Merci à toi ma lau pour cette critique qui souligne bien les multiples couches de ce faux film de fantôme. On pourrait d'ailleurs en profiter pour utiliser ce film comme exemple de la maturité plus affirmée des films HK récents par rapport aux pré-97. Si Made in HK est LE film sur la rétrocession (ou plus globalement la trilogie de Fruit Chan sur la rétrocession), Demi Haunted est LE film sur le malaise post rétrocession dans l'industrie du cinéma.
Tiens, j'avais pas noté ça. Et en y repensant (y'a quelques mois que je l'ai vu), je ne vois toujours pas en quoi "Demi-haunted" traite de la rétrocession. D'un malaise afférent encore moins. Par contre, pour le coup de la maturité, tout à fait d'accord.
En passant, je signale aux potentiels intéressés un film n'ayant pas attendu 97 pour montrer une maturité assez comparable à "Demi-haunted" : le magnifique "Hu Du Men" (Shu Kei - 1996).
Selon moi, il est tout à fait annonciateur de ce qu'on a eut de meilleur dans le ciné post-97 avec la réconciliation décomplexée du fun et de la réflexion. Une certaine liberté de créer du rêve intelligent...
>je ne vois toujours pas en quoi "Demi-haunted" traite de la rétrocession. D'un malaise afférent encore moins.
regarde c'est très simple.
ATTENTION SPOILERS!
Le théâtre du film = le cinéma de HK.
Le père qui est décédé = l'ombre des géants disparus (Chang Cheh, Lo Lieh, Leslie Cheung)
La mère qui s'en va = les grands noms qui s'exilent aux USA
la fille qui doit gérer seul le théâtre= la nouvelle génération un peu orpheline de ses "parents". On voit aussi la difficulté des jeunes à trouver leur style entre l'héritage culturel important (l'opéra chinois) et les nouvelles tendances (rap hip-hop, etc...)
Je te l'accorde, c'est un peu tiré par les cheveux, mais le pire c'est que c'est exactement ça. Regarde l'interview en vidéo de Patrick Leung, il le confirme lui-même...
Bon, je viens de voir l'interview (y'a des trésors que je ne soupçonnais pas encore sur cinémasie...) alors d'accord pour la métaphore. Par contre, pour la perte de repaire avec le mélange de culture traditionnelle (opéra) et moderne/importée (rap, hip-hop), je voyais les choses plus positivement. Il m'avait semblé au contraire que l'intégration était bien faite et bien vécu. C'était même un point qui m'avait bien plu dans le film, ce mélange sans complexe.
PS : Patrick ne t'avait-il pas dit que Leslie était encore vivant à l'époque ?... sans blague, il n'a pas toujours été mort, ce type !
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>> En passant, je signale aux potentiels intéressés un film n'ayant pas attendu 97 pour montrer une maturité assez comparable à "Demi-haunted" : le magnifique "Hu Du Men" (Shu Kei - 1996)
Il a pas de titre anglais celui la ? le pinyin sert de titre angais ?