Un film français dont certaines critiques ont relevé quelques similitudes avec les oeuvres de Wong Kar Wai... Sensualité, désir, amour filmé avec brio.
Oui, quelques points communs. Surtout une incroyable maîtrise sur le plan formel. Une réalisation précise au milimètre près. Des plans travaillés à l'extrême. Un travail qui révèle à mon avis le talent incroyable de cette réalisatrice. Ce film est, sur le plan formel, d'une précision qui surpasse peut-être même celle de In the Mood for Love.
Mais, au final, que restera-t-il ? Qu'est-ce qui fera que je n'oublierai pas ce film ?
Ses acteurs ? Oui, ils s'en sortent bien, jouent juste, collent à leurs rôle. Rien de plus.
L'histoire ? Oui, elle intrigue, c'est certain. Mais à vouloir trop entretenir le mystère, ne le tue-t-on pas ?
La musique ? Jolie, elle colle bien au film, mais un film que l'on oubliera.
Car, de L'Annulaire, je retiendrai seulement une réalisation qui, très (trop ?) travaillée, écrase le propos. Quel propos déjà ?
Car L'Annulaire, comme 2046, repose sur bien peu de choses. Sauf que 2046 parvient (pour certains, tout du moins) à se justifier de lui-même. Sauf que 2046 parvient à ennivrer le spectateur de sa sensualité. Sauf que 2046...