habitation (conscients, cela va sans dire). Elle n'en exerce pas moins une influence considérable sur les civilisations qui l'entourent, dont elle guide discrètement les pas dans un but éthique par le biais de Circonstances Spéciales, un organisme appartenant à la section Contact et qui pratique l'ingérence éthique.
Iain Banks nous décrit une utopie, son idéal de société, mais se focalise sur ses carences et défauts inhérents plutôt que sur ses avantages. Ses héros sont ainsi soit des inadaptés, soit des ennemis de la Culture, chacun mettant en exergue une lacune : dans L'homme des jeux, c'est un joueur en proie à l'ennui, et qui découvre auprès d'une société aussi fascinante que fascisante le risque, les sensations fortes, et le vrai enjeu qui donne tout son sel à cette activité qu'est le jeu. Dans L'usage des armes, c'est un mercenaire, recruté par cette Culture qu'il dédaigne, qui cultive un goût certain pour la destruction. Dans Une forme de guerre, c'est un Métamorphe méprisant profondément cette société sans religion, dominée par des machines, qu'il considère comme une ennemie de la vie. Dans Excession, on retrouve un personnage assez semblable à l'homme des jeux, fasciné par une civilisation ultra-agressive qui prend un malin plaisir à cultiver la haine et la souffrance dans un esprit paillard.
Les romans de la série de la Culture sont tous indépendants, mais ils s'intéressent tous à cette frange marginale des activités de la Culture que constitue le Contact avec d'autres civilisations : c'est en effet dans cette opposition que l'utopie prend tout son sens. Elle trouve sa raison d'être dans cette altérité, et son "optimalité" n'apparaît que comme la conclusion purement pragmatique permise par l'expérience de ces comparaisons.
Banks sait parfaitement jouer avec cette altérité, notamment dans L'homme des jeux, où la Culture a affaire à une institution archaïque, un Empire, dont les habitants sont physiologiquement très différents de nous, mais en même temps comportementalement beaucoup plus proches que ceux de la Culture, par leur désir de puissance et leur cruauté. Dans ce dialogue de sourds entre une civilisation fondée sur le principe de propriété et une autre qui l'a aboli depuis son origine, nous sommes intellectuellement plus familiarisés avec les idées des premiers, dans toute leur perversité."
Les titres des bouquins : Une forme de guerre, L'homme des jeux, L'usage des armes, Excession.
Une seule chose : si tu as été déçu par Blade Runner, tu devrais plutôt lire "Ubik". Qui est extraordinaire. Une oeuvre importante.
Et quelqu'un qui a pu penser cette phrase "je suis vivant et vous êtes mort" ne peut, à mon sens, être jeter si vite aux oubliettes. On peut discuter K.Dick, surtout ce que certains en ont faient, mais il reste pour moi quelqu'un d'important. Et certaines de ses lectures ont provoqués chez moi des sensations assez virtigineuses. Notamment à propos de la déconstruction linéaire du temps. Au fond quelque chose d'assez Bergsonien, ou Deleuzien, mais qui en roman provoque des images et des idées assez fortes.
Je conseillerais aussi les géniaux : Couler mes larmes dit le policier, Le bal des schizos (une approche complètement hallucinante de l'Histoire, la modernité, notre rapport aux images) et Le guérisseur de cathédrale (vertigineux, complètement métaphysique, la lecture provoque presque une sensation complète de délire quasi abstraite).
Je vois qu'apparement personne ne parle de Gibson. Alors que je pense aussi qu'il est l'un des auteurs contemporains des plus importants. Etrange comme oubli.
Quelqu'un a-t-il vu d'ailleurs ce documentaire qui a été faut sur/avec lui "No maps for these territories" ?
Pour ceux qui l'auraient oubliés, Gibson avait été adapté par Ferrara, c'était "New rose hotel".
Gibson > tu veux que je fasses plus long ^^ Nannnn, j'ai lu pas mal de Gibson et du Neal Stepenson et du Sterling etc... mais c'est assez inégal je trouve ('fin Gibson) même si le trip cyber/rastas a de quoi me séduire et puis maintenant pour le cyberpunk j'ai Shirow et du coup ça fait daté Gibson... je déconne :)
Sinon pour K. Dick... paroles du gars >
" Glissement de Temps sur Mars a été une tentative de me dégager du Maître du Haut-Château et accéder à un degré de qualité et de complexité supérieur. Mais le marché l'a mal reçu, aucune éditeur de livres reliés n'a été intéressé, et j'ai fini par le céder à Ballantine pour 2 000 dollars. Cela m' a complètement mis à plat. Je sentais que c'était un très bon roman, très sérieux, très important, et je n'ai reçu aucune réponse, le livre a disparu, tout simplement. Il ne s'est pas bien vendu et mon nom était imprimé en tout petit sur la couverture ; tous les progrès accomplis en termes de marketing depuis Le maître du Haut-Château se voyaient réduits à néant. Je me suis senti désespéré... Personne ne l'a remarqué, ni les critiques, ni les éditeurs, ni les lecteurs...A ce moment-là, j'avais trouvé mon style d'écriture... Je n'imitais ni Alfred Bester, ni A.E. Van Vogt. Ce que je faisais était sans équivalent dans le domaine. J'empruntais au roman français, au roman japonais, j'avais vraiment créé une nouvelle espèce de romans... que personne au monde n'écrivait. Sauf, peut-être, quelques auteurs japonais, mais nul ne les lisait, et, pour le public américain, j'étais unique. J'étais heureux d'écrire de tels livres... Ils avaient trouvé une sorte d'équilibre entre l'humour et la tragédie, je crois. Je ne dirais pas que j'appliquais une formule, mais que je maîtrisais une structure à laquelle je ne cessais de recourir. Elle m'appartenait. J'avais trouvé mon mode d'expression, je m'en satisfaisais, je vivais de lui, mais j'ai essuyé une défaite avec ce livre. Si je l'avais vendu à, disons, Viking, Harper and Row ou Scribner's, j'aurais alors considérablement progressé et je serais allé vers un type de roman plus cultivé, plus profond. C'est là quelque chose que j'ai tendance à oublier et dont je ne parle pas souvent. J'avais oublié cette défaite... Le livre qui aurait suivi aurait été bien meilleur... mais je ne peux même pas dire aujourd'hui ce que ç'aurait été."
" LE DIEU VENU DU CENTAURE Voilà peut-être ce que j'aurais fini par écrire. Il me paraît maintenant évident que c'est ce que je désirais, me tourner vers des thèmes d'une plus grande profondeur métaphysique... J'ai écrit ce roman au moment de ma conversion à l'Eglise épiscopale, lorsque j'ai commencé à m'intéresser au christianisme et à avoir le sentiment de la réalité du diabolique, qui est la continuation de mes recherches antérieures sur le zoroastrisme. Pour moi, le Mal était une force aussi réelle que le Bien. Il y avait Dieu, et l'anti-Dieu. En fait, il s'agissait, avec ce livre, de réaliser une étude mettant en parallèle la Déité et le Mal, le Bien et l'Humain. Le bon côté était humain et le mauvais divin. L'homme est confronté à un Dieu meurtrier. Nous avons là un roman d'essence diabolique. Quelqu'un l'a qualifié de Bible satanique. Et c'est vrai, en un sens... Je me retrouvais confronté au Mal absolu, que j'avais évoqué dans Le maître du Haut-Château. Mais avec Le Dieu venu du Centaure, le sentiment du Mal absolu apparaît dans toute sa vérité. Il ne s'agissait pas seulement d'expliquer la souffrance, ce n'était pas aussi simple, mais de définir ce que je pensais être, sur notre monde, le Mal absolu. Je crois que ça remonte à mon étude des nazis... Les recherches que j'ai faites sur eux concernaient Le maître du Haut- Château, puis je me suis préoccupé de théoloqie et de métaphysique, et tout à coup l'idée d'un mal transcendantal a surgi.
" LES CLANS DE LA LUNE ALPHANE Ce roman témoigne de mon intérêt pour la psychiatrie, sur laquelle je commençais à lire de nombreux ouvraqes. J'ai toujours été fasciné par les états psychologiques anormaux. Cela est à mettre en rapport avec mon intérêt pour les réalités multiples... Le psychotique est quelqu'un dont l'expérience de la réalité diffère radicalement de la nôtre. Et ça me fascine, ça me fascine toujours autant, d'ailleurs. Mais aujourd'hui, je préfère l'éviter... Le monde du psychotique ne m'attire plus. Je veux mettre le plus de distance possible entre lui et moi. J'ai trop souffert entre les mains de ses semblables pour vouloir encore les fréquenter. Ils ne m'intriguent plus. Quand je croise la schizophrénie, je change de trottoir... C'était un travail d'amour ; l'histoire de la valeur des diverses psychoses, du point de vue de la survie. Avaient-elles une valeur utilitaire ? Il me semblait que oui, et de bien des leçons, sinon dans notre culture, du moins, peut-être, dans d'autres."
lol, il m'en aura fallu du temps pour lire tout ça, alors pour en plus lire les bouqins!!! ;)
Dans ce cas, je vais essayer Ubik, tiens. C'est sûr qu'on ne peut pas juger l'oeuvre d'un auteur sur un seul livre, même quand le livre a bonne réputation, un moins connu peut plus nous plaire.
Le monde des non A. J'ai entendu parler du monde des A, qui d'après mon père est un classique incontournable, je vais me mettre à la recherche de tout ça.
Je crois que je vais dire à mon père de me replacer pour les posts là, il sera plus apte que moi à discuter, lol!
Ok, premier sur la liste Ubik alors, je te fais confiance! Ils avaient pas parlé de l'adapter en film celui là aussi? Enfin même si c'est pas le cas ça devrait plus trop tarder lol.
Eh oui, j'ai eu de la lecture en revenant! Rassurez-vous je ne viens pas de me réveiller (!), mais c'était mon anniversaire aujourd'hui (un an de plus, snif!)
Concernant Asimov, j'ai lu aussi "les cavernes d'acier", qui est une sorte de polar dans l'univers des robots, et qui met en scène Baley, un détective humain, et R. Daneel, un robot, deux personnages que j'ai trouvé excellents. J'ai acheté (mais pas encore lu) "face aux feux du soleil", qui met en scène les deux mêmes personnages.
J'ai pas encore vu la ba de "i, robot", mais c'est vrai que je ne vois pas trop l'intérêt d'une telle adaptation. En fait, je crois qu'Asimov est quasi inadaptable à l'écran. Vous me direz, on a dit la même chose de Tolkien, et pourtant... Mais bon, malgré mon respect pour Proyas, je doute que ça donne quelque chose de bien.
Sinon, moi aussi j'adore Ray Bradbury! Je trouve qu'outre ses talents dans le domaine SF, c'est aussi un excellent écrivain, la psychologie des personnages étant toujours crédible. J'ai lu surtout des nouvelles de lui, et pas encore "Chroniques martiennes", mais ma soeur l'a lu et me l'a vivement conseillé.
Il y a aussi un auteur que j'adore, bien qu'il ne soit pas du tout considéré par tout le monde comme un Grand, c'set Fredric Brown. Il a écrit entre autres "L'univers en folie", que j'ai lu il y a bien longtemps sur une très vieille édition Présence du futur. Mes parents avaient en effet une énorme collection de ces éditions, dont une partie a malheureusement disparu (volée) pendant un déménagement, mais il nous en reste encore pas mal. C'est par cette collection que j'ai connu Fredric Brown, et entre autres "Martiens, Go Home!", un bouquin absolument hilarant sur l'invasion des martiens. En gros, le sujet est le suivant: en pleine remise en question sentimentale et artistique, un écrivain de SF se retire dans un coin isolé de l'Amérique pour chercher l'inspiration. Il cherche, il cherche, et se dit tout d'un coup "et si les martiens...". Soudain, il entend "toc toc!" à sa porte, et c'est un petit homme vert. Le martien, qui l'appelle familièrement "toto", se fout de sa gueule et commence à lui balancer des trucs sur sa vie privée. Mais ce n'est pas un martien qui est venu, c'est des millions qui ont envahi la planète. On ne peut pas les toucher car ils apparaissent sous forme d'hologramme, mais ils s'insinuent dans la vie privée des gens en clamant haut et fort les vérités que personne ne veut entendre, révélant les secrets intimes des uns et des autres, ce qui déclenche une véritable hystérie sur tout le globe...
Ce bouquin bourré d'humour m'a fait absolument éclater de rire quasiment à chaque page, je vous le conseille vivement... J'ai lu aussi pas mal de nouvelles de Brown, qui n'est pas peut-être pas le meilleure d'un point de vue littéraire, mais qui a un humour que j'adore.
J'ai aussi lu des Clifford Simak, comme Demain les chiens, ou au carrefour de l'espace. J'aime bien aussi, c'est pas mon auteur préféré, mais c'est plutôt sympathique. Ca fait bien longtemps que j'ai lu ça, surtout Demain les chiens, qu'il faudrait que je lise car j'étais un peu jeune (dans ce bouquin, les chiens sont la civilisation dominante!).
C'est intéressant ce que tu dis sur Frank Herbert, Astec. J'essaierai peut-être de lire le cycle dont tu parles (celui avec la planète empoisonnée), quand j'en aurai fini avec tous les cycles que j'ai entamé.
Concernant les films de SF, disons que c'est le genre qui m'a fait devenir cinéphile. Il y a aussi le genre horreur, mais la SF a une place vraiment spéciale dans mon imaginaire. Et d'ailleurs, quand j'avais 8 ans, j'ai écrit une histoire de SF, un truc de guerre interplanétaire :). Même aujourd'hui, quand j'ai des idées d'histoire, c'est toujours dans un univers d'anticipation ou carrément SF. J'adore les films d'horreur ou les polars, mais ce n'est pas ce que j'imagine spontanément. J'imagine aussi des histoires actuelles, basées sur des thèmes plus quotidiens, mais j'ai bien peur que ça n'ennuie pas mal de gens! Mon imagination est toujours plus stimulée dans un univers futuriste.
Pour en revenir au cinéma, la SF et plus particulièrement l'anticipation est le premier genre pour lequel je me suis passionnée.
Ayant deux parents qui s'intéressent fortement au sujet, j'ai été à bonne école et j'ai été éduquée dans cette ambiance (idem pour ma soeur et mon frère). Notre père enregistrait à peu près tout ce qui passait à la TV, des classiques mais aussi des nanars, c'est ça qui est bien. Du coup, j'ai vu énormément de films de SF depuis que je suis gamine. Il y en a un nombre incalculable dont je ne peux même pas citer les titres et dont j'ai un vague souvenir car j'étais très jeune, en particulier les vieux films.
BIen entendu, j'adorais aussi les dessins animés genre "Ulysse 31" (ma deuxième série culte après "Saint Seiya") et "il était une fois l'espace". Je regardais aussi Star Trek et des séries fantastiques comme La 4e dimension (puis la 5e).
Du coup on a une énorme collection de VHS (pas seulement de SF, bien entendu, un peu de tout en fait), plusieurs centaines de K7 enregistrés à la TV, en fait. On a par exemple des films comme "Saturn 3", qui ne repassera sans doute jamais. Je l'ai revu il y a quelques années, et si l'histoire du robot est intéressante, ça a super mal vieilli (notamment le personnage féminin exaspérant!), mais je suis contente de l'avoir. De même pour des films comme "planète interdite", ou des classiques du genre comme "la guerre des mondes" (jamais lu le bouquin, au fait). Du coup j'ai toujours suivi l'actualité du genre.
Mon film préféré d'anticipation reste "Escape from NY", d'ailleurs Carpenter est un de mes réalisateurs préférés.
Ces dernières années, à quelques exceptions près, ce sont les animes japonais qui sont les meilleurs en SF, ils ont pris la relève des américains. Comme je disais, il y a des exceptions, et "Gattaca" en fait partie, c'est un film vraiment très beau, très réussi sur toute la ligne, que ce soit du point de vue du contenu, de l'esthétique ou de l'interprétation. Il y a aussi "Strange days" de Katryn Bigelow (que j'adore comme réalisatrice), qui est excellent, et aussi avec de bons personnages.
Très récemment, j'ai beaucoup aimé "Equilibrium", que je suis allée voir deux fois au ciné. Contrairement aux apparences, ce film n'est pas un produit de frime comme "Matrix". Pour moi "Matrix" est une sorte d'imposture du genre, un film qui ne fait que compiler en nivelant le genre par le bas - c'est à dire le jeu video. Désolée pour les amateurs de jeu video, n'y voyez aucun mépris car le jeu video n'a tout simplement pas la même vocation: il peut avoir un univers imaginatif et d'une grande qualité visuelle, mais ça reste un jeu, il ne conte rien, si ce n'est de façon superficielle. "Matrix" fait du jeu video en film, c'est ça qui est frustrant, et en plus ça prétend philosopher. Je vois qu'Astec considère que Bordage fait de la "mystique de comptoir".. comme tu veux, mais comparé à l'arnaque "Matrix", c'est hyper profond! Ceci dit, le premier Matrix reste très sympa à regarder et d'une bonne qualité technique, mais est-ce que ça va vraiment plus loin, à part quand ça reprend les thèmes de "Lain" et de "GITS"? "Animatrix" est nettement plus intéressant, mais à qui faut-il en attribuer la paternité?
>Je vois qu'Astec considère que Bordage fait de la "mystique de comptoir".. comme tu veux, mais comparé à l'arnaque "Matrix", c'est hyper profond! Ceci dit, le premier Matrix reste très sympa à regarder et d'une bonne qualité technique, mais est-ce que ça va vraiment plus loin, à part quand ça reprend les thèmes de "Lain" et de "GITS"? "Animatrix" est nettement plus intéressant, mais à qui faut-il en attribuer la paternité?
Oué y'a peut-être méprise... en fait j'ai mis ce terme entre guillemets pour indiquer que c'était lapidaire, un raccourci. Je ne met pas du tout sur le même plan Bordge et MAtrix sur ce thème, d'ailleurs je ne met Matrix sur aucun plan, fatigué rien que de penser qu'il faudra en parler, et c pas faute d'avoir des trucs à dire... mais pas à écrire :)
Pour Bordage et Les Guerriers du Silence je voulais souligner le fait que la dimension mystico/psychique -qui donne une "bonne" ambiance à l'univers- est bien pratique pour faire avancer l'intrigue et l'argument/procédé -"littérairement" parlant- un peu trop facile et insistant à mesure que l'histoire progresse. C'est mal équilibré je dirais, pas assez sobre et en plus ça désamorce des potentialités dramatiques (le perso principal "pète du feux de Dieu"). Ds son dernier bouquin (Les Derniers Hommes) cette dimension est plus maîtrisée, moins envahissante et laisse du coup plus d'oxygène aux personnages, aux interactions sociales, au récit. C'est plus épuré je trouve.
Pour Asimov > en fait, idéalement Elodie, il ya un certain ordre à respecter ds ta lecture du cycle "Empire Romain like" d'Asimov pour optimiser ton immersion/plaisir : on peut faire l'économie des nouvelles et novellas traitant de la période Susan Calvin et US Robotic pour y revenir à côté ou plus tard, le ton n'est pas le même que ds les romans qui traite de la période historique postérieure à partir des Cavernes d'Acier (mon fils s'appelle Elijah un peu beaucoup à cauze de ça, je confesse, et c'est un beau prénom). Donc les Cavernes d'Acier, ensuite Face aux Feux du Soleil, ensuite Les Robots de l'Aube, ensuite Les Robots et l'Empire et ensuite les Fondations et si tu peux intercaler là Cailloux ds le Ciel, Tyrann, LEs Courants de l''Espace et sûrement un ou deux autres one-shot qui traite de la lonnnnngue période historique entre la fin de la société des Mondes Spatiaux et les évènements des Fondations ça encore mieux pour goûter l'intensité dramatique et les frissons des dernières chapitres du dernier tome du cycle des Fondations... Enfin je radote j'imagine que tu sais tout ça. Y'a une nouvelle qui traite de la dernière rencontre entre Elijah et Daneel ds des circonstances que je divulgue pas pour pas gâcher ta lecture, cette nouvelle est poignante et permet de mieux cerner le "destin" de Daneel... J'adore Asimov, quasiment tout lu, ses histoires d'enquêtes à la Agatha Chrisitie (Le Club des Veufs) -LEs Cavernes d'Aciers fait suite à un défi qu'on avait fait à Asimov, écrire un thriller de SF- ses histoires SF pour jeunes (Tony Starr), ses écrits sur l'hitoire de l'Empire Romain (sa grde source d'inspiration pour son cycle galactique) etc... D'ailleurs faut que je me bouge pour retrouver son texte sur Tolkien, c'est ds un carton mais ché plus où...
Brown c'est hilarant oué :) Outre les deux que tu cites et un polar dont je ne me souviens plus le titre (il a écrit beaucoup de polars aussi), j'ai lu le roman de jeunesse La Piste des Etoiles et j'ai Le loup des étoiles qui traîne quelque part (pas encore lu), lu aussi les recueuils de nouvelles Paradoxe perdu, Fantômes et Farfouilles et Une Etoile m'a dit : ds l'art de la nouvelle Brown est très fort et manie la technique de la chute comme un chef.
Dans le même genre de SF rigolote, fafelue et/ou critique (ds le genre "Lettres Persanes" de la SF pour ce qui est de la posture) y'a aussi LE Guide du Routard Galactique et ses deux suites (Le dernier restaurant avant la fin du monde, La Vie, l'Univers et le Reste) de Douglas Adams et Planète à Gogos de Frederik Pohl et C.M. Kornbluth (hilarant et visionnaire -écrit en 52- sur les dérives consummériste de notre société à travers le cas d'un publicitaire du futur ds une société de la pub). incontournable celui-là ds le genre. Et puis ne pas oublier, au-delà de ses délires scientologiques, le cycle Mission Terre de L. Ron Hubbard : c'est assez rigolo et les 3/4 premiers tomes se lisent bien mais après ça traîne en longueur un peu. Mais à lire une fois, même "en passant".
Dans le genre SF humouristique à la française le bon cycle Des Futurs Mystères de Paris de Roland C. Wagner, rafraîchissant et accrocheur.
Clifford D. Simak> A la base Demain les Chiens est un receuil de nouvelles publiées durant les 40's. Très bon roman que j'ai lu pour la dernière fois y'a au moins une décennie, une histoire très mélancolique. Au Carrefour des Etoiles est à lire aussi et j'aime bien l'ambiance de ses quelques récits de Fantasy,même si c'est pas de la grde fantasy y'a une bonne ambiance. Un auteur à explorer mais ce n'est pas mon préféré.
Mon film de SF préféré reste 2001, vu pour la première fois y'a déjà 25 ans. Gattaca est la grde bonne surprise de ces dernières années (marrant, la majorité des amateurs de SF littéraire aime ce film pour la "noblesse" avec laquelle il traite un genre vidé de son contenu et de ses ambitions par les adaptations Hollywoodiennes). Et sinon d'accord, c'est l'animation japonaise qui déchire tout en SF et a offert les oeuvres les plus intéressantes ces 20 dernières années ds le domaine. C'est pareil pour la BD de SF, les mangas rulez aussi. Equilibrium (Farenheit 451 avec une dose de Huxley vendu comme du post-sous matrix) très sympa et plus intéressant que Matrix, oui.
Mais bon, le cinéma n'offe pas la même richesse et complexité que la littérature SF, a quand une adaptation respectueuse ds ses ambitions thématiquesdu cycle de l'Anneau Monde de Niven, du cycle de Tchaï de Vance etc...
>Sinon, moi aussi j'adore Ray Bradbury! Je trouve qu'outre ses talents dans le domaine SF, c'est aussi un excellent écrivain,
Là je souscris pas tellement à ta formulation, séparer SF et talent d'écriture, ça va de pair que je sache (même si l'ambition est plus centrée sur le récit que sur la forme littéraire, le langage).
Steven Spielberg prépare une nouvelle adaptation du classique SF de H.G. Wells, La Guerre des mondes (1898), après les versions d'Orson Welles (1938) -à l'origine du fameux faux appel à l'invasion martienne qui avait provoqué la panique aux Etats-Unis- et de Byron Haskin (1953). Spielberg retrouvera Tom Cruise (cf. Minority report), qui produira le film avec lui et figurera également dans la distribution. Tournage programmé pour la fin 2005.
Gros fan de SF aussi... Merci pour la lecture Astec. Des claques, j'en ai tellement eu... trop feignant. Dreamscape à son époque avait été une grosse claque et hardware aussi même si ça se rapproche de l'horreur pur : ambiance ultra sombre, filtre rouge tout du long. Un sacré flip à l'époque. Brainstorm aussi, aaah christopher walken.
putain je peux pas laisser dire ca: on peut peut-etre ne pas aimer Philip k DICK mais dire qu'il est surestimé est a mon avis archi-faux: c'est plutot le contraire. Pour moi c'est un auteur fabuleux, parfois a la limite de la sf et du mainstream, avec un style si personnel et puissant... bien sur ses oeuvres sont souvent pleines de defauts et la plupart sont mineures, mais il reste tout de meme des chef d'oeuvres inegalables, refletant a merveille l'activité cérébrale de cet auteur torturé, paranoiaque et fou, des livres marquants a mille lieux des spaces operas un peu cul-cul en comparaison.(je critique pas mais les space operas font rarement appel a la réflexion)
le top 5 DICK qui s'avere quasiment etre un top 5 SF:
- Blade runner (relis le il y a matiere a reflexion si tu cherches un peu, plus riche que le film que j'adore aussi)
- SUBSTANCE MORT: aaaarrrggghhh!! CHEF D'OEUVRE pour les fans de Las Vegas Parano, les ravages de la drogue etc.. a quand une adaptation ciné?.
- le maitre du haut-chateau, ou l'uchronie de référence
- coulez mes larmes dit le policier
- a rebrousse temps
autres romans intéressants: glissement de temps sur mars, le temps desarticulé et plsurement d'autres que je n'ai pas encore lu.
par contre hormis la somme de romans et nouvelles alimentaires (il ne s'en est pas cahé) , on trouve sa derniere trilogie dams son trip allumé/mystique, pas du tout accroché, la il etait completement cramé du ciboulot.
auteur tres inegal, capable du mediocre au genial, les themes abordés sont tres intéressants.
je conseille aussi Joel HOUSSIN et KW JETER, deux ecrivains talentueux de la generation suivante
Personne n'a affirmé qu'il était surestimé il me semble, c'est même plutôt le contraire... Sinon Les batisseurs de Cathédrales de Dick est aussi très bien, trouveuje.
ce que je reproche au livre blade runner, c'est d'explorer trop de piste, mais de manière vraiment superficielle, surtout les réplicants, quand on compare à l'élaboration de leur caractère dans le film, ça m'a déçu. Cela dit en le relisant maintenant je l'apprécierais peut être davantage.
Pour le moment je cherche Ubik, mais ils ne l'ont pas à la BU de ma fac, donc la quête continue.
ça alors, j'étais pas venue depuis un moment et là je découvre les réponses sur ce fil que maintenant, et je vois qu'on m'a gentiment souhaité bon anniversaire!!! bon, c'est un peu tard, mais merci quand même! j'ai eu 28 ans le 21 mars, en effet!
Merci Astec pour ta longue réponse et désolée de la découvrir que maintenant!
Pour ce que j'ai dit sur Ray Bradbury, je me suis mal exprimée en effet. T'as eu raison de relever, parce qu'en plus je suis la première à m'énerver qu'on considère les écrivains de SF comme des sous-écrivains par rapport aux autres... :)
Peut-être que ce que je voulais dire c'est qu'il ne négligeait pas la psychologie des personnages, qui est souvent secondaire dans la SF. Je me référais surtout à des nouvelles que j'ai lu récemment, j'en ai lu d'autres mais c'était il y a longtemps. En tout cas j'avais trouvé que les personnages étaient particulièrement consistants.
Dans les "Fondation" de Asimov, par exemple, les personnages sont parfois très attachants mais les enjeux psychologiques ne sont pas très développés. Pour ainsi dire, il n'y en a pas beaucoup. Par exemple, dans les tomes 4 et 5, on s'attache vraiment à Trevize et à Pélorat, et même à Joie, mais la psychologie reste assez sommaire. Il y a par exemple un conflit permanent entre Trevize et Joie, mais au bout d'un moment, ce conflit n'évolue plus tellement, il stagne. Et même Trevize, on a du mal à le cerner, finalement. Idem pour la gamine (Arcadia) qu'on suit à un moment donné dans le tome 2 ou 3, je sais plus. A la limite, le personnage qui m'a le plus marquée dans les Fondation c'est le Mulet (il reste un de mes persos préférés).
Ceci dit, l'essentiel est là pour qu'on s'attache quand même aux personnages, et il y a tellement de richesse par ailleurs que ça n'est en rien un défaut de Asimov, c'est juste qu'il met l'accent sur d'autres choses.
Pour Bordage, bon, j'ai pas encore fini la trilogie des Guerriers du Silence, je reviendrai dessus quand j'en serai arrivé au bout!
Parmi les titres que tu as cité, j'avais entendu parler du Guide du Routard Galactique. Je sens aussi que j'en ai pas fini avec les Asimov.
A propos de Brown, lis absolument "l'Univers en folie" et "Martiens, Go Home!"
Au fait, est-ce que tu connais le "cycle des hommes libres", de Anne McCaffrey, je crois. J'en ai entendu parler par un ami, et le problème c'set qu'en allant à la fnac, je n'ai absolument pas compris lequel était le premier tome. Ces idiots de la maison d'édition n'indiquent pas l'ordre.. Bon, sinon je peux aussi aller voir sur Amazon, ça doit être mentionné!