ma note
-/5

moyenne
3.57/5

2046

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les avis de Cinemasie

16 critiques: 3.3/5

vos avis

70 critiques: 3.71/5

visiteurnote
2501 4
750XX 4.25
abuzeur 4.5
antigone 5
Bama Dillert 3.5
Bastian Meiresonne 2.75
BenW 4
Black_pantha 2.5
changlong 4.5
Chip E 3.5
chronofixer 3
cityhunter 2.75
Clyde 5
Dakysto 1.75
David Federmann 5
dll_povtyp 2.25
Dooliblog 4
Duwahasu 3.75
elodie76 3.75
eniger 4
Firimar 2
geez 3.5
hayaji 3
Hidelirium 3
Hojo 4.75
ikoo2mi 3.25
Illitch Dillinger 2.75
Inoran 4.25
Izzy 4.75
jep 5
Jérémy 3.75
jinroh 3.75
JoHell 4.25
jool 2.5
k-chan 4
Kamiku 4.25
Khanheda 5
koalaurent 3.5
KrazyMeer 4.75
Léo 4.5
LiMuBai 3.75
LKF 4.75
lo sam pao 4.5
Manolo 3
Marine-Kim 3.5
Miyuki 0
mizambal 4.75
Mounir 4.5
natgangler 2.5
Neirda 4.25
nisei 5
Oh Dae-soo 3.75
Omerieux 4.5
Phildu62 1
Pikul 5
punkfloyd 3.75
QuyTam 1.75
Samehada 2.25
sanosuke 4
shikamaru 3.5
Sifu Tetsuo 4
Simon VD 3.25
Titeuf@ 4.5
Toru 4
Toxicguineapig 4.5
Tred 4
tu0r 3.5
ultima 3
X27 4.5
yansan 4.25
yitian 5


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Souvenirs mélancoliques

En le revoyant sur le petit écran, il faut avouer que le film perd beaucoup de son pouvoir de fascination esthético-onirico-mélancolique. Ca raconte toujours pas grand-chose, ce n'est toujours "qu'un" dérivé de ITMFL (d'où la déception à sa sortie, forcément, 4 ans de tournage laissaient espérer quelque chose de plus... original). Mais le film continue de séduire par son esthétisme exacerbé, toujours à la limite de la pose exaspérante, mais miraculeusement en équilibre. Les actrices sont sublimes et magnifiquement filmées, elles justifient à elles seules une vision. Le côté futuriste-littéraire aurait mérité d'être plus poussé, des histoires un peu écourtées (Loulou), d'autres prolongées (la Mygale), ce qui fait que le film ne trouve jamais d'équilibre narratif, et surtout qu'il n'a jamais l'homogénéité et la puissance émotionnelle d'un ITMFL. Mais c'est un film de souvenirs, une longue rêverie dont l'émotion est plus sousterraine... un film un peu bancal, comme le personnage principal, comme le cinéaste auquel il fait constamment référence dans la recherche des souvenirs et le plaisir mélancolique qu'il y a à s'y plonger indéfiniment.

23 février 2006
par 2501


"Nos souvenirs sont des larmes"

Un film vraiment beau. Beau par sa cohérence et les entrelacs de sensations, de couleurs, de musique, de sentiments...de souvenirs qui émaillent les petits drames qui s'y jouent, à l'intérieur ou l'extérieur de l'esprit de l'écrivain (incomparable Tony Leung), et se répondent les uns aux autres tout au long du film. La mécanique de Wong Kar Wai transforme ici (ce qui n'avait que partiellement fonctionné avec IN THE MOOD FOR LOVE) les tribulations plutot banales des faux-fuyants et du ballet de la séduction en déroutant jeu de miroir: à quelle "réalité" correspond chaque image, chaque parole, chaque souvenir? Celle du récit "2046" rédigé par Chow, celle de ses souvenirs ou de ceux de tiers plus ou moins disparus? la pièce montée n'a pas de fin....car la fin a déjà eu lieu avant que le film ne démarre: Chow, séducteur fatigué et élégamment dépourvu d'âme, est condamné à errer de femme en femme... Un dandysme désespéré poche de Fitzgerald mais aussi de notre époque de mirages dissimulant un désert de sentiments. Un film d'amour? Non, un film sur ses victimes de guerre, pour emprunter à un autre romancier, tout aussi lucide, ses termes: Murakami Haruki, pour évoquer l'une de ses oeuvres, a dit "Ce n’est pas l’image de l’amour lui-même que j’ai voulu représenter ici, mais bien plutôt l’image de ses victimes, et celle des hommes, voire du récit, qui doivent leur survivre. Tel est le véritable sens du terme croissance : il désigne le fait que les hommes, dans la solitude, combattent, se blessent, se perdent les uns les autres, et quand bien même, continuent de vivre." Wong Kar Wai aurait pu faire sienne cette maxime, bien que de croissance, dans son film, il ne soit pas question: il n'en reste que les souvenirs, leur douleur, et leurs cicatrices (Seule la jeune Bai-Ling tentera de se détacher de cette glue de souvenirs) Le tout porté par une hallucinante troupe d'acteurs, dont les plus douteux au premier abord (Zhang Zi-Yi, Kimura Takuya) sont parvenus à se hisser au niveau de leurs illustres compagnons. Une réussite donc, plus enlevée qu' IN THE MOOD FOR LOVE qui se limitait sur le plan narratif à l'habituel ballet bipolaire des sentiments...mais on se prend toujours à rêver d'un improbable retour du "jeune" Wong Kar Wai, ce saltimbanque génial dont les personnages massaient des cochons ou forcaient en secret la porte de leur égérie pour faire son ménage en son absence.... Puisse t-il revenir un jour..

27 octobre 2004
par abuzeur


In the Mood for 2046

Avant toute chose : "2046" n'est pas qu'une pauvre résucé du précédent "In the Mood for love", comme voudrait nous le faire croire une bonne partie de la presse, qui n'auront vu de l'oeuvre de Wong Kar-Wai que ses principaux succès. Au contraire, l'oeuvre exploite la même thématique toujours rénouvellé de l'"Amour" et serait même une sorte d'aboutissement de toutes les conclusions précedemment illustrées des films de Kar-Wai. Le réalisateur va même jusqu'à intégrer la plupart de ses personnages issus d'autres films tout en les faisant évoluer d'après ses dernières refléxions. Quant à l'envergure artistique, Kar-Wai a vu grand. Très, très grand. Son pari risqué est d'autant plus salutaire, qu'il est aujourd'hui l'Unique représentant d'un cinéma d'art et essai, des gens comme Anne Hui ou Fruit Chan penchant tout de même vers certains répères commerciaux. Le travail de la mise en scène et des acteurs est tout à fait unique dans un système HK, tout entier au service du commercial. En revanche, cette ambition aura également eu tort de l'artiste. Cherchant la perfection, s'enlisant dans ses propres reflexions, Kar-Wai s'est perdu en route. Il n'est jamais aussi bon, que lorsqu'il va "vite", qu'il met en scène de petites histoires dans l'urgence. Plus il peaufine, plus il tâtonne, plus il complique. D'où le désequilibre certain de son histoire, toute la partie consacrée à l'univers fictif de "2046" étant d'une lourdeur métaphorique sopophorique. En revanche, tout ce qui concerne les parties consacrées au "présent / passé" sont d'une superbe sans pareil et confirment tout le talent de son réalisateur. Kar-Wai est arrivé à un croisement dans sa propre créativité. Il ne saura se dépasser dans le gigantesque; il est temps pour lui de revenir vers quelque chose de plus simple. Espérons seulement, qu'il emprunte le bon chemin, que l'échec de son film ne le confirmera dans ses doutes à vouloir se surpasser à chaque fois, de voir toujours plus loin. Au risque de se brûler ses fragiles ailes...

08 novembre 2004
par Bastian Meiresonne


Beautiful Tony

Les amours de Wong Kar-Wai n'ont guère fini d'être platoniques… Magnifique en Dom Juan imprévisible et secrètement tourmenté, Tony Leung Chiu Wai nous offre là l'une de ses plus belles prestations d'acteur. Il multiplie inlassablement les conquêtes, sans jamais parvenir à trouver l'authentique âme sœur. Leitmotiv du cinéma d'un réalisateur qui aura décidément filmé les passions comme personne d'autre. Majestueuse, la mise en scène entre en osmose avec une splendide bande-son, tandis que les relations amoureuses de Chow évoluent sans cesse, quitte à se réitérer. Quelques longueurs et un scénario somme toute un peu mince (d'autant que Wong Kar-Wai ne cherche pas à renouveler une formule gagnante), mais bon sang, quel sublime florilège d'images et de sentiments !

23 mai 2007
par Chip E


(belle) déception

dans les deux sens du terme: déception assez forte pour le contenu, belle par la forme. je n'ai pas pu faire autrement que de m'ennuyer gentiment passé une demi heure, voire même de m'agacer de certains tics de WKW, qui reviennent un peu trop et ici sans servir la profondeur du film, mais juste son aspect visuel. les ralentis sont trop usés, la musique est trop lyrique, la déco "too much" dans le style glamour/70's chic, bref des trucs qui finissent par énerver, ma critique étant bien sûr très subjective. en fait j'ai la même sensation qu'avec KILL BILL, c'est un réalisateur qui commence à s'empêtrer de ses redites, tics et autres marques de fabrique, tout ça sent la fin de cycle artistique, va falloir penser à passer à autre choses avant de saouler tout le monde. bien sûr il reste de la flamboyance visuelle dans la réalisation et la photo, mais le tout reste trop lisse, artificiel et il n'y a plus de place à la spontaneité que l'on a connu sur CHUNGKING EXPRESS ou FALLEN ANGELS. finalement WONG kar wai se doit de remercier ses acteurs sur lesquels reposent beaucoup le film, sans un jeu irréprochable ça aurait été bien pire. un beau flot d'image qui ne m'a malheureuesement pas submergé au point d'être pris par 2046. peut être à revoir pour en apprécier d'autres aspects.

24 octobre 2004
par chronofixer


Enorme déception

Voilà, j'ai même encore baissé un peu ma note car il est vrai que c'est très maitrisé sur la forme, mais çà ne fait pas tout. Je n'ai pas grand chose à dire sur le film en fait, je trouve l'idée d'utiliser ce numéro de chambre très bonne, je trouve le film très soigné sur le forme, j'ai apprécié certains passages, mais il m'a fortement déçu, au point que je ne l'ai pas visionné jusqu'au bout ! (j'essayerais une autre fois, afin de lui laisser une seconde chance)

21 août 2005
par Dakysto


Beau mais peut mieux faire

Après toute cette attente, je m'attendais à un film ENORME. Et disons que je ne suis pas déçue, mais pas aussi enthousiaste que je l'aurais cru. Pourtant, en sortant de la séance, j'étais émue. Je me suis laissée portée par l'histoire, par les personnages, par l'ambiance et la musique. J'ai retrouvé ce que j'aimais dans le cinéma de WKW: ces plans magiques, ces moments poétiques. Mais après coup, je réalise que ce film ne m'a pas vraiment laissé de trace - exactement le contraire de "In the mood for love", qui m'avais laissée un peu mitigée sur le coup mais que j'avais ressenti le besoin de revoir. Certes WKW sait toujours filmer, certes il nous offre un casting du tonnerre, certes il y a quelques plans de toute beauté. Mais pour raconter quoi? Les tourments d'un Tony Leung qu'on connaît déjà par coeur? Les histoires sans intérêt d'une Zhang Zi Yi éternellement sous exploitée? Je suis un peu injuste car j'ai beaucoup aimé certains passages, et ceux qui m'ont laissée plus septique ne m'ont pas ennuyée pour autant. L'histoire du personnage de Faye Wong, par exemple, m'a beaucoup plu. Les moments futuristes m'ont particulièrement captivée, même si je suis une grande fan de SF et que le genre y est détourné comme le wuxia dans "Les Cendres du Temps". Mais la SF était tout aussi détournée dans la version Soderbergh de "Solaris", qui ne traitait qu'un tiers du livre, et j'avais apprécié tout autant car rien n'interdit d'utiliser un genre pourtant codifié pour raconter autre chose. Pourtant, cela n'a pas suffit à me faire crier au génie. Peut-être est-ce le manque d'intérêt pour l'histoire qui occupe la plus grande partie du film (personnage de Zhang Zi Yi un peu soûlant malgré la qualité de son jeu), peut-être est-ce la difficulté de l'histoire à se terminer, peut-être est-ce la sensation de déséquilibre global du film. Je n'ai pas été insensible, loin de là, mais je trouve que WKW s'essoufle un peu. Il a besoin de passer à autre chose. Je suis sûre qu'il a encore plein de ressources car pour moi, il reste un grand artiste. Cela dit, je ne suis pas d'accord avec ceux qui jugent trop durement ce film. 2046 n'est pas un chef d'oeuvre, et alors? Rien n'oblige WKW à ne livrer que des chefs d'oeuvre - tous les réalisateurs ont des périodes de manque d'inspiration alors il y a des moments où ils se répètent. La moindre personne qui pratique une discipline artistique le comprendra. Donc 2046: pas un chef d'oeuvre, mais un beau film même si peu mémorable.

10 novembre 2004
par elodie76


Franchement sympa

Encore mieux que In the mood for love. Histoire lente mais finalement assez riche. Tony Leung toujours égal à lui même. Passage préféré: Tony Leung en roux avec l'hydroïde à émotions différées dans son livre 2047.

31 octobre 2004
par eniger


Pop whizzz

Comme le disait je ne sais qui, on fait ce qu'on veut avec du talent, mais on fait ce qu'on peut avec du génie. C'est exactement le problème de ce dernier WKW. Le cinéaste est prisonnier de son génie, et sans qu'on puisse crier à l'escroquerie, je trouve qu'il nous ressert le même plat - délicieux - en modifiant un peu les proportions. On acclame le côté génial de la trilogie : Je veux bien que les trois films se répondent, voire se complètent, mais il faudrait savoir si WKW en avait bâti le projet dès le début ou s'il s'est rendu compte progressivement qu'il attaquait le même thème sous différents angles. Les trois films seraient alors davantage des réécritures successives que les trois volets d'une trilogie (ce que certaines scènes tournées à l'arrache pour faire "raccord" sembleraient confirmer). Et puis surtout il y a ce côté irritant de "film à clef", qui séduit les cinéphiles du dimanche (moi y compris): - la narration qui, même si elle s'avère moins faussement virtuose que chez Tarantino, par exemple, semble tout de même jetée exprès cul par dessus tête pour démontrer je ne sais quelle intemporalité de l'amour... -la baudruche de la fiction-miroir en insert (j'écris un roman qui finit par me ressembler et je deviens mon personnage) avec le brouillage ad hoc du nombre 2046, qui désigne à la fois une chambre réelle, un train fictif, et un lieu à la fois réel et fictif... - et puis la touche sci-fi, assortie d'une pseudo-réflexion sur l'homme machine (n'avons nous pas, nous aussi, des sentiments à retardement ?). BREF, tout cela est pensé, bien pensé, trop pensé et WKW n'est jamais meilleur, selon moi, que lorsqu'il raconte la romance entre Tony Leung et Zhang Ziyi ou les déboires du patron de l'hôtel et de sa fille. On a alors affaire à des personnages profonds et admirablement joués, qui font corps avec une époque ramenée à la vie. Cela aurait amplement suffit à faire un film magnifique, et nul n'était besoin, toujours selon moi, d'arroser tout cela de poudre de perlimpimpin (qui comme on sait fait "pop" et "whizz" quand on la jette).

29 octobre 2004
par hayaji


Pompeux et déjà vu

Wong Kar Wai nous a fait patienter s longtemps pour… ça, ai-je envie de dire. Certes, les images sont superbes, les femmes tout autant, et la réalisation est assez fouillée. Personnellement, je n’avais pas envie de voir un « In the Mood for Love » bis au risque d’être blasé et c’est ce qu’il s’est passé. L’esthétisme ne fait pas tout dans un film, et le fond de l’histoire de 2046 s’essouffle assez rapidement. Tony parvient néanmoins à nous tenir en haleine pendant quelques instants. Zhang Ziyi est aussi très convaincante dans le rôle de la tigresse dévoreuse d’homme. Je trouve aussi que la durée est excessive. Je suis donc déçu de 2046, car je m’attendais à beaucoup plus.

14 septembre 2008
par Hidelirium


Y'a un peu plus d'ITMFL, je vous le met ?

Avec In the mood for love, Wong Kar Wai réussissait à se faire reconnaître mondialement. Mais si tous les regards se sont tournés vers l'auteur d'In the mood for love pour sa suite, 2046, beaucoup ont oublié d'In the mood for love le film lui-même, ce qui peut expliquer une éventuelle déception de la part de certaines personnes vis-à-vis de ce nouveau WKW.

En effet, 2046 complète une trilogie, entamée par Wong avec Nos années sauvages et In the mood for love. S'il est magnifique sur le plan plastique, le dernier film de cette trilogie est sans doute plus difficile à suivre pour qui n'a pas vu les 2 précédents. Le lien est fait avec Nos années sauvages par le biais de Lulu/Mimi (interpétée par Carina Lau). Avec les 3 personnages "homonymes" de Su-Lizhen (Maggie Cheung dans Nos années sauvages et In the mood for love, Gong Li pour la Su Lizhen de 2046, et encore Maggie Cheung pour slz1960 dans 2046), et le personnage de Chow Mo Wan (Tony Leung Chiu Wai dans les 3 films), Wong Kar Wai nous confirme son envie de faire dériver Nos années sauvages vers une trilogie, alors même qu'il n'avait pu faire de suite à ce film (à l'origine destiné à en avoir une - et une seule). Le personnage incarné par Tony Leung dans Days of being wild devient donc, grâce à 2046, Chow Mo Wan. Les deux scènes où il apparaissait dans le premier sont reprises (tournées de nouveau, mais refaites à l'identique) dans 2046, ce qui permet aux 3 films de n'être qu'une seule et même histoire, une histoire de personnages qui se croisent, comme Wong Kar Wai aime à les filmer.

Et comme toujours chez Wong Kar Wai, l'ambiance est très importante, en très grande partie grâce à la musique, qui, ici plus que jamais chez le cinéaste, innonde le film, et le plonge dans un univers totalement envoûtant. Le réalisateur a donc repris des morceaux de ses films précédents, des tubes ou des chansons populaires déjà utilisés dans In the mood for love et Nos années sauvages, lui permettant là encore de renforcer ce lien entre les 3 films. Shigeru Umebayashi, qui avait composé la musique de Yumeji (de Seijun Suzuki), et dont le thème principal avait été repris dans In the mood for love (LE morceau dont tout le monde se souvient ^^), a ici composé (en compagnie de Peer Raben) une musique moins lancinante, plus rapide, plus puissante aussi, à l'image du film...

Le film est plus rapide, car tout arrive un peu à brûle-pourpoint, et le cinéaste a sans doute un peu oublié, enivré qu'il est de tourner sans arrêt, que 4 ans se sont déroulés depuis In the mood for love : il n'a peut-être pas vraiment pris le temps de présenter ses personnage plus en détails, ce qui destine son film à être apprécié surtout de ses fans... Alors qu'In the mood for love était totalement focalisé sur la relation entre Chow Mo Wan et Su Lizhen, Wong Kar Wai reprend ici ses bonnes habitudes en réintroduisant un ancien personnage (celui de Carina Lau), et en en créant des nouveaux (ceux de Zhang Ziyi, Faye Wong, et Gong Li).

Mais finalement, l'histoire en elle-même n'a rien d'exceptionnel : ce qui compte pour Wong, c'est de filmer, filmer, filmer... Filmer ces instants (magiques !) d'indécision, de jalousie, de secret, de doute, de douceur, de mensonges, d'attente, d'envie, de sensualité, bref, filmer l'amour. Et c'est sans doute ce que Wong Kar Wai a toujours fait de mieux.



24 mai 2004
par Kamiku


aimer

2, 0, 4, 6. Dans tous ses éléments, 2046 affiche la parité. L'homme accompagné. On n'est jamais seul, on se réunit dans la solitude. On est "compagnon de bar". Oublié l'amour fusionnel. Séparés. Le souvenir de l'autre avec soi, l'indifférence s'accorde avec la passion. Faye Wong, androide, feint l'indifférence. Quand In the mood for love parlait de nourritures et d'odeurs épicés, de pulsions et d'appétits, 2046 préfère la dissolution dans des états fluides et liquides. Tony Leung flotte dans les vapeurs d'alcool et les méandres de l'oubli. Erratiques et glissant sur tous les plans de l'existence, les personnages de 2046 forment de vagues souvenirs, sans projection . La répétitivité et le dandyisme rassurent dans 2046. On aime se revoir tous les ans, indéfiniment. Se souvenir et oublier. Mais in the mood for love, toujours et encore. Il suffit d'entrapercevoir les traits d'une femme pour s'enflammer sur le champ, comme toujours. On pense aux jeunes filles en fleurs de Proust. Quelques petits pas délicats, une bouche pulpeuse, une fine main gantée, expressions fugaces et poses langoureuses. L'imagination, mise en branIe à partir de simples fragments compose une image qu'elle pare de toutes les beautés. Qu'est-ce-qui agit? L'image ou notre imagination? Ces éclairs du quotidien, la banalité de quelques scènes, la sublimons nous par la force des choses? 2046, tourbillon sans fin illusoire. Où la fin sonne comme la fin du cinéma avec ces affreuses publicités (jamais générique n'aura autant juré avec le reste). 2046, un voyage. Voyage vers nulle part. Immobile, parcourant la carte des passions, franchissant des gradients d'intensité à vivre et ressentir... dans notre imagination. Spectralité de Maggie Cheung. L'amour ne poursuit qu'un fantôme; et il court le risque de ne jamais trouver sa satisfaction, car l'imagination voit le désir, mais elle est incapable de la rassasier. Force de l'illusion, qui donne force à un désir qui refuse de croire faux ou impossible ce qu'il se représente. Tony Leung, exilé d'une plénitude originaire demande à l'autre de lui donner ce qu'il n'a pas. C'est cette demande exhorbitante qui travestit le désir et en pervertit le sens. De la demande au désir, c'est son créditeur qui se révèle. L'amour en désespoir de cause. Cette mécanique qui nous correspond, cinéphiles, amoureux, amoureux du cinéma, amoureux du désir aux espoirs éternellement décus et éternellement renouvelés.

31 août 2005
par Khanheda


Comme je m'y attendais déjà, "2046" m'a légèrement déçu, pourtant... c'est un bon film !

Perdu entre la volonté de construire une suite (une fin ?) au premier "In the Mood for Love" en y respectant les codes, et ajouter d'autre part une touche SF très "Cinquième Elément" (vue interractive du livre), notre petit Wong Kar Wai tente dans ce film un passage en force de son mélange personnel des genres. Cet essai de style porte cependant atteinte, selon moi, à la magie de l'histoire. Côté scénario, je ne sais pas trop pourquoi, mais j'ai fait naturellement le lien entre M.Chow et le personnage de Bel Ami de Maupassant tout le long du film. J'ai trouvé le continuement de l'histoire assez plaisante, mais je me suis fait davantage fait séduire par l'ambiance générale de ces années folles, restituée par une mise en scène et une photo exceptionnelle. La BO quand à elle sent le réchauffé, sans se distinguer particulièrement. Pour conclure, "2046" perd donc en magie comparé à "In the Mood for Love", mais n'en reste pas moins un bon film agréable et réussi.

03 janvier 2005
par koalaurent


MOINS BON QUE IN THE MOOD FOR LOVE

Des acteurs et actrices parfaits, des décors sobrement mis en valeur, une mise en scène soignée et impeccable et une bande sonore des plus réussies m'ont fait passer 2 heures très agréables malgré une histoire qui a un peu de mal à démarrer.

14 mars 2006
par LiMuBai


The touch

Rarement au ciné (et après en DVD) je ne me suis laissé porter par un film à ce point .L'intellectualiser ( sacré habitude française! ) est pour moi vain : laissez-vous porter par vos sens !

13 janvier 2006
par LKF


2046, l'odyssée de l'esthète

Ceux qui reprochaient le côté platonique (oui y'en a!!), nostalgique, lent et introverti d'In the mood for love, pourront sauter (de joie ou de rage a eux de voir) avec ce 2046 grand cru beaucoup plus sexe, futuriste, extravertie mais tellement indissociable d'itmfl et du reste de la filmo de l'imperméable à la médiocrité, j'ai nommé WKW. Toujours aussi glamour, beau et imparable.

25 octobre 2004
par lo sam pao


différent...

...très différent de In the Mood For Love, trop,même, car on s'était attendu à une suite certes pas conforme mais dans le même style. Au contraire, 2046 nous présente un écrivain, Chow, qui court les femmes parce qu'il ne s'est jamais remis de Su Li Zhen. Bon, voilà en gros l'histoire, ajoutez à cela le roman futuriste qu'il est en train d'écrire, 2046 ( référence donc à la porte de la chambre d'hôtel dans ITMFL), mélangez un peu le tout, ajoutez la musique de style Wong Kar Waiesque (latino et classique) et vous obtenez ceci : un long métrage, un très long métrage où on ne croise décidément que des têtes connues, archi-connues et reconnues ( Zhang ZiYi, Gong Li, Faaaaaaye Wong! sans parler de Carina Lau, déjà présente dans Days of being Wild....etc , il n'y a qu'à regarder le casting). Mais point question de Maggie Cheung ! excepté le temps d'une demi-seconde, au cours de laquelle on aperçoit fugitivement sa silhouette. 2046 est en quelque sorte à l'opposé de ITMFL. On peut saluer les performances de Tony Leung, bien sûr, mais aussi de la chanteuse méga-star Faye Wong ( qui avait déjà tourné dans Chungking Expressdu même réalisateur, rappelez-vous). Son personnage de l'androïde est une des choses que j'ai préférées dans ce film . Quelques longueurs, surtout vers la fin, mais c'est du Wong Kar Waï et c'est un grand film quand même.La musique est très belle, comme toujours ! Zhang ZiYi est une fois de plus la petite peste de l'histoire ( ça commence àdevenir lassant !) mais joue toujours aussi bien alors on pardonne. Il est certain que je ne m'attendais pas à ce résultat final ,et la plupart des autres spectateurs non plus. Mais il faut dire que WKW avait trop laissé planer le mystère, maniant et remaniant son film jusqu'à la dernière minute, et l'enveloppant de secret, ce qui a donné lieu à une surmédiatisation déchaînée, et aboutit au final à une certaine forme de déception... Il en fût ainsi au festival de Cannes, mais c'est bien compréhensible. Néanmoins, il est à voir, mais personnellement je préfère ne pas le prendre comme la suite déclarée de In the Mood For Love. A mon avis, un film tel que ITMFL ne peut avoir de suite. Si on considère 2046 comme un film à part, on découvre une fois encore toute la maîtrise cinématographique de Wong Kar Wai, mais aussi un genre plus exploité que les précédents, dans sa façon de mettre en place les histoires d'amour et les relations entre les personnages. Au final,il m'est resté une drôle d'impression, comme si quelque chose dans ce film n'avait pas été achevé, mais rassurez-vous : je ne suis pas allée le dire à Mr Wong,l'esthète-perfectionniste, car sinon, 2046 ne serait pas sorti au mieux avant 2046.

30 juillet 2005
par Marine-Kim


Beau et ennuyeux...

Assez déçue par le film. Rien à redire du point de vue esthétique : c'est beau (heureusement). En revanche, peu d'émotions pour ce qui me concerne, malgré les rivières de larmes versées par les comédiens, dont le jeu ne donne pas toujours dans la dentelle (notamment Zhang Ziyi). Principale exception : j'ai aimé les interventions de Faye Wong.

24 octobre 2004
par natgangler


La goutte de trop !

Etant fan de Wong Kar Wai de depuis ChungKin Express, il me fallait regarder toute sa filmographie. C'est pourquoi je me suis efforcé de visionner ce film jusqu'au bout, et ce fut laborieux. Privilégiant de plus en l'ésthétisme et le sensoriel au détrimant de l'émotion à chaque nouveau film, WKW atteint le somment avec ce film; avec une histoire à sous-tiroirs sans but précis et recyclant à l'infini les mêmes thèmes déjà abordés dans ses autres oeuvres, jusqu'au dégoût (ex. l'histoire du type qui souffle dans le trou d'un arbre). Ce film ne m'a procuré aucune émotions à la vision si ce n'est un goût de trop plein. Faut espérer que WKW revienne un jour à le spontanéité de ces premières oeuvres.

13 juin 2007
par QuyTam


2046 Musique envoutante

J'ais trouvé le film très soigné avec une très bonne bande son. Je me suis laissé porter par l’histoire et à aucun momment du film je n'ais trouvé le temps long Tony leung , Zhang Ziyi , Faye Wong et Gong lisont excellents dans leurs rôles. Allé laisser vous tenter.

01 octobre 2006
par sanosuke


Un bon film, mais inégal

Même si WKW c'est pas vraiment ma tasse de thé, j'ai réussi à tenir devant le film assis dans un petit siège de ciné club. Le début est bien, bonne ambiance, film rythmé, mais ça s'essouffle à la manière d'In the mood for love. Sympathique donc.

25 mai 2005
par shikamaru


Wong Kar Wai est de retour.

Ayant plus que détesté "In the mood for love" (beau mais soporifique), j'attendais avec impatience ce "2046". Quel bohneur enfin de retrouver Wong Kar Wai. L' histoire est un peu simimilaire à "In the mood for love" (personnages ayant du mal à déclarer leur amour), mais au moins les idées ne manquent pas et c'est surtout moins bancal. La mise en scène est somptueuse et moins démonstrative. Les acteurs sont tous formidables (surtout Zhang Zi-Yi qui est vraiment surprenante). Bravo et merçi Mr Wong Kar Wai.

14 septembre 2006
par Sifu Tetsuo


ONIRIQUE

2046, 4 à 5 ans d'attente, au final ce n'est pas le chef-d'oeuvre espéré mais le film déjà culte (le tournage a semblé être une longue épopée) est tout de même bon . L'histoire, y en a il vraiment une ? On passe du présent au futur et cela nous donne l'impression d'être dans un rêve . La mise en scène suptile, la musique (Opéra, Classique, Latine ...) est inoubliable . Les acteurs sont vraiment bons : Tony Leung impéccable comme toujours, Faye Wong mutine et légère, la plus surprenante Zhang Zi-Yi (dans un rôle à contre emploie) excellente et prouvant qu'elle a vraiment l'étoffe d'une grande actrice, Gong Li par contre ne semble pas à l'aise et remplace difficilement la sublime Maggie Cheung . La présence fantomatique de Maggie Cheung est si présente, presque palpable, quelle finie par éclipsée les autres actrices(eurs) . A voir .

24 octobre 2004
par X27


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