Cho Kyu-sok revient avec ses colocataires (apparu une première fois dans L’Amour est une protéine) plus déjantés que jamais. À travers Le Marécage, plusieurs scènes de leurs vies quotidiennes nous plongent dans la promiscuité étouffante de ces étudiants coréens en bandes dessinées. Dans cette chambre minuscule, où ils sont obligés de vivre à cinq, vont naître les situations les plus irréelles, mais aussi les plus drôles. Le mystérieux Choe-kun, étudiant boursier qui dénonce la société, contraste parfaitement ave la démence de Jae-hon, coupe au bol, tee-shirt rayé et rire nerveux. Alors que le sympathique Jeong-kun se voit livrer la totalité des tâches ménagères, Mong-chan, obnubilé par le travail scolaire vit carrément à l’intérieur de son ordinateur. Pour compléter le tableau, un cinquième coloc fait son apparition, un cerf opportuniste et squatteur dont le cynisme n’est pas sans rappeler celui de Cho Kyu-sok. En tout, 54 courtes histoires de 4 planches, qui dévoilent l’humour et le talent incroyable de ce jeune auteur coréen. (Hanguk)