Uzak

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11/01/04 10:25 

L'un des films vedettes du dernier festival de Cannes sort ce mercredi, et c'est une vraie réussite malgré le peu de moyens à la disposition du réalisateur. Une réussite esthétique tout d'abord, avec des scènes contemplatives d'un Istanbul sous la neige (très rare) ou de la campagne turque; et ce n'est jamais ennuyeux car thématiquement, Uzak est aussi très riche: dans la lignée des films de Hou Hsiao Hsien et Tsai Ming Liang à Taiwan, de Wong Kar Wai à Hong Kong ou de Kurosawa Kiyoshi au Japon, Ceylan décrit des personnages englués dans une société où il est pratiquement impossible d'accomplir ses rêves (devenir marin ou photographe artisitique) du fait du chômage et de la frilosité des recruteurs, et toutes les conséquences que cela entraîne dans la vie quotidienne: résignation, fatalité, égoïsme, effacement, repli sur soi, vie sentimentale gâchée. Un constat commun à de nombreux cinéastes dans le monde...

Un grand film sur la désillusion, avec 2 acteurs formidables et des scènes d'un burlesque irresistible (ahh, la scène de la cassette érotique...).



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11/01/04 13:16 RE: Uzak

J'en ai entendu tout et son contraire: des critiques élogieuses dans la presse bien sur mais aussi un ami que le film a endormi lorsqu'il l'a vu à Cannes (mais bon je mettrai ça sur le compte du fait que les projos de presse étaient tot le matin:)). De toute manière j'avais déjà prévu d'aller le voir pour me faire une opinion.


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11/01/04 21:05 RE: Uzak

Un chef d'oeuvre.


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16/01/04 00:41 RE: Uzak

Pas vraiment convaincu. Nuri Bidge Ceylan a un vrai sens du cadre et les acteurs jouent très bien. Il n'empeche, je trouve que ce style de film -solitude, incommunicabilité en période de crise économique le tout dans un style contemplatif- a été fait en bien mieux par certains des cinéastes cités par Ghost Dog dans les années 90, que c'est parfois démonstratif -presque tous les passages sur la télé- et que les intentions tarkovskiennes du cinéaste ne fonctionnent pas vraiment. Ceci dit, l'actrice qui joue l'ex du héros crève l'écran avec une présence minimum -ses scènes sont celles qui m'ont le plus touché- et les quelques moments burlesques du film sont réussis. A boire et à manger donc, ceci dit, ça fait presque figure de chef d'oeuvre à coté d'autres films de la sélection officielle -Dogville, Swimming Pool, les Invasions Barbares-.


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