Nul, aucun suspens, aucune tension
Un film d'action sans queue ni tête. Des méchants invincibles dont tous les coups portent contre des policiers incapables de viser correctement. Voire des scènes d'action où les méchants se cantonnent à rester debout à découvert en plein milieu d'un champs de bataille sans se prendre une seule balle, ça à beau être pour l'action, il y a un moment où le ridicule à une limite. Pire même quand les méchants mettent 3 minutes à trouver un alibi ultra-nase, avec leur tête de psychopathes, sans qu'aucun policier n'ait le moindre soupçon, sauf un, le grand, le fort Shawn Yue. Pareillement, Nicolas Tse est LE flic qui a tout compris, qui sera le héros en commençant par aider le pauvre petit policier naïf en passe de se faire tuer, le même policier qui sauvera évidemment la mise à tout le monde au final dans une scène plus ridicule que toutes les autres réunies.
Wu Jing sait taper sur les gens, ça on le saura ; par contre, pour la profondeur dramatique, on repassera ; pire que Jet Li dans ses mauvais jours, on dirait qu'il essaie de se donner un genre froid avec ses lunettes noires qui ne lui vont même pas. Si un point est à retenir, c'est surtout le dévouement de Nicolas Tse pour son rôle, qui va jusqu'à aller se prendre un bus pour le bien du scénar... euh de l'action inutile. D'ailleurs il faut reconnaître que dans leurs rôles stéréotypés de policiers vengeurs et plutôt doués en arts martiaux, Nico et Shawn s'en sortent plutôt bien. C'est vraiment ce qu'il y a des plus intéressant dans ce film. Vivement Flashpoint...
18 septembre 2007
par
Elise
ça cartonne bien tout de même.
Osons le dire, derrière son scénario carambar et sa philosophie de comptoir, Invisible Target se regarde sans broncher grâce à un bon rythme et des scènes d'action qui cartonnent sec. Le cast de jeunes pousses qui commencent à prendre de la bouteille au rayon "persos qui décoiffent" offre une bonne touche de frime imperturbable sympathiquement mise en valeur par Benny Chan sans jamais tomber dans la prétention ce qui est agréable. Jaycee Chan quant à lui s'en tire plutôt bien dans un rôle caricatural de flic modèle neuneu particulièrement gonflant à priori (pas qu'à priori d'ailleurs) et casse-gueule. Bref, le scénario a beau raser les pâquerettes et offrir quelques scènes bien pénibles, on passe un agréable moment d'action, rythmé et percutant, avec de belles chutes à l'ancienne, de très jolis kicks dans la tronche, et un quatuor de héros basiques mais plutôt classe, bien meilleur que
New Police Story en ce qui me concerne.
Tir décentré
Invisible Target loupe en partie sa cible, y'a pas à se prendre la tête dessus : scénario méga-prévisible d'un autre siècle, chorégraphies moyennes de Nicky LEE et réalisation impersonelle - un quasi-pléonasme - de Benny CHAN. Mais au jeu des comparaisons, Invisible Target s'en sort déjà mieux que Flashpoint. Le film de Do..., le film avec Donnie YEN a certes pour lui... Donnie YEN, son combat final contre Collin CHOU, mais ce sont essentiellement ses 15 dernières minutes qui valent le coup d'oeil, tout le reste étant là pour faire mauvaise tapisserie. Dans Invisble Target, la distribution de l'action est bien mieux équilibrée, les temps morts beaucoup moins nombreux et les péripéties s'enchaînent bien plus rapidement, le tout sans aucune prétention si ce n'est d'essayer d'être efficace. WU Jing cabotine, donne le change dans les combats en s'adaptant au (bas) niveau de jeu martial de ses adversaires, Andy ON traîne dans les parages dans un rôle secondaire comme d'hab, Jaycee CHAN est nul comme d'hab', et le tandem Nic TSE/Shawn YUE s'en sort plutôt bien malgré des rôles méga-stéréotypés et ont pour eux leur implication dans les scènes de combat et cascades. Si au niveau proprement martial ll'ensemble reste léger, les scènes câblées sont vraiment réussies dans leur genre, avec comme scène clé celle de la poursuite à 3 sur les toits... Ici on sent que c'est un film HK car cette scène a été tourné en extérieurs et pas sur fond bleu, ce qui lui confère un impact certain, si ce n'est un cachet et fait en partie oublier les explosions numériques un peu foireuse qui parsèment le film.
Invisble Target est décevant mais se laisse tout de même gentiment regarder. Entre le film de Benny CHAN et Flashpoint, le cinéma HK aura encore loupé le coche d'un renouveau de l'actioner maison en cette fin d'année 2007.
22 décembre 2007
par
Astec
City of mandales & cascades
Suffisamment trépidant pour plaire, quelques scènes sont bien funs (les balles de revolver avalées puis chiées dans la douleur, la course sur les toits, le délire des gamines dans le bus…), l’action est généreuse et la mission réussie, par delà un scénario prétexte assumé comme tel. Si l’on doit comparer Invisible Target à Flash Point, on pense à la comparaison alors d’actualité SPL / Dragon Squad, avec toutefois un écart moindre entre les deux: Flash Point est dramatiquement moins puissant qu’SPL, tandis qu’Invisible Target dépasse Dragon Squad de deux bonnes têtes. A voir ensuite si l’on préfère un film qui, sur une heure, amène à 20 minutes d’action jamais vue - et qui donc fait date -, ou de l’action sympathique typée Stanley Tong standard : du badaboum distrayant – mais certainement pas mémorable - qui débarque toutes les dix minutes. Cela dit, IT surpasse le coréen City of Violence dans le genre, et Jaycee CHAN (fils de Jackie, photo), qui ici, en terme de jeu d'acteur (et non en castagne) éclipse sans peine ses camarades, confirme tout le bien qu’on pense de lui. En attendant la consécration sur les très attendus The sun also rises et, surtout, The drummer, déjà perçu comme "L’âme des guerriers" version HK.
Un film qui aurait gagné à être plus court
Doté d'une durée de plus de 2 heures, le film manque sérieusement de rythme. Sans parler de l'histoire (beaucoup trop manichéenne). En même temps, de la part du réalisateur Benny Chan, ce n'est pas très surprenant.
Sinon, les séquences de combats sont correctes. Cependant celles incluant l'acteur Jackie Wu sont bien meilleures. L'acteur possédant un style de combat redoutable écrase tout bonnement les autres interprètes qui semblent s'être beaucoup investis dans les combats et cascades.
Police Boys Band !
C'est vraiment à ça que m'as fait penser ces trois policiers qui unissent leur force pour attrapper le grand (petit) méchant - à l'occurence Wu Jing.
Les scènes d'action sont vraiment sympathiques, mais manque un peu de vrai performence martiale (Wu Jing n'a pas d'adversaire de son niveau pour donner le change, de plus ses combats ne sont pas très bien chorégraphié, dommage).
Mais ça reste un bon divertissement, à voir !
Heroic Trio..
Je l'ai revu hier pour la 4e ou 5e fois et je trouve vraiment que c'est un bon film.
Le casting est bon, malgré ce qu'on dit sur Yue et Chan, je les trouve bon dans ce film, leur trio est complémentaire et chaque personnage à son importance. Tse n'est pas mauvais non plus, et je trouve que niveau physique, les trois se sont impliqués, quand même.
Les scènes d'actions sont vraiment bonnes, le film est d'ailleurs généreux à ce sujet!
Le scénario se laisse suivre, et je trouve pour ma part, que les quelques scènes d'émotions ne gâchent rien, surtout la fin qui est émouvante, toujours avis perso.
Pour moi c'est un très bon film et un hommage honnête aux actionners 80' et 90.
Un film aussi long que peu original, que les cascades trop câblées finissent de couler.
Un résultat en demi-teinte, entre l'action jouissive des années 80 et le pathos lourd des années 2000 hongkongaises.
Invisible Target présente les défauts qu'on a tendance à trouver dans les films Hk post rétrocession... à savoir un scénario insipide, du faux style, et de l'émotion lourde traînant en longueur (holala... 2 heures de métrage, c'est bien trop, à l'époque le film aurait duré 90minutes). Par contre, là où le film séduit, c'est dans ses scènes d'action renvoyant directement aux meilleurs crus 80/90.
Reste une deuxième heure qui vient hélas gâcher tout cela par du pathos irritant, et un combat final assez ridicule... c'est pas encore gagné.
20 novembre 2007
par
Hotsu
Enfin de l'action
Franchement ce film vaut le détour, ça faisait longtemps que j'avais pas vu des scènes d'action aussi jouissives, et rien que pour ça je le conseille.
Les poursuites, les combats que du régal.
De plus j'ai trouvé l'histoire vraiment acrocheuse, même si c'est vrai rien de bien original (on pourrait résumer si j'étais méchant à "tapons joyeusement sur les bad guys au milieu de flammes et de bout de verre"), mais je trouve que c'est bien construit, bien amené et la prestation de Jaycee Chan apporte vraiment un plus à l'histoire.
Bon c'est vrai, ça fait penser un peu à new police story (qui a dit en mieux ?), en tous cas des films comme ça j'en redemande (impression à chaud juste après l'avoir vu...wait and see)
Benny CHAN n'est plus un réalisateur qui doit faire ses preuves, et j'avais bien apprécié quelques films du bonhomme. Ce INVISIBLE TARGET me déçoit un peu, mais reste un honnête film d'action hk.
Pour faire court, les points positifs sont: pas mal d'action, en moyenne de bonne qualité. (c'est déjà pas mal non?)
les points négatifs: reste superficiel sur les persos, quelques "problèmes" techniques, à savoir des cgi d'explosions grossiers (ce n'est plus le bon temps ou on faisait encore péter pour de vrai), des brisages de verre/sucre/bois/carton vraiment trop peu crédibles quant au rendu du matériau, et pour finir l"acting" n'est pas terrible.
Voilà donc un divertissement très regardable comme Benny sait les faire, mais il manque encore quelque chose ( la touche old school au hasard?)
Un sympathique film d'action dont le rythme emporte l'adhésion.
S'il est une qualité indéniable dans ce film, c'est bien son rythme très élevé, avec un léger ralentissement dans le dernier tiers, mais les 60% d'action annoncés ne sont pas un mensonge.
Quantité et qualité, deux notions bien différentes... Et bien la qualité est présente. Si les combats ne peuvent nullement rivaliser avec ceux de "flash point" ou de "new police story", ils restent efficaces et vifs. Il n'y en a d'ailleurs pas tant que ça, les courses poursuites (réussies) sont plus nombreuses en revanche.
On regrettera l'utilisation abusive (et plus ou moins ratées) de câbles, mais dans l'ensemble, la partie action est très satisfaisante et l'ennui ne pointe jamais son nez.
Le scénario, plus anecdotique, utilise des ficelles, mais le charisme des acteurs et le montage dynamique pallient aisément à ses carences. Nic Tse et Shawn Yu sont une fois de plus très charismatiques, le look skinhead de shawn yu lui donnant une présence inédite.
Jaycee Chan, relativement peu à l'aise dans la partie action, se révèle un comédien convaincant et attachant. S'il est évident que la ressemblance avec son père lui confère un capital sympathie important, il réussit à s'imposer dans un rôle que son père ne renierait pas (le personnage honnête, au potentiel dramatique important et.... non pas de spoiler). M'attendant à une idole tête à claques, j'ai été très agréablement surpris par sa prestation.
Wu Jing confirme quant à lui son manque de charisme et son jeu digne d'une brosse à dents sans fils. Grimaçant à en vomir, il ne parvient jamais à être crédible. De plus ses qualités d'artiste martial (évidentes elles) ne sont jamais réellement mises en valeur (pourquoi l'affubler de câbles?). Ce film prouve en tout cas (si fatal contact et "twins mission" n'étaient pas assez clairs) qu'il ne pourra jamais prétendre succéder à ses glorieux ainés. La succession se situe de façon surprenante plutôt auprès d'acteurs non pratiquants prêts à s'investir dans des rôles physiques. S'ils n'auront jamais l'expérience et l'aisance d'un donnie, biao, jackie ou autre jet li, leur volonté et leur jeu peuvent changer la donne.
En conclusion un film qui sent bon l'actioner made in hk pure sauce, un divertissement de qualité, pas inoubliable mais qui remplit pleinement son rôle.
Cibles émouvantes
"Invisible Target" – tout comme "Flash Point" semble comme une sorte de sursaut de la génération contemporaine de vieux baroudeurs affirmés du métier, qui disent vouloir revenir à ce que Hong Kong sache faire de mieux: soit des polars bien solides, avec un maximum d'action pour déchaîner les passions d'un public masculin. Le type de film, auquel Benny Chan est abonné depuis ses débuts et dont il s'acquitte avec plus ("New Police Story", "Who am I", "Big Bullet") ou moins ("Gen-Y-Cops", "Heroic Duo") de bonheur.
"Invisible Target" constitue une nouvelle entrée passionnante dans son parcours personnel; passionnante, car libéré de l'omniprésence écrasante de la vedette de plusieurs de ses titres, Jackie Chan, il semble pouvoir se concentrer davantage sur l'ensemble de ses personnages. En résulte un buddy movie, un vrai, avec pas moins de trois têtes d'affiche, qui ont droit à une étude plus approfondie que d'accoutumé. Shan Yu en flic au-dessus de la loi (décidemment une récurrente dans le cinéma HK, qui ne donne pas vraiment envie de se frotter aux véritables forces de l'ordre de l'archipel), Nicholas Tse en homme "with a vengeance" et – enfin – Jaycee Chan en petit poussin dans un nid de poulets, prêt à faire craquer les cœurs de ses jolies demoiselles, malgré son look pas vraiment craquant- mais il a du charisme à revendre et ses choix plutôt judicieux dans son actuelle filmographie semblent le consolider dans le panthéon des jeunes valeurs montantes.
Bref, Chan accorde une égale importance à ces trois héros et leur insuffle suffisamment de corps pour bientôt plus que former qu'un – même s'il ne réussira jamais à pouvoir prétendre au charisme du héros Cheh-ien ou Woo-ien. Il manque un je-ne-sais-quoi, qui fait malheureusement manquer le coche des dernières scènes, qui auraient pu être véritablement déchirantes, si seulement il avait réussi à faire ressortir davantage un certain esprit d'équipe.
Cette volonté de se concentrer sur la psychologie intérieure de ses personnages (déjà approché une première fois dans son – à tort – décrié superbe "Divergence") est ce qui fait l'intérêt de cette superproduction…mais malheureusement également sa faiblesse. N'étant pas (encore ?) un grand peintre du sentimentalisme humain, Chan a besoin de toile pour décrire à gros coups de pinceaux tout ce qu'il aimerait exprimer. Echouant à le faire passer par quelques plans bien sentis, il s'évertue donc à démultiplier et étirer ses plans à l'infini, à rabâcher, ce qui était déjà bien évident et – du coup – de plomber sa réalisation plutôt nerveuse par ailleurs, bref à ralentir singulièrement l'action et carrément à amoindrir l'impact de ses scènes. Un grand tort, qu'il ne saura jamais réellement redresser. Un montage plus serré (le film fait plus de deux heures) ne suffirait sans doute pas; c'est véritablement dans l'écriture des scènes intimistes et dans la mise en scène que le bât blesse.
En même temps, cette volonté de donner corps à ses personnages est plus que louable et constitue en cela un pas passionnant dans la filmographie de son réalisateur.
Quant au restant du métrage, Chan fait une nouvelle fois preuve d'une grande maîtrise dans les scènes d'action – même si l'utilisation des câbles et des CGI paraît parfois outrancière et maladroite. Et de là de se mettre à rêver d'une éventuelle collaboration entre Chan et Donnie Yen et un éventuel échange enrichissant pour tous deux hommes, tant au niveau du jeu de l'acteur, qu'au niveau des chorégraphies pour le réalisateur…
Au bon rappel du passé, par instant
Le scénario arrivant à ménager une ou deux (relatives) surprise(s) mais péchant par une évolution trop mécanique du récit et un investissement émotionnel défectueux entraine le film sur un rythme en dents de scie.
cohésion du trio est également trop superficielle.
Le casting s'avère assez positivement homogène hormis lors des moments d'émotion intériorisés (Nicholas Tse).
Les chorégraphies (raisonnablement câblées) et cascades (plus câblés que les combats me semble-t-il) font leurs effets en demeurant bien réglées et exécutées, rappelant les années 80/90 à notre bon souvenir.
À noter, un final où deux protagonistes se confrontent en plein milieu de flammes bien réelles à en croire les rushs post-générique, renvoyant aussi le spectateur dans l'époque bénie cité plus haut.
31 janvier 2022
par
A-b-a