Plusieurs thrillers, un seul survivra: ou comment comparer les productions de différents pays sur un même genre bien spécifique. Petite liste volontairement restrictive et dites celui que vous considérez comme le meilleur, de même que pour le moins bon et surtout: pourquoi?
USA: Seven, Le Silence des Agneaux
Japon: Cure, Angel Dust
Corée: Tell Me Something
HK: Nude Fear
Chibi: j'ai pris les deux plus connus, je doutes que beaucoup de gens aient vu Manhunter de Mann par ex.
Mais quoiqu'il en soit pour moi, le meilleur de cette liste est quand même Angel Dust qui surpasse les autres grâce à son niveau de réalisation très poussé qui privilégie d'une part l'aspect sonore à un niveau très poussé et d'autre part, pour la composation et l'agencement des plans qui est somptueuse, le qualificatif "hypnotique" va bien à ce film.
A l'inverse, Tell Me Something est justement l'exemple-type du thriller roublard qui privilégie juste les "twists" de son scénario pour se faire valoir, ce qui est quand même bien maigre à la revoyure....
Cure est beaucoup plus poussé de ce coté Alain. J'ai beau avoir vu Angel Dust dans certaine conditions plus défavorable que Cure, je peux t'assurer avec des preuves à l'appui que le caractère que tu soulignes en faveur d'Angel Dust s'adapte avec une cohérence inimaginable à Cure. Cure est un film dont la bande sonore a été pensé et construite entièrement à partir de références théoriques et pratique empreintés à l'hypnose et au Mesmérisme. D'où une cohérence exemplaire du traitement de la bande sonore avec le personnage de Mamiya.
J'ai du voir plus de 50 fois la séquence où Sakuma est envoûté. J'ai fais des recherches, c'est vertigineux.
C'est clair que j'ai hésité entre Cure et Angel Dust mais je prends la faveur du plus "vieux" parce que pour l'époque, c'était quand même assez originale. Un truc qui m'a tué parce que j'étais tombé pile-poil dessus lors d'un premier repérage(quand je reçois mes films, je regarde toujours quelqlues passages histoire de voir la qualité du support et ce que je dverais attendre du film), c'est la scène du téléviseur dans le laboratoire quand il fait son speech à l'héroïne: au départ, je croyais que les coupures intermittentes venaient du poste télé mais au fur et à mesure du plan, tu te rends compte que ces coupes interviennent aussi dans le montage en lui-même ce qui est un joli clin d'oeil au spectateur et à sa façon de voir le film(sans compet le jeu sonore exceptionnel lors de cette scène). Et puis, j'adore ces décors assez empreints des années 80 comme la vue extérieure du laboratoire perdu dans la campagne(mais il faut dire que la maison finale de Cure vaut aussi son pesant de cacaouhètes)
Oui oui, j'ai été aussi marqué par cette séquence. Mais il faut vraiment que je revois le film. J'étais malade en le voyant (pas à cause du film) et je l'ai pas bien vu. Mais il m'a beaucoup intrigué, c'est vraiment très déroutant, et il résiste presque plus à l'interprétation que Cure. Mais peut être qu'a force d'avoir vu Cure, je suis plus tellement objectif. C'est intéressant ce que tu dis sur les coupes que l'on croit venir du téléviseur, comme si le point de vue du spectateur voulait s'approprier ces caméras de surveillance pour y voir de plus près, en procédant à un découpage (ce qui proprement impossible à moins de manipuler soi même ces images, donc en intervenant). Jouant sur les limites de la représentation et de ce que notre fascination nous pousse à regarder .Alors que le film reste maître bien entendu de Sogo Ishii. Je suis intrigué par cette scène, il faut vraiment que je me repenche dessus. Je vais le revoir, et l'écouter, et on en reparlera.
Oui, la scène finale de Cure est terrifiante, elle te laisse dans le doute jusqu'a laissé sa trace sur le générique de fin. Sans aucun doute le plus grand film de Kiyoshi K.